Utopia
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N'est-il pas naïf ou paradoxal de se pencher aujourd'hui sur une hypothétique culture de la paix, alors que, loin de ce que l'on pensait avec la fin de la guerre froide, les conflits sanglants ne cessent de se multiplier ? Alors que, même sur le continent européen où a été élaborée en 1945 la Déclaration universelle des droits de l'homme, la guerre a refait son apparition ?
Aujourd'hui, des gouvernements aussi puissants que ceux des États-Unis, de la Russie et d'Israël déclarent ouvertement qu'ils ne respecteront pas ou plus les instances et les règlements internationaux liés aux droits humains, issus des deux dernières guerres mondiales et qu'ils ont pourtant signés.
Les conquêtes territoriales, religieuses, culturelles ou économiques, seraient-elles toujours plus fortes que la volonté des peuples de vivre en paix ? La violence et la guerre sont-elles consubstantielles à l`espèce humaine et devons-nous nous contenter de les rendre un peu moins barbares et de limiter le nombre de morts ?
C'est justement lorsque le contexte n'est pas favorable qu'il ne faut pas céder au défaitisme, en déconstruisant les idées reçues sur ces violences qui sont en fait culturelles et non naturelles. Puis cet ouvrage propose des pistes pour décliner cette culture de la paix à laquelle l'ensemble de l'humanité aspire.
Nous proposons une autre forme de combat, non-violent et culturel cette fois, afin, pour reprendre la célèbre formule du sociologue Marcel Mauss, de « savoir s'opposer sans se massacrer ».
À PROPOS DE L'AUTEUR
LE MOUVEMENT UTOPIA est une association citoyenne agréée Jeunesse et Éducation Populaire, qui vise à élaborer un projet de société solidaire et convivial, écologiquement soutenable, dont l'objectif est le « buen vivir ». Elle a également pour objet d'agir comme un trait d'union, une passerelle, entre les acteurs de la société civile, du monde politique et institutionnel, du monde intellectuel et du monde artistique et culturel. -
À travers douze nouvelles et une narration atypique qui permet la lecture à plusieurs niveaux, Biodiversité:no(s) futur(s) nous invite à retracer l'incroyable trajectoire des vivants et à enrichir nos imaginaires sur la Nature ainsi que sur notre manière d'habiter le monde.
Fondées sur des constats scientifiques authentiques se mêlant à la fiction pour les ancrer dans le réel, écrites par des auteur.es travaillant dans le domaine de la recherche sur la biodiversité, ces nouvelles nous appellent à changer nos visions du monde. Elles sont autant d'alertes pour une prise de conscience collective et massive et pour un changement transformateur de nos habitudes de vie afin de renouer des liens avec le reste des vivants, pour cesser de détruire notre maison commune.
Le lecteur suit Sécotine Fluet de sa naissance à 2050, en explorant les relations entre l'humanité et la biodiversité. Des sauts dans le temps, à rebours et dans le futur retracent ces trajectoires utopiques ou dystopiques.
Ce livre est la première oeuvre collective portée par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB).
À PROPOS DU COLLECTIF
La Fondation pour la recherche sur la biodiversité est une fondation de coopération scientifique, créée en 2008 par les Ministères de la Recherche, de l'Écologie ainsi que par les principaux organismes de recherche publique français travaillant sur le sujet. Elle a pour mission d'accroître et de transmettre les connaissances sur la biodiversité -
Manifeste pour une santé commune : Trois santés en interdépendance : naturelle, sociale, humaine
Fabrice Riem
- Utopia
- 12 Mai 2023
- 9782494498044
Le monde politique et des institutions souvent obsolètes n'ont pas pris la mesure des changements nécessaires à la protection du vivant dans toute sa diversité. Ils n'ont pas tenu compte des (r)évolutions de la connaissance scientifique et s'efforcent de maintenir un système socio-économique dépassé. Comment bifurquer vers une trajectoire viable? Ce livre d'une radicalité douce propose de placer la santé commune au fondement de toute politique, en tant que méthode à la fois universalisable et adaptée à chaque territoire, conçue comme la conjonction de trois santés indivisibles et interdépendantes. - la santé des milieux naturels sur le temps long, - la santé sociale par la garantie d'un accès équitable aux ressources, socle des droits fondamentaux, - la santé humaine comme état de complet bien-être physique, mental et social. La santé des milieux naturels façonne la santé sociale, qui elle-même façonne la santé humaine. Ce Manifeste fait donc de la santé commune à la fois un objectif et une méthode de justice et de robustesse. Il développe un outil opérationnel permettant de veiller à ce que tout projet (économique, social, politique) protège effectivement les trois santés, mesure son impact sur les ressources naturelles primaires (eau, sol, biomasse) et teste sa robustesse face à des facteurs de crises. Faire société par la santé commune est une démarche qui met en cohérence tous les enjeux socio-écologiques pour transformer en profondeur nos territoires et nos modes de vie.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Les auteurs de ce Manifeste ont participé à la création (2012) et au développement de l'Institut Michel Serres à l'ENS de Lyon. Ils travaillent ensemble depuis dans une complémentarité alliant sciences de la nature et droit afin d'encadrer juridiquement l'économie des ressources naturelles à l'échelle de territoires politiquement organisés dans le cadre des programmes internationaux CELT (Centre Lascaux sur les Transitions) (http://institutmichelserres.ens-lyon.fr/; https://lascaux.hypotheses.org/). -
Peut-on à la fois nourrir les hommes en améliorant leur santé, lutter contre le changement climatique, améliorer le revenu et la fonction des agriculteurs et pêcheurs, restaurer les écosystèmes, fournir de nouvelles productions et de nouveaux services, intégrer le bien-être animal, garantir la qualité des produits, offrir saveurs, terroirs et paysages ? Le tout en solidarité avec le reste du monde. La liste est longue des injonctions adressées à l'agriculture.
SOLAGRO propose une « Assiette Afterres 2050 » qui tente de concilier ces différents impératifs et constitue un cap vers lequel il faut tendre pour un avenir soutenable et possible.
Ce livre est le prolongement du scénario Afterres, exercice de prospective portant sur le système agricole français - du champ à l'assiette - qui permet de poser les bases physiques du débat à ouvrir.
