Filtrer
Littérature générale
Jeunesse
Bandes dessinées - Mangas
Policiers
Science fiction - Fantastique
Vie pratique - Loisirs - Nature
Tourisme - Voyages
Beaux arts - Arts du spectacle
Religions - Spiritualités
Economie - Droit - Entreprise
Sciences humaines et sociales
Sciences - Technique
Scolaire
Parascolaire
Dictionnaires - Documentation
Médecine - Paramédical
Rentrée littéraire d'Hiver : nos coups de coeur en grand format
40 produits trouvés
-
" Le livre que le monde entier s'arrache." Le Figaro.
"Une ode à la beauté et à la sagesse." Le Parisien.
" Les Yeux de Mona n'est pas seulement un roman d'initiation à l'art; il est aussi un conte universel". La Croix.
Cinquante-deux semaines : c'est le temps qu'il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde.
C'est le temps que s'est donné son grand-père, un homme érudit et fantasque, pour l'initier, chaque mercredi après l'école, à une oeuvre d'art, avant qu'elle ne perde, peut-être pour toujours, l'usage de ses yeux.
Ensemble, ils vont sillonner le Louvre, Orsay et Beaubourg.
Ensemble, ils vont s'émerveiller, s'émouvoir, s'interroger, happés par le spectacle d'un tableau ou d'une sculpture. Empruntant les regards de Botticelli, Vermeer, Goya, Courbet, Claudel, Kahlo ou Basquiat, Mona découvre le pouvoir de l'art et apprend le don, le doute, la mélancolie ou la révolte, un précieux trésor que son grand-père souhaite inscrire en elle à jamais.
Grand roman d'initiation à l'art et à la vie, histoire d'une relation solaire entre une petite fille et son grand-père, Les Yeux de Mona connaît un destin fabuleux : traduit dans plus de vingt pays avant même sa parution en France, c'est un phénomène international.
Sélectionné pour le Grand Prix RTL-Lire Magazine Littéraire 2024. -
Ceux qui appartiennent au jour
Emma Doude Van Troostwijk
- Éditions de Minuit
- 2 Janvier 2024
- 9782707349484
« Je voulais raconter ça, l'histoire d'une famille de pasteurs qui perd la mémoire. Traiter d'un drame, avec le plus de lumière possible. » E. D. v. T.
-
Rousse : Ou les beaux habitants de l'univers
Denis Infante
- Tristram
- Litterature Francaise
- 4 Janvier 2024
- 9782367190990
Sur une terre que l'homme semble avoir désertée, où l'eau est devenue rarissime, tous les vivants -
" mobiles autant qu'immobiles " - souffrent de la soif. Les végétaux dépérissent. Les animaux aquatiques aussi, pris au piège de l'évaporation de leurs demeures. Au retour de leurs longs périples, les oiseaux migrateurs n'apportent pas de bonnes nouvelles : partout la sécheresse sévit.
" Quelques-uns pourtant avaient osé, s'étaient décidés pour une des quatre directions, par choix ou guidés par pur hasard, et s'étaient mis en marche, droit devant. Rousse était de ceux-là. "
Ainsi commence ce bref roman, porté par une langue au ras du réel, de la conscience et des sensations de Rousse, une jeune renarde. Son histoire possède la clarté d'une fable et la puissance d'une odyssée. Le chapitre où Rousse découvre une trace de l'existence passée des hommes - l'incompréhensible carlingue d'un avion de ligne écrasé au sol - est inoubliable. Tout comme sont inoubliables les scènes où elle chemine et dialogue avec un vieux corbeau très sage, du nom de Noirciel. Et quel meilleur
suspense que la recherche héroïque d'une eau vitale, mais peut-être impossible à trouver...
