Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. Elle assiste à une répression sanglante dans le bâtiment qu'elle occupe avec ses camarades.
Elle croit aux Quartiers libres qui se construisent dans la rage et le dégoût de cette violence d'État. Mais à force d'assassinats et de disparitions, la révolte est écrasée par le régime. Les forces révolutionnaires se morcellent alors que l'autoritarisme se renforce. Subtil béton n'est pas l'histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite, ce qui peut être reconstruit.
Deux années après la Dispersion, un collectif vit en clandestinité dans une maison en périphérie d'une grande ville portuaire. Pour certaines, c'est un choix :
Koma ou Faz trafiquent leur identité officielle et permettent au groupe d'acheter ce qu'elles ne peuvent créer ou réparer. Izem et ses enfants, déchu·e·s de leur nationalité, ou Alex et Pedro, condamné·e·s à cinq ans de prison, n'ont pas d'alternative.
Comment vivre et résister en clandestinité ?
Comment trouver l'énergie pour penser à demain après la déferlante répressive et les grands espoirs meurtris ?
Comment faire à nouveau confiance lorsqu'un mouvement, frémissement du passé insurrectionnel, semble se lever sur le port non loin ?
La clandestinité n'est pas la solution de tou·te·s. Zoé a commencé sa vie d'adulte en vivant cette répression, visitant régulièrement son meilleur ami, Vinyl, mutique depuis les événements traumatiques du lycée. Onik, elle, a quitté le mouvement squat pour une vie de précarité officielle, afin de ne pas abandonner sa mère et son frère. Les vies dans la légalité, surveillée en permanence, des drones à la géolocalisation, ne rencontrent pas les mêmes problèmes que celles dissimulées, mais n'en sont pas moins complexes.
Et puis, il y a Tor. La super-militante, celle qui fait le lien entre les clandestinités, qui amènent des gens vers la lutte, celle dont on tombe amoureuse, celle qui a des contacts à la préfecture. Celle qui n'a pas donné de nouvelles depuis tant de temps.
Dans un monde où la société est devenue artificielle, les intelligences artificielles pourraient-elles faire société ?
Quatre personnages - un trader, une chanteuse pop, un ancien tireur d'élite, une joueuse de jeu vidéo multijoueurs : chacun croit jouer pleinement sa carte sur l'échiquier de la société sans percevoir qu'il est piégé dans des fictions confortables dont il n'est pas le seul acteur.
Plus un. Hans / Joachim dont ils croisent tous la route.
Ce mystérieux jeune homme, tantôt séduisant, tantôt menaçant, est décidé à confier le destin de nos sociétés à des machines. Ce qui va contraindre nos personnages à coopérer, à se rencontrer pour empêcher l'irréversible.
Et des IA...
On pense à William Gibson, Iain M. Banks (en particulier l'époustouflant Inversions) pour la littérature SF, et à Person of Interest, Mr Robot et Blacklist, pour les séries télé.
Dans les contreforts de l'inaccessible chaîne de montagne des Crêtes, un fait divers bouleverse la vie d'un homme. Deux jeunes adolescents ont été enlevés. Ils ne semblaient pas présenter d'intérêt particulier, mais les moyens pour mettre au point ce rapt sont considérables.
Un sergent nommé Orville reçoit du vicomte de Hautterre l'ordre de suivre les ravisseurs. Il se voit attribuer un rang des plus élevés dans la hiérarchie du premier royaume, ainsi que les pleins pouvoirs. Sa mission consiste à reporter dans un livre ses constats et ses impressions sur le mode de vie et l'itinéraire des fuyards.
Il ne doit à aucun prix chercher à les rattraper, ni à récupérer les adolescents.
Il n'est pas si courant qu'un roman de fantasy traite de la vieillesse. Barnabéüs Grodålem y campe un homme tout juste à la retraite, se préparant à écrire ses mémoires.
Élevé dans les couches hautes de la société, fils aîné d'une mage intransigeante, Barnabéüs s'était préparé à faire un jour le voyage vers Agraam- Dilith, la cité blanche, la cité des mages, la cité secrète dont personne ne connaissait le lieu s'il n'était mage lui-même.
