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Prix
Siegfried Kracauer
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L'ornement de la masse : essais sur la modernité weimarienne
Siegfried Kracauer
- Klincksieck
- Critique De La Politique
- 10 Mai 2024
- 9782252047477
Figure importante mais inclassable de l'histoire intellectuelle du XXe siècle en Allemagne, Siegfried Kracauer (1889-1966) fut quelque peu occulté par les penseurs de sa génération avec lesquels il était en relation comme Ernst Bloch, Theodor W. Adorno ou Walter Benjamin. Pourtant, loin d'être un épigone de ce qu'on appellera plus tard l'« École de Francfort », Kracauer anticipe largement les analyses de Adorno et Horkheimer sur la « dialectique de la raison », c'est-à-dire le diagnostic d'un basculement de la rationalité dans la barbarie.
Dans ces brillants essais datant de la République de Weimar et, pour l'essentiel, parus dans le « feuilleton » de la Frankfurter Zeitung, Siegfried Kracauer explore les nouveaux phénomènes culturels : les spectacles de variétés, les revues de girls où les corps servent d'ornements mobiles, les « bestsellers », le roman policier, le cinéma... Il s'en saisit pour réfléchir sur les ambivalences de la modernité, porteuse d'une promesse d'émancipation, mais aussi lourde de menaces de régression, comme en témoignera l'arrivée des nazis au pouvoir en 1933.
Méfiante envers les cadres théoriques trop rigides, qui barrent l'accès aux phénomènes, la pensée singulière de Kracauer se construit dans une confrontation directe et sensible avec la culture urbaine et ses formes culturelles : c'est en partant des « manifestations discrètes de surface » qu'il devient selon lui possible de déterminer le « lieu qu'une époque occupe dans le processus historique ».
Cet ouvrage constitue une des premières analyses lucides de la culture de masse. -
« Certains mots vont pendant des siècles d'une bouche à l'autre sans qu'on ne puisse jamais en dégager un contenu clair et précisément défini. » Un de ces mots est celui d'amitié, un « sentiment » sur lequel l'homme n'a jamais cessé de s'interroger. Qu'est-ce que l'amitié ? Avec qui se manifeste-t-elle ? Avec les camarades de classes, les collègues, les voisins, les personnes proche ou bien lointaine ? L'amitié est-ce ce qui se cultive dans l'enfance, ou bien un sentiment qui accompagne toute la vie et qui se renforce seulement à l'âge adulte ? Siegfried Kracauer, philosophe et sociologue proche de l'école de Francfort, analyse ici avec méticulosité les différentes facettes de l'amitié.
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De Caligari à Hitler ; une histoire psychologique du cinéma allemand
Siegfried Kracauer
- Klincksieck
- Hourvari
- 18 Octobre 2019
- 9782252041789
De Caligari à Hitler : ce titre célèbre caractérise en un significatif raccourci la période la plus riche de l'histoire du septième art allemand. En 1919, Le Cabinet du Dr Caligari ouvrait, en effet, l'ère de l'" écran démoniaque " et en 1993 Hitler brisait net le sonore. Entre ces deux dates l'expressionnisme témoigna des tourments de l'âme germanique tandis que le réalisme analysait une société en crise. Rarement le cinéma fut plus profondément enraciné dans la vie culturelle, politique et sociale d'un peuple.
Siegfried Kracauer devint en 1920 le critique cinématographique de la Frankfurter Zeitung et il y demeura jusqu'en 1933. C'est dire qu'il a suivi pas à pas le développement du cinéma dans son pays. Théoricien de l'esthétique, historien, philosophe, il entreprend d'étudier la propagande et les films nazis lorsqu'il arrive aux Etats-Unis, ce qui le conduit à remonter le courant et à écrire une étude psychologique fouillée qu'il publie en 1947 : From Caligari to Hitler (Princeton University Press). Ce texte, le premier qui utilise en cette matière les conquêtes du marxisme liées à celles de la psychanalyse, montre que le septième art, mieux que tout autre moyen d'expression, révèle dans sa vérité complexe la mentalité d'une nation. Immédiatement, ce livre monumental s'imposa comme un classique.
