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Ce volume rassemble, dans une édition bilingue, un choix de poèmes de William Butler Yeats, depuis les premiers vers des Errances d'Ossian (1889) jusqu'aux derniers poèmes parus l'année de sa mort (1939). Cette sélection, inspirée par l'Irlande natale du poète, met au jour la prodigieuse capacité de renouvellement de son ouvre : les poèmes de jeunesse, encore « romantique », et ceux de l'âge mûr s'y répondent. Considéré comme le plus grand poète irlandais, Yeats révèle la mystérieuse alchimie de l'invention d'une forme et d'un langage modernes, à partir de l'héritage esthétique et idéologique du siècle précédent.
Né en 1865, à Dublin, William Butler Yeats passe son enfance dans le comté de Sligo. Les paysages de cette région, ainsi que les luttes nationalistes et les héros historiques irlandais, inspireront ses poèmes, lui offrant un moyen de clamer son amour de sa terre natale. Il reçoit le Prix Nobel de littérature en 1923. En 1930, il se retire de la vie politique et part dans le sud de la France, où il meurt en 1939.
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Paru en février 1928, la tour est probablement le plus célèbre des recueils de w.
B. yeats. il doit son titre à thoor ballylee, le cottage acquis par yeats en 1917, dont la tour devient ici le symbole d'un esprit qui monte la garde en temps de ténèbres. tous les grands thèmes de l'oeuvre de yeats trouvent ici leur expression la plus accomplie au service d'une conscience aiguë de la nécessité de redéfinir la mission de la poésie dans le monde moderne. pour yeats, il n'est pas d'autre fondement possible à la dignité humaine que la prise en compte du destin de l'âme ; le matérialisme, le rationalisme étroit en germe dans la pensée anglaise depuis le xviiie siècle, lui paraissent la source de tous les maux.
La poésie et l'art sont seuls à pouvoir rappeler la primauté de la vocation spirituelle de l'homme. alors que l'histoire se fait toujours plus sombre et que s'annonce la fin d'un monde, yeats trouve dans le pouvoir des images une lueur qui le guide dans les ténèbres. il s'invente une tradition secrète. byzance lui apparaît à l'horizon de l'histoire comme un de ces moments oú s'est réalisé l'équilibre refusé à l'homme moderne, tout comme l'athènes du siècle de périclès ou l'italie de la renaissance.
Mais en même temps que se multiplient les appels à la fuite vers un passé meilleur, la tour est un livre traversé du rappel insistant que l'éphémère est la loi. la force de la poésie de yeats est de convertir en vision l'amertume du poète vieillissant face aux tragédies qui accablent l'irlande, et de faire de sa colère une source de grandeur.
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Ainsi parlait Tome 28 : W.B. Yeats : dits et maximes de vie
William Butler Yeats
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 15 Avril 2021
- 9782845903098
Prix Nobel de littérature en 1923, William Butler Yeats (1865-1939), est l'un des plus grands écrivains irlandais. Mais si on nom est célèbre, si son oeuvre est placée très haut, qui lit pourtant ses livres ?
Les oeuvres des plus grands écrivains ont pourtant quelque chose de précieux à nous dire : « La littérature, écrit-il, est toujours personnelle, elle est toujours la vision qu'a du monde un seul homme, l'expérience d'un seul homme » Et, dans leur singularité, elles s'adressent à tous : « La littérature est, à mon sens, la grande puissance enseignante du monde, l'ultime créatrice de toutes les valeurs. » C'est le propos même de la collection Ainsi parlait.
Yeats a abordé tous les genres : essais, théâtre, poésie, mais aussi articles et correspondances. Ses thèmes sont marqués à la fois par la passion de comprendre et l'inquiétude spirituelle ainsi que par le goût de la scène et l'amour de l'Irlande pour l'indépendance de laquelle il n'a cessé de militer Fasciné par la vie et le mystère du monde, il déteste le dogmatisme et l'intellectualisme. Dans une langue simple, sans jargon ni abstractions, il bouscule les certitudes. Ici, comme le théâtre baroque, masques et métamorphoses sont omniprésents.
