Ne vous y trompez pas, Les tréteaux du matin. Enquête photographique et poétique sur les producteurs du marché Saint-Roch de Mont-de-Marsan n'est pas un livre régionaliste. L'enquête a eu lieu là, dans le Sud-Ouest de la France, de janvier 2015 à septembre 2017, voilà tout. Mais quand même, quelle belle terre à contempler, généreuse et patiente, lorsque l'on l'approche avec ceux qui la travaillent.
Daisy et Fred de Cabrol furent l'un des couples les plus en vue de la haute société internationale du XXe siècle. Aristocrates, ils chassent à courre chez la princesse de Caraman-Chimay, fréquentent la maharané de Kapurthala, la reine Amélie de Portugal ou le Comte de Paris, sont proches des Windsor, des intimes de la Café Society. Ils sont de tous les bals, chez Étienne de Beaumont, Marie-Laure de Noailles ou, en majesté, au Palazzo Labia en 1951 au bal du Siècle photographiés par Cecil Beaton. On découvre ce monde privilégié au fil des scrapbooks tenus avec talent et esprit par le baron de Cabrol de 1938 jusque dans les années 1960, retraçant à travers collages, aquarelles, documents d'époque inédits le parcours exceptionnel d'un couple, acteur et témoin d'un âge d'or de l'élégance et de l'art.
Le monde extravagant, précieux et fantaisiste de la Café Society a mêlé aristocrates, milliardaires, artistes, grands couturiers, chorégraphes et musiciens.
De bals en croisières, de fêtes extravagantes, données dans l'écrin précieux d'hôtels particuliers parisiens ou dans de féériques palais vénitiens, le petit monde de la Café Society a mêlé aristocrates, milliardaires, artistes, grands couturiers, chorégraphes et musiciens. Mondaine, frivole, extravagante, souvent exclusive, cette société cosmopolite a multiplié les commandes aux plus grands créateurs de la première moitié du XXe siècle.
Villas et yachts décorés par d'audacieux décorateurs, séances d'essayages chez de jeunes créateurs en mode et joaillerie, soirées mondaines saisies par de célèbres photographes de mode, tel Cecil Beaton : les membres de la Café Society ont donné naissance à un mode de vie sophistiqué, original, parfois même avant-gardiste, en mêlant un grand sens de la fantaisie à une élégance racée. Anticonformiste et peuplée de personnalités baroques, cette société a fait briller les talents les plus originaux du siècle précédent, de la poétesse Edith Sitwell, aux danseurs des Ballets russes, du couturier Elsa Schiaparelli au musicien Cole Porter.
Chaque année, plus de 5 000 nouveaux journaux naissent en France. Chaque année, des milliers de newsletters sont lancées et proposées aux internautes.
Et parmi eux, des magazines et revues créés par des collectivités, des entreprises, des associations.
Le journal, qu'il soit imprimé ou électronique, permet de diffuser des informations, faire passer des messages auprès d'un public qui reste très largement consommateur de journaux et de newsletters.
Généralement, le lancement d'un titre se fait dans l'enthousiasme : un organe de presse, quelles qu'en soient la taille et la diffusion, jouit de l'aura de la presse, le " quatrième pouvoir ".
Mais créer et faire vivre un titre de presse dans la durée demande une connaissance de l'ensemble des rouages d'un journal et de son organisation.
Ce guide pratique vous présente, avec clarté et précision, toutes les étapes à suivre et respecter pour mener à bien ce travail :
Définir une ligne rédactionnelle, trouver des sujets régulièrement, motiver les collaborateurs (journalistes, photographes), respecter les techniques rédactionnelles pour rendre les articles accessibles et attrayants, élaborer une maquette agréable, assurer une bonne diffusion, respecter les obligations légales incombant à tout directeur de publication Il est illustré de nombreux exemples et modèles.