L'exergue, emprunté à Jean Giono, dit tout de l'ambition poétique et métaphysique de ce roman splendide :
" Dans tous les livres actuels on donne à mon avis une trop grande place aux êtres mesquins et l'on néglige de nous faire percevoir le halètement des beaux habitants de l'univers. " -
"Je vous souhaite d'être follement aimée", écrivait André Breton. Dans ce recueil de poèmes qui constituent autant de microfictions incandescentes, publiées au fil des années sur Instagram, Nicolas Mathieu dessine les visages de cet amour fou et donne à voir un monde de coïncidences, d'analogies et de banalités transformées en trésors : les villes entrevues, la mer, les rencontres et les commencements, le désespoir et les joies, le bonheur intenable, les saisons, les matins au lit et les dîners avortés, les gueules de bois, l'attente, la désertion, l'enfance et la fin qui viendra. Chaque page raconte nos détresses et nos émerveillements, l'épreuve des corps, l'amour pour un père, une femme, un enfant : les fragments de ce monde qui résiste encore à l'absence et à l'oubli.
-
« Les enfants, les bébés, ils les appellent les "petitous". Et c'est vrai qu'ils sont des petits touts. Qu'ils sont un peu de leur mère, un peu de leur père, un peu des grands-parents, un peu de ceux qui sont morts, il y a si longtemps. Tout ce qu'ils leur ont transmis, caché, inventé. Tout.
C'est pas toujours facile d'être un petit tout, d'avoir en soi autant d'histoires, autant de gens, de réussir à les faire taire pour inventer encore une petite chose à soi. »
Dans une ferme, l'histoire se reproduit de génération en génération : on s'occupe des bêtes, on vit avec, celles qui sont dans l'étable et celles qui ruminent dans les têtes. Peintes sur le vif, à petites touches, les vies se dupliquent en dégradé face aux bêtes qui ont tout un paysage à pâturer.
Marion Fayolle crée un monde saisissant dont la poésie brutale révèle ce qui s'imprime par les failles, par les blessures familiales, comme dans les creux des gravures en taille-douce. -
"Ce roman est constitué de faits et d'imaginaire comme un corps de chair et d'os." - Régis Jauffret
De juillet 1888 à avril 1889, Klara Hitler porte dans son ventre celui qui est destiné à devenir l'incarnation du mal absolu. Pour la première fois, la mère du monstre prend la parole sous la plume magistrale de Régis Jauffret, et nous confie le récit de sa grossesse funeste.
Neuf mois de violence et de religiosité étouffante, desquels naîtra celui qui incarnera le nazisme et la Shoah. Neuf mois durant lesquels Klara est traversée, habitée, possédée déjà par l'innommable, partagée entre l'amour pour son enfant à venir et les visions qu'elle reçoit malgré elle des crimes que ce foetus, une fois devenu homme, commettra contre l'humanité tout entière.
Peu d'auteurs ont su explorer l'indicible avec le génie narratif dont fait preuve Régis Jauffret. Lui seul pouvait faire ce voyage dans les abysses, avec la conscienceque seule la littérature peut explorer profondément l'âme humaine.
Un roman sombre, violent et magnifique. -
Pour la première fois depuis trois mois, elles discernent enfin le sable que leur cachait l'eau lors de la traversée de l'Atlantique, ce fond de l'océan qu'elles ont brièvement aperçu ce matin en débarquant de La Baleine. Personne ne leur a expliqué où elles seraient logées ce soir, dans combien de temps elles seraient fiancées. On ne dit pas tout aux femmes.
Paris, 1720. Marguerite Pancatelin, la Supérieure de la Salpêtrière, est mandatée pour sélectionner une centaine de femmes « volontaires » qui seront envoyées en Louisiane afin d'y épouser les colons français.Parmi elles, trois amies improbables : une orpheline de douze ans à la langue bien pendue, une jeune aristocrate désargentée et rejetée par sa famille ainsi qu'une femme condamnée pour avortement. Comme leurs compagnes à bord de La Baleine, Charlotte, Pétronille et Geneviève ignorent tout de ce qui les attend au-delà des mers. Et n'ont pas leur mot à dire sur leur avenir. Ces étrangères réunies par le destin devront braver l'adversité - maladie, guerre, patriarcat -, traverser une vie faite de chagrins d'amour, de naissances et de deuils, de cruauté et de plaisirs inattendus. Et d'une amitié forgée dans le feu.
