Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Ludovic Iacovo
16 produits trouvés
-
Je n'ai jamais cessé d'aimer ma cafetière pour tous les moments incroyables qu'elle m'a apportés, joie et rêverie, addiction et plaisir, solitude et partage. Tous ces instants ont été pour moi les signes d'une existence réussie parce que sans contraintes, sans contrariétés, semblables aux gestes d'une méditation profonde où nous retrouvons le goût d'être là dans la simplicité des choses offertes.
-
Si le peintre habite poétiquement le monde, c'est en détachant le temps de son rythme linéaire, en le modulant sur une mesure qui entremêle le passé et l'avenir tel un rêve qui s'écoule dans un autre rêve. Klee est le poète-artiste qui s'efforce de renouer avec une origine de l'art traversant d'un même éclat les siècles passés.
-
Que sont en réalité ces paysages étranges faits de jour et nuit qui combinent pêle-mêle des tranches circadiennes sans que l'on puisse répondre à cette question banale, quelle heure est-il ? Des hallucinations ? Les fantasmes d'un esprit rêveur déçu par les réalités trop convenues et enlaidies de son époque ? Des jeux surréalistes qui prennent plaisir à s'inventer des portes pour en ouvrir d'autres et divaguer, selon leur gré, sur des seuils en pointillé toujours plus lointains ?
-
Et dans ce mille-feuille de l'image où les apparences se confondent, un temps rêveur s'écoule emportant dans sa traîne le sentiment qu'il n'y aura plus de lendemains ni de jours anciens.
-
Florence est une ville où l'on respire un calme doré, une ville qui invite à de longues marches contemplatives. Fra Angelico, est le peintre de cette lumière, lui qui a sans doute compris mieux que quiconque cette quiétude de vivre ondulant entre les choses. Car sa peinture est aussi apaisante que la flamme d'une bougie allumée en plein jour, immobile et droite, s'élançant vers le ciel sans se consumer comme ces cyprès qui surplombent les collines toscanes que le vent trouble à la cime de leur ramure.
-
Toute sa vie Botticelli s'est laissé guider par l'intuition que la peinture et le rêve, à l'endroit où les corps affleurent, se rejoignent intimement dans leur manière d'être au monde. A-t-il été un ange marchant parmi les hommes pour réconcilier d'un même mouvement le paganisme renaissant et la chrétienté triomphante ? l'allégorique et le réel ? les lignes épurées d'un médiévisme finissant et les courbes agitées et aériennes d'une modernité encore incomprise ? L'histoire le jugera.
-
Le chat est un solitaire né en même temps qu'un ami fidèle. Ne te compare en rien au chien dont la vie est entièrement dépendante de son maître. Il ne sait ni jouer ni s'occuper seul sans qu'une main autoritaire ne vienne le soustraire à sa molle obéissance. Toi, tu seras un chat, un chat apprivoisé mais toujours un chat. Que pourrais-tu souhaiter de mieux ?
-
Cette joie de la couleur et de l'art, je la vois dans les tableaux de Sorolla, lui qui aime saisir la luminosité des corps d'un seul coup de pinceau et laisse la matière onduler sur la toile. N'a-t-il jamais peint d'ailleurs un bord de mer qui ne soit la joie éprouvée à sentir le goût du sel sur la peau, la lumière qui baigne à la surface de l'eau comme une huile qui se détache de son fond, le rire et les cris des enfants qui répondent aux bruits des vagues et forment l'écho d'un monde profondément humain et pourtant si lointain des occupations insatiables des grandes villes ?