Coup de théâtre : à la fin de l'adolescence, ce n'est pas Barnabéüs que sa mère emmène, mais son frère Palpoternim, dont lui se sent si proche, et elle fort peu. Barnabéüs, évincé de la haute société, gagne alors les faubourgs, intègre la guilde pour devenir un ensorceleur des choses menues et continue de chérir son frère.
Toutefois, au moment de transcrire sa vie passée, Barnabéüs en est détourné par une jeune fille qui lui demande son aide pour retrouver son amoureux parti il y a de longs mois avec son père pour Agraam-Dilith et qu'elle désespère de voir revenir. Barnabéüs refuse fermement mais, un matin qu'il était sorti acheter quelques légumes, il voit Prune se faire malmener dans la rue - panier d'osier au bras, il se retrouve à monter à bord d'un bateau pour la protéger...
Et les voilà partis à la découverte d'un monde qu'elle remet en question et que lui estime connaître parce qu'il le croit tel qu'on le lui a inculqué :
Un monde stable, un pays de lacs et de montagnes où personne n'est censé savoir ce qu'il y a sur l'autre versant.
Paris, 2063.
Harcelé par l'antipathique inspecteur Trovallec dit «le Dénébien», c'est pour se disculper d'une accusation de meurtre que doit enquêter cette fois Temple Sacré de l'Aube Radieuse, le détective millénariste au chapeau vert fl uo.
Où l'on pénètre la complexité de la psychosphère et où la Grande Terreur de 2013 apparaît sous un éclairage nouveau. Où se profi le aussi l'ombre menaçante de Dragon Rouge, un archétype «fondamentalement archaïque ». L'enjeu ? Rien moins que le destin éthique de l'humanité.
Mon nom est Temple Sacré de l'Aube Radieuse, mais vous pouvez m'appeler Tem. Pour cent euros par jour plus les frais, vous pouvez aussi louer mes services. Je suis détective privé. Mon atout majeur ? Le Talent de transparence qui me permet de passer inaperçu. Mais qui m'oblige aussi à des efforts vestimentaires pour ne pas passer inaperçu.
Paris, 2063. L'homme au chapeau vert fluo enquête sur la disparition d'une jeune fille enrôlée dans la secte des « copistes ». Avec l'aide inestimable de Gloria, l'intelligence artificielle anarchiste, fondatrice du Collectif Louise Michel pour la libération des citoyens virtuels.
Mon nom est Temple Sacré de l'Aube Radieuse, mais vous pouvez m'appeler Tem. Pour cent euros par jour plus les frais, vous pouvez aussi louer mes services. Je suis détective privé. Mon atout majeur ? Le Talent de transparence qui me permet de passer inaperçu. Mais qui m'oblige aussi à des efforts vestimentaires pour ne pas passer inaperçu.
Paris, 2063. Un demi-siècle après la « Grande Terreur primitive » qui a bouleversé les fondements de la société (pour le meilleur plutôt que le pire), voici le premier des Futurs Mystères De Paris. Où l'on enquête sur le meurtre en chambre close d'un physicien.
Qu'ont en commun Lambert Wilson, Adolf Hitler, le Docteur Snuggles, Jésus-Christ, Philippe Katerine et James Brown ?
Ils participent tous à une folle aventure au coeur de Santa Anna, ville cosmopolite d'un monde devenu végétarien où la mode est d'être le sosie d'un personnage célèbre réel ou fictif.
Sauf Tessa.
Tessa se targue d'être une authentique personnalité originale.
Et, à la tête de l'agence Two Guns Company & associated, elle mène une enquête sur un trafic d'organes. Ce faisant, elle fait d'étranges découvertes sur son passé et part à la recherche de sa mémoire, en compagnie d'Ed Harris et de Crocodile Dundee.
Entre contemplation philosophique et action survoltée à la Roland C. Wagner, Mimosa nous entraîne dans une saga improbable où se télescopent clones, doubles virtuels, intelligences artificielles, légendes du crime et du cinéma.
Époustouflant, loufoque et subversif, Mimosa est un grand roman de science-fiction positive.
