Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes?? Plutôt l'exact inverse?: des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes.
Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l'éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka - volatilisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l'armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires. Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d'une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne.
Les Furtifs vous plonge dans un futur proche et fluide où le technococon a affiné ses prises sur nos existences. Une bague interface nos rapports au monde en offrant à chaque individu son alter ego numérique, sous forme d'IA personnalisée, où viennent se concentrer nos besoins vampirisés d'écoute et d'échanges. Partout où cela s'avérait rentable, les villes ont été rachetées par des multinationales pour être gérées en zones standard, premium et privilège selon le forfait citoyen dont vous vous acquittez. La bague au doigt, vous êtes tout à fait libres et parfaitement tracés, soumis au régime d'auto-aliénation consentant propre au raffinement du capitalisme cognitif.
Une Horde est formée pour remonter la Terre à contre-courant, dans l'espoir de découvrir l'origine du vent. 23 membres exceptionnels sélectionnés dès leur plus jeune âge, 23 fonctions précises au sein de cette 34e horde, sans doute la meilleure de tous les temps. Elle est baptisée la Horde du Contrevent.
Deuxième roman d'Alain Damasio, entre fantasy et science-fiction, emprunt de philosophie.
2084. Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. A la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement. Au coeur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous : la Volte. Le Dehors est leur pays, subvertir leur seule arme. Emmenés par Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution - et même au delà, jusqu'à construire cette vie de partage, rouge, que personne ne pourra plus leur délaver. Premier roman de l'auteur de La Horde du Contrevent, la Zone est un livre de combat contre nos sociétés de contrôle (prix Utopiales européen 2007).
En grande majorité, l'oeuvre de nouvelliste d'Alain Damasio est inconnue ou méconnue alors qu'on y retrouve la même puissance et le même souffle stylistique que dans ses romans, admirablement reçu par la critique et les lecteurs. Le florilège ici retenu comporte 10 nouvelles écrites entre 2000 et 2011, dont certaines inédites et d'autres déjà publiées, souvent à titre confidentiel, dans des magazines, revues ou anthologies. L'ensemble, original, cohérent et de grande qualité, comblera les passionnés de l'auteur (en attente d'un livre depuis sept ans) et amènera de nouveaux lecteurs à découvrir son univers.
Les thèmes de prédilections d'Alain Damasio y sont en effet omniprésents : le mouvement et le lien, la vitalité, l'autodépassement, le combat politique et philosophique.
Il s'agit d'un livre événement, fruit de dix années de travail de l'artiste Beb-deum.
L'être humain métissé, symbole d'un universalisme utopique et d'une mondialisation positive, devient une icône de la consommation... MONDIALE™, veut raconter d'une manière allégorique l'évolution de notre société, qui, soumise à la globalisation outrancière, avilit et transforme toute chose en produit marchand.
Ce projet déclinera une série de portraits, combinaisons extravagantes des corps, jusqu'à un personnage ultime, synthèse de l'Humanité.
Dans une dynamique insensée, le concept du métissage biologique, aspect positif de la mondialisation, est lui-même perverti par l'aspect délétère de ce même phénomène en devenant un produit marchand, un élément de marketing comme un autre.
2084. Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Laquelle ? La nôtre.
Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. À la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement.
«Se libérer, ne croyez surtout pas que c'est être soi-même. C'est s'inventer comme autre que soi. Autres forces : flux, fluides, flammes. Autres formes : métamorphoses. Déchirez la gangue qui scande «vous êtes ceci», «vous êtes cela», «vous êtes.». Ne soyez rien : devenez sans cesse. L'intériorité est un piège. L'individu ? une camisole. Soyez toujours pour vous-même votre dehors. Le dehors de toute chose. » Demande sécuritaire, autocensure, surveillance citoyenne élargie, gestion subtile des flux humains, la société de contrôle repérée par Deleuze et Foucault s'inscrit désormais dans nos vies.
Le premier roman, La zone du dehors, d'Alain Damasio est paru en 1997 chez Cylibris, puis repris en mars 2007 à La Volte. La version Folio a dépassé les 60 000 ventes, tandis que La Horde du Contrevent les 150 000 exemplaires.
Le souffle épique et la philosophie en actes, ce roman à longue portée politique va au-delà des seuls adeptes de la science- fiction pour toucher tous ceux qui n'acceptent pas que leur liberté soit bradée sur le marché du confort et de la sécurité.
Pour un Scribe de la trempe d'El Levir, calligraphier le Livre, jusqu'au bout, sous la dictée tournante des Valets de Matière, est l'épreuve qui justifie une vie. Le texte, pourtant, s'avère étonnamment court, la manière est libre et le temps n'est en rien limité... Certes faut-il doubler la taille des lettres tous les deux mots et ne jamais répéter les supports ; certes le texte s'efface-t-il de la mémoire du Scribe aussitôt écrit pour s'inscrire dans son corps d'une très brûlante façon... El Levir le devinait. Il est prêt. À tracer les lettres sur des surfaces invraisemblables et gigantesques, à faire des murs et des mers la page concrète du Livre, s'il le faut. Puisqu'il le faut. Sauf que toute écriture exige aussi une encre. Une encre qui soit à la mesure inhumaine des surfaces...