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Berlin, Paris, Marseille, Nice et l'Italie : non dans leurs monuments grandioses, leurs décors obligés, leurs vues pour touristes, mais dans leurs recoins oubliés, leurs périphéries, leurs espaces ouverts, mêlés : rues, cafés, baraques foraines, cirques, passages désuets où s'expose une marchandise bariolée, le bric-à-brac merveilleux d'un univers énigmatique et fragmentaire. C'est à cette flânerie dans une Europe secrète des années trente qu'invite Siegfried Kracauer dans cet ouvrage unique - à la lisière de l'essai, du récit, de la description poétique et de l'enquête sociologique ou policière. «La valeur d'une ville se mesure au nombre de lieux qu'elle réserve à l'improvisation», conclut ce styliste singulier, le premier à incarner cette figure de promeneur qui fut ensuite celle, emblématique, de Walter Benjamin.
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Aperçus de l'Allemagne nouvelle (1929).
Il s'agit ici de ce que Walter Benjamin appelait, dans un compte rendu qu'il fit à l'époque de l'ouvrage, une "contribution à la sociologie des employés", d'un style et d'une méthode bien différents cependant. L'auteur circonscrit d'abord son objet d'étude par les données statistiques et les premières études de spécialistes ; puis il mène en dix semaines une enquête de terrain à Berlin : il étudie minutieusement les conditions d'habitat, de transport et de travail (des usines aux bureaux de placement) des employés, dont il dit la prolétarisation progressive. Il mène des entretiens avec les employés et les employeurs ; il participe à leurs loisirs (le cinéma surtout, le sport aussi) et s'immisce dans leur intimité en dépouillant la correspondance privée de quelques-uns d'entre eux. L'étude volontairement totalisante des employés réunit et rejoint les thèmes qui ont toujours intéressé l'auteur, et auxquels il avait déjà réfléchi. Terminé à la fin de 1929, le manuscrit est publié en une série de dix articles dans le journal auquel Kracauer collabore, le Frankfurter Zeitung. Le livre paraît dans les mois suivants. En mai 1933, il vient rejoindre le bûcher de livres dénoncés comme subversifs par les nazis.
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Politique au jour le jour : 1930-1933
Siegfried Kracauer
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 11 Avril 2017
- 9782735121779
Dans le Berlin du début des années 1930, juste avant l'arrivée au pouvoir des nazis, Siegfried Kracauer, journaliste à la Frankfurter Zeitung, décrit des scènes de la vie quotidienne. Des manifestations de rue aux parcs d'attraction en passant par l'intérieur des cafés, cet intellectuel à la croisée des champs disciplinaires nous plonge dans une atmosphère où la politique est omniprésente. Kracauer nous fait pénétrer dans une société au bord du gouffre, celle des employés précarisés, de l'émergence de la culture de masse et de la suprématie des visions du monde.
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Jacques Offenbach ou le secret du Second Empire
Siegfried Kracauer
- Klincksieck
- Hourvari
- 17 Mai 2018
- 9782252041291
La biographie d'Offenbach est avant tout celle d'une époque : telle est la conviction qui sous-tend le propos de Siegfried Kracauer dans un ouvrage devenu classique depuis sa première parution en 1937. La société du Second Empire dans son ensemble, avec sa noblesse divisée, son aristocratie financière, sa population d'artistes, de bohémiens, de journalistes et de lorettes, l'émergence des masses, l'importance prise par les salons, théâtres, cafés et passages, la célébration mercantile des expositions universelles.
Sur ce fond, vient se détacher la personnalité d'Offenbach, personnage humoral et contradictoire, dont Kracauer analyse, en même temps que les espoirs et les triomphes, la conscience malheureuse d'intellectuel en exil : reflet de bien d'autres anxiétés que l'histoire ne devait que trop vérifier.
Précédant les textes et les projets de Walter Benjamin, Jacques Offenbach ou le secret du Second Empire fut l'un des premiers ouvrages à explorer la typologie du flâneur et de l'homme des boulevards, amorçant une réflexion dont nous n'avons pas fini d'épuiser les richesses.
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Genêt n'a rien d'un héros. Talentueux architecte, il a 25 ans lorsque la Première Guerre Mondiale éclate. Sceptique vis-à-vis de l'enthousiasme patriotique de ses contemporains, il tente à plusieurs reprises d'échapper au service militaire - la mère patrie n'a après tout pas besoin d'architectes sur le front, mais à l'arrière, où ils peuvent, par exemple, concevoir des usines de grenades et des cimetières pour les soldats tués... Loin des champs de bataille, auxquels il parvient à échapper, il apprend à construire un lit avec une rigueur militaire, à tirer et à « peler des patates contre les ennemis ». Et il est convaincu, dans son zèle, que tous ces exercices ne sont pas destinés à la guerre, mais que la guerre elle-même est un prétexte pour ces exercices.