Orville quitte la crête, décidé à enlever Armine de Vallade dont il est amoureux, mais il apprend qu'elle a été emmenée par les Gardiens sur l'île du Goulet. Alors qu'il tente de la sauver et de détruire la substance qui sublime la force des Gardiens, il est happé par le courant, sans espoir de retour. Orville trouve des moyens de survivre en haute mer où il développe enfin la pleine mesure de ses pouvoirs : son bateau ayant coulé, le voyage se termine sur une route de glace qu'il fabrique à mesure de son avance. Quand il rejoint la terre, il fuit à travers la Crête de l'Est, où il rencontre Rosa, dont une partie des compagnons ont entrepris de créer un ordre militaire et de fédérer les réseaux de rebelles. Les hommes, les rebelles et les mages doivent unir leurs forces.
Le temps de la guerre est venu...
Si la plupart des romans de fantasy se déroulent dans une atmosphère médiévale et plutôt nordique, Negrete a opté pour un cadre méditerranéen et pour l'Antiquité, la Grèce, Rome, l'Égypte, Babylone.
Une formidable saga d'aventure nourrie de fantasy, d'Antiquité et de littérature picaresque.
« Tariman, le dieu forgeron, descendit vers le feu éternel du Pratès, les abysses de l'enfer. Là, en secret, il forgea Zémal, l'Épée de Feu. Il invoqua les pouvoirs de la terre et du ciel, le feu des comètes, la lumière des étoiles, et les enferma tous dans une lame éblouissante par son éclat. ».
Telle est l'origine de Zémal, nous dit le mythe des Âges.
Elle est le symbole du pouvoir et procure à qui la détient, le Zémalnit, une influence décisive dans les royaumes de Tramorée.
Or, à la veille de l'an mil, alors que des forces obscures oeuvrent à rallumer la guerre entre les hommes et les dieux disparus, le dernier détenteur de la lame de feu vient à mourir. Seul un tahédoran, grand maître de l'épée, peut participer à sa quête et se l'approprier à son tour. Sept prétendants vont se la disputer.
Derguin Gorion et Mikhon Tiq n'ont pas vingt ans, l'un se destinait à l'épée, l'autre est le disciple d'un mage.
Voici l'aventure de ces deux amis saisis dans cette quête où l'avenir même de la Tramorée est en jeu, car ce n'est pas seulement l'ambition du pouvoir qui est en jeu - des forces mystérieuses cherchent à semer la discorde entre les humains et les dieux, bannis depuis longtemps de ce monde.
Orville reprend la mer pour rejoindre Oldarik, un mage puissant et colérique, sur lequel les rebelles comptent pour le former, tandis que Rosa et les siens, au cours de leur fuite éperdue à travers déserts et montagnes, rencontrent une civilisation cachée. Il s'agit des survivants de la purge pratiquée par les hommes quatre cents ans auparavant dans la Crête.
Du côté de Hautterre, le vicomte succombe sous les mauvais traitements infligés par le capitaine-ambassadeur-militaire qui les a asservis, mais sa femme Aléïde survit, recueillie par un homme qui vit reclus au plus profond des bois avec son chien Rhombus.
C'est un Compagnon du Verrou, un guerrier qui possède le savoir des poisons.
Sur l'île du Goulet, le Gardien Aldemond poursuit le déchiffrage de l'ancienne langue et apprend ce qu'est devenue l'épée du roi Kradath : elle a été fondue et son métal utilisé pour en faire sept poignées d'épée, une pour chaque royaume, gardées dans les niches des chambres royales du fort du Goulet. Orville, dans sa fuite, est parti avec celle qui revenait au premier royaume...
Une étrange bulle blanche d'une cinquantaine de mètres de diamètre est découverte un jour dans une bourgade de l'ouest de la France. Elle attire et capture Léo, trois ans, le fils d'Élodie. D'autres bulles apparaissent, grossissent, et l'humanité échoue à les détruire. Leur activité magnétique de plus en plus importante perturbe les réseaux électriques et numériques, entraînant une régression technologique sans précédent. Seule l' « absorption » de jeunes enfants semble ralentir leur expansion... La peur de disparaître poussera-t-elle l'humanité à promulguer la loi d'Isaac ? Mais peut-on élever un enfant en sachant qu'il vous sera arraché à ses trois ans ? Camille, qui a elle-même perdu un fils, et son ami Basile, d'origine malienne - ufologue de son état - vont essayer de percer le mystère des dames blanches afin d'éviter le retour à la barbarie.
Un livre poignant, dans lequel Pierre Bordage donne toute la mesure de sa passion pour les grands mythes fondateurs de l'humanité et sa haine des fanatismes.
