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Prix
Simone Weil
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Un recueil tiré des manuscrits qui contiennent l'essentiel de la pensée de Simone Weil sur l'amour, le mal, le malheur, la violence, la beauté. Un livre rare qui fait partie de ceux qui vous accompagnent toute une vie.
" Il ne s'agit pas ici de philosophie, mais de vie ", écrivait Gustave Thibon, en 1948, en présentant ce recueil de pensées tirées des manuscrits que Simone Weil lui avait confiés. Dés sa parution, ce livre a eu un " effet " qui ne devait pas s'estomper. Pour ses lecteurs, il fait partie des rencontres primordiales : un de ces quelques livres qui ne vous abandonnent pas sur le chemin de la vie. Les textes " nus et simples " de Simone Weil traduisent une expérience intérieure d'une authenticité et d'une exigence peu communes. -
En 1934, après avoir achevé la rédaction de "Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale", Simone Weil, à l'époque professeur agrégée de philosophie et militante syndicale et politique (plus anarchiste que marxiste), décide de prendre un congé de l'éducation pour «études personnelles». Dans le cadre de sa réflexion, elle porte en effet son attention sur les conditions de vie, de travail et de développement des ouvriers et souhaite faire l'expérience directe de l'usine. Elle s'engage d'abord comme manoeuvre à l'usine Alsthom, puis devient fraiseuse chez Renault. C'est de cette expérience vécue de deux années (1934-1935) qu'elle rend compte dans "La Condition ouvrière". L'ouvrage est composé de son «Journal d'usine», où elle consigne au jour le jour ses observations, son travail, ses rencontres, ses horaires, ses gains, ses souffrances morales et physiques, et d'un riche ensemble de textes et de lettres où elle dégage la philosophie et la morale de cette expérience. "La Condition ouvrière" est un document brut, sans lyrisme ni sentimentalité, où s'affirme la soif d'attention au présent et la position éthique fondamentale de Simone Weil, celle d'être toujours du côté des opprimés.
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Simone Weil laisse le souvenir d'une figure étrange, surhumaine par certains aspects, qui attire et repousse en même temps. On lui reconnaît une puissance intellectuelle exceptionnelle, une force morale digne des héros, un courage et un esprit de résistance hors pair, mais une intransigeance dans l'existence qui fait peur et qui s'accompagne d'une lucidité souvent prophétique.De son vivant, comme aujourd'hui, elle dérange, irrite, scandalise, tout en suscitant l'attachement le plus vif.Plus de cinquante ans après sa disparition, on est enfin en mesure d'embrasser la totalité d'une vie et d'une oeuvre foisonnante, et d'en dégager la cohérence dans toute sa force.Le but de ce volume est de faire tenir ensemble la militante, la philosophe et la mystique, car tout est solidaire dans cette pensée aux vues puissamment convergentes.Enfin, une série de témoignages sur Simone Weil, la réception de son oeuvre (Blanchot, Cioran, Sperber...) et sa diffusion à l'étranger complètent ce volume et lui apportent de précieux éclairages.
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Simone Weil laisse le souvenir d'une figure étrange, surhumaine par certains aspects, qui attire et repousse en même temps. On lui reconnaît une puissance intellectuelle exceptionnelle, une force morale digne des héros, un courage et un esprit de résistance hors pair, mais une intransigeance dans l'existence qui fait peur et qui s'accompagne d'une lucidité souvent prophétique. De son vivant, comme aujourd'hui, elle dérange, irrite, scandalise, tout en suscitant l'attachement le plus vif. Plus de cinquante ans après sa disparition, on est enfin en mesure d'embrasser la totalité d'une vie et d'une oeuvre foisonnante, et d'en dégager la cohérence dans toute sa force. Le but de ce volume est de faire tenir ensemble la militante, la philosophe et la mystique, car tout est solidaire dans cette pensée aux vues puissamment convergentes. Enfin, une série de témoignages sur Simone Weil, la réception de son oeuvre (Blanchot, Cioran, Sperber...) et sa diffusion à l'étranger complètent ce volume et lui apportent de précieux éclairages.