Très impliqué dans le mouvement nationaliste, Yeats fut profondément bouleversé par l'Insurrection de Pâques en 1916 et par sa sanglante répression. Les Cygnes sauvages à Coole (1919), écrits à la suite de ce traumatisme, ouvrent une nouvelle période dans sa création, celle de sa maturité.
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La publication de ce recueil, en 1919, consacra l'entrée de yeats dans la période de sa plus grande maturité créatrice.
Ayant définitivement conquis son ton de voix le plus personnel, yeats donne ici à la poésie anglaise quelques-uns de ses chefs-d'oeuvre et, dépassant le symbolisme de sa jeunesse, trouve les métaphores fondamentales qui vont guider sa recherche jusqu'à la fin de sa vie. l'envol des cygnes dans le parc de coole, vus dans la beauté d'une heure, d'une saison, d'un lieu précis, et dont le tournoiement " en grands cercles brisés " annonce les images de spirale des recueils qui suivront, est un moment inaugural : c'est la poésie du vingtième siècle qui commence, et c'est aussi une poésie rêvée, utopique, impossible, qui révèle ici sa splendeur.
Cette première traduction intégrale d'un recueil majeur de yeats a été entièrement révisée par le traducteur à l'occasion de la présente réédition. elle constitue aujourd'hui le troisième volume, dans l'ordre chronologique, de l'intégrale des poèmes de yeats publiée aux éditions verdier.
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Essais et introductions
William Butler Yeats
- Sorbonne Universite Presses
- Mondes Anglophones
- 26 Janvier 2012
- 9782840507864
Essais et introductions permet d'appréhender la cohérence de l'oeuvre de Yeats.
L'Irlande est là : politique avec Parnell ; sociale avec les personnalités qu'il admire, mais aussi ces Irlandais dont il dénonce l'étroitesse d'esprit ; culturelle encore car il y puise son désir d'une poésie irlandaise de langue anglaise. Cette réalité est pétrie de mythes et de folklore, les fées ou les fantômes s'incorporent aux systèmes ésotériques. Chez les penseurs du XVIIIe siècle, Yeats découvre la même critique du matérialisme puis perçoit des analogies entre leur philosophie et les textes hindous.
Le védantisme, dont l'étude se confond en partie avec celle de la théosophie, de la Golden Dawn et la lecture d'A-P Sinnett, pénètre sa pensée. Il attire l'attention sur Un moine indien de Shri Purohit Swami ou La Montagne sacrée de Bhagwan Shri Hamsa. Il s'appuie sur ces textes pour rejeter le mysticisme chrétien, alors qu'il prône la satisfaction de tout l'être. La quête métaphysique sert ses fins esthétiques, car traditions gaélique, occulte, orientale, par leur rituel et leur symbolique, réhabilitent l'imagination, "moyen d'accéder à la vérité que n'a pas la raison".
Les grands noms qui jalonnent Essais et introductions sont Dante, Spenser, Shakespeare, Shelley, Balzac, Morris, Synge, Tagore ; les principaux courants artistiques, préraphaélisme, symbolisme, décadence ou la nouvelle poésie, que Yeats n'apprécie guère mais dont il reconnaît l'intensité ; tous les genres, outre la poésie, se retrouvent sous sa plume : le roman, le "théâtre d'art" proche de Wagner, qui, de Maeterlinck, le conduit à Craig et au nô.
Écrits au fil de l'existence du poète, ces Essais permettent de suivre le cheminement de sa quête ; à travers le jeu des correspondances, il tisse la trame entre visible et invisible. En exposant les sources multiples où l'a guidé son éclectisme, il dévoile l'alchimie qui précède la création, puis, au stade de l'écriture, l'importance des symboles traditionnels aux multiples significations, du rythme, de la relation mot-musique.