Un roman d'une profondeur et d'une émotion saisissantes, qui nous transporte au coeur d'une terre impitoyable, aux côtés d'héroïnes animées d'une extraordinaire soif d'amour et de vie. -
Ce roman raconte en 109 brefs chapitres souvent hilarants tous les destins possibles d'un homme moderne, de sa naissance à sa mort. La conclusion nous est offerte par sa fille au dernier chapitre, après la dispersion des cendres.
Roman de la condition masculine et de son agonie,
Parfois l'homme nous invite au rire en revisitant toutes les étapes de vies désormais pathétiques, hésitantes, égarées. De la naissance à la mort, des premières craintes aux ultimes lâchetés, des émois adolescents aux dernières rancoeurs, l'auteur note tout, nous rappelle tout, même les quelques moments de courage, de grâce, de doute : on a beau dire, vivre n'est jamais une mince affaire. Si seulement cela avait le moindre sens.
Après le crépuscule des dieux, voici donc venu celui de l'homme. Qui se souviendra, dans quelques décennies, de ce que furent les derniers soubresauts du mâle triomphant ? Pour son premier roman, Sébastien Bailly dresse pendant qu'il en est encore temps le portrait détonnant de cette espèce en voie de disparition. -
Sa mère, ses amis, la médecin qu'elle consulte, personne ne la comprend : depuis cinq ans, Alice est enfermée dans la conviction qu'elle sauvera son compagnon de lui-même grâce à leur amour immense. Tout est dit dès le début de ce roman magistral : Alice vit sous emprise.
Mené tambour battant, ponctué de trouées de lumière, même dans les scènes les plus sombres, ce livre nous conduit sur des chemins absolument inattendus : sommée de trouver du travail, Alice, qu'entrave une timidité maladive depuis son arrivée à Paris à dix ans, après une enfance radieuse au Guatemala, et dont le CV est inexistant, n'essuie que des refus. Elle répond pourtant à une ultime petite annonce : « L'association diocésaine de Paris recrute un(e) assistant(e) pour le promotorat des causes des saints. » À sa grande surprise, l'évêque responsable l'embauche, trop heureux d'avoir enfin trouvé quelqu'un pour remettre de l'ordre dans les dossiers en attente.
La voilà embarquée, et nous avec elle, dans un univers dont elle ignore tout : il s'agit, comprend-t-elle, d'instruire des candidatures à la canonisation, première étape d'une procédure qui doit s'achever à Rome, si elle n'est pas interrompue avant, tant les conditions suspensives sont nombreuses et complexes. Aidée par des collègues d'une bienveillance sans limites, elle découvre alors l'audace et la folie des vies de ces « serviteurs de Dieu », « vénérables » ou « bienheureux » qu'il s'agit d'évaluer et dont Tiffany Tavernier ponctue son récit, illuminant dans le même mouvement son texte et le quotidien de sa protagoniste. -
« Ici je vous entends : ne le raconte pas, ne le dis pas, laisse-nous en paix avec ces histoires dégueulasses, tais-toi ! Et j'entends aussi celui qui parmi vous salive, veut les détails, tous les détails, et des images si c'était possible. Celui-là je ne le comprends pas. Il n'est pas forcément pire que moi, ne lèverait peut-être pas la main sur un oiseau. Alors ? Je ne sais pas. Je m'oblige à vous initier aux charmes de l'enfance et je vous aguerris. Ce faisant je m'aguerris. Tu respires ou bien tu es déçu, Lecteur, mon frère loup ? »
Qu'ils soient en fuite, marginalisés ou seulement de passage, les personnages des neuf nouvelles qui composent ce recueil sont confrontés aux fractures du réel.
En révélant nos vulnérabilités contemporaines, avec une écriture charnelle et poétique, Belinda Cannone rend un hommage lumineux à ceux qui peinent à trouver leur place.
