L'énigme d'un nom, le destin d'un ancêtre inscrits dans l'histoire d'un village corse, Cargèse, île dans l'île par son passé singulier...Sur les traces d'un nom corse venu de Grèce, l'auteur découvre celles d'un poète aujourd'hui oublié et sa recherche part alors dans une direction imprévue. Autour d'un tombeau en ruines, au fil des lignes et des années, vont s'entremêler autobiographie et biographie, comme l'écho de deux voix qui se cherchent et se répondent par-delà le temps. Mais dans ce récit insulaire, chacun peut trouver des résonances et des questionnements familiers. Le parti pris du fragment et celui d'une écriture aux frontières de la réalité et de l'imaginaire invitent le lecteur à combler les vides, à suivre des pistes autour d'un secret.
Avec plus de 460 illustrations et la présentation de 1400 peintres de Corse ou ayant vécu en Corse, vous pourrez découvrir ce qui fait la spécificité de l'identité picturale de l'Île de Beauté.
L'auteur raconte un épisode de l'histoire de sa famille, celui de son grand-père qui, au lendemain de la Première Guerre mondiale, a quitté la Corse pour s'installer en Tunisie à Mouaden. Devenu agriculteur, il a vu sa situation s'améliorer et a pu fonder une famille...
Comme toutes les îles, la Corse a inspiré les voyageurs, les poètes, les romanciers, les philosophes, les anthropologues, les sociologues, les géographes. Comme toutes les îles, elle est le lieu réel ou imaginaire de l'utopie. Vous trouverez ici des analyse inédites, singulières et parfois iconoclastes sur la question du rapport des îles et de l'utopie.
En reconstituant quelques scènes de son enfance et de sa jeunesse, Federico Fellini nous avait fait sentir ce qu'avait été la vie d'une petite ville italienne à l'époque de Mussolini. De façon toute semblable, par une simple juxtaposition de saynètes, Nicolas Grimaldi nous fait sentir ici ce qu'avait été la vie en France entre le Front populaire et Mai 68.
Ce sont les « sans voix », ceux qui ont besoin que l'on s'exprime à leur place. Sans voix, sans domicile fixe, sans repère, dans une société qui, à juste titre, a peur pour elle même.Ces hommes, ces femmes qu'accompagnent leurs enfants, sont le signe le plus visible - parce que leur chiffre augmente - que la précarité est devant nous.Il ne s'agit pas seulement de faire un geste, il faut qu'une politique commune - toutes sensibilités confondues - les aide à quitter la rue. Tout simplement parce que la rue les détruit. Elle les désintègre. Au bout de deux ans de cette vie en marge de tout, ont-ils encore une place parmi nous ? Et comment faire pour se réinsérer ?Une étude affirme que l'espérance de vie d'un précaire est de 44 ans.Pendant un an, je les ai côtoyés, écoutés, j'ai tenté de comprendre ce dérapage, ce verglas social qui nous concerne. Même si, parfois, ils se dissimulent, n'importe lequel d'entre eux pourrait être notre voisin. Au cours des maraudes de nuit, dans les squats, dans ces lieux à l'écart où ils se retrouvent, le soir, dans ces bistrots improbables qui leur servent d'abri, j'ai vu ceux que l'on appelle « les nouveaux pauvres ». Je ne les ai pas jugés, j'ai seulement essayé de comprendre.J'ai recueilli des bribes de leur mémoire. J'ai suivi leur parcours chaotique.Souvent, ils sont résignés ou, à l'inverse, agressifs, en colère contre tout, et parfois, contre eux-mêmes.Je ne voudrais pas les avoir trahis car j'avais donné ma parole aux précaires que j'irai au bout de mon enquête pour raconter ce que je savais d'eux.