Raconté par Charles Berling, le film de Gilles Coudert croise l'expérience vécue du réalisateur pendant son adolescence à Firminy dans le plus grand ensemble construit par Le Corbusier en Europe avec les témoignages de nombreux créateurs contemporains (artistes, architectes, chorégraphe, cinéaste, designer, compositeur), les interventions de l'historien de l'architecture Jean-Louis Cohen mais aussi avec le ressenti d'habitants ou d'usagers revendiquant chacun à sa manière une influence, une filiation ou un héritage vis-à-vis de l'architecte, de son oeuvre et de son esprit. Du site de Firminy au Cabanon de Roquebrune en passant par la Cité Radieuse de Marseille le film nous révèle au fil des entretiens trois sites majeurs de l'oeuvre de Le Corbusier, accompagnés d'images exceptionnelles de ces architectures et d'archives inédites de la vie quotidienne de ses habitants dans les années 1970.
Avec Marc Barani (architecte), Neals Begg (artiste), Daniel Buren (artiste), Jean-Louis Cohen (architecte, historien de l'architecture, professeur au Collège de France), Domènec (artiste), Frédéric Flamand (chorégraphe), Pierre Grange (cinéaste), Ora-ïto (designer), Pascale Jakubowski (compositrice), Kengo Kuma (architecte), Alexandre Périgot (artiste), Dominique Perrault (architecte), Xavier Veilhan (artiste), etc.
Le film de Gilles Coudert, raconté par Charles Berling, met en scène un dialogue entre la création contemporaine et le patrimoine à l'occasion de la manifestation culturelle Traversées organisée à Poitiers dont l'artiste coréenne Kimsooja est l'invitée d'honneur.
Le récit se tisse à travers les notions de liens et de partage présentes dans la plupart des oeuvres, installations, performances, chorégraphies ou concerts. Les artistes nous parlent de leur projet et nous dévoilent le processus d'installation de leurs oeuvres. Le film s'attache à montrer combien le patrimoine de Poitiers ainsi que les oeuvres proposées prennent vie lorsque les habitants et le public les visitent et les pratiquent, instaurant ainsi un lien au présent.
En bonus, le film Kimsooja, To Breathe: Bottari, Biennale de Venise constitue un témoignage de l'exposition de l'artiste Kimsooja au Pavillon Coréen à la Biennale de Venise durant l'été 2013. Il présente le processus de fabrication, la mise en place de l'installation dans le pavillon ainsi que l'oeuvre finie, articulé autour des interviews de Kimsooja, de la commissaire Seungduk Kim et des différents intervenants. Des témoignages de visiteurs nous font part de leur perception de l'installation dans le Pavillon Coréen.
Avec les projets de Myriam Boucher, Thomas Ferrand, Subodh Gupta, Jung Marie, Tadashi Kawamata, Kimsooja, Lee Mingwei, Tomoko Sauvage, Achilleas Souras, Min Tanaka, Rirkrit Tiravanija.
Un portrait de Jean Dupuy à travers un film de Gilles Coudert et un recueil de textes inédits.
Soit un artiste, Jean Dupuy, qui signait Ypudu et qui disait « l'art est ci, et l'art est là ». Soit l'art relationnel joyeux des performances collectives à New York au début des années 1970. Soit la malice anagrammatique qui libère poétiquement le langage des logiques convenues. Soit la distance élégante et rigoureuse alliée à l'insolence du naturel. Soit un film de Gilles Coudert, portrait sensible de l'itinéraire singulier et romanesque d'un artiste charismatique et hors normes. Soit un recueil de textes inédits de Pierre Baumann, Patricia Brignone, Jean-Baptiste Delorme, Arnaud Labelle-Rojoux, Éric Mangion et Julia Robinson.
Le film de Gilles Coudert raconte le destin singulier, humain, sensible, romanesque, extraordinaire de Jean Dupuy, artiste hors normes, charismatique et singulier. Portrait d'un personnage aux multiples vies : pionnier de l'art technologique, performeur et grand ordonnateur de soirées artistiques dans le New York effervescent des années 1970-1980, devenu ermite « graphologue », bricoleur et anagrammiste, retiré à Pierrefeu, nid d'aigle perché au sommet d'une montagne de l'arrière-pays niçois. Le film se tisse en croisant l'échange intime entre l'artiste et le réalisateur avec les témoignages de Patricia Brignone, Catherine Cattaneo, Augustin Dupuy, Alexandre Gérard, Arnaud Labelle-Rojoux, Éric Mangion, Jeffrey Perkins, Julia Robinson et Christian Xatrec. Des images d'archives, pour la plupart inédites, invitent les spectateurs à suivre l'itinéraire unique de Jean Dupuy en replaçant ses actions dans leur contexte historique et artistique.