Belinda Cannone est romancière et essayiste. Elle est notamment l'auteur, chez Stock, de La Tentation de Pénélope. Une nouvelle voie pour le féminisme (2010), S'émerveiller (2017) et du Nouveau Nom de l'amour (2020). -
" Nous étions six - cinq garçons et une fille - insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l'un d'entre nous disparaisse ? "
S'inspirant d'une histoire vécue, Philippe Besson retrace un drame de sa jeunesse, survenu dans l'île de Ré, un soir de juillet, au milieu des années 80. -
Lettres d'amour et de guerre
Viktoriya Matyusha, Pavlo Matyusha
- L'Iconoclaste
- 15 Février 2024
- 9782378804213
Dans l'intimité d'un couple séparé par la guerre.
Séparés par la guerre en Ukraine, Viktoriyaet Pavlo Matyusha ont décidé de s'écrire des lettres, à l'heure des WhatsApp et des Facetime. Lui est romancier, et bien qu'il ne soit pas mobilisable - à 40 ans et père de quatre enfants -, il s'est enrôlé dès l'invasion russe. Viktoriya, agente littéraire et interprète, trouve refuge en France. Seule avec ses enfants dans un pays étranger, elle ne comprend pas que Pavlo reste au front. Cette correspondance devient pour eux un exutoire. Doan Bui, grand reporter à L'Obs et d'origine vietnamienne, trouve dans leurs dialogues un écho à l'histoire de ses parents, eux aussi déchirés par la guerre. Elle vient greffer sa voix off à leurs lettres, qui parlent de violence, de deuil, du chagrin des guerres,
mais pas seulement. Dans ces missives, il est aussi et surtout question d'amour.
Plusieurs de ces lettres ont déjà été publiées par Doan Bui dans L'Obs. -
L'ultime guerre
Anna Raymonde Gazaille
- Le Mot Et Le Reste
- Litteratures
- 16 Février 2024
- 9782384312917
Dans un monde dystopique, une secte nommée Les Adeptes du Tout-Puissant sème la terreur dans les Territoires du Sud. Contre elle et l'asservissement qu'elle impose aux femmes, les Guerrières de la Liberté luttent ardemment.
Dans ce contexte débute l'odyssée de Tessa, une jeune orpheline recueillie par trois Guerrières sur un champ de bataille. Ensemble elles entament un long et dangereux voyage vers le nord, à travers les ruines d'un monde disparu. Leur bravoure et les liens qui les unissent sont leurs meilleures armes face aux visées destructrices des hommes. Au cours de ce périple, Tessa côtoie la mort de si près qu'elle lui devient familière mais cette quête nordique fera surgir en elle un puissant sentiment d'appartenance et lui donnera un rôle dans l'histoire. -
«C'est plutôt ridicule d'avoir pour modèle un homme comme mon père et professeur de français en plus, non, mon modèle c'était Schwarzenegger, c'était Conan le Barbare comme tout le monde.» Dans un monologue cavalcadant, un homme nous raconte son histoire : la solitude de l'adolescence et la difficulté à aborder une fille, les relations tendues avec un père envahissant, une mère transparente, une ville périphérique où il n'y a rien à faire. En bref : l'horizon limité d'une existence promise à un ennui incommensurable. Pourtant, un jour, tout va changer pour lui. Le jour où il voit pour la première fois Arnold Schwarzenegger au cinéma. Il le sait, il le comprend, il vient de trouver un sens à sa vie : il lui faut prendre toujours plus de muscle et devenir une «machine de guerre». Nul doute qu'en réalisant un tel projet il deviendra l'homme le plus viril du monde, à même de séduire toutes les femmes. Victor Malzac fait parler un homme en proie à la misère sentimentale et sexuelle - et dépeint du même coup toutes les injonctions qui pèsent sur les garçons pour qu'ils deviennent des hommes. Drolatique, curieusement tendre et électrisant, Créatine est le premier roman d'un poète qui sait muscler ses phrases comme personne.