Avia sempre in memoria u principiu di l'evenimenti. A data di u 14 d'aprile di u 2010 stava marcata in u so capu. I media di i paesi di u mondu sanu avianu spartu l'infurmazione. Un nulu di cendere, natu da una intensa attività vulcanica in una regione ghjacciaria situata in u meziornu di l'Islanda, si sparghjia nantu à centinare è centinare di chilometri in u celu affuscatu di u cuntinente europeu. L'eruzzione di u vulcanu islandese Eyjafalljokull avia da sunnà u murtoriu di l'umanità. Auteur : Pierre Joseph Ferrali
Professeur des Ecoles depuis plus de trente ans, Ghjuvan Micheli Weber est musicien, chanteur, auteur-compositeur, membre des associations de musique traditionnelle « I Voci di a Gravona » puis « Dopu Cena » avec lesquelles il a enregistré sept opus.
Il est l'auteur d'un recueil de poésies, «À Meza via», et d'une dizaine d'ouvrages en langue corse destinés à la communauté éducative, parmi lesquels la série des «Carulina», «Raconti» Ce témoignage bilingue sur le mazzirisimu n'a rien de fantastique même s'il reste extraordinaire au sens premier du terme. Il nous apporte un éclairage, celui d'une expérience particulière qui bien sûr, se rapprochera d'autres ou s'en éloignera.
Il ne s'agit pas là d'une confession ou d'un travail de recherche universitaire... un être parle, l'autre l'écoute et l'interroge selon sa propre curiosité, ses propres croyances.
Il en résulte sept entrevues où le ressenti l'emporte sur le rationnel.
St'amicacciu, u sentu quantunqua prighjuneru dicalcosa. M'hà dettu ch'eddu ricusava a caccia mach'eddu andava par forza certi volti. A socu ch'edduhè vinutu à veda lu u so doppiu dopu à u so ricusu. M'hà dettu ch'eddu ùn avia capitu u so missaghju maeu, pensu ch'eddu hà capitu è bè : era vinutu à circàlu ! S'hè fattu veda comu par dì : "O amicu, socu quì,t'aspettu !" Hà sceltu eddu u so camminu è andaràsin'à u so tarmini. Hè u distinu soiu, hè a so sorti, ancu s'edda hè liata à a mea.
Les enfants-de-la-guerreDocteur Bernard Benedetti. Médecin fondateur de médecin du monde corse apre?s avoir effectué de nombreuses missions partout ou des conflits par la folie meurtrie?re et féroce persécutait les peuples.D'Afghanistan au Kosovo de la Roumanie l'Albanie de l'Iran et l'Irak au Kurdistan Turc, partout dans le monde ou la pauvreté, l'absence de soins, les famines et toutes formes de violences qui tuent sans témoins, il est allé soigner témoigner, crier son indignation et pratiquer l'ingérence humanitaire sans retenu.Apre?s une enfance meurtrie par des blessures et un statut de victime de guerre, apre?s une jeunesse trompée par une lutte de libération nationale en Corse, mal définie et prétexte à toutes les violences en réponses à celles de l'état tout vous sera conté sans concessionEn venant au Kosovo, je n'ignorais pas que j'allais au devant d'une ferme opposition des autorités serbes, à me laisser travailler. Nous n'en étions qu'à la premie?re phase. Leur attitude, violente, me confortait dans l'idée que je devais continuer. J'avais en partie prévu ce qui allait arriver par la suite.Il me fallait rapidement rassembler des preuves. Il fallait que je rencontre le plus d'intoxiqués présumés, possibles. En Médecin habitué, aux missions difficiles, j'anticipais pour répondre aux obstacles, pour ne pas avoir à renoncer.Je m'étais donc équipé de matériel pour effectuer différents préle?vements, dont le sang, divers papiers, des étiquettes etc... Le tout dissimulé contre ma peau. Je portais à cet effet, sous mes ve?tements, la ceinture que portaient les moudjahidines, laquelle avait des loges pour les chargeurs des Kalachnikov.
