Lorsque Julie plonge dans le sommeil, son monde bascule. L'adolescente se retrouve dans la forêt de l'île japonaise d'Hokkaido, reliée physiquement à un petit garçon de sept ans. Abandonné par ses parents, il erre seul, terrifié, et risque de mourir de froid, de soif et de faim. A 10 000 kms de là, Julie va lui donner un peu de sa chaleur et de son énergie. Au risque de mettre en péril sa propre santé...
New York, Lalie n'y est jamais allée. Elle n'a même jamais osé en rêver. C'est trop beau, trop loin, trop cher. Alors, quand Piotr lui propose de l'y accompagner, elle est prête à tout pour saisir cette chance. À tout ? Non. Car il y a des choses qu'on ne peut accepter. Des contreparties qu'on ne peut pas donner. Et maintenant la voici dans la rue, face aux regards de travers et aux mille dangers de la nuit, avec une seule obsession : rester éveillée. Résister. Tenir debout.
Rester confiné en ville ? Impensable pour Jo, son frère et sa mère. Ils s'en vont à La Gueule-du-Loup, dans la maison des grands-parents que Jo n'a pas connus, inoccupée depuis leur décès, deux ans auparavant. Et il n'y a pas que des inconvénients : Jo peut faire du sport, profiter de la forêt toute proche, et jeter sur un cahier ses essais de poèmes. Mais bientôt, des phénomènes étranges se produisent. Des bruits inexpliqués. Une peluche qui disparaît. Un animal ensanglanté dans la maison. Qu'est-ce qui hante La Gueule-du-Loup ?
Un matin, Fernando trouve un poème par terre. Un poème triste et fatigué. Un peu comme lui. Mais quand Fernando décide de lire ce poème, une immense joie l'envahit. Alors Fernando veut partager ce poème, l'offrir, à tous ceux qui, comme lui, sans le savoir, en ont terriblement besoin.
Une ode aux pouvoirs de la poésie et à son universalité.
Antoine et Tony n'ont rien prémédité, rien comploté. Ce matin-là, ils ont fait la course sur le chemin du collège. Comme ça, pour s'amuser, pour savoir qui des deux courait le plus vite. Mais au bout du parking, ils n'ont pas ralenti, ni rebroussé chemin, ils ont continué à petites foulées, sans se concerter. La cité s'est éloignée et ils ont envoyé balader leurs soucis et leurs sombres pensées. Pour Tony, la hantise de se faire expulser vers l'Ukraine et d'avoir à quitter la France. Pour Antoine, la peur de prendre une nouvelle dérouillée parce que son père a envie de passer ses nerfs sur lui. Depuis ce matin où tout a basculé, ils courent côte à côte, en équipe. Ils se sentent capables de courir pendant des jours, tant qu'il leur restera une once de force. Fatigués mais terriblement vivants.
Déçu par la gauche pour laquelle il a milité, excédé par les injustices sociales, outré par l'enrichissement permanent des plus riches, le narrateur (un auteur...) décide de kidnapper son banquier et de le séquestrer. Confronté au mutisme de ce dernier, il lui écrit cette lettre.
C'est la nuit. Elliot n'arrive pas à dormir, alors il s'en va. Il part loin de la ville, en train, pour aller voir les étoiles, et il reviendra avant le matin.
Voir les étoiles, c'est ce qu'Elliot aime le plus au monde. Autour de lui, personne ne comprend vraiment cette passion. Avant, il observait le ciel avec son père, qui lui apprenait les constellations et les galaxies. Maintenant que ses parents sont séparés, ce n'est plus possible. Il doit y aller seul, en espérant que sa mère ne se rendra compte de rien.
Le ciel le console, le ciel le rassure, et il le connaît mieux que personne. Mais, cette fois, il est témoin d'un phénomène inexplicable : des lumières orange et vertes qui semblent danser dans le ciel. Avec qui pourra-t-il partager cela ? Où l'écoutera t-on ? Il lui faudra peut-être partir plus loin encore, et braver l'inconnu.
Ce mercredi 21 avril, nous étions trois. Mes deux amis et moi sur la terrasse de mon immeuble, la seule tour de la cité. L'accès était strictement interdit. Pourtant, on montait souvent tout là-haut. C'était magnifique, la ville n'était plus la même, le monde devenait gigantesque. Ce jour-là, si j'avais été seul, je n'aurais pas fait la même chose. À une demi-seconde près, il ne se serait rien passé. J'y pense sans cesse. À ce qui est arrivé. J'aimerais me confier à quelqu'un, tout raconter. Mais qui pourra comprendre sans juger ? 10/13 ans.