Nuits de Nacre,Accordéons et Accordéonistes,Maugein,Tulle,Corrèze L'accordéon aurait pu se décliner exclusivement au féminin tant l'instrument est sensuel par sa formes aux lignes courbes. Il est un des seuls qui est aussi proche du corps ; enlacé par des mains agiles et virtuoses, il divulgue la musique et le bonheur.
L'accordéon animait nos veillées, exalter nos coeurs. S'exhibant dans les rues, résonnant dans les salons féminins au 19 siècle, il faisait tourner la tête des danseurs, donnait le rythme, rassemblait les musiciens, célébrait les salles de bals.
L'accordéon, débarrassé de ses complexes, s'affiche depuis 1988 et s'accorde un bel anniversaire pour les Nuits de Nacre 2008.
Il dévoile sa fabrication à travers la manufacture corrézienne, Accordéons de France Maugein, un savoir-faire traditionnel depuis 1919.
Remarquablement servi par des photographies d'archives ou inédites du photographe Pascal Rabot, l'accordéon se pare de couleurs pour des vibrations musicales ou adopte l'élégance du noir et blanc pour révéler les secrets de ses harmonies.
Coffret incluant un livre et le film de Caroline Cros et Antoine de Roux « Animal Normal. Conversations avec Yona Friedman 2007-2014 » sur DVD, consacré au célèbre appartement de Yona Friedman situé boulevard Garibaldi à Paris, véritable « merzbau » du XXIe siècle, probablement l'oeuvre plastique majeure de l'architecte et philosophe d'origine hongroise.
Soit un architecte, Yona Friedman qui ne conçoit l'utopie que comme réalisable.
Soit un appartement, boulevard Garibaldi, à Paris, à la fois lieu de vie, atelier et espace d'archivage où la pensée et l'imaginaire de l'artiste se déploient.
Soit une utopie réalisée qui témoigne de la capacité de chacun à créer son propre monde.
Soit des décors organiques que l'artiste a donnés, en 2013, au Centre national des arts plastiques et qui font désormais partie des collections nationales.
Soit un film tourné dans l'appartement où Yona Friedman partage en toute intimité sa vision philosophique, politique, engagée et généreuse de l'architecture et de notre monde.
Soit un recueil de textes de Sylvie Boulanger, Marie-Ange Brayer, Caroline Cros, Wim De Wit, et Jean-Philippe Vassal qui sont autant de variations sur Yona Friedman.
Le film Animal normal relate la conversation intimiste que Yona Friedman a engagée avec Caroline Cros et Antoine de Roux en 2007. Filmé dans son appartement du boulevard Garibaldi, probablement son oeuvre plastique majeure, Friedman nous fait partager une pensée généreuse où l'individu redevient un acteur responsable de l'amélioration de son environnement. Puisant dans des références aussi variées que la pensée analytique ou holistique, la cuisine, les lois de la nature, la sensibilité canine, l'art du graffiti ou encore les pratiques de construction ancestrales, il transmet une vision du monde et de l'architecture où l'improvisation, l'éducation, l'irrégularité, la communication, la créativité, l'immatérialité, la mobilité sont des vecteurs de liberté. Des séquences filmées qui montrent l'artiste au travail ainsi que des travaux anciens et récents viennent ponctuer et enrichir ces entretiens.
Entretiens avec Fabrice Hyber, Tadashi Kawamata, Anne & Patrick Poirier, Daniel Buren, Miguel Chevalier, Marie-Ange Guilleminot, Jean-Marc Chapoulie, Kimsooja, François Ede, Guy Lelong, Hans-Walter Müller et Francesco Careri.