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L'enracinement ; prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain
Simone Weil
- L'Alchimiste
- Les Visionnaires
- 11 Avril 2023
- 9782379661969
« L'enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine. C'est un des plus difficiles à définir. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l'existence d'une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir. Participation naturelle, c'est-à-dire amenée automatiquement par le lieu, la naissance, la profession, l'entourage. Chaque être humain a besoin d'avoir de multiples racines. Il a besoin de recevoir la presque totalité de sa vie morale, intellectuelle, spirituelle, par l'intermédiaire des milieux dont il fait naturellement partie. » Ce texte a été rédigé entre janvier et avril 1943, alors que Simone Weil était engagée en tant que résistante dans la France libre à Londres. Le général de Gaulle lui avait demandé un rapport afin de prévoir l'avenir de la France après la guerre, car il souhaitait l'établissement d'une nouvelle Déclaration des droits de l'Homme pour la Libération. Simone Weil mourut le 26 août 1943 et ne put achever son écriture.
Née en 1909, Simone Weil fut élève de l'École normale supérieure, disciple du philosophe « Alain », et agrégée de philosophie en 1931. D'abord enseignante en lycée, elle abandonne un temps sa carrière et travaille comme ouvrière, entre autres chez Renault. Militante syndicale et proche des milieux anarchistes, elle s'engage dans les Brigades internationales en 1936 et, malgré son dégoût de la guerre, part se battre en Espagne. Mais elle en revient désillusionnée. Elle quitte la France en 1942 pour New York et, enfin, Londres, où elle rejoint la résistance gaulliste pour la France Libre. Atteinte de la tuberculose, elle meurt le 24 août 1943 au sanatorium d'Ashford (Angleterre), âgée seulement de 34 ans.
Son oeuvre est considérée comme l'une des plus marquantes du XXe siècle. -
Note sur la suppression generale des partis politiques
Simone Weil
- Sillage
- 26 Avril 2024
- 9782381410623
Les partis sont un merveilleux mécanisme par la vertu duquel, dans toute l'étendue d'un pays, pas un esprit ne donne son attention à l'effort de discerner, dans les affaires publiques, le bien, la justice, la vérité. Si on confiait au diable l'organisation de la vie publique, il ne pourrait rien imaginer de plus ingénieux.
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Philosophie : les cours du Puy 1931-1932
Simone Weil
- ECLAT
- Philosophie Imaginaire
- 25 Octobre 2024
- 9782841627080
Agrégée à 22 ans, Simone Weil obtient son premier poste en 1931, au Puy-en-Velay. L'impact qu'elle eut sur ses élèves fut considérable, suivant un programme qu'elle aborde à sa manière en plaçant la question morale au « centre de la philosophie » .
Deux élèves noteront ces cours enthousiasmants et Simone relira ces notes. Ce sont ces cours qui sont publiés aujourd'hui, annotés et enrichis de documents, dont les notes préparatoires de Simone Weil elle-même, et du témoignage de ses élèves.
« La philosophie est une science tout autre que les sciences ordinaires » qui « met l'homme au centre de tout » et nous apprend « à bien user du langage ». Près d'un siècle plus tard, la leçon reste la même, pour toutes celles et ceux, élèves et enseignants, qui emprunteront le chemin de la philosophie. -
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale
Simone Weil
- Libertalia
- 22 Avril 2022
- 9782377292370
La présente édition comprend d'abord une notice sur la genèse de l'essai de Simone Weil. Suit le texte intégral des Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934), établi et révisé à partir de la dactylographie originale déposée à la BnF. Enfin, une étude intitulée «Transposer la pensée de Simone Weil», par Robert Chenavier, permet au lecteur de poursuivre la réflexion en donnant à la fois un commentaire de la structure du texte et en faisant ressortir l'originalité des thèses de Simone Weil.
Le but de cet essai est de mettre en évidence que les analyses de la philosophe peuvent être transposées aujourd'hui, afin de mieux comprendre le désarroi de notre époque et d'aider à trouver une sortie qui soit à la fois possible et souhaitable à la crise que nous vivons.
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Ainsi parlait Tome 43 : Simone Weil : dits et maximes de vie
Simone Weil, Cécile A. Holdban
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 4 Avril 2024
- 9782845903647
« Tous les hommes admettent une morale rigoureuse quand il ne s'agit pas de l'appliquer. ».