CORSICA DREAM. C'est effectivement à la fois un rêve et un coup de gueule qui se fiche du politiquement correct et illustre la personnalité et le parcours politique de son auteur ainsi que sa vision passionnée du sujet.Il est certain qu'à sa publication, le texte va faire réagir ceux qui sont visés (surtout nominativement) et déclencher à nouveau des débats et des polémiques sur le thème «Quel tourisme pour la Corse?» traité en son temps notamment lors des tables rondes sur l'économie.Mais c'est assurément le but recherché dans ce rêve par l'ancien président du Ring Ajaccien, qui distribue des uppercuts sans compter pour la défense de ses convictions.En conclusion, les lecteurs et les nombreux amis de «Charles» découvriront que les années n'ont pas de prise sur lui. L'écriture de son rêve s'inscrit dans la définition de la jeunesse par le général Mac Arthur, à savoir, un état d'esprit, une qualité de l'imagination, et, si la vieillesse est la désertion de son idéal, elle n'est pas prête à le rattraper.Jean Pinelli
Bien plus qu'un roman, c'est une belle et émouvante histoire d'amour digne de Roméo et Juliette... Celle de Faustina et d'Oraziu. Une histoire dans l'Histoire de la Corse, inspirée de faits réels, qui a permis à Francesca Weber Zucconi de dépeindre la société agro-pastorale de la première moitié du dix-neuvième siècle, de décrire avec force détails la vie, l'esprit, l'âme des Corses d'hier, tout en interpellant ceux d'aujourd'hui, et sans doute aussi ceux de demain.C'est cet «esprit vivant, infiniment prégnant, intemporellement inspirant, attaché aux rochers, vif jusqu'au coeur du roc», qu'incarnent Faustina et Oraziu, et dont la narratrice, Culomba, affirme qu'il «ne peut s'éteindre» (pages 334).«En explorant leur histoire pour sonder les arcanes de leur destin et en refaire le périple, nous avons recueilli une quintessence d'eux, intimement mêlée au territoire, une sève originelle qui nous nourrit et nous vivifie. La langue qu'ils parlèrent est celle que nous parlons; la terre qu'ils aimèrent est celle que nous aimons. Du peuple dont ils furent, nous sommes. Leur histoire nous a convoqués; à présent, c'est avec la nôtre que nous avons rendez-vous, avec celle de ce pays auquel nous voulons oeuvrer, avec espérance, avec idéal, avec foi». (p. 339).Ce roman, «Les noces de granite», résonne ainsi tel «l'alerteur» face à l'évolution de la société corse contemporaine: une société qui se transforme et est appelée à se redéfinir dans un monde en mouvement, tout en résistant pour conserver et faire vivre ce qu'elle a de meilleur, ce qui fait «la Corse».Ferment d'espérance, il glorifie et magnifie l'esprit de la «Corse éternelle», qui vit et palpite jusqu'au plus profond du granite, qui ne peut pas et ne doit pas disparaître, qui doit continuer à «être», à s'imaginer, à se réinventer.
Les carnets méditerranéens de Friedrich NietzscheCet essai rassemble des carnets que Friedrich Nietzsche est supposé avoir rédigés lors de ses différents séjours sur les rivages méditerranéens.Ces carnets, qu'ils soient réels ou issus de l'imagination de l'auteur, ont la même authenticité que les cahiers et la correspondance de Nietzsche publiés à ce jour. Grâce à sa connaissance approfondie du corpus nietzschéen, qu'il étudie depuis près de quarante ans, Philippe Granarolo nous propose une chronique scrupuleusement exacte. Quelques ouvrages ont déjà été consacrés à tel ou tel séjour de Nietzsche au bord de la Méditerranée, mais aucun livre à ce jour n'a été écrit sous cette forme et n'a rassemblé toutes les étapes méditerranéennes du philosophe.De 1876 à 1888, Nietzsche n'a eu de cesse de fuir l'Allemagne pour arpenter les rivages méditerranéens : Sorrente et la baie de Naples, Venise, Gênes, Messine et Nice furent les lieux successifs où il résida. C'est au bord de la Méditerranée qu'il rédigea ses oeuvres majeures, inséparables pour toujours des lieux où elles virent le jour. En entrant dans l'intimité d'un Nietzsche dont nous partageons la vie quotidienne, les souffrances, les attentes, les déceptions, les espérances, on devient familier d'un homme remarquable qui est l'antithèse même du penseur violent et méprisant qu'on nous a si souvent présenté.Au-delà du lectorat qui s'intéresse à la philosophie nietzschéenne, ces Carnets méditerranéens de Nietzsche pourraient intéresser tous les amoureux de la Méditerranée qui partagent avec le philosophe la fascination qu'il n'a cessé d'éprouver pour les rivages du Mare Nostrum.
