« Le combat est perdu. Je le reconnais à contrecoeur, mais avec lucidité. Perdu. Depuis des années, dans les journaux, à la télévision, à la radio, dans des interventions publiques, je suis de ce combat contre l'euthanasie. Bientôt, tout bientôt, une loi sera votée. La pression est forte. Trop forte pour que la présente mandature ou la prochaine puissent résister. L'euthanasie est pour demain. Je le regrette. Le déplore même. Mais la militance de certains, le manque de courage d'autres et surtout l'étiolement d'une éthique à la française qui jusque-là tenait sa ligne de conduite, vont mener, sûrement, et tout prochainement, à une acceptation de l'euthanasie. Tout cela va arriver. Pour ma part, modestement, je défends la noble cause des soins palliatifs et vois bien, comme tous les gens de terrain, que l'euthanasie est incompatible avec cette approche respectueuse de la personne. Je suis de ceux-là, soucieux de tenir les rangs - mêmes s'ils sont clairsemés -, de défendre mes idées jusqu'au bout, surtout si je n'ai rien à y gagner, et que personne ne me paie pour les dire haut et fort. Ce combat-là, surtout s'il sent la déroute prochaine, devient un combat pour l'honneur. Le combat du dernier carré avant la défaite. Le combat de ceux qui se savent en sursis. »
Comment se développer personnellement avec des exercices sîrituels concrets
Ce manuel éducatif ouvre aux parents, éducateurs et jeunes des pistes de réflexion et de dialogue autour de l'usage de la télévision. En moyenne un enfant jusqu'à 14 ans passe plus de 2h00 par jour devant la télévision, et un jeune à partir de 15 ans plus de 3h00 par jour. Cela mérite bien de prendre quelques minutes pour réfléchir au sujet... En lisant cette brochure par exemple !
Sommes-nous au bord de la guerre civile ? Comment expliquer que la France en soit arrivée à agiter cette éventualité ? Le pire est-il évitable et, si oui, comment ?
C'est à une généalogie des combats culturels qui courent depuis trois décennies que nous invite ici Damien Le Guay. Il examine les torsions qu'ont subies nos agrégats culturels et politiques comme la République, la nation, la laïcité et la civilité. Il montre quels détournements ils ont subis face à la question de l'islam de France. Il nous invite là à une véritable entreprise de décryptage métaphysique de l'actualité. Et à une leçon de lucidité.
Oui, la guerre civile est bien là, à la fois réelle et présente dans nos imaginaires. Oui, nous avons le pouvoir de la conjurer. Non, cela sera impossible à défaut d'un sursaut qui passe d'abord par une révolution des idées contre les idéologies dominantes.
Une exhortation salutaire.
Nous avons perdu la mort - l'attention aux mourants, les cérémonies, les rituels et les paroles du deuil.
Cette disparition a été si brutale que personne ne s'en est ému. Depuis longtemps nous vivions dans une familiarité avec la mort et avions, avec le christianisme, pris l'habitude d'organiser les trois temps d'une mort : le temps du mourant, le temps de la mort et le temps du deuil. Le mourant savait mourir, le deuil trouvait sa place dans la vie sociale, la mémoire gardait longtemps encore le souvenir des défunts.
Alors demandons-nous : Qu'avons-nous perdu en perdant notre familiarité avec la mort ? En laissant les mourants sans assistance, ne sommes-nous pas en train de vivre un processus de dé-civilisation ? Ignorer la mort, la mépriser, n'est-ce pas rejeter les forces et les pulsions de mort qui nous façonnent et nous font accepter le monde et les autres hommes ? Or la mort s'apprend et doit faire partie de l'éducation de l'homme.
L'apprentissage dont il est question concerne, d'abord, les gestes et rites qui accompagnent un mourant et le deuil de la famille. Mais s'ajoute un autre apprentissage : l'acceptation de la mort en nous, de cette mort qui limite nos prétentions à la toute puissance et nous fait devenir des hommes socialisés. Ces apprentissages (social, psychologique, individuel) permettent de remettre la mort à sa place.
La mort ne concerne pas seulement l'au-delà, mais, aussi et peut-être surtout, l'ici et le maintenant des hommes.
Une crise économique et sociale, mais avant tout éthique, s'est abattue sur nous.
