Le féminisme commence bien avant l'invention du terme à proprement parler. À travers les siècles, les femmes n'ont eu de cesse de lutter pour conquérir des droits et une place dans les sociétés. Cet ouvrage s'est donné pour ambition de retracer ces combats, de les rappeler à nos mémoires contemporaines de façon précise et documentée. Pour que la liberté advienne aujourd'hui, il est important de se souvenir de l'engagement des femmes d'hier. L'étude de nos luttes est nécessaire pour engager la révolution sociale libertaire qui seule permettra la véritable émancipation de tous les individus !
Lutte des classes, révoltes féministes, demandes d'émancipation des peuples, toutes ces batailles sociales ont été accompagnées de chants scandés en coeur par la foule. Certains ont traversé les époques et les luttes, d'autres pas, mais ils ont tous joué un rôle important en leur temps.
Ces chants choisis, analysés et enrichis par les auteurs sont présentés dans leur contexte historique et dans leur résonnance contemporaine, traduits en français. De La Carmagnole datant de la Révolution française jusqu'à Balance ton quoi d'Angèle, en passant par la très célèbre Bella Ciao ou l'Hymne des femmes, ce recueil regroupe des chants variés, portrait de la culture des luttes militantes à travers les époques.
Ce carnet de chants pas comme les autres est écrit sur un ton enjoué et direct, propice à découvrir l'histoire de nos luttes en chansons.
La «révolution sexuelle» amorcée depuis mai 68 a mené à d'indéniables avancées sociales. A la suite d'un combat axé principalement autour des questions d'avortement et de contraception, nous sommes passé·es à la lutte visant la possibilité de jouir et de désirer.
Sauf qu'en investissant ce sujet, le capitalisme a transformé progressivement cette possibilité en injonction. En cherchant à optimiser et rationaliser le fonctionnement des corps et du désir, sommes-nous passé·es d'une libération sexuelle à une nouvelle aliénation sexuelle ?
Face à cette pression constante vécue notamment par les femmes et les minorités de genre, aimer sans désirer constituerait peut-être moins un problème à régler qu'une porte de sortie.
Les attaques contre les sciences sociales se font de plus en plus nombreuses. À travers elles, ce sont certains travaux critiques qui sont particulièrement visés, notamment ceux portant sur les discriminations raciales, les études de genre et l'intersectionnalité.
À partir d'un article de 2019, devenu référence et paru dans la revue Mouvements, entièrement revu et actualisé, voici, pour toutes et tous, une synthèse salutaire et nécessaire sur ce qu'est réellement la notion d'intersectionnalité. Les autrices, sociologues, s'attachent d'abord à rappeler l'histoire du concept élaboré il y a plus de trente ans par des théoriciennes féministes de couleur pour désigner et appréhender les processus d'imbrication et de co-construction de différents rapports de pouvoir - en particulier la classe, la race et le genre. Il s'agit ensuite de s'interroger sur les résistances, les « peurs », les discours déformants et autres instrumentalisations politiques que l'intersectionnalité suscite particulièrement en France. Mais justement, défendre les approches intersectionnelles, n'est-ce pas prendre en compte, de manière plus juste, les expériences sociales multiples et complexes vécues par les individu·es, et donc se donner les moyens de penser une véritable transformation sociale ?
Pour l'intersectionnalité : « Qui nos institutions académiques accueillent-elles et quels savoirs valorisentelles et font-elles éclore sont donc deux questions indissociables. Et ce n'est qu'en tentant d'y répondre et en donnant toute sa place à des travaux potentiellement porteurs de transformation sociale pour les groupes marginalisés que l'enseignement supérieur et la recherche pourront continuer de jouer un rôle politique et social en France, car elles produiront une recherche scientifique qui renouvelle notre compréhension du monde social et le donne à voir dans sa complexité. » Éléonore Lépinard et Sarah Mazouz.