CORSICAN WAY OF LIFE est un recueil de nouvelles courtes qui risque de ne pas plaire à tout le monde, et là n'est sans doute pas la moindre de ses qualités.Testi è nuvelle bislingue. Préface de Marc Biancarelli.Car faisant fi de tout moralisme, et d'une certaine littérature de salon dont l'auteur ne semble guère se soucier, ce livre écrit à la scie-sauteuse met à nu, à l'heure de la mondialisation et du triomphe de la sous-culture, les fêlures d'une société insulaire confrontée aux abymes de sa propre décrépitude.Mais il faut comprendre qu'Antonetti écrit à une époque donnée, et en un lieu donné : la Corse du tourisme roi et de l'identitaire à mâcher.De fait construit-il son projet littéraire à la manière d'un chroniqueur de guerre, analysant froidement son monde et nous le livrant tel un cadavre déjà disséqué.Tout ce qui construit cet univers d'ignominies et de médiocrité quotidienne est donc ici passé au crible, dans un style sans fioritures et une langue qui, flagellée à l'envi, mais aussi à l'aune de la pratique réelle, n'en est que plus efficace.
Chacun des 30 témoignages évoque ici le souvenir personnel d'un événement important vécu en terre corse. Ces Mémoires de Corse sont cérébrales, visuelles, auditives, olfactives, sensuelles, comme la Corse elle- même, loin des clichés habituels et des caricatures blessantes.
Les peintres corses à Bastia, Paris, Marseille et en Afrique du Nord : 1890 -1960. Exposition au lazaret Ollandini-Musée Marc Petit 13 octobre - 10 novembre 2012
Les grondements du tonnerre m'attirèrent vers la fenêtre ; celle-ci donnait sur la place du petit village de Muracciole où trônait une fontaine. Les nuages chargés de pluie dansaient autour des maisons le vent menant leur ballet à son gré. Déserté par les habitants qui s'étaient mis à l'abri, le village semblait immobile. Seule la musique de la pluie, entrecoupée par moments d'éclairs, se faisait entendre. L'orage s'arrêta aussi brusquement qu'il était arrivé. Tout à coup le soleil recommença à poindre ses rayons et un volet s'ouvrit, puis un autre, puis une porte puis une autre et le village se remplit de nouveau de la vie et des éclats de rire des enfants qui regagnèrent la placette et reprirent leurs jeux autour de la fontaine dont le doux murmure veillait inlassablement sur tous.Je revins m'asseoir à la table qui me servait de secrétaire et je me replongeai dans la contemplation du seul tableau qui ornait les murs de cette pièce où j'aimais me retrouver quand je séjournais au village. Le personnage inconnu était représenté sur cette toile, m'avait entraînée dans des recherches qui avaient duré plusieurs années. Sur le secrétaire, était déposé, sorte d'offrande au tableau, le manuscrit que je venais enfin de terminer et qui décrivait les étapes qui m'avaient amenée à identifier celui qui avait été surnommé par Monsieur Philippe MARTINETTI, durant toute cette période d'investigation, l'Inconnu de Christiane Grace.Comment tout cela avait commencé ? Quels avaient été les éléments qui m'avaient emportée telle une vague à la fois puissante et douce dans les chemins tortueux de la recherche ?Comment ?Allez, je vous invite à vous promener avec moi su ces chemins passionnants qui débouchèrent sur la découverte de notre mystérieux inconnu.Auteur : Christiane Grace Casanova
Un guide orienté Histoire et culture, pour découvrir ou redécouvrir Ajaccio autrement.Question d'illimité ? L'espace toujours y croît, et le regard n'en finit pas de se perdre dans l'infini du golfe qui nous brasse et nous embrasse, chatoyant et souriant.Il fallut bien qu'un dieu existât, qu'il y eût un dieu aimant pour nous faire aimer ainsi cette ville ! Car les Ajacciens aiment Ajaccio. Ils aiment y vivre et en vivre. Cela se sent, cela se voit, cela se sait. Ils vivent leur ville, comme si, chaque jour, ils en étaient les touristes de ce jour. Comme eux, étonnés et émerveillés, chaque jour, de ce bien-vivre naturel.Et voici que le touriste, lui, jouant le jeu, oubliant son quotidien, vit, ici, comme un résident de toujours. Il prend vite possession de la ville, au gré des jours qui passent, se promenant, se délassant, se mettant en harmonie avec l'esprit de ce lieu, comme pour en faire partie, le faire vivre en lui et avec lui.Ainsi, au gré de ses promenades hasardeuses, ce livre aidera à mieux s'y perdre, à perdre son temps pour mieux le gagner, jouir de ce temps ainsi gagné, et en faire un temps de bonheur, qui n'a ni commencement ni fin, puisqu'il vivra durablement dans la mémoire de demain.