Ses ravages sont partout. Mais quand des hommes de foi appellent au partage des richesses, au respect des pauvres, à la dignité de toute personne, ils ne sont pas entendus. Les religions, pense-t-on, s'occupent de Dieu et n'ont rien à dire du monde comme il va. Et qu'importe s'il va plutôt mal... Pourquoi cet ostracisme? Jusqu'à quel point une cité peut-elle exister sans Dieu ? Tocqueville, en 1840, se posait déjà la question.
Les religions ne sont-elles pas en effet plus nécessaires à l'heure où nos démocraties déboussolées se trouvent affranchies de toute tutelle? Prétendre chasser par la porte les Dieux et les Maîtres n'est-il pas la meilleure manière de se voir imposer, par la fenêtre, d'autres dieux et d'autres maîtres plus pernicieux? Pour faire écho à ce questionnement, Damien Le Guay a interrogé trois personnalités éminentes - Luc Ferry, le cardinal Barbarin et le grand rabbin Bernheim - toutes trois ouvertes aux interrogations spirituelles et conscientes de la profondeur de la crise éthique actuelle.
Quelles solutions ont-elles à proposer? Comment aller plus loin dans l'analyse? Quand les forces de dispersion dominent, la puissance agrégative des religions peut-elle être utile? Et si oui, de quelle façon? Au terme de cet échange, l'auteur en appelle vigoureusement à un new deal qui permettrait aux religions de prendre enfin ouvertement part à la conversation commune et aux débats de société. II propose même un "Grenelle du symbolique" pour mieux préserver notre savoir-vivre.
Dédaigner les religions n'est-ce pas la meilleure façon de faire le jeu du marché et des fondamentalismes?
Dominique Strauss-Kahn, perdu dans sa libido, chasseur de femmes, d'une sexualité compulsive, capable d'employer beaucoup d'argent pour se défendre (si besoin en salissant la réputation de cette femme de chambre) est devenu, depuis le 14 mai 2011, un symptôme.
Symptôme des enfants perdus de la révolution sexuelle. Symptôme d'une gauche incapable de se réconcilier avec sa morale. Symptôme d'un système médiatique devenu fou, hypnotisé par l'actualité.
Symptôme d'une connivence étonnante entre la « classe médiatique » et la « classe politique ». Ces deux classes-là, main dans la main, ont voulu nous convaincre, pendant dix jours, d'une « sidération » vis-à-vis de cet événement.
L'auteur sans reprendre les arguments des uns et des autres, essaie de faire une lecture culturelle de cet événement, centrée, en particulier, sur Mai 1968 et sa libération du désir. DSK est un enfant perdu de Mai 1968, incapable d'aller jusqu'au bout de son refus de l'hypocrisie et incapable, en même temps, de renoncer à son coté « libertin ». Dès lors, l'auteur se demande :
De quoi est-il le nom ?
Notre époque est brouillée : tout serait codé et donc à décoder. Mais ces « révélations » nouvelles qui foisonnent ne tiennent pas devant le « code Joseph » : code de l'homme juste, de l'engagement et de la parole donnée. Sans lui, nous sommes des briques sans mortier, des pierres posées là, dans des tas de circonstances. Joseph espère plus qu'il n'attend. Il fait confiance à la confiance plus qu'à sa propre étoile. Il est le fils de la fidélité. Il fut choisi, sans trop savoir pourquoi. Le regard du Maître était sur lui. Il le sut. Voilà tout. La fidélité de Joseph était-elle acquise en bloc, d'un seul tenant, taillée dans une seule et même pierre ? Oui, semblet-il : Joseph avait la solidité et la souplesse des cyprès de son pays. Le choix fut bon : Joseph devint le couvre-tête de Dieu, son chapeau de paille au temps des fortes chaleurs, son auvent dans l'attente des moissons, son paillasson aux marches du monde, son marchepied pour le temps de la Parole.
À la manière de Jean Giono, Jules Supervielle ou Jean Grosjean, Damien Le Guay met ses pas dans les pas de Joseph. Dieu vient. Il est là ! Quelle est alors sa place dans cette histoire ? Telle est l'inquiétude de Joseph. Dans ce beau récit - de Noël ou de tous nos aujourd'hui - l'auteur nous fait entendre l'une de ces voix singulières venues du plus ancien que nous-mêmes et la met à notre diapason.
