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Arts et spectacles
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Clowns
Théodore de Banville, Jules Clarétie, Théophile Gautier, André Suarès, Paul Verlaine
- Éditions Marguerite Waknine
- Livrets D'Art
- 15 Novembre 2024
- 9782493282491
Quels que soient son costume et son numéro, le clown est certainement le symbole même du cirque. Même s'il n'a pas à proprement parler d'ancêtres, d'aucuns ont voulu supputer que le personnage pouvait avoir quelques lointaines ressemblances avec les farces du Moyen Âge ou la comédie italienne. Cependant, la figure du clown apparaît au XIXe siècle, en Angleterre d'abord, puis en France. Il est une nouveauté qui s'impose peu à peu en délaissant les tours de l'acrobate, du funambule, de l'athlète en somme. En abandonnant ainsi les prouesses corporelles, le clown devient un être à part, un être d'art et de spectacle, un être spirituel, qui parvient à produire un spectacle entier à lui seul. Et c'est sans doute pourquoi le clown n'a pas alors manqué de susciter la curiosité de nombreux écrivains et artistes, dont le présent volume a réuni quelques-unes des oeuvres afin de rendre hommage, comme il se doit, à cette figure si singulière du spectacle vivant.
Comme le veut la collection Livrets d'art, le présent ouvrage comprend un cahier des images dans lequel ont été rassemblées avec soin des reproductions d'oeuvres pour illustrer les textes consacrés à la figure du clown. -
Quinze jours en Hollande
Paul Verlaine
- Éditions Marguerite Waknine
- Livrets D'Art
- 17 Mai 2018
- 9791094565261
Lorsque paraît en 1893 Quinze jours en Hollande, Verlaine a 49 ans et n'a plus que trois petites années à vivre. La décennie qui vient de s'écouler a été des plus sombres. En e&et, au long de cette période, c'est Lucien Létinois, le dernier grand amour de Verlaine, qui meurt de la typhoïde ; puis, en 1886, c'est la mère de Verlaine qui meurt à son tour dans le taudis qu'ils partageaient suite à la faillite de leur projet d'exploitation agricole. Miséreux, sou&rant, Verlaine se voit contraint alors régulièrement à des séjours à l'hôpital ou à l'asile. Puis de Marseille arrive la nouvelle lamentable : la mort de Rimbaud. De mal en pis, Verlaine fera bientôt la connaissance de deux dernières compagnes, deux prostituées : Eugénie Krantz (alias Nini-Mouton) et Philomène Boudin, avec lesquelles il s'enfonce encore un peu plus, avant que quelques amis lui viennent en aide pour l'assurer au moins d'une rente mensuelle. C'est à cette époque que Verlaine accepte la tournée de conférences qui le mène en Hollande et dont il rédigera le récit de retour à Paris, à l'hôpital Broussais, en 1892. Et ce voyage, à n'en pas douter, est pour Verlaine un bienfait. On y suit, certes, un homme parfaitement usé, mais, malgré tout, un homme qui se montre gai, enthousisate, maniant l'humour, appréciant les cigares, les mets et les boissons dont on le sustente allégrement. Quinze jours en Hollande est le portrait d'un homme qui retrouve à respirer et qui connaît plaisir intense à découvrir des paysages, des couleurs, des ambiances, des caractères, des villes et des cafés, des musées. Mais également des êtres délicieux et charmants, parce qu'il s'agit ici sans doute aussi d'un document précieux sur les milieux des arts et des lettres en Hollande, en cette 7n de siècle. Une galerie de portraits : des étudiants et des artistes, des écrivains qui composent ces milieux, et dont Verlaine dira lui-même qu'il s'agit là de « l'élite de la jeune littérature et des jeunes beaux-arts hollandais ». En somme, une sorte de parenthèse inespérée, enjouée, cordiale, sous le signe de la fantaisie et de l'amitié, où l'on découvre, au long d'une suite de journées comme autant de péripéties chargées d'entrain, un Paul Verlaine comme rarement croisé.