Cet ouvrage brosse l'histoire du lazaret d'Aspretto, à Ajaccio, qui fut construit durant la seconde moitié du XIXe siècle pour remplacer celui des Sanguinaires, trop distant de la ville. A travers les vicissitudes de sa construction, l'auteur évoque aussi l'organisation des services sanitaires en Corse au XIXe et dans la première moitié du XXe siècles : comment étaient appréhendées les épidémies, quelles étaient les mesures prises, comment les malades étaient traités... Aujourd'hui réhabilité en lieu de rencontres et d'échanges culturels, le lazaret est connu et reconnu sous le nom de Lazaret Ollandini, Musée Marc Petit. 112 pages.En coédition.Auteur : Beate Kiehn
Avec Bassoul, Carnavaggio et Frassati, on découvre trois artistes et fortes personnalités qui ont avancé sur le chemin qu'ils s'étaient fixés, malgré les difficultés et, parfois, les embûches. En même temps, ils appartiennent à un courant qui a toute sa place dans la définition de l'identité corse telle qu'elle est conçue, avec ses antagonismes et ses diversités au cours de cette période. Cette Ecole d'Ajaccio appartient bien évidemment à l'Ecole Corse de peinture des XIXe et XXe siècles dont on cerne mieux aujourd'hui la qualité et la vigueur.Le présent ouvrage évoque la création artistique à Ajaccio de 1890 à 1950 afin de présenter un panorama et dresser un inventaire de l'activité artistique; cette approche est notamment documentée par référence aux Salons parisiens et manifestations officielles de toute nature.Les années de la fin du XIXe siècle permettent de faire un état des lieux à Ajaccio station d'hiver fréquenté par de nombreux étrangers, destination recherchée, y compris par les peintres. On appréciera ensuite la poursuite d'un certain engouement pour les arts au cours des années 1900 - 1913 avant la période 1914-1919 qui constitue à l'évidence une charnière dans de nombreux domaines d'activité. Au cours des années 1920 - 1930, c'est la grande vogue de la Corse et des artistes corses. À Ajaccio, ils fréquentent la galerie Bassoul qui est sans conteste le lieu incontournable de rencontre et d'expression des peintres. Intervient ensuite, au cours des années 1940 une certaine léthargie dans le monde des arts, prélude de l'annonce d'un renouveau de la création artistique qui prend son essor au cours des années 1950.La deuxième partie de l'ouvrage présente trois des principaux artistes qui ont des destins individuels très marqués. En regardant la vie et l'oeuvre de ces artistes, on voit à quel point leur place est complexe; en raison de leur personnalité, de la diversité de leurs talents et de leurs carrières. Ils sont présentés en suivant l'ordre chronologique de leur naissance : Jean-Baptiste Bassoul (1875 - 1934), Jean Canavaggio (1884 - 1941), Dominique Frassati (1896 - 1947). Ces artistes, et quelques autres, ont tenu toute la place qui était la leur, notamment aux moments les plus délicats de l'histoire de la Corse, quand les circonstances n'étaient pas propices pour les arts. En coédition avec Colonna Edition et publié grâce au soutien financier de la C.T.C. Auteur : Pierre-Claude Giansily
L'ensemble polyphonique corse A Filetta est reconnu par tous les spécialistes comme un des groupes majeurs de ce qu'on qualifie aujourd'hui de musique du monde. Créé en 1978, ce groupe émerveille un public toujours plus nombreux par la qualité de son chant et l'émotion qui s'en dégage. Musique de film, créations de type liturgique, création théâtrale, ballet, jazz, l'audace créatrice de ce groupe ne se fixe aucune limite.Cet ouvrage retrace le parcours le parcours de ce groupe atypique dont les motivations, les recherches, les interrogations font l'objet d'une analyse approfondie.Les choix et préférences de l'auteur, sa sensibilité propre, sont en somme comme un guide pour le lecteur, se fondant essentiellement sur une adhésion esthétique externe d'auditeur et de spectateur.Les rapports entre tradition et ouverture sont au centre de cet ouvrage.Et si, finalement, comme le suggère l'auteur, la polyphonie corse, si identitaire, pouvait conduire à un chant universel ? Auteur : Jean-Claude Casanova