L'autrice de Rage against the Machisme poursuit son exploration des luttes féministes depuis la Révolution française et nous en propose une histoire matérielle, une histoire par les objets du quotidien. Mathide Larrère a choisi de se pencher sur une vingtaine d'entre eux, symboliques des combats des féministes, et outils bien réels de leur émancipation.
Ces objets racontent au fil des ans les libertés chèrement acquises, tant sociales, physiques, vestimentaires ou laborieuses des femmes. Le fusil, le carnet de chèque, le cintre ou la pompe à vélo, la crinoline et la machine à coudre : autant de signes du courage, de l'auto-organisation et de la créativité des féministes reléguées à leurs placards, et qui se battent avec les armes qu'elles y trouvent.
Dans Guns and Roses, Mathilde Larrère renoue avec son style combattif et plein d'entrain, accompagnée à nouveau par le dessin de Fred Sochard, pour un récit enlevé où les époques et les luttes se répondent. Elle propose aussi au fil du texte de nombreuses sources d'époque, discours, chansons, citations.
« Le rapport de l'homme à la nature est, plus que jamais, celui de l'homme à la femme ». En liant les problématiques écologistes et féministes, F. d'Eaubonne dénonce à la fois le sexisme et la démesure de la société patriarcale qui exploite les femmes comme la terre au nom du profit. Rejetant les principes de croissance économique et démographique, elle insiste sur les limites de la planète. « Aucun régime politique, aucune invention géniale ne changera ce petit fait désolant : notre planète ne compte que 40 000 kilomètres de tour, et rien ne lui en ajoutera un seul. » Face au péril et à l'incapacité des hommes au pouvoir de gérer la crise écologique et politique, il revient aux femmes de se réapproprier leur fécondité et d'oeuvrer à la mutation de la société vers une société écoféministe.
Après le succès de Rêver l'obscur et dans la lignée de Quel monde voulons?, un nouvel essai de l'activiste écoféministe Starhawk qui met à profit ses trente années d'expérience dans l'organisation de divers collectifs pour proposer un véritable manuel à destination de celles et ceux qui veulent agir ensemble pour changer le monde existant.
Bouleversée par la mort en prison de la militante Ulrike Meinhof en 1976, bientôt suivie de celle de quatre autres membres de la RAF (Fraction Armee Rouge), d'Eaubonne publie en 1978, aux éditions féministes Tierce, Contreviolence ou La résistance à l'État, petit ouvrage qui rassemble plusieurs textes sur les rapports entre féminisme et violence politique, ainsi que quelques poèmes. Ces textes ont été écrits dans un contexte de débats internes aux mouvements écologiste et féministe sur les stratégies de non-violence ou d'action directe (autodéfense féministe, sabotages, etc.), et également de débats dans tous les milieux militants sur le soutien plus ou moins critique à apporter à celles et ceux ayant choisi la lutte armée, principalement en Allemagne mais aussi en Italie ou en France, face à la répression des États (conditions d'emprisonnement extrêmes et morts suspectes des détenu·es en Allemagne).
Cette réédition est accompagnée d'une présentation historique, fruit de plusieurs années de recherche, dans laquelle Isabelle Cambourakis remet en perspective la trajectoire de d'Eaubonne et propose une analyse fouillée de son parcours politique, depuis sa socialisation primaire à travers l'étude des engagements politiques de ses parents dans les années 1920 et 1930, jusqu'à l'activisme radical des années 1970.
Le féminisme est devenu incontournable : management, publicité, orientation scolaire, langage et écriture, visibilité des réalisatrices et des autrices, parité en politique, temps médiatique consacré aux sportives, violences sexistes et sexuelles... Les femmes n'acceptent plus d'êtremaltraitées et le clament haut et fort.
Si le féminisme occasionne des résistances, si la gifle anti-#MeToo est si dure, c'est parce qu'il apparaît pour ce qu'il est : un projet global de transformation des sociétés, de renversement des conservatismes, de dénonciation d'un continuum de violences et d'injustices.
