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edouard mehl
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Descartes et la fabrique du monde ; le problème cosmologique de Copernic à Descartes
Edouard Mehl
- PUF
- Epimethee
- 29 Mai 2019
- 9782130800651
« Descartes ne qualifie sa cosmologie que sous le modeste diminutif d'une «fable du monde». Ceci peut s'interpréter comme l'aveu d'une impuissance de la raison à atteindre l'authentique fabrique du monde. Mais avant d'être une fiction dénuée de toute vérité, une fable est d'abord un récit, comme celui que l'Écriture propose au premier livre de la Genèse.
Nous enquêtons ici sur le commentaire cartésien de la Genèse, texte perdu, mais suffisamment avancé pour que Descartes envisageât, en 1640, de le soumettre à l'approbation de la Sorbonne. Qu'y aurait-il montré ? Qu'en concevant le mouvement comme une séparation réciproque des parties de l'étendue, il se conformait à la lettre au récit mosaïque de la création.
Descartes s'appuie sur une lecture précise de la Genèse, mais une lecture si originale et si peu orthodoxe qu'il doit presque aussitôt renoncer à en faire une caution pour sa philosophie naturelle. Nous enquêtons donc moins sur cet In Genesim, que sur les raisons de sa disparition. »
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Histoire de la fin des temps : les mutations du discours eschatologique : Moyen Age, Renaissance, Temps modernes
Collectif, Christian Trottmann, Edouard Mehl
- PU DE STRASBOURG
- Philosophie De La Religion
- 21 Juin 2022
- 9791034401321
Dans le christianisme des premiers siècles, l'avènement de la Parousie est envisagé comme l'espérance d'une libération intérieure et spirituelle, mais aussi extérieure et historique. La dissociation de ces deux aspects, intime et historique, tendrait à substituer à l'eschatologie proprement théologique une téléologie, elle-même appuyée sur un ensemble de philosophèmes relatifs à « la fin de l'Histoire ». C'est à examiner les étapes historiques de cette mutation du discours eschatologique, entre Moyen Âge et Temps modernes, que travaillent les différentes contributions rassemblées ici.
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Les temps des astronomes ; l'astronomie et le décompte du temps de Pierre d'Ailly à Newton
Edouard Mehl, Nicolas Roudet
- Les Belles Lettres
- L'ane D'or
- 10 Avril 2017
- 9782251446677
L'organisation chronologique de cet ouvrage en trois parties (Moyen-Âge, Renaissance, Âge classique) découle d'une thèse dont on a voulu explorer quelques aspects bien précis - thèse dont la pertinence et la valeur se mesurent à la richesse et à la cohérence des travaux rassemblés ici. On peut l'énoncer ainsi : si la mesure des mouvements célestes tend à se confondre, à partir du XVIIe siècle, avec une théorie générale du mouvement des corps dans l'espace, cette assomption de l'espace constitué à la fois comme objet de la science astronomique et comme son moyen, recouvre une approche fondamentalement différente de l'astronomie comme science du mouvement céleste dans le temps, un temps dont l'unitotalité constitue l'être du monde (d'où l'équivalence sémantique de mundus et de saeculum). Cette astronomie, pré-moderne, accaparée par la tâche d'établir une concordance générale des temps (moyennant l'établissement d'un calendrier universellement valable urbi et orbi), n'envisageait pas qu'il pût y avoir la moindre divergence entre l'histoire humaine et celle de la nature.
Le divorce consommé entre science, culture et humanisme, caractéristique de notre époque moderne, pourrait bien trouver dans cette mutation essentielle du rapport de l'astronomie à l'histoire et au temps un principe d'explication unitaire, dont ce volume montre toute la fécondité.
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Les cahiers philosophiques de Strasbourg n.53 : [auto]biographies philosophiques
Alexis Anne-braun, Edouard Mehl, Collectif
- PU DE STRASBOURG
- Les Cahiers Philosophiques De Strasbourg
- 24 Mai 2023
- 9791034401628
Les philosophes se sont souvent adonnés à l'autoportrait, que ce soit sur le mode de la confession intime, de l'introspection méditative ou de l'autobiographie dite « intellectuelle », par une formule d'usage qui frise le pléonasme. Et si, en effet, le philosophe est un animal qui se raconte et qui veut paradoxalement être rendu méconnaissable en même temps que reconnu, quelle place devons-nous accorder à ces textes au sein des corpus philosophiques plus classiques? Quels rapports à la vérité, à la sincérité ou au mensonge s'y nouent? Ces textes sont-ils de simples à-côtés de l'oeuvre, un chemin possible de la vulgarisation scientifique, ou bien un mode de pensée philosophique original qui s'essaye en première personne? Ce sont ces questions qui sont étudiées ici, de Descartes à Foucault, de Rousseau à Nietzsche, de Sartre à Hannah Arendt, et jusqu'au sein du discours contemporain.
