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Fayard
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L'insaisissable : Lettres choisies
Paul Verlaine
- Fayard
- Oeuvres Libres
- 10 Janvier 2024
- 9782213726922
Ici à la limite de la préciosité, là argotique ou obscène ; un jour irrévérencieux et provocateur, l'autre religieux jusqu'à la bigoterie ; tantôt vagabondant sur les routes avec Rimbaud, tantôt réfugié dans les jupes de sa mère : ce n'est pas un mais plusieurs Paul Verlaine qui apparaissent dans les lettres réunies ici - comme si le génie créatif consistait au fond à vivre plusieurs vies en une.
Née en 1922 chez Fayard, remise à l'honneur aujourd'hui, la collection « Oeuvres libres » a accueilli les plus grands noms de la littérature française et étrangère. -
Correspondance générale Tome 1 ; 1857-1885
Paul Verlaine
- Fayard
- Litterature Francaise Fayard
- 11 Mai 2005
- 9782213619507
Ce premier volume (1857-1885) ébauche toute une période passionnante de la vie de Verlaine : ses débuts comme poète ; la réception de ses premiers recueils de poésie ? les Poèmes saturniens, les Fêtes galantes ? ; l?estime et l?indéfectible soutien de ses aînés Hugo et Sainte-Beuve et de ses pairs Coppée, Blémont et Mallarmé ; ses liens avec le Parnasse ; ses articles sur les Poètes maudits.
Ces lettres dévoilent la sensibilité à fleur de peau du poète, son besoin de reconnaissance et d?amitié, son humour cabochard. A Mathilde Mauté, qu?il épouse, il adresse les vers émouvants de La Bonne Chanson. A Rimbaud, qu?il suit, il confie sa détresse : (« aime-moi, protège et donne confiance. Etant très faible j?ai très-besoin de bontés ») surtout quand Mathilde le quitte au « fatal mois de février » 1872, alors que leur fils Georges n?a que trois mois. Deux ans plus tard, Verlaine commet l?irréparable : il tire sur Rimbe et passe de longs mois en prison en Belgique. Malheureux, il demande à Hugo d?intercéder en sa faveur auprès de Mathilde : « Parlez-lui, dites-lui [?] que seule elle peut me sauver du remords, de l?angoisse, seule elle peut m?aider à refaire ma vie. » Heureusement ses liens épistolaires et la poésie le préservent : il écrit les vers de Cellulairement, et les Romances sans paroles sont publiées grâce au fidèle Lepelletier.
Après ces épreuves, Verlaine se convertit : « dis que tu sais que je me porte mieux et que je me suis absolument converti à la religion catholique » et écrit Sagesse. Enseignant à Stickney, Bournemouth ou Rethel, il se préoccupe de son fils qu?il voit peu : « Et j?ai revu l?enfant unique ». Désireux de mettre en avant l?oeuvre poétique de Rimbaud, il cherche inlassablement des éditeurs et de l?argent, amorce une relation paternelle avec l?un de ses anciens élèves Lucien Létinois, et renoue en 1883 avec les milieux littéraires.
Cette Correspondance est d?autant plus intéressante que, pour citer Lepelletier, Verlaine « écrit à la va-comme-je-te-pousse, sans souci du tiers et du quart, ne s?adressant qu?à l?ami auquel il se confie. Il ne soupçonne guère l?imprimerie future ». Truffée d?argot, de jeux de mots de potaches, elle témoigne d?une époque et de solides amitiés. Près de 200 dessins souvent humoristiques de Verlaine et de ses comparses, Ernest Delahaye et Germain Nouveau, illustrent leurs échanges.