D'Edwy Plenel à Alain Finkielkraut, en passant par Yann Moix et Éric-Emmanuel Schmitt, ou de Jacques Julliard à François Bayrou, Pierre Manent... Péguy est l'auteur mort le plus contemporain !
Péguy est de plus en plus vivant aujourd'hui. La galaxie de ses amis est vaste et complexe d'un bord à l'autre de l'échiquier politique. Toujours cité d'une façon ou une autre quand il s'agit d'éducation, de nation et de république, d'injustice, de christianisme, d'antisémitisme, de guerre ou de paix, de tradition ou de révolution... Damien Le Guay étudie ainsi l'actualité surprenante de l'homme et de sa pensée dans nos débats les plus contemporains.
Il permet ainsi de revisiter son oeuvre à la lumière des grandes interrogations de notre XXIe siècle.
Mais cet essai relance aussi la polémique Péguy et revient sur les étonnantes accusations d'antisémitisme, de va-t-en-guerre, s'interroge sur les raisons qui ont fait sortir Péguy de la plupart des manuels scolaires...
« L'heure de Péguy est venue. Autrement dit, notre temps, cette époque brusquement incertaine... » Edwy Plenel.
Deux penseurs entrent en dialogue. Pour relever ensemble un même pari. Afin de dire symphoniquement le pourquoi et le comment de l'embrasement de la violence religieuse à l'échelle planétaire.
Qu'en est-il du christianisme et de l'islam, de leurs théologies et de leurs histoires au regard de la philosophie, née en Grèce ? La rencontre, nouée au Moyen Âge, est-elle devenue impossible aujourd'hui ? Comment peut-on et doit-on philosopher en islam et en christianisme pour le bénéfice d'une mutuelle compréhension ? Une religion sans philosophie ne risque-t-elle pas l'irrationalisme jusqu'au fanatisme ? Une philosophie sans religion ne risque-t-elle pas le rationalisme jusqu'à l'aveuglement ?
Pour lutter contre ces deux écueils et transcender l'affrontement des croyances, ces deux philosophes de renom et de la même génération, l'un catholique, l'autre musulman, Philippe Capelle-Dumont et Souleymane Bachir Diagne, nous font partager ici leur science, leur passion et leur appel à la paix, sous la houlette de Damien Le Guay, lui-même philosophe, attentif aux signes du temps présent.
Un livre pour apprendre et enfin savoir. Un vibrant plaidoyer contre la tentation identitaire et conflictuelle.
Un ouvrage salutaire à lire, à méditer et à transmettre.
Philippe Capelle-Dumont enseigne à l'université de Strasbourg et à l'Institut catholique de Paris. Souleymane Bachir Diagne enseigne à l'université de Columbia, à New York. Chacun d'eux est l'auteur d'une oeuvre fondamentale reconnue internationalement. L'essayiste Damien Le Guay a animé et recueilli leurs entretiens.
Quand il faut évoquer la mort, nous savons que. nous ne savons rien. Quand il nous faut parler des morts de notre vie - qui vivent encore en nous, habitent notre coeur -, les mots nous manquent. De cette perte, de la mort même, nous préférons ne pas parler. Et pourtant, les absents n'en finissent pas d'être présents. Nous en sommes les gardiens fidèles.
À travers les entretiens qu'elles ont accordés à Damien Le Guay et Jean-Philippe de Tonnac, sept personnalités acceptent ici de témoigner. Juliette Binoche, Christian Bobin, Catherine Clément, Philippe Labro, Daniel Mesguich, Edgar Morin et Amélie Nothomb nous livrent avec profondeur et générosité leurs sentiments intimes, leurs croyances ou leur incroyance, leur philosophie de la vie. Au-delà des chagrins, des douleurs, ils disent tous le lien vital qui les relie à leurs morts - les morts de leur vie.
L'extraordinaire diversité de ces paroles nous invite au partage pour être plus vivants.
Entretiens menés par Damien Le Guay, essayiste et Président du Comité national d'éthique du funéraire, et Jean-Philippe de Tonnac, essayiste, journaliste et éditeur.