-
D'or et de jungle
Jean-Christophe Rufin
- Calmann-Levy
- Litterature Francaise
- 7 Février 2024
- 9782702187548
« Aveuglés par le grand soleil, les rescapés se répandirent dans le parc en s'éloignant le plus possible du palais. Flora dévisageait avec angoisse les personnes qui sortaient. Enfin, elle aperçut Jo, apparemment indemne. »
Sur les rivages de la mer de Chine méridionale, le sultanat de Brunei, petit pays d'or (noir) et de jungle, mène, dans un décor des Mille et Une Nuits, une existence prospère et en apparence paisible. Pourtant, un coup d'État d'un nouveau type va s'y dérouler et le livrer « clefs en main » à une grande entreprise californienne du numérique.
Flora est la petite-fille d'un célèbre mercenaire qui a passé sa vie à renverser des pouvoirs établis. Fascinée par son exemple, elle s'engage dans le milieu dangereux des agences de sécurité privées. Elle se retrouve plongée au coeur de cette opération de subversion sans précédent.
Ce grand roman d'aventures contemporain met en scène à la fois le basculement d'un pays et le parcours d'une femme, habitée par un irrépressible goût de l'action, de l'interdit et du danger.
Jean-Christophe Rufin déploie dans ce nouvel ouvrage toute la puissance narrative qui a fait son succès (Rouge Brésil, Le Parfum d'Adam, Check-Point...). Mais aussi son expérience internationale et sa capacité à saisir les enjeux de demain.
Dans un monde où l'inimaginable devient réalité, le destin de Brunei pourrait bien être un jour le nôtre... -
"Il est des auteurs que la grâce accompagne à chacun de leur livre" franck Bouysse
Lauréat du Prix Nadal (l'équivalent espagnol du prix Goncourt)
L'Occasion est un western psychologique, une plongée vertigineuse dans la jalousie d'un homme qui, blessé dans son orgueil, se perd dans l'immensité de la pampa argentine.
Dans les années 1850, Bianco a connu les délices de la gloire grâce à ses facultés de télépathie et de distorsion des objets. Mais une représentation chaotique réduit de manière brutale et définitive son triomphe naissant. Hanté par son humiliation, Bianco s'exile en Argentine, où il tente de combler le trou noir qui l'habite avec des titres de propriété, du bétail et une épouse.
Réfugié dans les confins de la pampa, dans un paysage désertique à la monotonie silencieuse, Bianco porte désormais sur le monde un regard inquiet et s'égare dans la spirale de ses pensées fiévreuses. Un soir qu'il rentre chez lui, il découvre le visage de Gina animé par une expression d'intense plaisir tandis qu'elle tire une bouffée de son cigare et que, assis en face d'elle, Garay Lopez, son ami, la contemple avec un sourire. De cette vision, Bianco fera une obsession, et ce qui n'était qu'un simple doute se transformera bientôt en une certitude écrasante : Gina lui est infidèle.
L'Occasion, deuxième roman historique de Juan José Saer après
L'Ancêtre, est une plongée dans les méandres d'un esprit blessé. Avec une écriture à la fois ciselée et lyrique, l'auteur déploie une véritable poétique du doute et de la jalousie, la chute d'un homme qui se perd dans une obsession vaine et tragique.
L'Occasion a reçu, à sa publication en Argentine, le prestigieux prix Nadal, équivalent du prix Goncourt. -
Fabriquer une femme raconte l'entrée dans la vie adulte de deux amies adolescentes, Solange et Rose. Ce sont les années 80 du siècle précédent, en province dans le Pays basque, à Bordeaux, puis à Paris. Deux destins à la fois liés et différents, Rose fera des études de psycho et restera fidèle à Christian, son premier amour ; Solange multipliera les aventures, enceinte à quinze ans, elle accouchera d'un petit garçon dont ses parents devront s'occuper, et suivra une carrière plus ou moins réussie d'actrice.