Simone Weil est une toute jeune professeure de philosophie au lycée de Roanne quand elle écrit ses lignes. À l'issue de l'année scolaire 1933-1934, elle quitte l'enseignement pour vivre la condition d'ouvrière.
Marxiste, elle a compris pourtant que la révolution ne suffit pas à résoudre le problème social : « Le mot de révolution est un mot pour lequel on tue, pour lequel on meurt, pour lequel on envoie les masses populaires à la mort, mais qui n'a aucun contenu. » Elle n'a pas plus confiance dans les staliniens et les trotskistes que dans les réformistes : « Toutes les absurdités qui font ressembler l'histoire à un long délire ont leur racine dans une absurdité essentielle, la nature du pouvoir. » C'est au contact le plus proche avec la réalité que l'on peut comprendre les mécanismes de l'oppression et les moyens de s'en affranchir. De même, pacifiste, il lui faudra faire la guerre d'Espagne avec les anarchistes pour se donner le droit de parler de la paix.
Poussant au plus loin cette expérience de la compréhension des autres et de la compassion, la jeune agnostique révoltée en vient à se rapprocher du christianisme. « Nous vivons une époque privée d'avenir, observe-t-elle. L'attente de ce qui viendra n'est plus espérance, mais angoisse. » Après sa mort paraîtront les textes incandescents de la Pesanteur et la Grâce et L'Attente de Dieu qui révèleront en cette infatigable militante l'une des grandes spirituelles de son siècle. -
Simone Weil et l'expérience de la nécéssité
Geneviève AZAM, Françoise VALON, Simone WEIL
- Le Passager Clandestin
- Les Precurseurs-ses De La Decroissance
- 25 Août 2020
- 9782369352457
« Les hommes se reproduisent, non le fer. » Simone Weil (1909-1943) fut une lanceuse d´alerte dont la voix fut recouverte en son temps. Elle nous parvient aujourd´hui alors que les menaces qu´elle avait identifiées s´accomplissent : le système capitaliste est sur le point de se heurter aux limites de notre planète. Aucune existence humaine n´échappant à la nécessité des besoins, ceux conjoints du corps et de l´âme, Simone Weil a tenté de concevoir un projet de civilisation capable d´accorder la tension entre liberté et nécessité. Par son exigence d´une pensée lucide, le refus de la force et de la vitesse, la coopération, la décentralisation, l´amitié et le sens de la beauté, son projet annonce celui de la décroissance. Pour Geneviève Azam et Françoise Valon, son appel à une dissidence ultime doit donc plus que jamais être entendu.
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En mai-juin 1936, une vague de grèves éclate en France, juste après la victoire électorale du Front populaire. Elle atteint son apogée le 11 juin avec près de deux millions de grévistes. La revue syndicaliste La Révolution prolétarienne publie alors, sous pseudonyme, un article devenu célèbre de Simone Weil qui donne tout à la fois une description accablante de la condition ouvrière dans la métallurgie - le secteur le plus en pointe dans le conflit - et un éclairage inégalé sur la nature et le climat de ces grèves en soulignant leur caractère inédit : les occupations d'usines.
En reprenant trois articles, il s'agit de mettre en avant la lucidité et le génie d'une philosophe qui n'hésita pas à se faire ouvrière, et de rappeler que la grandeur et l'importance des combats ouvriers.
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De l'attention ; réeflexions sur le bon usage des études scolaires en vue de l'amour de Dieu
Simone Weil
- Omnia
- 27 Septembre 2018
- 9782841006588
- Un texte fondamental de Simone Weil, pour la première fois disponible en édition autonome.
- Un texte important en période de rentrée scolaire, car il traite d'un sujet fondamental : l'attention.