Le monde a changé, et les anciennes civilisations ont été rapidement balayées. Il en était fini de l'orgueil de l'humanité ! Les hommes, terrorisés et en proie à des divisions intestines, n'ont pas su résister au péril qui menaçait de les engloutir. Si certains se sont dressés contre les chimères, ont appris à les combattre, le traumatisme de la catastrophe de 2020 ne cesse de hanter les survivants. Les cauchemars, nuit après nuit, meurtrissent leur esprit.Deux jeunes adultes incarnent l'espoir de toute une génération. Des adultes ? Des adolescents, presque des enfants. Que peut-on faire, quand on a seize ans ? Comment lutter, quand notre lutte puise sa force dans la haine ? Renverseront-ils le règne ignoble des chimères ? Ou précipiteront-ils les derniers peuples libres dans l'esclavage et la soumission ? Auteur : Benjamin Thiers
Aleria (Corse), été 1352.Ugolinu, jeune chevalier d'une vingtaine d'années, débarque en Corse d'une nef pisane. Son père, qui avait été livré aux Génois avec Giudice della Rocca, grand seigneur et chef du clan des Cinarchesi trahi par les siens, avait formulé le voeu qu'il aille sur la terre des ancêtres. En Alta Rocca, région d'origine de sa famille, il est hébergé par le frère de lait de son père, Santu, ancien moine accusé d'hérésie et voué à l'alchimie qui vit en ermite sur le Monte Maiu. Il rencontre une étrange et belle jeune femme, guérisseuse et réputée devineresse, la Filettacina, mais la recherche d'un manuscrit du pape Jean XXII contenant des secrets compromettants (1316-1334) le conduit au village voisin de Carbini. Il va être alors entraîné dans les évènements tumultueux qui agitent l'île.Après la peste noire qui a décimé la population entre 1347 et 1349, la Corse est en proie aux violentes rivalités qui opposent Gênes, Pise et le roi d'Aragon, et aux méfaits de seigneurs assoiffés de pouvoir qui terrorisent la plèbe des vallées et des villages. A Carbini vient de naître une secte, « I Ghjiuvannali ». En prônant le retour à la pauvreté primitive de l'église, la fraternité, la redistribution des richesses, elle exprime une profonde révolte populaire. Dirigée d'abord par un vicaire charismatique, fra Ristoru, elle est excommuniée, attaquée par les féodaux, puis prise en mains par deux bâtards sans terre du seigneur di Tadda, Paulu et Arrigu. Peu porté au mysticisme et très attaché à son indépendance, Ugolinu, qui fonde une famille avec une jeune fille de Carbini, refuse de s'y engager, mais il ne peut échapper aux remous qu'elle suscite jusqu'à la croisade qui l'anéantit, ni aux bouleversements que suscite l'insurrection populaire qui aboutit dans le Nord, « En-Deçà des Monts », à l'instauration du régime communal.
Cette recherche est un essai d'ethno-anthropologie à partir des recherches archéologiques du site de Capula et du Pianu de Levie. L'objet en est de retrouver et de restituer une société première à partir de laquelle la révolution seigneuriale s'est manifestée dans son originalité.
Comme dans La Corse face à Gênes, le souci de l'auteur a été de redécouvrir une culture, ce que le XIXe siècle appelait l'âme des peuples, et de mettre en évidence une identité singulière.