Le fugitif est-il un sans-papier ? Un migrant recherché par la mafia ? Un criminel en cavale ou un malade mental ? Jeff et son frère Norbert sont bien en peine d'identifier l'inconnu qui s'est réfugié dans la cave de leur immeuble. L'homme à la peau trop blanche et aux yeux sans pupille ne parle pas autrement qu'en faisant claquer sa langue. C'est à n'y rien comprendre. Bien que traqué, il semble refuser de quitter la tour où habitent les deux frères. Mais comment peuvent-ils le cacher alors que leur immeuble, voué à la démolition, va être réduit en poussière dans quelques semaines ?
Le matin se lève. Un troupeau de diplodocus broute dans une grande forêt en bord de mer. Leurs grands cous se balancent à mesure qu'ils mâchent ce qu'ils trouvent. Ils sont heureux et ne se posent pas beaucoup de questions. Pourtant, l'un d'eux, Dino, a remarqué depuis quelque temps que l'air a changé. Il pressent une catastrophe. Et ça l'inquiète. Beaucoup. Mais qui voudra l'écouter ?
Le temps d'une nouvelle, Éric Pessan nous entraîne dans un quotidien qui bascule brutalement dans le fantastique. Tout commence par une banale agression dans un train de banlieue... Entre foule indifférente et migrants marqués mais résilients, Untoten embarque dans un voyage troublant et dangereux qui questionne les certitudes bien-pensantes. Indispensable pour, un jour, peut-être, savoir renaître.
L'ouvrage est une suite de plus 200 anaphores commençant par Rien dans mon enfance... montrant l'étonnement de l'auteur face à un avenir imprévisible et déconcertant. Les progrès technologiques et scientifiques, tout autant que l'évolution du monde, de la nature, de la planète et des hommes et des civilisations, perturbent l'enfant devenu adulte. Avec cette impression étrange, comme un malaise, que rien ne nous prépare à ce qui devient.
Personne ne s'imagine mourir d'un coup, forcément. Personne ne sait ce que contient le sac de Norbert. Sauf nous trois, Lalie, Jordan et moi, David. Et Norbert bien sûr puisqu'il a osé la prendre et l'emporter en classe avec lui, cachée dans son sac. Il est complètement malade. Il peut nous tuer d'une seconde à l'autre. Quatre amis découvrent une grenade dans un vieux manoir datant de la Deuxième Guerre mondiale. Que faire avec cette grenade ? La laisser là ou l'amener au collège quand on est soi-même sur le point d'exploser ?Dès 10 ans.
Au début, il y avait des écrans et des caméras partout, à la maison, dans la rue, dans vos téléphones, et vous étiez contents. Puis les écrans ont commencé à vous épier, à enregistrer chacune de vos paroles, de vos actions, de vos traces, à interpréter votre façon de marcher, votre rythme cardiaque, à détecter la moindre intonation suspecte. Même les regards des passants sont devenus des caméras. Comment en finir avec ce système ? En devenant invisibles. Pas facile.
LÉNINA : Que vois-tu quand tu dis que tu me vois ?
JULIA : Toi. LÉNINA : C'est qui, moi ?
JULIA : Toi.
LÉNINA : Je pourrais être quelqu'un d'autre. Déguisée, transformée.
JULIA : Non. C'est toi. LÉNINA : Comment es-tu sûre ?
JULIA : Tes questions. Il n'y a que toi pour les poser.
Nombre de personnages : 12
Il s'appelle Pierre et ça tombe bien car il est dur comme une pierre. A tous les coups qu'il reçoit, et il en reçoit beaucoup, il ne réagit pas. Rien, pas une grimace, pas une larme. A croire que rien ne peut l'atteindre. Cela finit par susciter la curiosité des élèves de sa classe, des gens, des journalistes ! La rumeur dépasse les frontières : qui est donc ce garçon extraordinaire ? Ainsi naît une légende. Et une légende a besoin d'un héros, comme Superman ou Batman. C'est ainsi que Pierre se baptise Pebbleboy. Pebble de l'anglais : galet, caillou. Mais que cache une telle résistance aux coups ? A partir de 12 ans.
Anna et ses deux frères se retrouvent pour vider la maison familiale, après la disparition de leurs parents. Confrontés aux non-dits, à l'impossibilité de communiquer, ils renouent, dans le jardin, avec le jeu du loup de leur enfance. Resurgissent alors les fantômes du passé, qui ont fait d'eux ce qu'ils sont aujourd'hui : une fratrie incapable de faire face aux souvenirs, d'affronter ses fêlures.
La fiction comme la science envisagent depuis longtemps que l'humanité puisse un jour voir la Terre de loin. Mais le risque que cette dernière devienne un jour inhabitable change la perspective. La littérature laisse à d'autres, plus compétents, le soin d'envisager la faisabilité d'un tel voyage. En revanche elle s'interroge sur son sens : si nous pouvions partir, s'agirait-il d'une prodigieuse aventure, ou d'un douloureux exil ?