Il questionne les enjeux de notre alimentation. Il ne prétend pas couvrir ce vaste sujet de façon exhaustive, mais l'éclairer à partir des travaux menés par Solagro et quelques partenaires depuis dix ans. L'objectif est, à partir d'éléments factuels, d'analyser les impacts de différents régimes alimentaires et de voir vers lesquels il est souhaitable, voire indispensable d'évoluer pour préserver le climat, nos ressources naturelles et notre santé.
À PROPOS DE L'AUTEUR
SOLAGRO, entreprise associative, est née en 1981 à Toulouse de la volonté d'agriculteurs, de chercheurs et de professionnels partageant un intérêt commun pour la Maîtrise de l'énergie, les énergies renouvelables, la réduction des GES et la préoccupation environnementale en agriculture, afin d'aller vers une gestion économe, solidaire et de long terme des ressources naturelles.
La force de cette vision avant-gardiste, alliée à la complémentarité des points de vue confrontés tout au long de l'évolution de l'activité, ont constitué le socle d'une expertise solide et reconnue. -
Décroissance. Depuis que ce terme est entré dans le débat public il y a environ vingt ans, que d'idées reçues, de clichés et de malentendus. Chez les adversaires, mais aussi parfois chez les partisans de la décroissance.
L'objet de ce livre, dans sa première partie, est de les cartographier et d'y répondre.
Il convient ainsi d'assumer une définition de la décroissance au plus près de son sens ordinaire de « décrue » : il s'agit bien d'une diminution du domaine de l'économie au profit de celui de la « vie sociale », ce qui suppose de rompre avec tout un imaginaire porté par l'idéologie de la croissance.
C'est pourquoi, dans la deuxième partie, les auteurs proposent d'ouvrir seize axes de mise en pratique concrète de la décroissance, seize déclinaisons permettant de mieux appréhender ce qu'est, et ce que n'est pas, la décroissance.
C'est alors tout un monde qui s'ouvre à des imaginaires et à des perspectives enthousiasmantes, faisant sortir la décroissance du temps des généralités, et permettant du même coup aux décroissants d'espérer explorer ces perspectives avec tous ces compagnons de route qui les défrichent déjà.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Créée en 2017, la Maison commune de la décroissance a pour objet de coproduire du commun idéologique clair et solide pour le mettre à disposition de toutes et tous ceux qui rêvent d'une redirection vers des sociétés écologiques, frugales, conviviales, sereines : comment s'organiser démocratiquement pour repasser sous les plafonds de l'insoutenabilité écologique ? -
Afrique : changement climatique et résilience ; défis et opportunités
Johari Gautier Carmona
- Utopia
- 1 Décembre 2023
- 9782494498082
« La météo ne répond plus. Elle ne prédit plus rien. L'eau n'arrive pas quand elle doit arriver, et pourtant les crues se succèdent à un rythme vertigineux. Ce n'est plus un secret: bien qu'étant le continent qui contribue le moins au réchauffement climatique, dans l'absolu et par personne, l'Afrique est le territoire le plus affecté par celui-ci.
L'Europe et plus particulièrement la France, notamment en raison de son passé colonial dans ce continent, ne peuvent rester indifférente devant de tels risques.
Ce livre décrit et analyse l´énorme impact de ce changement climatique dans l´ensemble du continent africain, des famines aux migrations jusqu´aux conflits.
il expose également les opportunités qui s´ouvrent aux pays de la région, ainsi que l´importance de ces bouleversements pour le reste du monde. L'Afrique peut investir dans les énergies renouvelables et profiter de ses difficultés pour renforcer un nouveau "leadership vert ».
À PROPOS DE L'AUTEUR
Johari Gautier Carmona est journaliste et écrivain franco-espagnol. Il a collaboré avec Casa Africa (en Espagne), le Centre d'Études Africaines de Barcelone, le journal El País et le magazine Afribuku. Lauréat en 2014 du Prix national de journalisme de l'Université Sergio Arboleda (Colombie), il a publié en Espagne en 2010 "Contes historiques du peuple africain" et en 2015 le roman "Au sujet du rêve et de ses cauchemards"
Cet essai "Afrique: changement climatique et résilience" est la version réactualisée de celle publiée en 2022 en Espagnol par l'Univ. Autonome de Barcelone, sous le titre "África : cambio climàtico y resiliencia". -
S'inspirant de l'expérience de sa terre natale, la Finlande, le pays le plus heureux du monde selon un classement annuel établi par l'ONU, Atte Oksanen plaide pour une « révolution du bien-être » visant à mettre l'humain et l'environnement au coeur du fonctionnement de notre société.
Dans cet essai, au ton parfois humoristique, l'auteur détaille les sept politiques publiques (ou « droits au bien-être ») à mettre en oeuvre pour concrétiser cette révolution et l'exporter dans le monde entier, y compris en France.
Comme toutes les révolutions, il s'agit d'un acte collectif et donc politique. Cet essai sort ainsi la question du bien-être de la sphère strictement privée pour en faire un objet de débat public.
Notre société de consommation veut faire croire que l'individu est capable, tout seul, d'accéder au bien-être, en liant cette notion à l'achat de tel ou tel produit ou service. Or, Atte Oksanen nous rappelle que nos modes de vie ne sont pas des choix purement personnels mais bien le fruit de contraintes socio-culturelles et d'obligations économiques dépendant en grande partie de l'action des pouvoirs publics.
Si nous nous mobilisons, nous pouvons agir sur notre bien-être collectif. La « révolution du bien-être », que l'auteur appelle de ses voeux, trace ainsi une voie vers de nouvelles formes de progrès social pour le 21e siècle, conciliant solidarités et écologie, richesse et sobriété, peuple et pouvoir.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en Finlande de deux parents finlandais, Atte Oksanen a obtenu la nationalité française en 2017. Titulaire d'un double Master en politiques publiques européennes de Sciences Po Paris et de la London School of Economics (LSE), il a travaillé dans plusieurs associations, ainsi que dans un cabinet ministériel. Aujourd'hui, il enseigne à Sciences Po Paris et conseille des responsables politiques sur l'écologie et l'aménagement du territoire.
