Daisy et Fred de Cabrol furent l'un des couples les plus en vue de la haute société internationale du XXe siècle. Aristocrates, ils chassent à courre chez la princesse de Caraman-Chimay, fréquentent la maharané de Kapurthala, la reine Amélie de Portugal ou le Comte de Paris, sont proches des Windsor, des intimes de la Café Society. Ils sont de tous les bals, chez Étienne de Beaumont, Marie-Laure de Noailles ou, en majesté, au Palazzo Labia en 1951 au bal du Siècle photographiés par Cecil Beaton. On découvre ce monde privilégié au fil des scrapbooks tenus avec talent et esprit par le baron de Cabrol de 1938 jusque dans les années 1960, retraçant à travers collages, aquarelles, documents d'époque inédits le parcours exceptionnel d'un couple, acteur et témoin d'un âge d'or de l'élégance et de l'art.
Le monde extravagant, précieux et fantaisiste de la Café Society a mêlé aristocrates, milliardaires, artistes, grands couturiers, chorégraphes et musiciens.
De bals en croisières, de fêtes extravagantes, données dans l'écrin précieux d'hôtels particuliers parisiens ou dans de féériques palais vénitiens, le petit monde de la Café Society a mêlé aristocrates, milliardaires, artistes, grands couturiers, chorégraphes et musiciens. Mondaine, frivole, extravagante, souvent exclusive, cette société cosmopolite a multiplié les commandes aux plus grands créateurs de la première moitié du XXe siècle.
Villas et yachts décorés par d'audacieux décorateurs, séances d'essayages chez de jeunes créateurs en mode et joaillerie, soirées mondaines saisies par de célèbres photographes de mode, tel Cecil Beaton : les membres de la Café Society ont donné naissance à un mode de vie sophistiqué, original, parfois même avant-gardiste, en mêlant un grand sens de la fantaisie à une élégance racée. Anticonformiste et peuplée de personnalités baroques, cette société a fait briller les talents les plus originaux du siècle précédent, de la poétesse Edith Sitwell, aux danseurs des Ballets russes, du couturier Elsa Schiaparelli au musicien Cole Porter.