Le texte proposé a été publié dans le recueil Attente de Dieu, qui compte parmi les grands livres de Simone Weil. S'il ressort en édition autonome, c'est qu'il est un des textes les plus importants de la philosophe. En outre il s'attache à mettre en valeur une notion très prisée à notre époque, celle de l'attention, qui est devenue un enjeu philosophique majeur depuis que les nouvelles technologies ont bouleversé nos manières de penser et de nous concentrer. Simone Weil insiste évidement sur la nécessité d'une fervente attention. Elle a en perspective la prière, qui suppose une grande attention. Bien qu'aujourd'hui on semble l'ignorer, la formation de la faculté d'attention est le but véritable et presque l'unique intérêt des études, écrit Simone Weil qui ajoute en définissant précisément l'attention : L'attention consiste à suspendre sa pensée, à la laisser disponible, vide et pénétrable à l'objet, à maintenir en soi-même à proximité de la pensée, mais à un niveau inférieur et sans contact avec elle, les diverses connaissances acquises qu'on est forcé d'utiliser. L'attention est un trésor qui nous élève. C'est pourquoi il faut la cultiver. Les exercices scolaires constituent un moyen d'y accéder. Simone Weil le rappelle avec grâce et clarté. -
Ce livre nous apprend le vrai sens de l'illumination qui a fait passer Simone Weil d'un agnosticisme anticlérical à une recherche religieuse qui n'a plus cessé jusqu'à sa mort.
Il apporte aussi la réponse à des questions qu'un public de plus en plus étendu, et de tous les pays, n'a cessé de se poser en lisant les différentes publications posthumes qui se sont succédées de façon désordonnée durant ces quinze dernières années.
Le titre Attente de Dieu désigne bien l'attitude spirituelle fondamentale de Simone Weil. A condition de l'entendre, non dans un sens passif et définitif, mais comme l'ardente " vigilance du serviteur tendu vers le retour du maître " et comme le stade provisoire d'une recherche qui préfère au plaisir de la chasse l'écoute de la vérité en une intime communion. L'expérience intérieure s'exprime donc dans ces pages avec le double accent de l'intensité et de l'inachevé. C'est un dialogue avec soi-même, avec les autres, avec Dieu, jusqu'aux niveaux les plus profonds et les plus émouvants de l'existence, dans lequel le lecteur se sent constamment interpellé et entraîné.
Née à Paris le 3 février 1909, Simone Weil a été élevée dans un complet agnosticisme. Elle éprouve un sens aigu de la misère humaine, qui engendre en elle le plus vif sentiment de compassion envers les pauvres, les travailleurs, les deshérités. Elle est anti-religieuse, militante syndicaliste, éprise de la révolution prolétarienne, mais indépendante de tout parti. Jeune agrégée de philosophie elle partage son salaire avec des chômeurs. En 1934, elle abandonne sa chaire de professeur et se fait ouvrière. En 1936, elle s'engage dans la guerre d'Espagne. En 1938, une illumination transforme sa vie: " Le Christ est descendu et m'a prise. ". En 1941, réfugiée dans le midi, elle fait la connaissance des Dominicains de Marseille et de Gustave Thibon; elle diffuse Témoignage chrétien. En 1942, elle s'embarque pour New-York avec ses parents; elle n'a de cesse de servir, à Londres où elle arrive fin novembre 1942. Mais la souffrance morale, intellectuelle, physique l'achemine rapidement à l'hôpital, puis au sanatorium d'Ashford, où elle meurt le 24 août 1943.
De toute son oeuvre, ces pages spontanées et brûlantes sont des plus propres à communiquer ce qu'elle appelait ses " intuitions pré-chrétiennes " et à faire comprendre ses hésitations personnelles devant le baptême sacramentel.
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" .
Quand je lis le catéchisme du concile de trente, il me semble n'avoir rien de commun avec la religion qui y est exposée. quand je lis le nouveau testament, les mystiques, la liturgie, quand je vois célébrer la messe, je sens avec une espèce de certitude que cette foi est la mienne, ou plus exactement serait la mienne sans la distance mise entre elle et moi par mon imperfection. cela fait une situation spirituelle pénible.
Je voudrais la rendre, non pas moins pénible, mais plus claire. n'importe quelle peine est acceptable dans la clarté. ".
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L'Iliade, ou le poème de la force appartient aux derniers écrits de Simone Weil qui, comme L'Enracinement, participent à la fois de l'essai savant, du traité politique et métaphysique et du texte poétique, formant la pensée de ce que pourrait être les temps futurs. Il s'adresse à la fois à l'érudit et à l'homme du commun, au croyant comme au non-croyant, au combattant comme au non-combattant. Il permet de penser une société fondée sur les devoirs moraux et non sur les seules règles économiques ou sur la technique. Publié en 1942 sous pseudonyme dans les Cahiers du Sud à Marseille, il résonne comme un appel à combattre en toutes occasions la force brutale, et rompt radicalement avec les positions non-violentes pronées par S. Weil quelques années plus tôt.