À PROPOS DU PREFACIER
Patrick Viveret est philosophe et essayiste, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes. Très actif dans les mouvements altermondialistes et à l'Internationale Convivialiste, cofondateur des rencontres internationales « Dialogues en humanité », il est à l'origine de la monnaie complémentaire Sol. Il est l'auteur d'une dizaine de livres, dont Reconsidérer la Richesse (Éditions de l'Aube, poche 2010) et La Cause Humaine, du bon usage de la fin d'un monde, (Éditions Les Liens qui Libèrent, 2012). -
Utopia, le manifeste : Penser et agir pour un monde habitable
Collectif
- Utopia
- 7 Juin 2023
- 9782494498068
Les multiples échecs à répondre au dérèglement climatique, au pillage des ressources naturelles et à la montée des inégalités mettent l'humanité en péril. Si rien ne change dans les prochaines années, un effondrement de notre civilisation thermo-industrielle semble inéluctable.Ce constat de plus en plus partagé exige de résister afin de rompre avec les politiques inégalitaires et de domination ayant conduit à cette situation, mais aussi de reconquérir les idées et de faire des propositions.Pour cela, nous devons construire un imaginaire démocratique capable de proposer des récits désirables autour de politiques locales, nationales et mondiales.Les réponses aux urgences écologiques, sociales et démocratiques ne peuvent être envisagées séparément, mais en interaction les unes avec les autres. C'est l'objet de ce nouveau Manifeste.En prenant pour boussole l'urgence écologique et un autre rapport au vivant, nous proposons de fonder l'organisation des sociétés humaines sur de nouveaux piliers : une planète en commun ; l'accès inconditionnel aux droits et biens fondamentaux ; le féminisme ; le développement des communs ; la libre circulation et installation des personnes ; un nouveau rapport à l'économie et au temps ; la souveraineté alimentaire et le développement de nouveaux espaces de démocratie. Ce sont les principaux chapitres de ce nouveau Manifeste.
À PROPOS DES AUTEURSLe Mouvement Utopia est une association citoyenne agréée Jeunesse et Éducation populaire qui participe à l'élaboration de projets de sociétés solidaires, écologiquement soutenables et conviviales afin de contribuer à construire un monde habitable et une société du Buen Vivir. Utopia agit également comme un trait d'union, une passerelle, entre les acteurs de la société civile, du monde politique et institutionnel ainsi que du monde intellectuel et culturel. -
"Cette école qui éduque le désir de prendre part au monde et d'en prendre soin par la puissance créatrice du travail, cette école qui lie ses enseignements à la vie dans toute sa complexité, cette école qui fait faire l'expérience de la coopération, c'est celle que nous voulons. C'est celle que nous tentons de mettre en oeuvre par nos choix pédagogiques» déclarent les auteurs de ce livre.
Changer l'école est une nécessité. De là où nous sommes, nous en sommes témoins autant qu'acteurs. Notre intention est de présenter le résultat de notre recherche et de notre expérience. Cette école qui éduque le désir de prendre part au monde et d'en prendre soin par la puissance créatrice du travail, cette école qui lie ses enseignements à la vie dans toute sa complexité, cette école qui fait faire l'expérience de la coopération, c'est celle que nous voulons. C'est celle que nous mettons en oeuvre par nos choix pédagogiques. Cette école garantit son rôle de conservation, de transmission, de socialisation.
On ne peut penser l'école sans penser la société et réciproquement. Notre démarche s'inscrit donc dans une vision plus globale de la société. C'est cette prise de hauteur qui nous a permis d'analyser les causes de trois périls qui nous menacent et sur lesquels, selon nous, l'école doit agir. Notre travail par la suite n'a pas consisté à imaginer l'école qui pourrait relever les défis que ces menaces nous posent. Il a consisté à vérifier nos intuitions pédagogiques. A l'issue de ce travail de vérification, nous sommes maintenant convaincus que l'école que nous pratiquons développe les aptitudes dont notre société a besoin pour s'assurer un avenir.
Pour le démontrer nous exposons dans un premier temps notre analyse des défis que la société va devoir relever : le défi écologique, le défi socioéconomique, le défi démocratique. Nous confrontons ensuite notre analyse à notre pratique pédagogique, que nous décortiquons jusqu'à en discerner les gestes et microgestes qui favorisent la maîtrise des aptitudes permettant le dépassement de ces défis.
En s'appuyant sur leur expérience d'enseignants et sur le projet de l'école expérimentale de Mons en Baroeul, les rédacteurs de ce livre exposent leurs pratiques et dessinent le profil d'une école innovante, audacieuse et ambitieuse, permettant la réussite de tous.
À PROPOS DES AUTEURS
Marcel Thorel, enseignant retraité, est cofondateur de l'école expérimentale Freinet de Mons-en -Baroeul. Il forme actuellement des enseignants en France, en Afrique et en Belgique aux pédagogies actives. Hélène Lonza et Jean Lesage enseignent depuis vingt ans en école primaire. Leur pratique adopte les principes de cette école expérimental -
La colère et la joie : pour une radicalité créatrice et non une révolte destructrice
Patrick Viveret
- Utopia
- 11 Juin 2021
- 9782919160617
Comment faire un bon usage de l'énergie créatrice de la colère sans qu'elle ne devienne la source d'une révolte destructrice ou désespérée?
Comment faire appel aux émotions sans qu'elles nous entraînent sur la voie dangereuse du couple excitation /dépression ou celle des « passions tristes?
Comment développer la capacité de nos collectifs humains à vivre ensemble et à savoir s'opposer sans se massacrer?
En d'autres mots, il s'agit de promouvoir une radicalité créatrice et non destructrice et ainsi créer les conditions d'une véritable intelligence sensible dont le moteur est la Joie de Vivre.
Dans ce livre, l'auteur expose et contextualise ses réflexions et propositions autour du rapport à la violence et la gestion des conflits. Il propose de nouvelles pratiques démocratiques permettant la construction de désaccords féconds pour que l'adversaire se substitue à l'ennemi, et que le pouvoir de domination se transforme en pouvoir de création. C'est à dire que le pouvoir «sur» devienne un pouvoir «de».