Orville a rejoint Léo et Pétrus dont la mission est de libérer l'odieux marquis de Vallade, Rosa est ensablée dans le désert du Jourd, et Rouault fait le plus difficile des choix : intégrer un convoi d'esclaves pour infiltrer la crête et ses secrets. Quant à Aléïde, la femme du marquis de Hautterre, elle avance sur le chemin de la vengeance en devenant Compagne du Verrou.
Lothar, le général de la Garde, continue, lui, de placer ses gens sur l'échiquier d'une réorganisation politique dont il espère rester le maître. Que restera-t-il bientôt du système féodal vieux de huit siècles ? Quel nouveau modèle social pourra se construire ?
L'archipel du Goulet sera-t-il le dernier espace où les hommes pourront vivre libres ?
L'étau se referme... Dans ce septième et dernier tome du Sang des 7 rois, la menace qui plane au-dessus des sept royaumes se concrétise. Maddox dispose désormais des informations nécessaires à l'envahissement de la planète et des ressources qui lui faisaient défaut. L'avance technologique dont il dispose et la division de ses ennemis posent les bases d'une chasse à l'homme dont Jahrod est le gibier. Mais rien ne presse...
Méthodiquement, il rabat les rescapés des rafles de Lothar et des luttes intestines, massacrant et poussant la population résiduelle vers la crête qui constituera son ultime refuge, illusoire. MC10, l'ordinateur militaire du vaisseau, a calculé qu'en concentrant les survivants, Jahrod finirait par se révéler au grand jour pour sauver ce qu'il reste d'humains. Mais un obstacle demeure.
Est-ce l'évolution génétique ? Est-ce du fait de Jahrod et de son code décrypté ? Maddox l'ignore, mais le doute n'est plus permis : les pilotes qui vivent sur cette planète sont surpuissants et Fletcher, celui qui travaille depuis des siècles au service de Maddox, ne fait pas le poids.
Orville, Rosa, Sylvan, Pétrus et les autres protagonistes poursuivent leurs quêtes personnelles, réalisant peu à peu la nature réelle du danger. À mesure de leur prise de conscience, les diverses factions jadis rivales se concentreront pour tenter de survivre tandis que, sous la puissance de feu de Maddox, le monde s'enfonce inexorablement dans le chaos et la ruine.
Ce roman commence par une scène de torture digne d'un film noir, très noir...
Laissé pour mort par des tueurs à la recherche d'une femme mystérieuse, Kovall, chef de la police d'une petite planète, se « reconstruit », change d'identité et mène, la rage au ventre, une enquête afin de découvrir pour qui oeuvraient ses bourreaux, dans l'intention ferme de se venger.
De planète en astéroïde, de vaisseau en arcologie, il découvre peu à peu une conspiration d'envergure cosmique dont l'enjeu est la maîtrise de la Galaxie.
Laurent Genefort, toujours aussi brillant quand il s'agit de décrire l'espace et ses lois, a repris dans ce roman le canevas narratif du Comte de Monte-Cristo dont on sait la redoutable efficacité.
Tout au nord, à l'issue de la bataille tant attendue par les rebelles, les sept royaumes retrouvent un nouvel équilibre dans un monde en ruine. Tous ceux qui ont oeuvré pour renverser le pouvoir en place sont à la dérive. Orville dans l'océan extérieur, celui dont on dit, non sans raison, qu'il est sans retour. La compagnie du Verrou ne subsiste plus que dans de maigres poches de résistance et dans l'errance sans but de ses membres. Quant à Rosa, elle s'enfonce toujours plus loin dans le désert à la recherche de Sébélia, la mage mythique.
Lothar, le général de la Garde, a-t-il réussi ?
L'intérêt du lecteur est soudain happé par un personnage mystérieux, perçu jusque-là comme l'un des trois « maîtres » de Lothar, agissant en sous-main et obsédés par la recherche de titane. Ledit Jahrod - un pilote ? - parvient à réparer un modeste astronef...
L'histoire se dédouble alors, promettant une nouvelle tension, et un combat sans merci entre fantasy classique et science-fiction.
La famine est partout et la ruine guette le monde, symbole morbide de la faillite d'un système politique basé sur le très court terme : celui de Lothar.
Toujours aussi peu conscients des enjeux réels qui menacent leur monde, les personnages phares des tomes précédents poursuivent leur chemin...