> > Pour accompagner ce texte, le lecteur aura loisir de parcourir un Cahier d'images où se trouvent rassemblés nombre de documents (photographies, peintures...) illustrant au plus près les quinze merveilleux jours de Verlaine en Hollande et les milieux qu'il aura fréquentés durant son séjour.
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Femmes et hombres ont été composés en 1889 et 1891. publié d'abord sous le titre d'aulcunes et sous pseudonyme, femmes fut saisi par la police : hombres paraît seulement en 1903, après la mort de verlaine, avec la mention : "imprimé sous le manteau et ne se vend nulle part." longtemps mis à l'index, les poèmes qui composent ce recueil sont d'une sensualité extrême empreinte d'élégante luxure.
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Sagesse : monodies tirées du recueil de Verlaine
Paul Verlaine
- Symetrie
- 27 Janvier 2025
- 9782364852952
Découvert récemment, le cycle Sagesse de Reynaldo Hahn, inspiré par le recueil de Verlaine, s'inscrit parmi les oeuvres composées durant sa relation amoureuse avec Marcel Proust, entre 1894 et 1896. Il en amorce la conception au printemps 1895, alors qu'il s'enfonce dans un épisode mélancolique dont nous ignorons la cause. Proust n'y est apparemment pour rien, puisque Hahn - qui séjourne en juillet à Saint-Germain-en-Laye, où il est venu « noyer dans l'air vivifiant et pur de gros ennuis moraux » - écrit à son ami le pianiste Édouard Risler : « Les seules distractions ici sont les fréquentes visites de ce cher garçon, dont la douceur et l'intelligence sont vraiment réparatrices. »
Le compositeur tâche cependant de faire avancer les partitions en cours et travaille à la fois à des images musicales pour orchestre, inspirées par le roman de Maurice Barrès Le Jardin de Bérénice, ainsi qu'à des « Monodies tirées du recueil de Verlaine ». Ces dernières sont alors envisagées comme « une très longue série de mélodies sur Sagesse », un ensemble de vaste proportion où « le livre [...] aurait en somme été contenu tout entier ». De cet ouvrage - dans lequel le poète affirme sa repentance et son retour à la foi catholique à la suite de sa dramatique altercation avec Rimbaud -, seuls quatre poèmes seront finalement mis en musique.
Pourquoi ces poèmes vocaux, qu'il a conservés soigneusement et même retravaillés, ont-ils été laissés en l'état ? Probablement parce qu'ils étaient trop associés à Marcel Proust, trop évocateurs d'un ancien amour et d'un temps disparu qu'il souhaitait maintenir à distance. Il en fut de même d'ailleurs de toutes les partitions en cours d'élaboration au moment de sa séparation avec l'écrivain, en août 1896 : Le Jardin de Bérénice et le Trio pour violon, violoncelle et piano. Ces pages furent oubliées, qui dans Sagesse faisaient entendre un Verlaine sombre et étaient fort éloignées du style enveloppant des Chansons grises ou de nombre de mélodies du Premier recueil. Le ton se voulait ici plus grave, plus discordant, à la mesure des textes retenus.
La première « monodie » du cycle, « ... Sagesse humaine... », utilise les quatre dernières strophes de « Qu'en dis-tu, voyageur, des pays et des gares », où le poète fait le constat du « mal » qu'il a fait et espère « la grâce de Dieu ». Il s'agit d'un « récit mesuré » en fa majeur, de caractère religieux, épousant le recto tono ou une ligne vocale conjointe et une harmonie apaisée ; cette méditation étant percée par le grand intervalle vocal par lequel s'engage le vers « Bien de n'être pas dupe en ce monde d'une heure », suivi d'un assombrissement tonal. La seconde, « Les chères mains qui furent miennes... », sur de courts octosyllabes, épouse la morphologie d'une danse à trois temps, avec une diction rapide à la voix accompagnée d'accords brefs à l'harmonie mobile. Les mains, tout autant instruments du péché que médiatrices de la figure de la croix dans la béné -
Sagesse (Fac-similé)
Paul Verlaine, Maurice Denis
- Gallimard
- Livres D'Art
- 4 Septembre 2025
- 9782073122520