À PROPOS DE L'AUTEUR
Patrick Viveret est philosophe et essayiste, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes. Très actif dans les mouvements altermondialistes et à l'Internationale Convivialiste, Cofondateur des rencontres internationales « Dialogues en humanité », il est à l'origine de la monnaie complémentaire Sol. Il est l'auteur d'une dizaine de livres, dont Reconsidérer la Richesse (Éditions de l'Aube, poche 2010) et La Cause Humaine, du bon usage de la fin d'un monde, (Éditions Les Liens qui Libèrent, 2012). -
L`agriculture et l'alimentation sont au centre de nombreuses préoccupations actuelles : santé, écologie, climat, social, éthique... Pourtant on hésite parfois à prononcer certains mots comme élevage, vegan, pesticide, chasse, pratiques culinaires... et même « écologie ».
Nous préparons-nous à des sociétés de guerre civile entre productivistes et apôtres de la préservation ?
Voici un livre rédigé par deux auteurs à la compétence indiscutable qui donne des repères sur l'agroécologie et l'histoire de l'écologie. Un livre qui examine également les fonctions culturelles de l'alimentation et qui dessine les pistes d'organisations locales-globales, dans l'intérêt collectif et la valorisation de la diversité.
Il est plus que temps de travailler à s'adapter aux défis de l'époque et de changer d'échelle en prenant en mains notre univers local.
Mais pas n'importe comment, pas avec les oeillères dangereuses du local - localisme: en ayant au contraire une conscience « terriste » de notre aventure environnementale commune. Nous sommes ainsi dans une période de basculement nécessaire des pensées. Sur tous les sujets.
À PROPOS DES AUTEURS
Marc Dufumier est agronome, professeur honoraire à AgroParisTech, et président de la Fondation René Dumont. Il est membre du comité scientifique de la Fondation pur le Nature et l'Homme.
Laurent Gervereau est vice-président de la Fondation René Dumont et président de Nuage Vert - musée mobile Vallée de la Dordogne. Il a fondé en 2005 à AgroParisTech le Musée du Vivant (premier musée international sur l'écologie) et co-préside le CIRE (Centre Interdisciplinaire de Recherches sur l'Ecologie). -
Par notre production, par notre consommation mais aussi par certaines de nos attentes, nous sommes inscrits dans l'ordonnancement d'un monde qui nous entraîne vers des catastrophes, mais qui globalement ne nous satisfait pas, individuellement comme collectivement. Malgré cela, rien actuellement ne semble devoir l'ébranler profondément. Le célèbre "There is no alternative" thatchérien domine l'esprit de nos dirigeants, mais aussi celui de beaucoup de nos concitoyens. Ce livre propose de récuser ce renoncement et d'envisager quelles seraient les alternatives que nous pourrions choisir pour ne pas subir l'ordre du monde actuel tel que nous le vivons au quotidien.
L'auteur en a retenu quatorze - dans les domaines écologiques, économiques, politiques ou existentiels - qui pourraient changer cet ordre mortifère. Avec la prise de conscience universelle du réchauffement climatique, de l'effondrement de la biodiversité et de l'épuisement des ressources, penser autrement l'économie, le rapport au temps, l'alimentation s'impose peu à peu à la conscience du plus grand nombre. Les alternatives de ce livre ouvrent un espoir dans un monde que menacent chaos et effondrement. À l'opposé des passions tristes, elles peuvent s'avérer enthousiasmantes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Florent Bussy, né en 1972, est professeur de philosophie en lycée en Normandie. Les livres qu'il a écrits portent principalement sur la question de l'écologie, pour laquelle il milite par ailleurs au sein du conseil municipal de Dieppe (Seine-Maritime) et en tant que vice-président d'agglomération, en charge de l'économie sociale et solidaire. Il est l'auteur d'une dizaine de livres, dont en 2020 : Günther Anders et nos catastrophes, Le passager clandestin, et Le vertige de l'illimité. Société de consommation et mythe de la démesure, Robert Laffont. -
L'urgence de relocaliser : pour sortir du libre-échange et du nationalisme économique
Aurélien Bernier
- Utopia
- 3 Novembre 2021
- 9782919160587
Malgré les promesses et les critiques, malgré les leçons de la Covid-19, le libre-échange se poursuit et la délocalisation des activités productives s'accélère. En réaction, une réponse inquiétante se profile : le nationalisme économique. Incarné par la présidence américaine de Donald Trump, ce concept monte aussi en France, à l'extrême-droite, à droite et même parfois à gauche.
Pour combattre le libre-échange tout en cessant d'offrir un boulevard aux nationalistes, les forces de transformation doivent penser la relocalisation, la décrire, la planifier. L'enjeu est économique mais aussi écologique et démocratique, car sans relocalisation, il est impossible de choisir ce qu'il faut produire et de quelle manière.
Dans cet ouvrage, l'auteur livre sa vision transformatrice, décroissante et internationaliste de la relocalisation, ainsi que les modalités concrètes dans cinq domaines stratégiques : les capitaux (et donc les investissements), la santé, l'alimentation, l'énergie et l'automobile.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Aurélien Bernier est essayiste et conférencier, il collabore régulièrement au Monde diplomatique. Dernières publications aux Éditions Utopia : La démondialisation ou le chaos (2016), Les voleurs d'énergie (2018) et L'illusion localiste (2020). -
La crise sanitaire liée au Covid 19 a révélé combien le système médical français était précieux mais fragile. Les inégalités territoriales augmentent, l'espérance de vie en bonne santé stagne, voire diminue, et trouver un médecin devient de plus en plus difficile. Nous ne sommes plus dans un système d'offre de soins à la hauteur de nos besoins.
Il fallait le regard et la pratique décalée d'un médecin « des cités » pour porter des propositions pour la nécessaire refondation de la médecine en France. En créant un lieu de soins et de santé collectif pluriprofessionnel avec la population de la cité du Franc-Moisin, Didier Ménard a mis en oeuvre des alternatives de rupture dans la pratique médicale.
Dans ce livre, en s'appuyant sur son expérience des 40 dernières années, Didier Ménard formule sept propositions de transformation de notre système de soins : soigner avec les personnes malades et non pas des maladies, favoriser le collectif et le pluriprofessionnel, faire vivre la santé communautaire avec les habitants, inventer de nouvelles pratiques de soins et de prévention, diminuer les inégalités territoriales de santé, sortir du paiement à l'acte.
