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La Delirante
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Au puits de l'épervier ; le songe des squelettes
William Butler Yeats
- La Delirante
- 1 Décembre 2004
- 9782857450771
Au Puits de l'épervier et Le Songe des squelettes sont deux pièces en un acte inspirées à Yeats par le nô japonais que lui fit découvrir son ami et secrétaire Ezra Pound, à l'époque où celui-ci s'occupait de publier l'oeuvre que l'orientaliste américain Ernest Fenollosa avait consacrée à ce théâtre. « J'ai trouvé mon modèle dans le théâtre Nô du Japon aristocratique », écrit-il dans une préface publiée en préambule à cette pièce, qui fut sa première tentative de transposition du Nô et dans laquelle Ito, un danseur, jouait le rôle surnaturel du faucon. Dans Le songe des squelettes, Yeats intègre les éléments essentiels du Nô à une des légendes héroïques irlandaises, dans laquelle les fantômes des amants maudits, Dermot et Dervogilla, « dont les yeux peuvent se rencontrer mais les lèvres jamais », apparaissent sous la forme de deux jeunes gens au Voyageur qui tient le rôle du waki, le récitant de ces drames lyriques. À ses vers stylisés à l'extrême sa poésie insufflait, comme toujours dans le grand théâtre, sa propre tension dramatique.
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Voici un nouveau choix de poèmes de W. B. Yeats dont certains étaient encore inédits en français : des poèmes romantiques de ses débuts aux poèmes ésotériques et visionnaires du grand âge, cette anthologie condense en fait tout ce qui est essentiel dans la poésie de Yeats, ce qui en fait le ton unique et irremplaçable, du sentiment dépouillé de la nature occidentale d'Irlande aux complexes constructions mentales d'une culture de retour à ses sources orientales, sans oublier les poèmes d'amour tour à tour triomphants ou désespérés de celui qui y consacra sa vie. Vingt-trois poèmes qui trouvent une autre unité en français cette fois-ci, celle que leur donne Fouad El-Etr, leur traducteur.
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Seul un poète peut traduire un poète comme Yeats et c'est ce qu'a fait Fouad El-Etr, dont le choix de poèmes romantiques, même empruntés à des recueils différents parus de 1898 à 1939, préserve l'unité que leur donne l'inspiration amoureuse et laisse entendre la douce voix lyrique qui alternait chez lui avec la voix de la tension passionnée et de l'extase tragique. Les figures féminines qui ont traversé la vie et l'oeuvre du poète sont toutes convoquées : Maud Gonne qui lui donna Jamais ne donnez tout le coeur et Ô n'aimez pas trop longtemps et sa fille Iseult, qu'il demanda aussi, avec le même insuccès, en mariage, et pour laquelle il écrivit À une jeune fille et Deux ans plus tard ; Anne Gregory dont un poème porte, en l'honneur de ses « blonds cheveux », le prénom et le nom, sans oublier Margot Ruddock, une jeune actrice et poétesse qui lui inspira la légendaire Douce danseuse devenue folle et qui fut internée après avoir dansé seule, prise de délire, sur une plage près de Barcelone.