Ce roman dépeint le portrait fascinant d'un homme dont l'attitude contradictoire envers le monde a souvent été comparée à celle de Chaplin et Keaton. D'une impuissance comique, Genêt ne se montre à la hauteur d'aucune situation, dévoilant malgré lui l'envers de toute chose. Dans ce roman, la normalité devient singulière, l'activité paraît tourner à vide et les personnages se vident de leur substance. Un retournement d'autant plus significatif qu'il reflète celui d'un pays basculant de la paix vers la guerre, de manière quasi indifférente.
Bloch admirait ce remarquable roman, disant que « Genêt à la guerre, c'est comme Charlot dans un grand magasin ».
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Sur le seuil du temps : Essais sur la photographie
Siegfried Kracauer
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 3 Avril 2014
- 9782735116355
Siegfried Kracauer (1889-1966) apparaît aujourd'hui comme un des intellectuels les plus originaux issus de la République de Weimar. À la fois philosophe, romancier, essayiste, sociologue et historien, critique et théoricien du cinéma, il fut aussi un penseur pionnier de la photographie, technique de reproduction dans laquelle il voit un nouveau rapport au temps s'instaurer. Ce recueil rassemble les essais qu'il a consacrés à ce médium depuis la fin des années vingt jusqu'à son exil américain. Comme son ami Walter Benjamin, Kracauer fut l'un des premiers à saisir combien, face à sa diffusion quotidienne de masse dans les journaux illustrés, il fallait repenser la modernité - mais aussi le cinéma et même l'histoire - à travers la photographie.
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Ce dernier livre de Siegfried Kracauer, resté inachevé à sa mort en 1966 et publié à titre posthume, est une réflexion ambitieuse et audacieuse sur la réalité historique comme sur la philosophie de l?histoire. Kracauer s?y confronte, de façon aussi originale qu?incisive, à l?historicisme allemand d?un côté, à l?École des Annales (en particulier à Marc Bloch) et à l?historiographie anglo-saxonne de l?autre. Pourfendant le mirage d?une histoire universelle comme les illusions des grandes chronologies linéaires, il défend l?idée d?un passé discontinu, fragmenté, entre restes et traces. En historien et en théoricien du cinéma, attentif aux questions de narration, il se penche également sur l?écriture de l?histoire, mise en parallèle avec le travail de montage cinématographique.
D?une étonnante actualité, cette analyse originale qui circule avec aisance d?Erasme à Proust ou de Comte à Marx, anticipe les débats les plus récents sur les rapports entre histoire et mémoire comme sur les avancées de la microhistoire.
C?est aussi une méditation sur la condition de l?exilé qui peut se lire comme une autobiographie cachée. Car pour Kracauer, l?historien comme l?étranger ou l?exilé doit accéder à un monde auquel il n?appartient pas. Partagé entre deux époques, celle dans laquelle il vit et celle qu?il étudie, tel l?exilé déchiré entre deux lieux, il est condamné en permanence à errer entre les temps. -
Les employes. apercus de l'allemagne nouvelle, 1929
Siegfried Kracauer
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 2 Décembre 2004
- 9782735110506
Il s'agit ici de ce que Walter Benjamin appelait, dans un compte rendu qu'il fit à l'époque de l'ouvrage, une "contribution à la sociologie des employés", d'un style et d'une méthode bien différents cependant. L'auteur circonscrit d'abord son objet d'étude par les données statistiques et les premières études de spécialistes ; puis il mène en dix semaines une enquête de terrain à Berlin : il étudie minutieusement les conditions d'habitat, de transport et de travail (des usines aux bureaux de placement) des employés, dont il dit la prolétarisation progressive. Il mène des entretiens avec les employés et les employeurs ; il participe à leurs loisirs (le cinéma surtout, le sport aussi) et s'immisce dans leur intimité en dépouillant la correspondance privée de quelques-uns d'entre eux. L'étude volontairement totalisante des employés réunit et rejoint les thèmes qui ont toujours intéressé l'auteur, et auxquels il avait déjà réfléchi. Terminé à la fin de 1929, le manuscrit est publié en une série de dix articles dans le journal auquel Kracauer collabore, le Frankfurter Zeitung. Le livre paraît dans les mois suivants. En mai 1933, il vient rejoindre le bûcher de livres dénoncés comme subversifs par les nazis.