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Descartes en Allemagne, 1619-1620 : Le contexte allemand de l'élaboration de la science cartésienne
Edouard Mehl
- PU DE STRASBOURG
- Histoire Et Philosophie Des Savoirs
- 21 Mars 2019
- 9782868209993
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Platon Ion ; deux lectures de l'Ion ; le partage des voix
Jean-françois Pradeau, Edouard Mehl, Jean-Luc Nancy
- Ellipses
- Petite Bibliotheque De Philosophie
- 12 Septembre 2001
- 9782729806569
Ion n'est pas seulement l'un des premiers dialogues - dits socratiques - de Platon.
Il est sans doute celui qui nous touche le plus, à la fois par son sujet : la poésie, et par sa violence : les poètes seraient des ignorants, des enthousiastes, c'est-à-dire des fous possédés par les dieux qui les mettent en transe. Faut-il, comme M. Ficin, admirer dans l'Ion le portrait du poète possédé par les Muses, véritable élu emporté par la divine fureur ? Ou bien faut-il, comme Goethe, ne voir dans l'Ion que la haine platonicienne des poètes ? La traduction des textes de M.
Ficin et de Goethe - qui suit ici la nouvelle traduction de l'Ion que nous donne Jean-François Pradeau - doit permettre de juger sur pièces. La mise en parallèle de la satire de l'Ion avec d'autres dialogues (Hippias mineur, Hippias majeur, Phèdre, République), qu'opère Jean-François Pradeau dans son commentaire, éclaire le dialogue et permet d'en déterminer la portée exacte, trop souvent méconnue.
La triple traduction (celle de l'Ion, celle des lectures de M. Ficin et de Goethe) est accompagnée d'un commentaire de Jean-François Pradeau et d'une postface de Jean-Luc Nancy : " Le partage des voix ". C'est dire que cette nouvelle lecture de Platon ne sépare pas l'érudition la plus exigeante de la plus haute expression poétique. Ce livre est destiné à tous ceux qui s'intéressent à Platon, comme à ceux que la poésie ne laisse pas indifférents.
Il se situe à la rencontre de l'histoire de la philosophie et de la philosophie elle-même.
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Descartes et la visibilité du monde
Edouard Mehl
- Belin éducation
- Cned ; Serie Philosophie
- 7 Novembre 2009
- 9782130578932
"Les Principes de la philosophie de Descartes (1647) proposent une philosophie réunissant de manière originale tout ce qui relevait jusque-là de sciences distinctes : la « physique », l'« astronomie », la « métaphysique ». L'ouvrage, parfaitement didactique, vise à remplacer les manuels scolaires de l'époque, figés dans un aristotélisme dont la révolution scientifique des XVIe et XVIIe siècles a précipité la ruine. Mais, sans céder à la facilité d'une polémique unilatérale contre un savoir périmé, les Principes retournent cet aristotélisme sublimé contre le scientisme d'une époque parfois tentée d'enterrer l'idée même de philosophie.
D'où l'ambiguïté d'un ouvrage où les frontières entre la critique et la réappropriation de la tradition ne sont pas toujours évidentes. D'où aussi la radicalité et l'envergure d'une oeuvre qui expose une nouvelle théorie de la connaissance, de la matière corporelle, du mouvement, de la lumière, du ciel d'où celle-ci nous parvient, et enfin du monde comme le lieu absolu de leur apparition. Ce monde n'est pas seulement l'espace, sans qualités, que hantent des corps sans esprit ; c'est un monde immense, à la fois parfait et ouvert, évident et mystérieux, car le ciel étoilé cèle dans son immensité le secret de son ordre. Les Principes consacrent la philosophie à la considération de cette nouvelle énigme."