Ces défis sont immenses. Ils impliquent la médecine de ville, l'hôpital et les populations.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Didier Ménard est président du centre de santé communautaire, La Place Santé, membre du bureau d'AVEC santé et président de la fédération régionale d'Ile-de-France des maisons de santé pluriprofessionnelles. Il a exercé de 1980 à 2013 la médecine générale à la cité du Franc-Moisin (Saint-Denis, 93) et a été président du Syndicat de la médecine générale de 2006 à 2014. Il est l'auteur de Pour une médecine sociale, Éditions Anne Carrière, et contributeur régulier de la revue Pratiques, les cahiers de la médecine utopique. -
Tirons la langue ; plaidoyer contre le sexisme dans la langue française
Davy Borde
- Utopia
- 20 Février 2018
- 9782919160976
En quoi la langue française est-elle sexiste ?
La langue n'est pas neutre. Les mots, les symboles, les règles qui régissent son usage marquent nos esprits et rejaillissent sur nos actes, sur nos manières d'être au monde et de le penser. Ce livre a pour but de faire connaitre l'histoire de la construction et les pratiques actuelles d'une langue qui, par sa structure patriarcale et par le (bien nommé) genre grammatical, se révèle bel et bien sexiste. Il propose d'aller plus loin que les timides réformes récentes et d'exprimer ce que voudrait dire le féminisme par les mots et la grammaire.
Si l'on aborde cette question sous un angle féministe, on peut dire que notre langage est triplement problématique et ce pour une seule raison : il est genré. C'est-à-dire qu'il est imprégné d'une vision dichotomique, naturalisée et hiérarchisée du monde vivant et plus particulièrement du genre humain. Ce faisant, notre langage invisibilise le féminin au profit du masculin et ne permet pas de (se) parler, de (se) penser aisément hors de la dichotomie du genre, de la féminité et de la masculinité, puisqu'il nous impose (du moins en français académique) de rappeler de manière quasi permanente à laquelle des deux « classes » de sexe appartient un être humain.
S'il est plus que temps de poursuivre l'assaut engagé contre les plus évidents archaïsmes de la langue française, il convient tout autant de lutter contre des pratiques depuis trop longtemps en opposition avec la vision égalitariste et émancipatrice que porte le mouvement féministe. Cela entraîne une critique de la grammaire actuelle et plus particulièrement du genre grammatical.
Dans cet ouvrage riche de propositions et d'exemples, l'auteur nous montre comment contourner les défauts du français pour en faire une langue moderne.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
J'ai adoré lire Tirons la langue: j'ai aimé l'humilité de l'auteur qui peut tout à fait, dans une démarche citoyenne, donner son avis sans être linguiste. Au contraire, c'est même ce qui lui permet de livrer un raisonnement clair et accessible en 120 pages ! - Blog Bibliolingus
À PROPOS DE L'AUTEUR
Davy Borde est épicier, décroissant, (pro)féministe mais n'est ni linguiste, ni académicien. S'il aime cultiver son potager et plus largement se réapproprier des savoirs et savoir-faire avant qu'ils ne se perdent, comme (re)découvrir la richesse de la nature sauvage, il s'est aussi penché sur la question du sexisme de la langue française. Il propose ici le fruit de ses recherches et réflexions ainsi qu'un chemin à suivre pour améliorer cet indispensable outil commun. -
L'illusion localiste ; l'arnaque de la décentralisation dans un monde globalisé
Aurélien Bernier
- Utopia
- 7 Janvier 2020
- 9782919160662
« Rapprocher le pouvoir du citoyen... instaurer la « démocratie participative... soutenir le « développement territorial » et l'économie « de proximité »...
A l'approche des élections municipales, ces mots d'ordre localistes et décentralisateurs se retrouvent dans tous les discours, de la gauche à l'extrême-droite. La participation des habitants et les promesses de changement « par en bas » sont partout. Par l'action municipale ou régionale les problèmes économiques, sociaux, environnementaux ou démocratiques pourraient être résolus.
La « mondialisation heureuse » ayant fait long feu, c'est le « localisme heureux » qu'à présent on cherche à nous vendre. Le terroir, les circuits courts et le régionalisme pour masquer le désengagement de l'État et le recul des services publics.
Ce livre s'attache à déconstruire ce mensonge, cette illusion localiste et cette arnaque d'une certaine décentralisation. Car la mondialisation, elle, éloigne le pouvoir du citoyen, tout transformant le local.
EXTRAIT
Voilà donc le grand paradoxe : jamais on ne nous a autant parlé de « relocalisation », de « décentralisation », de « démocratie participative », de « territoires », de « proximité »... et jamais la prise de décision sur les grandes questions économiques et sociales n'a été aussi éloignée des citoyens. L'État renonce à réguler l'économie, les actionnaires des grandes firmes privées détiennent un pouvoir colossal, bien supérieur à celui de nombreux gouvernements, mais chaque président de la République française veut apporter sa pierre à la décentralisation, de François Mitterrand à Emmanuel Macron en passant par Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Le « local » est de tous les dispositifs d'aide ou de planification : chaque « territoire » est invité à affirmer son identité, à organiser la concertation avec ses « acteurs », à concevoir son propre schéma de développement.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Aurélien Bernier est essayiste et conférencier, il collabore régulièrement au Monde diplomatique. Dernières publications : La gauche radicale et ses tabous (Seuil, 2014) ; La démondialisation ou le chaos (Utopia, 2016); Les voleurs d'énergie (Utopia, 2018). -
Le « Buen Vivir » (« vie bonne » ou « bien vivre ») : un principe central de la vision du monde des peuples indigènes de la région andine.
Véritable philosophie de vie, il est compris comme le vivre ensemble dans la diversité et l'harmonie avec la nature, pour reprendre les mots du préambule de la Constitution équatorienne.
Ce concept alternatif à l'idéologie du développement se répand peu à peu en Amérique latine et trouve un écho de plus en plus large au sein des cercles de réflexion dans les pays occidentaux.
À vocation universaliste, il pose les bases d'une relation harmonieuse entre l'homme et la nature, en rupture avec la dégradation engendrée par le modèle économique fondé sur la consommation et la croissance. Il développe une démocratie d'un type nouveau qui, en plus de prendre en compte les générations futures, intègre des segments historiquement exclus de la population: les femmes, les immigrés, les habitants des quartiers populaires...