Depuis le début du XXe siècle, le champ de l'art contemporain ne cesse de s'étendre dans un mouvement perpétuel, expérimentant des matériaux improbables, utilisant de nouvelles technologies menacées d'obsolescence, jouant avec le caractère impermanent ou purement conceptuel de l'oeuvre, rejetant toute limite. Les questions de conservation et restauration sont devenues cruciales dans la problématique si complexe de la création de notre époque.
L'atelier de recherche « Mémoire à l'oeuvre » (dirigé par Gilles Coudert et coordonné par Véronique Mori) est un projet collaboratif, axé sur la mémoire active des oeuvres, à travers la rencontre avec des artistes vivants. Mené de 2010 à 2014, dans le cadre de l'École Supérieure d'Art d'Avignon - qui a pour particularité de proposer deux parcours pédagogiques : Création-Instauration et Conservation-Restauration -, il a permis d'interroger à partir du processus créatif, les conditions de préservation, restauration et transmission de l'oeuvre d'art contemporaine.
Ce livre rassemble les rencontres-entretiens des étudiants avec les artistes invités - plasticiens, cinéastes, architectes et écrivain -, lors de sessions régulières. Fabrice Hyber, Tadashi Kawamata, Anne & Patrick Poirier, Daniel Buren, Miguel Chevalier, Marie-Ange Guilleminot et Kimsooja sont ainsi venus échanger à propos du « mode d'emploi » de leur travail et de leur position par rapport au devenir de celui-ci. Les cinéastes Jean-Marc Chapoulie et François Ede ainsi que l'écrivain et critique Guy Lelong, ont élargi encore le champ des investigations en abordant le cinéma et la littérature. Enfin les architectes Hans-Walter Müller et Francesco Careri (Stalker) ont sensibilisé les étudiants à des pratiques liées à l'espace et au territoire.
À travers cet ensemble d'interventions, apparaît la complexité artistique, matérielle et éthique des pratiques liées à la conservation, la restauration et la transmission de l'art contemporain.
Coffret incluant un livre et le film consacrés à l'exposition Jardin-Théâtre Bestiarium et à son évolution. Au film de Gilles Coudert relatant la genèse du projet répond un ouvrage comprenant une série d'essais et un entretien.
Soit une utopie née de l'imagination du galeriste et auteur Rüdiger Schöttle.
Soit une remise en question radicale du statut de l'exposition en tant que forme historique et culturelle.
Soit des oeuvres de Bernard Bazile, Glenn Branca, James Coleman, Fortuyn/O'Brien, Ludger Gerdes, Dan Graham, Rodney Graham, Marin Kasimir, Christian Philipp Müller, Juan Muñoz, Hermann Pitz, Rüdiger Schöttle, Alain Séchas et Jeff Wall.
Soit un film, promenade en travelling dans cette exposition-jardin, ponctué de témoignages croisés d'acteurs du projet et d'observateurs avertis comme Bernard Blistène et Xavier Veilhan.
Soit un recueil de textes historiques ou inédits d'Erika Balsom, Chris Dercon, Tristan Garcia, Dan Graham, Vincent Normand, Rüdiger Schöttle et Guy Tortosa.
L'exposition Jardin-Théâtre Bestiarium coproduite, en 1989, par l'Institute for Contemporary Art, P.S. 1 Museum, à New York, et le Confort Moderne, à Poitiers, a été acquise par le Centre national des arts plastiques, en 1990.
Ne documentation audiovisuelle autour de la monumentale mise en scène du trésor de la cathédrale d'Angoulême par Jean-Michel Othoniel.
Le Trésor de la cathédrale d'Angoulême, commencé en 2008 et terminé en 2016, est une oeuvre monumentale de l'artiste Jean-Michel Othoniel qui met en scène plus de 200 objets et sculptures liturgiques datant pour la plupart du XIXe siècle. Le Trésor se déploie sur 200 m2 en trois salles et les objets de culte sont magnifiés dans cet écrin sur-mesure conçu par l'artiste.
