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Alexis Anne braun
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Le grand contournement
Alexis Anne-braun
- Fayard
- Litterature Francaise Fayard
- 17 Août 2022
- 9782213711881
Qu'est-ce qui fédère et révèle les coeurs mieux que la lutte ? Dans la plaine d'Alsace, à quelques dizaines de kilomètres de Strasbourg, Héloïse, vieille châtelaine solitaire qui fume trop, accueille un groupe de zadistes emmenés par l'intraitable Magali. Ensemble, ils veulent sauver un morceau de paysage, quelques arbres, un moulin, menacés par un projet d'autoroute.
À la puissance - la joie, même - qui se dégage d'abord du combat pour un objectif commun, se mêle d'emblée un parfum de donquichottisme. Comme si chacun savait dès le départ comment cette aventure était vouée à finir. Qu'importe. Peut-être s'agit-il moins d'influer, même de façon minime, sur la marche du monde que de saisir la possibilité de se transformer soi-même.
Mais combien de temps peut tenir une ZAD ? Combien de temps dure l'euphorie de vivre dans des cabanes ? Et surtout, combien de temps l'urgence du présent suffit-elle à masquer le passé des uns et des autres - celui-là même dont certains espéraient trouver ici la rédemption ?
Un jour, il faut bien que la fête s'achève. La châtelaine et la militante vont devoir se séparer. Derrière l'amertume, toutefois, demeurera peut-être l'idée qu'il n'est rien de plus puissant que de rêver ensemble. -
Ce qu'il aurait fallu dire
Alexis Anne-braun
- Fayard
- Litterature Francaise Fayard
- 8 Janvier 2020
- 9782213711874
Alors qu'il a tout fait pour échapper à la province, à peine devenu docteur en philosophie, Victor est nommé au Lycée polyvalent de Friville-Escarbotin. Que ressortira-t-il de la crise violente que cela provoque en lui ?
Victor n'est pas le premier à avoir fait tout ce qu'il pouvait pour échapper à la province. Mais tandis qu'il achevait ses études à Paris, qu'il y avait désormais des amis et même rencontré l'amour, le voilà nommé enseignant au Lycée Polyvalent de Friville-Escarbotin. Ennui, mépris, mélancolie des zones commerciales et déprime des ronds-points, tout lui revient avec violence. Victor parviendra-t-il à faire de ce parcours à rebours de tant de romans une aventure ? Une aventure dans laquelle il ne serait pas un salaud ?
Dans ce premier roman, Alexis Anne-Braun revisite avec un regard décalé et contemporain le grand thème à la fois littéraire et - de plus en plus - politique de l'antagonisme entre Paris et le reste de la France. Anti Bel-Ami, anti Rastignac, il interroge autant la condition professorale que la condition pavillonnaire, l'injustice sociale et les désirs d'une jeunesse déjà éloignée de la sienne.
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Le monde en projet ; une lecture de la théorie des symboles de Nelson Goodman
Alexis Anne-braun
- Sorbonne Universite Presses
- 31 Mai 2018
- 9791023105841
À travers cette introduction à la pensée de Nelson Goodman, l'un des auteurs les plus originaux et fascinants de la philosophie américaine, cet essai démontre comment la théorie des symboles de Goodman est capable de répondre à une demande réaliste, quand bien même elle aurait fait le deuil de la notion de Monde.
Qu'est-ce qu'une image réaliste ? Qu'est-ce qu'une prédiction valide ? Pourquoi existe-t-il de bons et de mauvais échantillons d'un motif de tissu ?
Ces questions sont fondamentalement traversées par une même inquiétude, une même exigence d'objectivité : lorsque nous opérons avec des symboles, si nous voulons être compris et faire que nos symboles soient utilisables, nous ne pouvons pas faire n'importe quoi. Il y a même bien des façons correctes ou incorrectes de représenter le monde. Pourtant qu'en est-il de cette normativité, du moment où l'on affirme que le monde qui se trouve devant nous est aussi le résultat de nos constructions et représentations ? Puisque le concept d'un monde déjà fait, auquel il ne resterait plus qu'à mesurer notre langage, est inutilisable, comment faire droit aux contraintes que le réel fait peser sur nos opérations symboliques ?
À travers cet essai, qui se veut une introduction à l'un des auteurs les plus originaux et fascinants de la philosophie américaine, Alexis Anne-Braun veut relever le défi posé. Il démontre comment la théorie des symboles de Nelson Goodman est capable de répondre à une telle demande réaliste, quand bien même elle aurait fait le deuil de la notion de Monde. Il y va donc aussi de la manière dont nous comprenons le Monde, car la philosophie de Goodman, plus qu'aucune autre, nous invite à nous interroger sur les mondes qui existent, ou plus exactement que nous faisons exister par nos opérations symboliques. -
Les cahiers philosophiques de Strasbourg n.53 : [auto]biographies philosophiques
Alexis Anne-braun, Edouard Mehl, Collectif
- Pu De Strasbourg
- Les Cahiers Philosophiques De Strasbourg
- 24 Mai 2023
- 9791034401628
Les philosophes se sont souvent adonnés à l'autoportrait, que ce soit sur le mode de la confession intime, de l'introspection méditative ou de l'autobiographie dite « intellectuelle », par une formule d'usage qui frise le pléonasme. Et si, en effet, le philosophe est un animal qui se raconte et qui veut paradoxalement être rendu méconnaissable en même temps que reconnu, quelle place devons-nous accorder à ces textes au sein des corpus philosophiques plus classiques? Quels rapports à la vérité, à la sincérité ou au mensonge s'y nouent? Ces textes sont-ils de simples à-côtés de l'oeuvre, un chemin possible de la vulgarisation scientifique, ou bien un mode de pensée philosophique original qui s'essaye en première personne? Ce sont ces questions qui sont étudiées ici, de Descartes à Foucault, de Rousseau à Nietzsche, de Sartre à Hannah Arendt, et jusqu'au sein du discours contemporain.
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De son séjour à Séoul, le narrateur de cet étrange récit aurait pu rapporter le souvenir du café aromatisé à l'orange, le goût des tempuras de crevette, ou un selfie devant la tour la plus célèbre de la capitale coréenne, dont le nom sonne en français comme celui d'un poisson. Mais si bien sûr comptent les lieux, les ambiances et les rencontres de hasard, si l'effet de dépaysement est aussi inévitable que séduisant, plus que d'un récit de voyage, il s'agit surtout du récit de l'éloignement et de la solitude. Car il faut sans doute s'éloigner pour comprendre qu'on finit toujours par réduire l'immensité d'une ville aux rues qu'on y a parcourues ; le monde à ce qu'on en a vu. Mais aussi pour découvrir que c'est dans la conscience de ce rétrécissement que l'immensité reprend ses droits.