« Calmez-vous, madame, ça va bien se passer », telle est l'injonction de ceux qui ont intérêt au maintien de l'ordre établi. Les antiféministes refusent de partager l'espace et le pouvoir avec les femmes. Invités sur les plateaux télé pour vendre leurs pamphlets, ils nous expliquent qu'il ne faut pas nous plaindre : « il y a toujours pire ailleurs »...
La revanche patriarcale peut aussi prendre son temps, comme la Cour suprême des États-Unis l'a montré au monde entier en mettant un terme au droit constitutionnel à l'avortement. En attaquant les libertés et les droits des femmes, c'est la démocratie tout entière que l'on fragilise. À travers de nombreux exemples puisés dans l'actualité, cet ouvrage dresse un panorama salutaire des réceptions, positives et négatives, du féminisme aujourd'hui.
Quelle place pour la sexualité dans la réflexion féministe ? Comment les rapports de genre conditionnent-ils les pratiques et l'identité sexuelles des individus ? La Déferlante prend pour thème de dossier BAISER, avec un grand récit signé Wendy Delorme.
Au sommaire aussi : une grande rencontre entre deux personnalités engagées ; un portrait de l'autrice Jana Cerna, qui a secoué la Tchécoslovaquie communiste de l'après-guerre ; une bande dessinée inédite d'Elisabeth Holleville ; un retour sur la création du Planning familial ; des reportages à l'international (Hong Kong, Guyane), des chroniques de Manon Garcia qui analyse l'actualité avec un regard de philosophe féministe, et de Nora Bouazzouni, qui parle politique et pop culture ; un débat sur les liens entre masculinité et écologie...
Avez-vous déjà entendu parler de la prêtresse mésopotamienne Enheduanna, d'Angélique du Coudray, la « mère » des sages-femmes, ou de la résistante non-violente Noor Inayat Khan ? Comme elles, nombre de femmes ont su transcender leur époque ou leur statut. Reines, guerrières, artistes, sages-femmes, scientifiques... L'autrice rend leurs lettres de noblesse à 18 précurseuses, dont la vie a été au fil des siècles tantôt oubliée, tantôt tronquée ou réécrite. Ce faisant, elle retrace le contexte historique des périodes évoquées et l'historiographie de chacune de ces femmes jusqu'à notre époque - au-delà de la récupération historique ou de la condamnation post mortem qui a pu peser sur certaines. Citations, extraits d'oeuvres et illustrations rendent ces trajectoires extraordinaires particulièrement vivantes. Avec la simplicité et le ton léger qui font sa force, et en s'appuyant toujours sur une documentation fouillée, Justine Defrance nous offre un véritable voyage dans le temps à travers l'histoire de ces femmes qui n'avaient pas froid aux yeux. Vulgarisatrice en histoire, Justine Defrance, alias La Prof sur YouTube, est déjà l'autrice de La vie quotidienne au Moyen Âge (Nouveau Monde, 2020).
Les femmes noires et racisées sont largement absentes du débat public lorsqu'il est question de violences sexuelles. Kharoll-Ann Souffrant explore les raisons historiques de ce constat à partir d'exemples tirés du Québec, de la France et des États-Unis. Entre les impacts de la colonisation et de l'esclavage, les stéréotypes liés à la sexualité des Noir·es ainsi que les failles du système de justice, elle révèle les dynamiques à l'oeuvre derrière la marginalisation des femmes afrodescendantes. La parole des survivantes noires serait-elle doublement invisibilisée, tant par les institutions patriarcales que par un certain féminisme blanc et libéral qui aurait accaparé le mouvement #MeToo?