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« Jamais je n'aurais pu prendre sur moi de vous dire tout cela sans le fait que je pars. Et comme je pars avec plus ou moins la pensée d'une mort probable, il me semble que je n'ai pas le droit de taire ces choses. » Pour la première fois, nous proposons une édition à part, commentée, d'un des textes les plus importants de Simone Weil pour comprendre son itinéraire personnel et spirituel.
Il s'agit d'une lettre écrite au Père Perrin, à Marseille, qui fut tout à la fois son éditeur, son conseiller spirituel, son confident... C'est avec lui que Simone Weil dialogue sur sa foi, sa relation avec l'Eglise catholique, sa décision de demander ou non le baptême...
Cette « confession » ou « autobiographie spirituelle » est aussi une très émouvante lettre d'adieu rédigée alors qu'elle doit fuir la France pour les Etats-Unis. C'est aussi et surtout une mise au point tragique et libre de sa position face à l'Eglise.
Elle revient sur sa découverte de la foi chrétienne, de la prière, lors de rencontres dans des abbayes et des retraites qu'elle y effectua.
Ce texte était depuis longtemps à lire pour lui-même comme une véritable « lettre-testament ». -
Publiés en 1943 dans les Cahiers du Sud (Marseille) sous le pseudonyme d'Emile Novis, tout comme L'Iliade ou le poème de la force, les deux textes de Simone Weil qui composent ce volume témoignent de la découverte que fit Weil de la civilisation d'oc et de son épopée, la Chanson de la Croisade contre les Albigeois, qu'elle compare à l'Iliade. La destruction de cette civilisation, advenue selon elle par une nouvelle manifestation de la force brutale devient le prototype de toute civilisation détruite et le symbole à la fois de la résistance à la force et de l'alternative au pouvoir dominant quel qu'il soit. Non plus Troie, mais Toulouse, non plus les Grecs, mais les Croisés.
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Ce livre permet de suivre la cohérence du parcours de Simone Weil à travers des articles écrits tout au long de sa vie. Partant de son engagement anarcho-syndicaliste et de la critique du marxisme, elle s'immerge dans la vie et le quotidien des ouvriers durant une année. Cette expérience lui inspirera une théorie de la force et du malheur. La force supprime l'humain et transforme l'homme en chose. Le malheur détruit l'âme, rend muet et empêche toute pensée et toute action.
En refusant de détourner le regard de cette violence inouïe, Simone Weil produit une pensée vivante et en mouvement, dont la puissance résonne comme un cri d'alarme épris de liberté pour réveiller nos temps aphones.
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Le texte de Simone Weil que nous publions est extrait de Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934), un ensemble d'études consacrées à la critique politique et sociale. Son « grand oeuvre », dira-t-elle, qui fit fort impression sur son ancien professeur de khâgne, le philosophe Alain. Il en parlera comme d'un travail de première grandeur.
Elle a vingt-cinq ans mais c'est un travail qu'elle ne publiera pas de son vivant. Nous sommes au milieu des années 30, la Russie est sous la chappe stalinienne, Hitler vient d'arriver au pouvoir, la France est confrontée à des mouvements politiques et sociaux d'une rare violence. C'est dans ce climat de grande incertitude que Simone Weil entreprend un travail de réflexion fondamentale sur la nature de l'oppression dans toutes les sociétés, y compris communistes (l'oppression peut subsister lorsque l'exploitaion disparaît). Et sur les conditions d'une liberté effective, qui passe par une libération de la force spirituelle des individus et des peuples.
« Et pourtant rien au monde ne peut empêcher l'homme de se sentir né pour la liberté. Jamais, quoi qu'il advienne, il ne peut accepter la servitude ; car il pense. Il n'a jamais cessé de rêver une liberté sans limites, soit comme un bonheur passé dont un châtiment l'aurait privé, soit comme un bonheur a venir qui lui serait dû par une sorte de pacte avec une providence mystérieuse. »
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Pour une littérature combattante
Simone Weil
- Indigene
- Ceux Qui Marchent Contre Le Vent
- 8 Octobre 2020
- 9782375950968
Ecoutons son jugement car il dit vrai : oui, nous avons commis un crime en laissant salir la littérature, en sacrant "écrivains" de vulgaires rédacteurs à peine dignes de signer des réclames pour crème de beauté, en laissant les moeurs littéraires s'abîmer dans des bassesses incroyables. Nous en portons tous, douloureusement, la responsabilité. Ces quatre textes de Simone Weil sont là comme un espoir, pour nous rappeler à "la haute littérature" comme valeur à retrouver, et nous faire "pousser des ailes contre la pesanteur" d'un monde qui s'est séparé de l'esprit.