Mais les fantômes de Lulius Never et de Sébélia pèsent comme une ombre sur la vallée hantée.
Peu à peu, au contact des deux mages disparus, Orville comprend qu'il est l'héritier en ligne directe du roi maudit.
- Sylvan, au nord, continue de participer à la conquête d'un cinquième royaume affaibli.
- Aldemond et Aléïde tentent de rejoindre l'archipel du Goulet.
... alors que Maddox, un industriel venu d'un autre monde avec mille huit cents ans d'avancées technologiques, se met en orbite autour de la planète et en prépare l'invasion. Ce coûteux et interminable voyage ne sert qu'un but : récupérer le code ouvert de Jahrod pour accéder à l'immortalité et créer une armée de pilotes surpuissants qui lui offriront les clés de l'univers habité.
Jahrod qui vient juste de se procurer l'énergie nécessaire à la remise en marche d'un antique laboratoire, sera-t-il de taille à vaincre Maddox ?
Dans cet avant-dernier volume de la série, l'histoire « médiévale » de l'origine du sang bleu croise plus clairement encore les chemins de la science-fiction. L'histoire des mystérieux pilotes, dont l'autorité semblait supplanter celle du dictateur en place, Lothar, a commencé d'émerger de façon plus nette au volume 5 avec le personnage de Jahrod, à l'arsenal technologique étonnant. Et sur fond de combats, présents et à venir, on en apprend un peu plus sur la peuplade qui occupait la planète à ses origines, les draks.
La bataille de la Roche de Sang a vu Derguin Gorion et ses alliés de la Horde Rouge défaire la puissante armée du Martal avec le concours des amazones d'Atagaïre.
Mais le Zémalnit n'est pas au bout de ses peines : l'Épée de Feu lui sera bientôt dérobée. Et des phénomènes catastrophiques vont se produire à l'échelle du monde, contre lesquels il est désormais impuissant.
C'est que les Yugaroï sont de retour. Et Tubilok, le dieu fou, attend qu'une main inconsciente le réveille. Avec la disparition du Roi Gris, le dernier obstacle qui leur interdisait de revenir en Tramorée est levé. Eux qui n'ont que mépris pour l'humanité s'apprêtent à l'anéantir.
L'affrontement décisif approche.
La fin approche. Dans quelques jours, les trois lunes s'aligneront et le dieu Tubilok ouvrira les portes de l'infernal Pratès. La Tramorée sera anéantie. Mais les dieux ne sont pas des dieux, et quelques audacieux, refusant le destin qui leur est promis, sont décidés à les affronter.
Agarta, c'est l'envers de Tramorée, c'est le monde à l'intérieur du monde, avec sa physique et sa géographie propres.
Et c'est en Agarta désormais, sous les flammes rouges du Pratès, son soleil artificiel, que se retrouvent Kratos, Derguin et l'intraitable Togul Barok, les mages qui les protègent et celui qui peut-être les combat. Mais le chemin vers l'affrontement décisif est encore long et semé d'embûches.
Magie et technologie se confondent, fantasy et sciencefiction se rassemblent dans un univers où les héros sont condamnés à périr ou aller de l'avant.
Pratès conclut magistralement les six livres de « Chronique de Tramorée ». Javier Negrete s'y révèle comme un maître de l'imaginaire.
Le jeune ethnolinguiste Zaslo Merticant débarque sur Gigante depuis la lointaine Azadée, en quête des mythiques géants dont une expédition aurait exhumé les squelettes des siècles plus tôt. Dans le but, également, de tuer son père, qui l'a abandonné avant même sa naissance...
Mais comment exercer une vengeance sur une planète dix-huit mille fois plus volumineuse que la Terre, où tout voyage est à sens unique ? Comment même voyager sur un monde parcouru de sphères incandescentes et d'orages électriques d'une rare violence ?
C'est l'histoire d'un apprentissage, celui d'un monde aux colères destructrices. Il passe par le cheminement de Zaslo vers l'apaisement intérieur jusqu'à la découverte de son rôle fondamental pour l'avenir des peuples humains disséminés sur Gigante.
Un planet opera... gigantesque.
Dans le contexte du réchauffement climatique, un conflit est né en Europe entre des ingénieurs réunis sous la bannière du Consortium et des groupes écoterroristes de la Coop. Cette guerre dure depuis près de vingt ans, suite à un incident appelé « le crime du siècle ». Chaque camp a développé ses propres armes : des animaux-robots pour les ingénieurs, des plantes mécanisées pour les écologistes.