À travers trente portraits individuels et collectifs, Foutues pour foutues dresse une Histoire de la justice faite aux femmes qui parcourt un millénaire et de nombreux pays. Les autrices, « Les neuf incorrigibles », signent un ouvrage résolument féministe et accessible au plus grand nombre, illustré par trente oeuvres graphiques originales. Une pirate chinoise, une bagnarde vietnamienne, une marquise française, une catcheuse mexicaine, des adultères italiennes, des sorcières ghanéennes... Qu'elles soient tueuses, gangsters, militantes, dérogeant aux bonnes moeurs ou aux normes sociales, les femmes qui font l'objet de ce livre ont été déresponsabilisées, traitées de folles, sexualisées ou encore invisibilisées. Foutues pour foutues raconte l'histoire de ces femmes, et illustre, au fil du temps et en différents endroits du monde, la géométrie variable de la justice en fonction du genre. Une entreprise indispensable, car, pour reprendre les mots de la sociologue Natacha Chetcuti-Osorovitz dans sa préface, « la coercition portée sur les femmes criminalisées construit des imaginaires qui façonnent encore aujourd'hui les scènes politiques, judiciaires, pénales et médiatiques ».
Lieu commun dans les sciences sociales et dans certains cercles militants, féministes et antiracistes en particulier, la notion d'intersectionnalité alimente dernièrement l'une des grandes paniques morales dont notre époque est coutumière : elle serait synonyme de « communautarisme », de « séparatisme ». Ce n'est absolument pas le cas, comme le montre ce livre riche, synthétique et vivant, qui a pour ambition d'introduire le concept auprès d'un large lectorat. Il s'agit d'un outil d'analyse des situations de tort, généralement constituées d'oppressions imbriquées. L'analyse intersectionnelle ne consiste pas à plaquer des notions génériques (la triade « race, classe, genre ») sur des faits, mais à développer une perception fine et située du caractère relationnel des oppressions.
L'intersectionnalité est en outre une pratique critique ayant la justice sociale pour horizon. En ce sens, elle ne se réduit pas au champ académique, loin de là. Les autrices font commencer son histoire dans les années 1960-1970, avec les pratiques intellectuelles et politiques de femmes non blanches et, plus spécifiquement encore, avec le féminisme noir et chicano de cette période. Puis elles expliquent comment cette approche s'est institutionnalisée et mondialisée à partir de la fin des années 1980. La pédagogie critique inspirée de Paulo Freire constitue un autre axe généalogique, plus inattendu, développé dans l'ouvrage. Ni communautariste, ni individualiste, ni victimaire, l'approche intersectionnelle souligne donc le caractère social et concret des identités, individuelles comme collectives, dans une perspective émancipatrice.
Ces quinze dernières années, plus de 2 000 femmes ont été tuées par leur (ex-)conjoint en France.
En 2020, 35 % des victimes de féminicide conjugal avaient subi des violences antérieures. Une défunte sur cinq avait porté plainte.
Entre 2015 et 2016, 82 % des plaintes et mains courantes déposées par des victimes de féminicide ont été classées sans suite. (Source : ministère de la Justice.) Laurène Daycard a été l'une des toutes premières journalistes à écrire sur les féminicides conjugaux pour les faire sortir des rubriques « faits-divers » et les réinscrire dans le récit social et politique des violences sexistes. Dans cette enquête à la première personne, l'autrice nous emmène à la rencontre de survivantes et de familles endeuillées, mais aussi auprès des auteurs de ces actes. En observant et en échangeant avec ces derniers, Laurène Daycard tente d'aller à l'origine des féminicides et propose une réflexion personnelle sur la notion de réparation.
Rose Lamy collecte et décortique des centaines d'exemples d'un discours sexiste dans la presse, à la télévision ou à la radio. Ce sexisme ne dit jamais son nom, se loge dans le choix d'un mot ou d'une virgule, participant à la culpabilisation des victimes et à la déresponsabilisation des accusés.
Comment lutter contre le sexisme quand il est perpétué et amplifié par les médias ? Il est temps d'explorer les fondements de ce discours, pour en défaire les mécanismes et nous en libérer.
En 2019, Rose Lamy a créé le compte Instagram Préparez-vous pour la bagarre, décidée à mettre au jour un discours sexiste et antiféministe à l'oeuvre au quotidien dans les médias. Il est suivi aujourd'hui par plus de 215 000 personnes. Défaire le discours sexistedans les médias est son premier livre.