Ce livre bat et rebat le jeu de cartes de celles et ceux qui ont rêvé de voyage spatial. Scientifiques et astronautes bien sûr, mais aussi écrivains. Faisant le pari que la littérature a toujours un coup d'avance, le romancier s'invente son propre départ. Mais prendre de la hauteur et voir la Terre de loin, c'est aussi mieux comprendre à quel point tout s'y dégrade. La nature comme la société. Le rêve de conquête d'autrefois pourrait bien avoir changé de sens, à mesure que se pose la question de l'habitabilité de notre planète. Si vraiment nous pouvions partir, s'agirait-il encore d'une grande aventure, ou d'un douloureux exil ?
Dans les coulisses d'un théâtre où se donne un drame historique sur la seconde guerre mondiale, des comédiens discutent. Certains jouent le rôle de nazis, d'autres celui de déportés. Ce sont des hommes liés par la fraternité de la scène, ils rient, s'adressent des plaisanteries, gèrent leur stress. S'ils donnent l'impression d'être soudés, il ne faut pas négliger qu'ils puissent taire leurs pensées les plus profondes, afficher une désinvolture de surface, et entretenir une certaine rivalité.
Lorsqu'un soir, juste avant la représentation, par mégarde, un comédien vient tacher l'impeccable tenue de nazi d'un autre comédien, ce fragile équilibre commence à tanguer.
Dans cette pièce-récit, Éric Pessan traque les sources-mêmes de l'intolérance, celle qui commence par des petits riens et finit par engloutir l'humanité des êtres. Il s'interroge aussi sur la porosité inéluctable entre le comédien et le personnage qu'il incarne.
Que verrait l'extraterrestre - le Martien - qui marcherait parmi nous ? Quels seraient ses étonnements ? Ses colères ? Ses profondes incompréhensions ? Que saisirait-il de nos actes ? Que percerait-il de notre obscurité ? De nos craintes ? Que lirait-il sur nos visages ? Aurait-il la patience de creuser la gravité jusqu'à atteindre le noyau furtif de ce qui continue pourtant à nous faire avancer sans renoncer ?
« Quand il n'écrit pas, l'écrivain prend des trains qui arrivent en retard, rencontre des élèves qui rêvent à autre chose, se rend dans des foires du livre où personne ne le reconnaît, passe ses journées à attendre un improbable lecteur dans une librairie, écoute les doléances de ceux qui n'aiment pas lire, se rue sur les buffets, et garde - paradoxalement - l'espoir en la littérature. » (E. Pessan) Auteur prolixe de romans, pièces de théâtre, romans jeunesse, poésie, Éric Pessan sort un nouvel atout de sa manche avec ce journal dessiné, relatant les multiples détails qui font les hauts et les bas de la vie d'un écrivain aujourd'hui. Chaque dessin est assorti d'une phrase.
Troisième titre de notre collection « Au trait » - qui s'intéresse au dessin - c'est un format généreux qui offre plus de 250 pages de dessins. La lecture peut être linéaire, les dessins étant présentés dans l'ordre dans lequel ils ont été dessinés par l'auteur au quotidien pendant deux années, chaque double page formant comme un strip de quatre cases. Elle peut aussi se faire butineuse, au gré du hasard de l'ouverture des pages.
Dans un train immobilisé en rase campagne entre Paris et Nantes à la suite d'un « incident de personne » (un suicide), un homme, qui revient de Chypre en ayant tout perdu, raconte sa vie à l'inconnue assise à côté de lui. Il lui parle de la nostalgie et de la mélancolie, évoque les fantômes de l'enfance, ponctuant son récit des vies de personnages magnifiques - le Japonais qui convainc les candidats au suicide de ne pas se jeter du haut des falaises, le Chypriote qui offre au narrateur la douille de la balle qui a servi à assassiner son frère.
Il raconte tranquillement, sans emphase, sans colère, et la jeune femme l'écoute, ne pose que de rares questions. Pendant ces heures d'attente dans la nuit, quelque chose se tisse entre eux. Mais bientôt, le train repart... Eric Pessan nous entraîne dans un roman intelligent, subtil, et d'une belle humanité. Le romancier ici nous parle de son propre chagrin en nous racontant « d'autres vies que la sienne ».
" Cette histoire serait totalement abracadabrante si je n'avais pas tenu le livre parfait entre mes mains. Il ne peut être, et pourtant je l'ai lu.
Le paradoxe me tétanise. Le livre parfait n'existe pas, il appartient au monde des essences, il n'est qu'une idée abstraite, comme peuvent être abstraites les notions d'infini ou de divinité. "