Dans ce livre, Alberto Acosta présente le Buen vivir comme une alternative à la folie de l'accumulation infinie de richesses matérielles qui a tout dévoré sur son passage, les humains comme la nature. Ce qui implique une volonté politique inflexible, qu'il ne faut jamais considérer comme acquise, comme Alberto Acosta a pu en faire l'expérience.
Dans le premier livre en français sur cette pensée pionnière, l'économiste équatorien propose une voie alternative aux politiques capitalistes individualistes.
EXTRAIT
Au cours des dernières décennies, ont fleuri en Amérique Latine de nombreuses propositions radicales, portant en germe une transformation civilisationnelle. Les mobilisations et les soulèvements populaires, particulièrement ceux des peuples indigènes d'Équateur et de Bolivie, apparaissent comme le creuset de longs processus historiques, culturels et sociaux qui forment la base du Buen Vivir (Sumak Kawsay en quechua et Suma Qamaña en aymara). Ces propositions révolutionnaires ont gagné en vigueur lors des débats constituants de ces pays andins, et sont reflétées dans leurs constitutions sans pour autant se retrouver encore dans leurs politiques concrètes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Alberto Acosta, équatorien, est économiste, enseignant chercheur et l'un des premiers théoriciens du « Buen Vivir ». Il fut président de l'Assemblée nationale constituante équatorienne, ministre de l'Energie et des Mines et un acteur de premier plan du processus révolutionnaire en Equateur.
Il a été candidat à la présidence de la république pour l'Unité plurinationale des gauches en 2013, mouvement politique équatorien de tendance indigène et anti-capitaliste. Intellectuel de Gauche, proche du mouvement altermondialiste, Alberto Acosta est l'un des penseurs des révolutions citoyennes d'Amérique latine. -
La gestion des migrations, à l'heure du changement climatique et des crises démocratiques, est un défi de plus en plus central.
Les migrations sont à la fois une réalité et un fantasme. Elles font l'objet d'enjeux politiques plus que sociaux ou économiques et sont devenues un axe de marketing électoral. Dans un contexte de dérèglement climatique et de crises démocratiques, la gestion des migrations va prendre une place de plus en plus centrale. D'où l'importance d'aborder la question de l'accueil sans arrières-pensées politiciennes ni démagogie. En s'appuyant sur des travaux d'experts, sur des études et des rapports d'institutions internationales et d'associations, ce livre a pour objet de déconstruire les principales idées reçues sur les migrations et d'avancer des propositions destinées à répondre aux enjeux et défis. Comment se résigner à ce que la Méditerranée devienne un cimetière ? Notre politique migratoire, à la fois inhumaine et indigne, est aussi comme nous le démontrons dans ce livre, inefficace et coûteuse, aussi bien socialement qu'économiquement. Son impasse est totale et après des décennies d'intoxication idéologique, c'est à un véritable renversement de perspective que cet ouvrage nous invite. Comme l'atteste leur histoire, les migrations sont aussi une richesse sociale, culturelle et économique.
Cet ouvrage fait la chasse aux idées reçues et propose des réponses aux enjeux et défis migratoires, tant au moyen de travaux d'experts que d'études et de rapports d'institutions internationales et d'associations.
EXTRAIT
Et comment se résigner à ce que la Méditerranée soit un cimetière ? La politique migratoire actuelle est à la fois violente, inhumaine et indigne, mais en plus, comme nous le démontrons dans ce livre, inopérante et néfaste, socialement et économiquement. Pourtant les migrations peuvent aussi être une richesse, sociale, culturelle et économique, comme leur histoire en France l'atteste. À condition bien sûr, de n'être ni dans le fantasme ni dans le déni et de ne pas se contenter d'une grille de lecture sécuritaire ou identitaire simpliste. Alors quelles politiques et attitudes adopter vis-à-vis de la migration mais aussi vis-à-vis des immigrés ? Les positions de principe ne suffisent pas. Elles sont malheureusement trop souvent utilisées comme un alibi de bonne conscience. Il nous faut aussi expliciter quelle pourrait être la mise en oeuvre de ces principes : quels accompagnements et quel travail avec les personnes migrantes, quels dispositifs d'accueil et d'intégration, quelles voies voulons-nous emprunter, quelles législations proposer et quels moyens sommes-nous prêts à y consacrer. Pour les principes, nous avons une référence claire. C'est l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 : Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un État - Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. Mais La France, pays dit des droits de l'Homme, ne respecte pas cet engagement qu'elle a, comme beaucoup d'autres pays, pourtant signé il y a plus de soixante-dix ans. Pas plus qu'elle ne respecte vraiment d'autres textes, comme la Convention européenne des droits de l'homme ou encore la Convention internationale des droits de l'enfant, pour ne citer que les plus emblématiques.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Trait d'union entre le mouvement social, le monde politique et le monde intellectuel, le Mouvement Utopia est une coopérative d'éducation populaire qui vise à élaborer un projet de société solidaire et convivial, écologiquement soutenable, dont l'objectif est le Buen Vivir. Après les Sans papiers, le Nucléaire, le Travail, l'Alimentation, les Communs et la Démocratie, le Mouvement Utopia a consacré un temps important de sa réflexion collective aux Migrations. -
Politique(s) de la décroissance ; propositions pour penser et faire la transition
Michel Lepesant
- Utopia
- 20 Février 2018
- 9782919160860
Un ouvrage fort et engagé qui plaide pour une entrée véritable dans la décroissance si souvent évoquée.
Le mouvement de la décroissance se doit d'entrer dans une nouvelle phase.
Il ne suffit plus de dénoncer l'impasse de la croissance, d'annoncer la catastrophe qui vient, de prophétiser tel ou tel effondrement.
Entre le rejet du monde d'hier et le projet de celui de demain, c'est d'un trajet dont nous avons besoin, pour ici et maintenant. Mais est-ce suffisant de définir la décroissance comme un trajet? Et pour ce faire, quels rapports les décroissants doivent-ils entretenir avec le/la/les politiques ?
Les initiatives concrètes et les expérimentations sont-elles suffisantes pour constituer les pièces éparpillées d'un gigantesque puzzle qui préfigurerait le monde convivial et serein de demain ? Ne risque-t-on pas de se disperser et de s'égarer dans des mondes parallèles faits d'expérimentations minoritaires tout à la fois compatibles et tolérées par le système dominant ?