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Les photographies reproduites au sein de cette publication proposent un aperçu de la vie, faite de fuites et d'exils, de l'écrivain et de sa femme, l'historienne de l'art Elisabeth Kracauer. Bien qu'étant amateurs, les photographies du couple témoignent d'une réelle maturité technique et esthétique. L'ouvrage retrace également l'histoire de leur collaboration professionnelle, du début des années 1930 en Allemagne, puis à Paris et jusqu'à l'après-guerre aux États-Unis.
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The past's threshold - essays on photography
Siegfried Kracauer
- Diaphanes
- 1 Octobre 2014
- 9783037346914
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Théorie du film ; la rédemption de la réalité matérielle
Siegfried Kracauer
- Flammarion
- Bibliotheque Des Savoirs
- 24 Avril 2010
- 9782081211766
Siegfried Kracauer (1889-1966) apparaît aujourd'hui comme l'un des intellectuels les plus originaux issus de la République de Weimar.
À la fois philosophe, romancier, journaliste, sociologue et historien, il fut également un critique et théoricien reconnu du cinéma. Contraint à l'exil en 1933, il se réfugia en France puis aux États-Unis, où son grand ouvrage Théorie du film parut finalement en 1960. Kracauer y élabore une "esthétique matérielle" du cinéma en partant des propriétés intrinsèques du médium, de son affinité avec la vie quotidienne, mais aussi avec la réalité historique et ses images de violence et d'horreur.
Il met également en lumière les modes de narration spécifiques, tels l'histoire trouvée ou l'épisode, dont le film est porteur. Le livre, qui forme de fait un diptyque avec son travail suivant sur L'Histoire (1969), anticipe les interrogations actuelles sur les rapports entre le cinéma, l'histoire et la mémoire. Grand classique dans le monde anglo-saxon, cette somme érudite est aussi un diagnostic sur notre condition historique, une réflexion sur la barbarie du xxe siècle et constitue "une esthétique du film après Auschwitz".
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Best remembered today for his brilliant study of early German cinema, From Caligari to Hitler: A Psychological Study of the German Film, and for his involvement with the Frankfurt School (he mentored Theodor Adorno), Siegfried Kracauer (1889-1966) was the editor for cultural affairs at Germany's leading liberal newspaper, the Frankfurter Zeitung, during the Weimar Republic until its disastrous end.
His novel Georg is a panorama of those years, as seen through the eyes of a rookie reporter working for the fictional Morgenbote (Morning Herald). In a defeated nation seething with extremism right and left, young Georg is looking for something to believe in. For him, the past has become unusable; for nearly everyone he meets, paradise seems just around the corner. But which paradise? Kracauer's grimly funny novel takes on a confused and dangerous time which may remind us of our own.
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FROM CALIGARI TO HITLER - A PSYCHOLOGICAL HISTORY OF THE GERMAN FILM
Siegfried Kracauer
- Princeton University Press
- 2 Avril 2019
- 9780691191348
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When World War I breaks out, a young architecture student in Munich does everything in his power to avoid being enlisted into the German military in this perceptive, wickedly humorous novel by a prominent twentieth-century writer, journalist, and film critic.
Siegfried Kracauer's Ginster is the great World War I novel you've never heard of. Here, the sheer horrors are kept offstage, as in Greek tragedy, and merely reported from time to time. The setting is the German home front. Its Chaplinesque antihero-Ginster-spends the war gumming up the German war machine as he maneuvers to stay out of its clutches and save his own skin.
Which he does; however, there is a deeper struggle going on between Ginster's dreamy self-absorption and the pitiless organization of society, war or no war. Ginster has no wish to do anything. Alas, his reveries are forever being interrupted by the demands of an other-minded world.
All the scenes of Ginster are well to the rear of the military action, yet with Kracauer narrating, military language saturates all aspects of civilian life in the homeland. Ginster's nearest and dearest are so gung-ho, he feels that he's at the front when he visits them.
War, the author seems to say, is merely ordinary life seen from the back instead of the front. As a new European war darkens our horizon, one no more expected than was World War I, Kracauer's novel feels timelier than ever.