Chimiste de génie à l'ego surdimensionné, Bostonien au look grunge assumé, Sangamon Taylor est le cauchemar des industriels pollueurs du Massachusetts.
Ce n'est pas sur une autruche, armé d'une mitrailleuse M 60, qu'il lutte contre la pollution, mais à bord de son Zodiac et dans son bureau où il utilise à bon escient un chromatographe à 5 000 dollars ainsi qu'un ordinateur dont les émanations sont un million de fois moins nocives que celles d'un appartement dont on vient de refaire la peinture. Depuis quelques mois Sangamon est sur un gros coup, le " projet Homard ", une affaire de crustacés empoisonnés.
En bref, une enquête pour le moins nauséabonde qui va lui valoir d'être victime, entre autres, de la mafia locale, de coliques frénétiques et d'adeptes de heavy metal satanistes défoncés au PCP...
La Mégaversité américaine. Un conglomérat dément de tours d'habitation, ascenseurs toujours bondés, couloirs hideux, amphis high-tech, sous-sols et autres entresols infestés de rats mutants. Un cauchemar architectural, construit au centre d'un noeud autoroutier, dans lequel cohabitent quarante-deux mille étudiants et leurs professeurs névrosés. Au sein de cette populace divisée en clans, fraternités, groupuscules (parfois armés) et autres clubs de jeux de rôles, s'agitent un clochard philosophe, une lesbienne à la gâchette facile, un pirate informatique surdoué... Sans oublier des dératiseurs issus de divers pays de l'Est, dont la Crotobaltislavonie. Ne reste plus qu'à ajouter des quantités impressionnantes d'hormones sexuelles, de polluants et de stupéfiants. Voilà, c'est prêt !
Avec Panique à l'Université !, Neal Stephenson nous invite à suivre l'hilarante chronique d'une catastrophe annoncée. En l'occurrence, la destruction quasi totale d'une improbable université américaine.