Sylvie Crossman, directrice éditoriale "Le seul grand esprit de notre temps" , disait, de la philosophe Simone Weil, Albert Camus, son éditeur posthume qui gardait toujours sur lui une photo d'elle. Elle s'engagea en usine pour vivre l'oppression de la condition ouvrière ; rejoignit le camp des anarchistes pendant la Guerre d'Espagne ; la France libre du général de Gaulle, à Londres, limitant sa nourriture par solidarité avec les Français soumis au rationnement.
Elle mourut d'épuisement et de tuberculose, le 24 août 1943, au sanatorium d'Ashford, en Angleterre, à l'âge de 34 ans.
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Condition première d'un travail non servile
Simone Weil
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 22 Janvier 2014
- 9782851972644
S'il est un travail vivant - mode d'activité essentiellement humain - c'est d'abord le travail manuel, méprisé par les Anciens, véritable levier qui met le monde en mouvement et pivot spirituel de la communauté réconciliée. Il faudra libérer le travail, pour que naisse une société d'hommes libres, pour qu'autour de la production se cristallise la fraternité. Il appartient aux travailleurs de se réapproprier l'appareil productif, pour que s'élargisse « peu à peu le domaine du travail lucide ».
Avec le travail ainsi entendu, l'homme sort de l'imaginaire et se conforme « au vrai rapport des choses ». Le travail peut devenir transfiguration. Il peut être une « forme de sainteté ».
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Notes sur la suppression générale des partis politiques
Simone Weil
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 22 Janvier 2014
- 9782851972620
Un parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective. Un parti politique est une organisation construite de manière à exercer une pression collective sur la pensée de chacun des êtres humains qui en sont membres. La première fin, et, en dernière analyse, l'unique fin de tout parti politique est sa propre croissance, et cela sans aucune limite. Par ce triple caractère, tout parti est totalitaire en germe et en aspiration.
S'il ne l'est pas en fait, c'est seulement parce que ceux qui l'entourent ne le sont pas moins que lui. Il est douteux qu'on puisse remédier à cette lèpre, qui nous tue, sans commencer par la suppression des partis politiques.
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En 1943, alors que l'Europe est plongée dans le malheur et lutte contre la barbarie nazie, la philosophe Simone Weil (1909-1943) est à Londres, chargée par le général de Gaulle de réfléchir à la reconstruction de la France. Elle écrit. « Luttons-nous pour la Justice ? » « Cette guerre est une guerre de religion. » « Idées essentielles pour une nouvelle Constitution. » Cet effort d'invention, nous devons le reprendre. Nous devons nous aussi penser les conditions et le sens de notre vivre ensemble. Quelle démocratie voulons-nous ? Voulons-nous vraiment la justice, la vérité, le bien ? Du passé, que voulons-nous transmettre ? Qu'avons-nous donc en commun ?
La France souffre d'une maladie interne. L'unique source de salut et de grandeur pour la France est de retrouver son génie au fond de son malheur.
« L'unique source de salut et de grandeur pour la France est de retrouver son génie au fond de son malheur - maintenant - afin d'avoir l'occasion de faire aussitôt passer cette reprise de contact dans l'action. » Simone Weil
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There are certain words which possess, in themselves, when properly used, a virtue which illumines and lifts up towards the good''The philosopher and activist Simone Weil was one of the most courageous thinkers of the twentieth century. Here she writes, with honesty and moral clarity, about the manipulation of language by the powerful, the obligations of individuals to one another and the needs - for order, equality, liberty and truth - that make us human.One of twenty new books in the bestselling Penguin Great Ideas series. This new selection showcases a diverse list of thinkers who have helped shape our world today, from anarchists to stoics, feminists to prophets, satirists to Zen Buddhists.>