La juste critique du gaspillage ne risque-t-elle pas de dériver vers une injuste et indécente défense de la pénurie ? La simplicité volontaire est-elle un ascétisme qui n'ose pas dire son nom ?
Ce livre défend une pédagogie de la décroissance qui consiste, non pas à comprendre avant de faire, mais à faire en s'interrogeant. Car on ne peut avoir raison contre tous. Les minorités, fussent-elles les plus cohérentes, dans leur Faire, leur Agir et leur Penser, doivent finir par affronter l'épreuve politique de la majorité. C'est un autre trajet auquel la décroissance ne peut se soustraire.
La décroissance est le nom politique qui désigne la transition d'une société de croissance à une société d'a-croissance. Ce livre prétend explorer ce que le « dé » de la « décroissance » peut apporter à cette hypothèse politique.
Cet ouvrage s'adresse aux décroissants et plus largement à tous ceux que ce mot, cette philosophie ou ce mouvement, interpellent.
EXTRAIT
Aujourd'hui, beaucoup de décroissants sont engagés, individuellement ou collectivement, dans de multiples expérimentations minoritaires, dans des « alternatives concrètes », dont ils peuvent tirer la « théorie de la pratique ». N'est-il pas temps alors de passer des défenses générales en faveur de LA décroissance à des argumentations plus particulières, et de traduire la maturité politique de la décroissance par des études dirigées vers une thématique précise ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Michel Lepesant habite dans la Drôme (où il tire un revenu d'existence de l'enseignement de la philosophie), il est à l'origine de plusieurs projets d'alternatives concrètes : une amap, une association de producteurs-consommateurs, et surtout il est l'un des trois co-fondateurs d'une monnaie locale complémentaire, la Mesure. Il se définit comme un « décroissant » et anime le Mouvement des objecteurs de croissance (le MOC).
Il vient de coordonner deux ouvrages collectifs. Notre décroissance n'est pas de droite (chez Golias, novembre 2012) et L'antiproductivisme. Un défi pour la gauche ? (Parangon, mai 2013). -
Et si notre civilisation était au bord de l'effondrement ?
Loin d'être réservée aux scénaristes de science-fiction, cette interrogation est de plus en plus pertinente pour de nombreux chercheurs/euses de tous horizons. Les « crises » financière, économique, écologique, climatique, sociale, démocratique, identitaire, politique... ne sont-elles que des « crises », ou assistons-nous à la fin d'un modèle de société qui s'est étendu à l'ensemble du monde en quelques siècles seulement ?
Pour autant, que peut signifier ce concept d'effondrement ?
Devons-nous interpréter l'explosion des inégalités et des tensions sociales comme des signes avant-coureurs d'une nouvelle crise sociale ou comme ceux d'un effondrement civilisationnel, comme ce fut le cas pour l'empire romain ou la civilisation maya ?
Partant de ces questions, ce livre a pour but d'interroger cette notion, en particulier sous l'angle des ségrégations sociales et spatiales. On en vient alors à considérer l'effondrement comme la conséquence probable d'un monde de plus en plus fragmenté, dans lequel coexistent des personnes renfermées sur leur prospérité derrière des murs sans cesse plus hauts, alors que de l'autre côté toujours plus de populations subissent les conséquences des crises multiples.
Une fois analysée sous l'angle de leurs responsables, l'amplification annoncée des catastrophes prend un tout autre visage, permettant à l'auteur de poser les bases d'un nouveau système plus juste et plus durable.
Avec lucidité, l'auteur décrypte les différentes crises qui affectent notre monde et pose un diagnostic chargé d'espoir.
EXTRAIT
Selon le vocable suivi par la majorité des médias et des économistes, nous sommes depuis plusieurs années dans une situation de « crise ». Cette dernière serait non seulement financière et économique mais également écologique, sociale, politique, identitaire, etc. Pourtant, ce que traversent nos sociétés est beaucoup plus profond. Alors que le concept de crise suppose un retour à la « normale », notre civilisation industrielle capitaliste est à bout de souffle, étouffée par ses contradictions internes ainsi que par des limites écologiques toujours plus préoccupantes. D'où l'émergence d'un concept de plus en plus récurrent pour désigner la situation actuelle, celui d'effondrement.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Renaud Duterme est licencié en sciences du développement et de la population de l'Université Libre de Bruxelles. Il enseigne la géographie en Belgique et est membre actif du CADTM (Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde). Il est l'auteur de Rwanda, une histoire volée, éditions Tribord, 2013 et co-auteur avec Éric De Ruest de La dette cachée de l'économie, Les Liens qui Libèrent, 2014. -
Des reves suffisamment grands pour ne pa les perdre de vue
Collectif
- Utopia
- 20 Février 2018
- 9782919160761
« Des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue... »
Oui, une autre manière d'imaginer et de faire de la politique est possible. Il existe d'autres perspectives que la résignation et la soumission au modèle actuel...
Le Mouvement Utopia est atypique et singulier dans le paysage des organisations citoyennes et politiques. A la fois coopérative politique, laboratoire d'idées, mouvement transpartis présent dans un spectre allant du PS aux Objecteurs de Croissance, maison d'édition, ONG....le Mouvement Utopia est pluriel et contribue à construire des ponts entre la société civile, les intellectuels et les acteurs politiques. Au coeur de cette coopérative politique se situe la réflexion collective qui nourrit et irrigue nos orientations et actions.
Fruit de plus de deux ans de travail collectif et démocratique, le Manifeste Utopia regroupe l'ensemble de nos réflexions et propositions.
Se situant au coeur de l'écologie politique et l'altermondialisme, en s'appuyant sur un nouvel idéal ambitieux, ce livre appelle à la construction d'un nouvel espace politique mondial selon cinq principes constituants assortis de propositions concrètes et fortes : l'environnement comme bien commun de l'humanité, l'accès universel aux biens et droits fondamentaux, la souveraineté alimentaire, la liberté de circulation et d'installation et le développement de nouveaux espaces de démocratie.
Ce Manifeste interroge également la question du progrès, de l'autonomie et aborde la complexe réflexion sur la transition écologique et sociale. Il redéfinit le périmètre, le fonctionnement et le financement des différentes sphères économiques, propose de nouveaux espaces de démocratie et la mise en place d'un passeport de citoyenneté universelle. Il se situe notamment dans la perspective des bouleversements qui résulteront de la crise énergétique et du dérèglement climatique.
