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Manuela Cadelli
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Nuremberg 1947 : Le poignard de l'assassin sous la toge du magistrat
Manuela Cadelli
- Anthemis
- 30 Janvier 2024
- 9782807211544
En 1947, les magistrats les plus actifs du Troisième Reich ont été condamnés par le Tribunal de Nuremberg en qualité de coauteurs des crimes nazis et du chef de crime contre l'humanité.
Ce procès a montré à quel point les magistrats peuvent être corrompus par une idéologie, en l'espèce génocidaire, lorsqu'elle est portée par un pouvoir politique totalisant et populiste qui revendique le monopole de la légitimité démocratique.
L'enseignement du jugement prononcé est remarquable d'actualité en ce qu'il écarte, en des termes qui se veulent définitifs, l'argument positiviste de l'obéissance à la loi invoqué par la défense des accusés et en ce qu'il souligne la primauté du droit international et des droits humains dont il rappelle le lien qui les unit au « sens moral de l'humanité ». -
Radicaliser la justice ; projet pour la démocratie
Manuela Cadelli
- Samsa
- 31 Décembre 2019
- 9782875931856
La justice est un levier de démocratie et un acteur politique d'importance. On lui reproche parfois d'être une institution prédatrice ou un instrument au service des dominants et on souligne actuellement l'assèchement de ses budgets qui l'empêche de fonctionner au service de tous. Manuela Cadelli souhaite dépasser le cadre descriptif de l'analyse pour la hisser à un niveau normatif et démontrer que le pouvoir judiciaire peut et doit être un moteur d'émancipation, de respect des libertés et d'approfondissement de la démocratie. L'auteure propose une grille de lecture qui consiste à distinguer le réel de l'institution et le récit qui l'a fondée. Il est en effet intéressant lorsqu'une institution est critiquée ou lorsqu'elle est en danger, de distinguer les promesses qu'elle porte, des réalités qu'elle révèle au moment de la réflexion. Confronter ses fondamentaux à l'évolution et au fonctionnement de la justice ainsi qu'aux pathologies dont elle souffre, s'avère aussi indispensable pour apercevoir l'importance de sa vocation ; c'est-à-dire, au-delà de la réalité hostile qu'elle affronte, quelles sont les transformations concrètes que son mythe fondateur commande d'engager pour affronter le présent et garantir un avenir prometteur, au service des citoyens et de l'Etat de droit. Ces angles d'analyse sont envisagés dans les trois parties de cet essai. La première partie consiste en un rappel des fondamentaux et un examen des atteintes qui y sont portées depuis quelques années. La deuxième partie vise à décrire et analyser les deux tendances lourdes qui menacent la justice et au-delà la démocratie dans son ensemble à savoir le néolibéralisme et l'excroissance du pouvoir exécutif. La troisième partie définit une série de propositions pour véritablement radicaliser la justice par une modernisation qui à la fois la rende fidèle à ses fondamentaux, assure son intégration sociale et permette d'affronter les graves défis posés par notre modernité. Face à la nécessité de ce projet social et démocratique, il ne faut nourrir ni scrupule, ni complexe. Voilà le propos et le combat. Manuela Cadelli en assume l'aspect hautement politique.
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Dans cet essai, l'autrice prend pour point de départ le constat de laÂdisqualification et du rejet, voire de la haine des juges, du Droit et des droits de l'hommequi s'observe, depuis quelques annéesÂdans le débat public, partout en Occident, au prétexte de lutter contre le fameux «â€¯gouvernement des juges », non élus. La thèse défendue vise à démontrer que la Shoah et les exactions du nazisme ont justifié, à partir de la Libération, une refondation à la fois démocratique et civilisationnelle qui a totalement redéfini l'équilibre des institutions et la compréhension des légitimités respectives des pouvoirs élus et de la justice étatique et internationale. Les élus ont en effet officiellement perdu à cette occasion le monopole de la légitimité démocratique qu'ils revendiquent pourtant, à la faveur du populisme ambiant, de manière aussi absolue qu'anachronique.