Si le Covid-19 a pu se présenter comme un épisode inédit, sa propagation paraît avoir ravivé des débats antérieurs. En effet, l'épidémie semble bien avoir révélé les limites d'un mode de production fondé sur une croissance perpétuelle - le ralentissement des gains de productivité observé depuis un demi-siècle laissant entrevoir une possible stagnation de l'économie. Et les défis écologiques, ainsi que les tensions géopolitiques, confortent cette tendance. Il y a donc nécessité de rappeler les difficultés croissantes du capitalisme néolibéral à se sortir de manière constructive de ses crises financières.
La philosophie ne peut porter sur un domaine particulier de l'humain, qu'il s'agisse de la science, de l'art, de la morale et même de la religion. En ce qui concerne la philosophie du droit, le risque de tautologie est grand. Un juriste est d'abord un philosophe du droit. Il y a pas de droit sans philosophie du droit, ainsi doit être traquée sans relâche l'apparente facilité d'une philosophie du droit en rejetant le plus souvent dos à dos aussi bien le "droit des philosophes" que la "philosophie des juristes".
Dans cet ouvrage de sémiotique juridique descriptive, l'auteur étudie le langage juridique dans son rôle d'élaboration du Droit international et dans la recherche de son fondement, en convoquant autour d'une table ronde imaginaire cinq géants, Kelsen, Schmitt, Pasukanis, Hayek et Scelle, dont la confrontation confirme l'existence d'une substance du droit international.
Le Traité de l'essence de Xavier ZUBIRI est présenté ici pour la première fois en français. Un ouvrage sur l'essence, en ces temps où l'on annonce la mort de la métaphysique, est un évènement. Par l'ampleur de ses connaissances et la profondeur de ses analyses, X. Zubiri s'est placé au premier rang des philosophes espagnols.
En prenant pour objet le droit, l'épistémologie ne fait pas irruption dans un monde qui lui est totalement étranger dans la mesure où, prétendant fixer le statut de connaissance, elle n'a cessé de se poser des questions "de droit" au sens le plus général du terme, comme le faisait déjà ce premier grand traité d'épistémologie qu'est l'Organon d'Aristote dont on a trop souvent méprisé le cinquième livre, les Topiques, première exploration de la "raison pratique".
Les écrits marxistes du dernier demi-siècle méritent-ils de partager le discrédit de la vulgate stalinienne, ainsi que des contempteurs attitrés le proclament ? La perspective communiste d'émancipation est-elle vraiment hors de propos ? Le regroupement de quelques textes d'un auteur a été plutôt motivé par le souci militant de transmettre une part de ce qui fut élaboré par une génération qui ne récita point de catéchisme. Ni table rase, ni culte dévot, mais reconnaissance de ce qui fut tenté naguère sans être perdu, en faveur d'un marxisme en mouvement.