Mais pour construire il faut préalablement déconstruire, c'est pourquoi la première partie de cet ouvrage est consacrée au combat contre l'idéologie dominante pour laquelle croissance matérielle, épanouissement par la consommation et centralité de la valeur travail seraient l'horizon indépassable. La crise actuelle, les réactions conservatrices des États et de la finance, les mesures d'austérité imposées aux populations et l'échec de la lutte contre le dérèglement climatique exigent reconquête des idées, résistances, ruptures et propositions concrètes.
Un ouvrage indispensable car, loin d'être utopique, il fait appel à tout un monde de possibles.
À PROPOS DES AUTEURS
Trait d'union entre le mouvement social, le monde politique et le monde intellectuel, le Mouvement Utopia se définit comme une coopérative citoyenne et politique. Il défend ses convictions altermondialistes et écologistes dans une perspective de dépassement du capitalisme et de la logique productiviste. -
Comment mettre en oeuvre la véritable protection sociale de demain ?
Depuis une dizaine d'années, l'idée d'un revenu, d'une allocation universelle creuse son chemin et fait l'objet de débats et publications diverses, démontrant que l'intérêt pour cette question dépasse les cercles universitaires. Mais cette profusion est également révélatrice des controverses que cette proposition suscite. Récemment, en 2017 en France, un candidat à l'élection présidentielle l'a popularisée et même le pape François s'y est dit favorable.
Ce livre représente la deuxième vague des réflexions sur cette allocation universelle. Il aborde la question du pourquoi, mais aussi du comment, en le comparant avec les différentes mesures de protections sociales existant actuellement en France. Nul doute que l'allocation universelle fera à nouveau l'objet de nombreux débats lors des prochaines échéances électorales en France, d'où l'intérêt de cet ouvrage et de ses nombreuses démonstrations pour nourrir la réflexion sur cette idée dont l'heure est venue.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Guy Valette est un des membres fondateurs en 2013 du Mouvement Français pour un Revenu de Base (MFRB). Son blog « La science du partage » en est une des expressions. Ce livre s'inscrit à la suite de ceux publiés par le MFRB et les complète : Revenu de base, un outil pour construire le XXIe siècle et Revenu de base, comment le financer, (coordonnés par Jean Eric Hyafil), aux éditions Yves Michel en 2016 ; et Pour un revenu de base universel, vers une société du choix, par le MFRB (collectif) aux éditions du Détour en 2017 (rééd. 2019). -
Face aux catastrophes annoncées, aux risques d'effondrements et aux désarrois qu'ils suscitent, est apparu en France une« bataille des récits » où s'entremêlent études scientifiques, travaux de vulgarisation, mais également communautés et collectifs affinitaires Les « grands récits » des XIXe etXXe siècles ayant fait faillite, il est courant d'entendre aujourd'hui que de nouveaux récits collectifs doivent émerger. Ils répondraient aux inquiétudes et redonneraient de l'espoir, leur conférant alors un potentiel quasi magique. Ce faisant, ils entraînent alors des stratégies et des politiques différentes, voire opposées. Ce livre décode les fonctions et les puissances politiques du récit et ses enjeux, décrypte et compare les récits d'effondrements afin d'en comprendre les origines, les vertus, les crispations et les affects qu'ils brassent. Il rappelle également que la question des limites est un souci écologique essentiel et une responsabilité collective.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Alice Canabate est sociologue, rattachée au Laboratoire de changement social et politique de l'université Paris-Diderot, enseignante à Paris 1 et à l'Institut catholique de Paris. Elle est également vice-présidente de la Fondation de l'écologie politique depuis 2017 et membre du conseil d'administration de l'Institut Momentum. Elle a été directrice de la rédaction d'Entropia.
Revue d'étude théorique et politique de la décroissance de 2012 à 2015. -
Reinventer la politique avec Hannah Arendt
Thierry Ternisien d'ouville
- Utopia
- 20 Février 2018
- 9782919160754
Et si on réinventait la politique du XXIe siècle « avec » l'aide d'Hannah Arendt ?
La condition humaine se limite-t-elle aux chaines, de moins en moins dorées, du travail et de la consommation ? Quelles forces sans contrôle ont déchaîné l'action de l'homme sur la nature ? Savons nous encore distinguer les domaines privé et public ? Comment développer - ou retrouver- notre capacité à « rénover et remettre en place le monde »? Existe-t-il encore aujourd'hui des risques de totalitarisme ? Où se situent-ils ? Comment s'appuyer sur la distinction faite par Hannah Arendt entre le travail (nécessité), l'oeuvre (utilité) et l'action (pluralité) pour nous aiderà développer notre capacité à penser et juger par nous-mêmes ?
Cet ouvrage s'adresse à ceux qui en ont assez de la politique cantonnée au pouvoir et à la gestion des intérêts privés. C'est aussi un premier accès à l'oeuvre d'une femme beaucoup citée mais peu lue, hors des milieux universitaires. On y découvre, à travers ses oeuvres majeures, l'itinéraire d'une pensée politique d'une liberté et d'une audace sans pareil. Une bibliographie guide la lecture des ouvrages publiés en français et en anglais et des repères biographiques permettent de situer l'oeuvre dans la vie et l'époque d'Hannah Arendt.
L'auteur retrace et réactualise l'itinéraire d'une pensée politique incontournable du XXe siècle.
EXTRAIT
Existe-t-il encore aujourd'hui des risques de totalitarisme ? Où se situent-ils ? Quelles formes prennent-ils ? Comment y faire face ? Comment puiser dans les possibilités et les risques de l'action humaine les conditions du politique et retrouver le chemin du vivre ensemble ?
La condition humaine se limite-t-elle aux chaînes, de moins en moins dorées, du travail et de la consommation ? Comment construire un monde durable où
naissent et vivent hommes et femmes dans toute leur pluralité ?
Savons nous encore distinguer les domaines privé et public ? Qu'est ce que le « social » ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Thierry Ternisien d'Ourneville est ingénieur et physicien de formation. En parallèle à sa vie professionnelle (chercheur dans le domaine des circuits intégrés, responsable ressources humaines) il s'est passionné pour l'oeuvre de Hannah Arendt. Il a créé et anime deux blogs consacrés à l'actualité de sa pensée.