Marie Darrieussecq écrit avec un réalisme audacieux, parfois cruel, le grand roman de l'apprentissage féminin, maladroit, drôle, souvent douloureux, de la sexualité, de la vie amoureuse, du couple. Mais aussi celui des ambitions intimes et sociales de deux jeunes femmes « en construction » dans un monde masculin. Deux « destins de femme », dans une langue follement énergique, pleine d'humour et d'émotion. Solange se livre à l'excitation et la mélancolie de la vie nocturne, des boîtes de nuit, aux pièges de la séduction, aux rêves de réussite mais aussi aux petits boulots. Quand Rose construit patiemment une existence sage et suivie. Le roman déploie une véritable bande-son de l'époque, et se mêle aux aléas de l'Histoire : les années Mitterrand, la chute du mur de Berlin, le début des années Sida...
C'est « la vie d'après Rose » et « la vie selon Solange », en deux parties, avec un drôle d'épilogue à Los Angeles pour la projection d'une avant-première. C'est l'histoire d'une amitié féminine sincère mais déséquilibrée, peuplée d'une galerie de personnages savoureux, comiques ou pathétiques, et ponctuée de dialogues et de réparties-chocs. On y parle crûment de sexe et de corps, de littérature, de cinéma, de folie, de drogues, de passion, de trahison et de fidélité.
Les lecteurs des romans de Marie Darrieussecq retrouveront les personnages et les histoires de ses livres précédents (Clèves, Il faut beaucoup aimer les hommes et La Mer à l'envers) avec le sentiment jouissif de participer au puzzle romanesque de Solange et Rose. Mais Marie Darrieussecq réussit surtout ici un magnifique roman, radical et drôle, sur le désir et la vie au féminin. -
Le royaume enchanté
Russell Banks
- Actes Sud
- Litterature Anglo-americaine
- 3 Janvier 2024
- 9782330185374
En 1971, Harley Mann revisite son enfance et raconte l'installation de sa famille dans les marécages de Floride, à quelques encâblures de ce qui allait devenir Disney World, pour rejoindre une communauté de shakers - utopiste, pieuse, abstinente. Au coeur de son récit, l'amour interdit du garçon qu'il était et d'une jeune femme nommée Sadie, qui conduira la communauté à la perte et à la destruction. Une éblouissante tapisserie entremêlant amour et foi, mémoire et imagination, qui interroge ce que signifie regarder en arrière et accepter sa place dans l'histoire.
-
AMERICAN MOTHER, UNE ENQUÊTE AU COEUR DE L'HORREUR:
Comment rester debout face à la violence, à l'horreur ? Comment regarder dans les yeux celui qui vous a enlevé ce que vous aviez de plus précieux ? Comment pardonner à l'assassin d'un des siens ? Comment garder espoir quand tant d'atrocités sont commises au nom de la religion ?
Toutes ces questions qui nous assaillent dans une actualité toujours plus tragique, Colum McCann y a été confronté lors de sa rencontre avec Diane Foley. Jour après jour, il l'a accompagnée au procès des bourreaux de Daech et a vu une mère au courage exceptionnel puiser dans sa foi et son humanisme la force d'affronter un de ceux qui ont torturé et décapité son fils, le journaliste américain James Foley.
Plongez dans une enquête vibrante sur les intégrismes religieux à travers l'histoire vraie de cette mère de famille face à l'horreur.
Ecrit avec Diane Foley, mère d'une victime de Daech et présidente de la fondation James W. Foley Legacy, qui se mobilise pour attirer l'attention sur la condition des otages dans le monde. -
Le banquet des Empouses
Olga Tokarczuk
- Noir Sur Blanc
- Litterature Etrangere
- 1 Février 2024
- 9782882508669
En septembre 1912, lorsqu'il arrive au sanatorium de Görbersdorf, dans les montagnes de Basse-Silésie, le jeune Wojnicz espère que le traitement et l'air pur stopperont la maladie funeste qu'on vient de lui diagnostiquer : tuberculosis. À la Pension pour Messieurs, Wojnicz intègre une société exclusivement masculine, des malades venus de toute l'Europe qui, jour après jour, discutent de la marche du monde et, surtout, de la « question de la femme ». Mais en arrière-plan de ce symposium des misogynies, voici que s'élève une voix primordiale, faite de toutes les voix des femmes tant redoutées...