En octobre 2017, #MeToo se propageait sur les réseaux sociaux, et le monde ne serait plus jamais comme avant. Si l'on sait que ce mouvement marquera l'histoire, on peine encore à en mesurer toutes les conséquences, tant il est en évolution permanente et ouvre des fronts de lutte multiples.
Cinq ans plus tard, ce collectif dirigé par Rose Lamy réunit neuf femmes et autrices.
Elles sont journalistes, militantes, musiciennes, étudiantes, philosophes, chercheuses ou essayistes, d'origine et d'âge différents, et portent un regard singulier sur cette révolution féministe. Le mouvement a-t-il réellement commencé en 2017 ? Y a-t-il eu une « vague » en France ? A-t-il profité à toutes les femmes ? Que veulent les victimes de violences sexistes ? Quelles forces s'organisent contre #MeToo ?
À l'heure où le conservatisme reprend ses droits partout dans le monde, menaçant des acquis qu'on ne pensait plus avoir à défendre comme l'avortement, où le soupçon de mensonge ne cesse de peser sur les victimes, elles livrent chacune un point de vue documenté, urgent et passionné, au-delà du hashtag.
« S'interrogeant sur le recul sans précédent des droits des femmes dans le monde, neuf autrices (parmi lesquelles Rokhaya Diallo, Lexie ou encore Louz) posent la question : Et après ?. » Vogue « L'histoire de #MeToo, ses avancées, manquements et répercussions politiques et sociétales sont mis en perspective à travers neufs récits personnels, portés par neuf voix féminines très différentes et toutes plus intéressantes les unes que les autres. » Causette « Neuf femmes autrices développent dans l'ouvrage les limites et les perspectives de cette révolution féministe. » Marlène Thomas, Libération « Moi aussi, réunissant les plumes d'Angèle, Rokhaya Diallo ou encore Camille Froidevaux-Metterie pour penser le mouvement par-delà le hashtag. Un livre dirigé par Rose Lamy, que l'on connaît pour son compte Instagram Préparez-vous pour la bagarre. » Clément Arbrun, Terra Femina « Dans ce livre, de nombreux angles d'analyse sont offerts, rédigés et pensés par des femmes brillantes dans leur domaine respectif. » La Libre Belgique
On fait quoi de toute cette colère pour qu'elle ne nous bouffe pas ?
La colère n'est pas toujours acceptée par celles.ceux qui la ressentent et celles.ceux qui la reçoivent. Pourtant, s'il y a un sentiment universel, c'est bien celui-ci. Dans nos sociétés patriarcales, elle est d'autant plus étouffée et silenciée lorsqu'elle concerne les personnes minorisées. On les culpabilise, on les pousse à l'intérioriser et à la faire taire. Pour ouvrir le débat et aider chacun.e à reprendre le contrôle de sa colère, à se la réapproprier, plusieurs autrices prennent la plume pour livrer des textes intimes et prenants. Sous la direction de Pauline Harmange et accompagnées des poèmes de Kiyémis, Lucile Bellan, Douce Dibondo, Daria Marx et Fatima Ouassak, laissent s'exprimer leurs colères à travers leurs prismes intimes. Naviguant entre le témoignage et l'essai, cet ouvrage pluriel est là pour donner la place qu'elle mérite à cette émotion.
Comme moi, plusieurs dizaines de femmes ont cru que l'époque rendait caduque notre condamnation au silence et possible celle de notre agresseur, l'un des hommes les plus connus de France.
Ça n'est pas ce qui s'est passé. On a été classées sans suite. Mais nos bulles de solitude ont éclaté. On s'est rencontrées, racontées, soutenues. On s'est fait la courte échelle pour surmonter les murs de découragement.
On a parlé plus haut, plus nombreuses.