Le film de Gilles Coudert et Damien Faure nous fait vivre l'aventure du Trésor à travers la parole de Jean-Michel Othoniel et la rencontre dans leurs ateliers, des Maîtres d'art qui l'ont élaboré avec lui. Nous assistons aux étapes de fabrication de chaque élément de cette oeuvre d'art totale et les décisionnaires comme les artisans témoignent du long processus de cette réalisation majeure.
Edition DVD du livre / DVD Le Trésor de la cathédrale d'Angoulême, 2017 (épuisé).
Tout comme le black metal, l'art contemporain se nourrit de radicalité, et il est fréquent, comme dans le cas de l'actionnisme viennois, qu'il accueille en son sein des artistes performers portés sur le désastre. Incompréhensions, fascinations, caricatures, les artistes contemporains sont victimes des mêmes préjugés et remettent en question les mêmes tabous. Ce livre dresse des parallèles novateurs entre les black métalleux et les plasticiens contemporains. Il est longuement introduit par l'artiste et enseignant aux Beaux Arts, Jean-Baptiste Farkas (Glitch et IKHÉA©SERVICES), dont la démarche est similaire à celle des musiques extrêmes. L'auteure et photographe Gwenn Coudert illustre son propos de nombreux clichés. Elle a sillonné concerts et festivals avec une seule question : comment entendre la musique avec les yeux ?
Un film de Gilles Coudert qui propose une analyse du travail d'Ange Leccia en croisant l'exploration de son exposition « Logical Song » (2013) au MAC/VAL - Musée d'art contemporain du Val-de-Marne et sa mise en perspective à travers une série d'entretiens (avec trois films de l'artiste).
Composée d'une succession de vidéos monumentales, l'exposition offre une relecture autobiographique et poétique de son oeuvre, en créant un dialogue entre ses films, des plus anciens aux plus récents. Le spectateur est invité à parcourir le dispositif et à s'imprégner de cet environnement visuel et sonore pour inventer son propre récit. Ange Leccia nous livre son parcours et nous parle de sa démarche aux côtés d'Alexia Fabre, conservatrice en chef du MAC/VAL, Nicole Brenez, théoricienne du cinéma, et Fabien Danesi, historien et critique d'art, qui commentent son oeuvre et la situent dans l'histoire de l'art et du cinéma.
Le DVD contient également trois films d'Ange Leccia.
Seven Islands (2013) : le titre renvoie d'abord aux îles de la mer de Seto où ce film a été tourné, mais aussi à sa structure. « Île » pourrait signifier une étape scénaristique : chaque séquence est construite comme un monde autonome à partir d'une géographie, d'une temporalité, d'un état mental, telle une île cinématographique. À l'image des précédentes réalisations d'Ange Leccia, notamment Île de Beauté (1996), ce film est une dérive poétique et onirique au fil de paysages maritimes.
Traversée (2012) : ce film met en scène de multiples trajets entre Marseille et un ailleurs méditerranéen qui virent à la dérive. Ces voyages se referment sur eux-mêmes pour former une boucle continue. Le récit se délite dans cet éternel retour. Traversée est avant tout un lieu mouvant, un entre-deux, une métaphore poétique de la situation politique entre la France et les pays du Maghreb. C'est un espace de contemplation et de tension, un voyage sans fin, une invitation.
Le début des choses (2012) : inspiré par l'architecture monumentale du Palais de Tokyo, le film d'Ange Leccia en démultiplie les effets lumineux en jouant avec la surface réfléchissante d'un immense miroir : l'artiste Michelangelo Pistoletto est au coeur de ce dispositif d'ombres et de diffractions, scandé par les apparitions d'une jeune femme et des images d'archives du Palais de Tokyo de 1930 à nos jours.
Ange Leccia (né en 1952 à Minerviu en Corse, vit et travaille à Paris et en Corse) est un artiste majeur, l'un des pionniers français de l'art vidéo. Depuis le début des années 1980, la lumière et l'image, combinées à l'humain, sont la matière première de son oeuvre.