Hypersensible, malmené par un père autoritaire, Wojnicz veut à toute force étouffer son ambiguïté et dissimuler aux autres ce qu'il est ou redoute de devenir. Pourtant, une mort violente, puis le récit d'autres événements terribles survenus dans la région, vont le conduire à sortir de lui-même. Alors qu'il est question de meurtres rituels et de sorcières ayant trouvé refuge dans les forêts, notre héros va marcher au-devant de forces obscures dont il ne sait pas qu'elles s'intéressent déjà à lui. -
"Les enfants de cette génération savent tout des vicissitudes de la vie, ce qui fait d'eux des adultes.".
Début des années soixante, une banlieue ouvrière de Slovénie. Les deux héros, Danijel et Lena, ainsi que leurs proches forment une petite société locale marquée par la guerre qui cherche à se frayer un chemin vers l'avenir. Au commencement du monde raconte la sortie de l'enfance de jeunes gens perdant leur innocence et plus largement, sans doute, celle d'une génération. Dans ce roman d'apprentissage largement autobiographique, Drago Jancar, auteur à l'oeuvre considéable qui toute sa vie durant n'a cessé de lutter pour la liberté des populations et de leur expression, livre certainement son propos le plus intime et le plus émouvant. -
Stella fait des miracles. Au sens propre. Elle guérit aveugles et paralytiques. Le Vatican est aux anges, imaginez donc, une sainte, une vraie, qui plus est américaine ! Le seul hic, le modus operandi : Stella guérit ceux avec qui elle fait l'amour, Stella est une prostituée. Pas très présentable, cette sainte-putain, aux yeux du Saint-Siège, alors qu'une sainte-martyre... Voilà un job parfait pour les affreux frères Bronsky, les tueurs à gage attitrés du Vatican. Mais Stella peut compter sur ses anges gardiens, un prêtre défroqué ancien Marines et un journaliste en quête du Pulitzer. S'engage alors une course-poursuite déjantée entre ce trio improbable et les impitoyables frères Bronsky, direction Las Vegas, la ville de tous les possibles.
-
«Ceux devant qui se sont dressés, sous l'éclatant ciel bleu de juin, ces deux effrayants chefs-d'oeuvre de la guerre civile, ne les oublieront jamais» : Victor Hugo, dans un chapitre des Misérables, évoque ainsi les deux plus formidables barricades de l'insurrection parisienne de juin 1848, dont il fut un témoin et même un acteur. À la tête de l'une un «gamin tragique», ouvrier mécanicien, derrière l'autre un géant truculent, ex-officier de marine. Emmanuel Barthélemy, l'ouvrier, et Frédéric Cournet, le marin, ne sont pas des personnages de fiction, ils ont réellement existé. Ils ont beau se battre du même côté en ces jours de sang, ils vont devenir des ennemis mortels. Hugo résume leur destinée furieusement romanesque en quelques lignes qui m'ont donné envie de reconstituer du début jusqu'à la fin, de Paris à Londres, l'histoire croisée de ces deux figures oubliées des révolutions du dix-neuvième siècle. On y voit des barricades, le bagne, des évasions, un coup d'État, un duel à mort, plusieurs meurtres, le gibet, et des comparses comme Karl Marx et Napoléon III. Et Hugo lui-même, excusez du peu. C'est ce livre. O.R.
-
En décembre 43, l'écrivain Raymond Guérin est libéré du stalag où il vient de passer 3 ans. À Paris, il découvre la France de l'Occupation, bien différente de celle qu'il avait laissée en 1940. La sottise bat son plein, écrit-il en voyant combien les Parisiens se sont habitués à l'occupant et au marché noir.
Il retrouve le monde littéraire, rend visite à Paulhan, Camus, Sartre ou Chardonne. À son ami Henri Calet, il écrit : Je me fais l'effet d'un revenant, d'un fantôme. Je n'ai plus ma place dans ce monde étouffant et fascisé.
Quelques mois plus tard, c'est avec enthousiasme qu'il commente la Libération. Mais l'euphorie des premiers jours est vite ternie par la veulerie des procès d'épuration auxquels il assiste. C'est alors un homme désabusé qui met un point final à son journal.