H. D.
La mobilisation et l'engagement des femmes pour l'abolition de l'esclavage, la fin de la ségrégation ou les droits civiques - et la part qu'y ont prise les femmes noires - ont été déterminants. Au coeur de cette histoire transparaissent des contradictions encore à l'oeuvre aujourd'hui. Du XIXe siècle à nos jours aux États-Unis, Angela Davis décortique les intérêts conflictuels et convergents des grands mouvements de libération et d'émancipation. Elle montre comment le patriarcat, le racisme et le capitalisme ont divisé des causes qui auraient pu être communes. Preuve que c'est en surmontant les clivages de genre, de race, de classe, et en brisant les fausses mythologies que les femmes pourront le mieux se libérer des oppressions.
Femmes, race et classe est un essai fondateur, indispensable pour comprendre la portée des mobilisations féministes passées et à venir, et les conditions de leur réussite.
Révolutionnaires réunit des témoignages de femmes qui se sont engagées pleinement dans des luttes des années 1970 et 1980. À travers leurs récits, c'est une histoire intime de l'engagement qui se raconte. Elles viennent d'Allemagne, d'Uruguay, de Suisse ou d'Italie, elles ont le sentiment que leur histoire n'a pas vraiment d'importance, ce sont des anonymes qui ont pourtant participé à l'histoire des mouvements syndicaux et des luttes.
Elles se disent révolutionnaires ou ont participé à des mouvements radicaux. Les Ateliers des passages sont allés les interroger pour comprendre leur engagement passé et pour faire le récit de leur expérience, afin de laisser des traces.
Les femmes ont une histoire de luttes pour leurs droits, conquis, arrachés, défendus. Sur les pas de Louise Michel, de Gisèle Halimi, mais aussi de tant d'autres invisibilisées, comme Pauline Léon, Malika El Fassi ou encore les colleuses de Stop féminicides, Mathilde Larrère, historienne, retrace les combats féministes de la Révolution française jusqu'au mouvement #MeToo. À l'histoire, le livre mêle des récits, des documents, des chansons et des slogans, reflétant l'ardeur et la détermination de celles qui n'acceptent pas l'inégalité des sexes, les discriminations, montrant combien elles se tiennent la main au-delà des siècles.Une bonne leçon d'histoire et un opportun avertissement. Car si l'époque semble avoir pris à bras-le-corps le combat féministe, il serait bien imprudent de croire que les droits des femmes sont acquis. Libération.Cet essai enlevé est un joyeux appel à la résistance. L'Obs.Illustrations de Fred Sochard.
Mutinerie, n.f. : se révolter collectivement et ouvertement contre une autorité établie, un ordre injuste.
« Je suis pas féministe, je suis humaniste ».
« J'ai rien contre les féministes, mais faut pas être extrême ».
« Quand même, il faut séparer l'homme de l'artiste ! ».
« De toute façon, on peut plus rien dire ».
« Les hommes ont des pulsions, c'est scientifique ».
« Aujourd'hui, le féminisme, ça ne sert plus à rien ».
Ces phrases, nous les avons déjà entendues pendant un repas de famille, une soirée entre potes, à la radio ou à la télévision. Nous les avons lues dans la presse, sur les réseaux sociaux ou dans des livres. Dès qu'il est question de féminisme, de sexisme, de luttes LGBT+... Les débats s'enveniment, les clichés pleuvent, et il n'est pas toujours facile d'y répondre de façon appropriée.
Toutes deux autrices et illustratrices, féministes et militantes, Blanche & Eve donnent avec beaucoup d'humour et de pédagogie des réponses.
Si pour beaucoup d'hommes, le féminisme est une affaire de femmes, bell hooks s'attelle ici à démontrer le contraire. La culture patriarcale, pour fabriquer de « vrais hommes », exige d'eux un sacrifice. Malgré les avantages et le rôle de premier choix dont ils bénéficient, ces derniers doivent se faire violence et violenter leurs proches pour devenir des dominants, mutilant par là-même leur vie affective.
La volonté de changer est un des premiers ouvrages féministes à poser clairement la question de la masculinité. En abordant les préoccupations les plus courantes des hommes, de la peur de l'intimité au malheur amoureux, en passant par l'injonction au travail, à la virilité et à la performance sexuelle, bell hooks donne un aperçu saisissant de ce que pourrait être une masculinité libérée, donc féministe.