-
" Et ce sont là des tableaux où la neige envahit la toile, neige lourde et ample comme de grands nuages venus s'accrocher entre les branches des arbres...Tout est blanc. L'hiver simplifie le monde, blanc comme la vierge de Pohja luit sur l'arche du ciel dans les habits de linge pur, la vêture d'étoffe blanche. »
-
J'aime la bière parce qu'elle est d'une poésie simple et sincère, d'une générosité sans détour qui coule au fond de nos gorges, d'une spontanéité qui vous prend dans les bras et vous tape dans l'épaule en signe d'amitié. La bière est comme les céréales que l'on plante et replante chaque année, éphémère, elle dit la vie qui passe et nous file entre les doigts...
-
Je m'appelle Gaudi, avec l'accent sur la dernière voyelle ; c'est une parole qui dérive du latin "gaudere" qui signifie jouir, pour moi il s'agit du plaisir que me procure l'amour que j'ai pour ma profession.
-
Lettres aux forêts
Ludovic Iacovo, Raymond Galle, Christiane Capus
- Pytheas
- 27 Février 2023
- 9782378450816
[...]il y a comme une résistance à la disparition, un frémissement du vide, une vibration de l'air qui circule entre les feuillages et les troncs. C'est cette vibration du sous-bois de l'histoire, mémoire vivante de la forêt, que je veux confier au tableau. - Raymond Galle
[...]nous entrons dans les forêts comme nous entrons dans un rêve, de plain-pied, détaché de soi en y éprouvant dans une sorte de contemplation éveillée l'existence dans son étrangeté même... - Ludovic Iacovo
Merci ! Merci de favoriser les ententes invisibles. De faire place aux vieux, bizarres, tordus, malades voire aux morts. Leurs blessures sont richesse. Bien plus que pour des êtres bien droits et linéaires où ils ne trouvent pas toujours où s'accrocher, ces aspérités de l'existence hébergent des trésors de vie. - Christiane Capus -
Je vous parle de la peinture de Zao Wou-ki comme un rêve joyeux et colorée. J'en veux aussi pour preuve le portrait de l'artiste. Quand on regarde la plupart des photographies qui ont été prises de lui, ici avec des amis peintres et écrivains ou là, ailleurs, seul devant ses toiles, on est assez frappé de voir le sourire qui illumine le visage de l'artiste, cette constante humeur radieuse qui l'habite comme si sa joie traduisait l'acte de peindre tel qu'il fut et tel qu'il fut amené à changer son existence.
-
Lettre d'un herbier : J.F. Oberlin
Jean Frédéric Oberlin, Ludovic Iacovo
- Pytheas
- 24 Mars 2022
- 9782378450717
« Quand tu entendrais dire que les plantes ont leur physionomie, tu en rirais peut-être. Mais avec raison, ou tort ? Qu'est-ce que la physionomie, si ce n'est l'expression extérieure et visible des qualités intérieures et cachées ? »
-
Dimension poétique : Caractères et états poétiques de l'expérience
Ludovic Iacovo, Alain Chareyre-méjan, Clément Bodet
- L'Harmattan
- 20 Avril 2016
- 9782343090276
« Poétique » ne se dit pas seulement d'un type d'énonciation, mais aussi et surtout d'une épreuve de vérité irréductible à la forme linguistique. A quelle vérité conduit l'expérience poétique, si cela est possible ? Cet ouvrage nous parle de l'état poétique comme une révélation sans surnature ni transcendance et qui possède les caractères d'une manière plénière d'être, une éthique, capable de fonder les principes de la vie bonne.
-
Par son emplacement et son aptitude de repère fondamental, le marégraphe indique à sa manière ce que peut être une expérience poétique. Elle est le moment d'un délaissement et d'une reprise, d'un abandon et d'une relance. Au point zéro, tout recommence. C'est le lieu où l'on prend à nouveau la mesure du monde. Ludovic Iacovo
Suggestion : D'un bord aller vers un autre bord, se déborder, prendre l'avion et retrouver l'eau qu'on a quitté, celle du lac pour celle de la mer, partir d'un bord pour un autre bord, joindre les deux bords sans toucher terre. D'un bord l'autre on vole pour retrouver l'eau. Raymond Galle