On a pu voir son travail, entre autres, au Musée d'art moderne de la ville de Paris, au Centre Georges Pompidou (Paris), au Musée Guggenheim de New-York, à la Documenta de Kassel, au Skulptur Projekte de Münster, à la Biennale de Venise, etc.
Cette publication documente le développement et la réception de l'intervention monumentale in situ de Daniel Buren au sein des jardins de l'Église du Sacré-Coeur à Casablanca.
Pour la manifestation « Art et Patrimoine, une autre histoire », organisée par l'Institut Français du Maroc et programmée dans le cadre de la Saison culturelle France-Maroc 2015, Daniel Buren présente un travail effectué dans les jardins de l'Église du Sacré-Coeur à Casablanca, en résonance avec les Journées du Patrimoine de Casablanca organisées par Casamémoire. Il a choisi d'intervenir sur la double colonnade transportée dans ce jardin en 1916 qui faisait partie de Dar El-Beyda (traduction de La Maison Blanche - soit Casablanca) situé au bord de la mer sur l'ancien site de Anfa. Daniel Buren parvient ainsi à faire dialoguer le passé et le présent dans une sorte de monument intemporel. Ce livre présente l'intervention « D'une arche aux autres, travail in situ, Casablanca », du premier croquis à son appropriation par les visiteurs. Dans son texte, Nadine Descendre évoque le parcours de Daniel Buren en revenant sur les concepts qui sous-tendent son travail et replace ainsi le projet effectué à Casablanca dans l'ensemble de son oeuvre.
Co-fondateur du groupe BMTP, Daniel Buren (né en 1938 à Boulogne-Billancourt) est une figure majeure de la scène artistique internationale. Plasticien et théoricien essentiel, il développe, depuis le début des années 1960, une peinture radicale qui joue à la fois sur l'économie des moyens mis en oeuvre et sur les rapports entre le fond (le support) et la forme (la peinture) pour produire des oeuvres in situ et souvent éphémères.
Dans le cadre de l'année France-Corée, l'artiste coréenne Kimsooja transfigure l'espace du Centre Pompidou-Metz avec son exposition « To Breathe » : un livre accompagné d'un DVD viennent documenter ce projet d'envergure.
Les surfaces vitrées recouvertes de films diffractant la lumière, le sol transformé en miroir sans fin recadrent toute notion d'horizontalité ou de verticalité, et la projection du spectre coloré accompagnée par la respiration de l'artiste, métamorphose l'espace en un immense tableau monochrome tridimensionnel, un paysage sensible et onirique, que les visiteurs peuvent traverser...
Ce livre-DVD réunissant un film de Gilles Coudert et une publication comprenant des vues de l'installation et d'autres oeuvres de l'artiste, accompagnées de l'essai de l'historienne et critique d'art, Doris von Drathen propose une traversée de l'oeuvre de cette artiste essentielle de la scène artistique internationale. Le film suit l'installation de l'exposition jusqu'à son accomplissement et est nourri des propos de Kimsooja et de la directrice du Centre Pompidou-Metz, Emma Lavigne, ainsi que des impressions de visiteurs.
Publié suite à l'exposition éponyme au Centre Pompidou-Metz du 26 octobre 2015 au 4 janvier 2016.
Née en 1957 à Taegu, Corée du sud, Kimsooja vit et travaille à New York, Paris et Séoul. La renommée de son travail - installation, performance, vidéo, photographie - est internationale. Artiste nomade ayant fait de l'exil et du voyage le noeud de son travail, Kimsooja développe une réflexion sur le thème du déplacement de soi et des autres. Son oeuvre, ouverte à différentes lectures (minimalisme, nomadisme, féminisme, bouddhisme, art politique...), transcende les cultures, les géographies et même le temps en reliant des éléments et des états apparemment irréconciliables de la condition humaine : nature et culture, tradition asiatique et modernité occidentale, mouvement et immobilité, action et contemplation, individualité et multitude, affirmation et effacement de soi, dans une démarche qui relève moins du jeu dialectique que de la recherche d'un état d'équilibre délicat, à travers la conscience de l'artiste, à la fois auteur, sujet et instrument de l'expérience du monde.