La Tchaïka, que pilote Natalia, abrite une bande de cosaques qui récupèrent des pièces détachées après les combats et dont la philosophie se résume à cette maxime : « Nous sommes des contrebandiers, des gens qui refusent d'appartenir à un camp au nom de notre choix d'emmerder le monde. » Un soir, sur un champ de bataille, ils tombent sur un inconnu amnésique au comportement étrange.
Cette découverte leur fera traverser l'Europe à la recherche du passé de l'homme qu'ils ont accueilli et des germes du futur.
Dans quelques jours, les trois lunes s'aligneront et le dieu fou Tubilok ouvrira les portes de l'infernal Pratès. Alors la Tramorée sera anéantie. Kratos et Derguin vont tout mettre en oeuvre pour l'en empêcher, faisant route séparément vers l'est et la mystérieuse Tartara, la cité interdite en suspens au-dessus de l'abîme.
Le dieu Tariman se remet à forger une épée de pouvoir, mille ans après Zémal. La jeune Ariel espère remettre l'Épée de Feu à Derguin, son détenteur légitime. Les mages Kalagorinôr s'efforcent d'aider les humains qui courent éperdument contre la montre sous la menace des Yugaroï.
Cependant, connaissant le terrible secret de sa propre origine, Mikhon Tiq semble avoir rallié le camp de Tubilok.
Les pièces sont désormais en place sur l'échiquier pour le jeu décisif. Si certains veulent sauver la Tramorée, ou y étendre leur pouvoir, d'autres briguent la maîtrise absolue de la réalité dans son ensemble.
La bataille finale, qui aura lieu sous les flammes rouges du Pratès, au coeur de Tramorée, décidera du sort de plusieurs mondes.
La nuit disparaît. La Terre s'assèche, les humains s'évitent.
Un flic, Thomas, et une adolescente, Sophie, se mettent en route vers le sud. Pour aller où ? À quelle fin ? Peu importe, ils sont vivants, ils avancent, dans ce monde désormais vide et aveuglant.
Peu à peu Thomas laisse derrière lui une tombe sur un rond-point et une maison en cendre, passe la frontière espagnole et espère ne plus croiser personne...
C'est une « presque fin du monde » où la nuit cesse et où le jour continuel rend fou.
Dans ce roman envoûtant à mi-chemin entre le road movie de la littérature générale et le post-apocalyptique du roman de SF, la violence le dispute à l'humour noir. Le lecteur, happé par l'écriture et le rythme du récit, vit une empathie sensorielle et émotionnelle avec Thomas. On ressent avec lui le froid, le chaud, les odeurs, l'horreur, alors que seule la vision nous est donnée. Thomas est « nos yeux », nous sommes ses autres sens.
Sorciers, démons, héros déchirés, amazones intrépides, cités inouïes, campagnes militaires, manoeuvres politiques, passions dévorantes, mystère, honneur et fourberie, Javier Negrete maîtrise tous les registres de l'épopée fantastique et les anime avec une furia qui n'appartient qu'à lui. Mais ce qui le distingue dans ce domaine où les Anglo-Saxons font référence, c'est sa profonde culture gréco-romaine, source d'une mythologie différente.
Syfrõn et Atagaïre portent à des hauteurs nouvelles l'épopée commencée dans Zémal.
Derguin Gorion a conquis l'épée de feu, Togul Barok est mort, Kratos May a rejoint la Horde Rouge, Tramorée est en paix. En paix ? Bien sûr que non.
Une météorite est tombée dans le Nord, empoisonnant les terres. Dans le Sud, les hordes aïfolu se sont rassemblées sous la houlette d'un nouveau messie qui prêche la guerre sainte au nom d'un dieu innommable.
La Chronique de Tramorée se fait plus sombre avec Syfrõn et Atagaïre. On suit alternativement Kratos May, blessé à l'épaule, et Derguin, réfugié dans la cité démocrate de Narak, où il forme une troupe de guerriers, hanté par le souvenir de Mikhon Tiq - il veut à tout prix libérer l'esprit de son ami, sa syfrõn, qui lui fut dérobée par l'ensorceleur Ulma Tor...