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« Anquetil tout seul est un texte subtil, qui respire sincèrement la passion du vélo ».
LIRE Jacques Anquetil a traversé mon enfance comme une majestueuse caravelle. Il était le plus beau cycliste possible. J'avais dix ans, j'étais petit, brun et rond. Je voulais être lui. Je voulais son vélo, son allure, sa nonchalance. J'avais trouvé en même temps mon modèle et mon contraire. Bien plus tard, parce que mon admiration ne s'est jamais éteinte, l'idée me vint de lui tirer le portrait. -
Paul fournel dépeint et communique ici sa passion et sa pratique du vélo.
Les chutes initiatiques, les voyages entre amis, les compétitions et le suivi du tour de france. c'est à la fois un livre pour passionnés et une exquise petite madeleine qui rappellera anquetil et poulidor au piéton français. le vélo c'est une vie suspendue et la chute menaçante. le vélo, c'est le grain de la route. le vélo, c'est le paysage dans la tête. le vélo, c'est une technique qui a l'élégance de dissimuler sa sophistication.
Le vélo, enfin, c'est l'art de fendre l'air et de glisser dans l'espace.
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Qu'y a-t-il dans la tête d'un skieur en haut d'une piste ? Dans celle d'un footballeur avant de tirer au but ? Et d'un cycliste tellement saoul qu'il ne voit plus la route ? Fascinés par l'exploit, les sportifs sont prêts à tout pour une minute de gloire. Dressés au combat, ils n'en restent pas moins fragiles : des joies et des doutes les traversent, car du triomphe à à la chute, il n'y a qu'un pas...
Edition augmentée: une nouvelle inédite.
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Pendant trois ans (de septembre 2000 à juin 2003) Paul Fournel est en poste au Caire où il dirige le Centre culturel de France. Cinq fois par semaine, chaque jour ouvrable et pendant plus de cinq cents jours, il décrit en quelques lignes une page tout au plus la vie quotidienne des Cairotes. Ce que Hugo appelait des « choses vues », que d'autres appellent des « instantanés », que les anglosaxons appellent « sketches ». Des moments, des petits événements, des attitudes. Pas de sociologie, pas de politique. Mais beaucoup d'esprit, une nonchalance et une infinie précision, ironique, drôle et même jubilatoire. Ca se déguste comme une première gorgée de bière, comme diraient certains.
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Ce que la grosse claudine ne sait pas, elle l'invente.
Les hommes qui font rêver jeannette, c'est thérèse qui les caresse. ce que la veuve wasserman ne mange pas, c'est jeannine qui s'en empiffre.
Comment supporter un monde oú un centimètre de tour de taille est une angoisse ? comment survivre avec de la cellulite ? comment habiter un village oú les mâles passent comme des ombres ?
Paul fournel nous livre quelques portraits de femmes qui, sous les regards croisés des unes et des autres, protègent leur monde intérieur avec un acharnement vital et un appétit dévorant.
Elles sont grosses rêveuses comme on est gros mangeur, avec le même excès de vie et la même joie suicidaire.
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« Le vélo est une langue. Une langue où tout se mêle dans l'essoufflement de l'effort. Une langue de cris, une langue d'alerte et de joie qui se perd dans le silence de la montagne et se retrouve au coin du bois. Une langue du soir, paisible, qui raconte et reraconte le souvenir des grands et des petits exploits. Je la parle couramment depuis mon enfance et la voici rangée de A à Z... »
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La vie est paisible au Village Fondamental. La belle Chamboula marche de son pas rebondissant et les hommes la regardent. Arrivent le réfrigérateur, ou le téléviseur, et c'est le désordre. SAV, l'homme blanc, vient creuser le sol, déloger les ancêtres, et enlever Chamboula. Que faire ? Devenir un Rienfoutant ou un travailleur, prendre l'avion ou fonder un village-fleur. Les choix se multiplient.
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Un homme regarde une femme.
Une femme aimée qui est aussi, et avant tout, une actrice. il la regarde jouer, attendre, répéter, espérer, mentir comme son métier l'exige, faire bonne ou mauvaise figure. lui n'a pas d'autre rôle à jouer, pas de ligne à apprendre. il la regarde pour mieux la garder.
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La fête au complet, ce sont tous les plaisirs au même endroit : manger, tirer au fusil, conduire à gauche, tamponner son prochain, boire des coups à l'oeil, avoir de la chance, pouvoir fourguer les mômes sur un manège avec une poignée de jetons, se rincer l'oeil et tripoter les filles en douce.
Les commerçants ont fait des frais de vitrines et les deux bistrots ont rajouté des tables à leurs terrasses.
L'épicier a sorti son frigo sur le trottoir et le remplit de canettes. Les retraités se lèvent lentement de leur banc pour rentrer en boudant. Ils sont trop raides pour les autos tamponneuses, trop myopes pour le tir, trop barbouillés pour les gaufres, trop avares pour la loterie.
Tout est en place pour l'entrée en scène de l'héroïne, la jolie Foraine, la bien-nommée. Belle à ravir et coeur à prendre.
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Et puis il y a ces semaines molles, celles où l'agence de détective privé de Pac de Cro devient un terrier d'ennui, avec de faux problèmes, de fausses enquêtes, des impasses...
Les semaines où Pac envoie directement chez son ami le commissaire les parents qui viennent en larmes ou en colère avec une seringue et de la poudre trouvées dans la chambre de leur fille. Les semaines où, par lassitude, il refuse des filatures minables de femmes adultères ou de ridicules propositions d'espionnage dans les usines textiles pour percer le terrible secret d'un gros-grain ou d'un lacet...