Lynesse Quatrième Fille, princesse de Praimesite, n'ignore rien de la légende : le grand Nyrgoth l'Aîné a jadis usé de ses pouvoirs pour libérer le royaume du terrible Ulmoth. Aussi, quand un redoutable démon voleur d'esprits apparaît dans l'Ordibois, Lyn n'a guère le choix : il lui faut aller requérir l'aide du sorcier, au nom du pacte qui lie ce dernier à la famille royale depuis trois générations. Or, Nyrgoth, de son nom véritable Nyr Illim Tevitch, n'est autre qu'un anthropologue terrien venu sur la lointaine planète Sophos 4 à seules fin d'études - en toute discrétion, et sans interférer. Une règle d'or qu'il a déjà brisée du temps d'Astresse, la grand-mère de Lyn. Acceptera-t-il de sauver une nouvelle fois ce monde, quitte à bafouer les lois qui lui sont imposées ? Et quand bien même, pourra-t-il seulement vaincre le démon en question ? Entre devoir et morale, la rencontre de ces deux êtres inconciliables pourrait bien changer l'ordre des choses...
Après avoir été un singe, Michelle est désormais une sirène planant sur les coraux micronésiens. Car ici, dans ce lointain futur où le travail, la famine et la mort ne sont plus que des reliques obscures, recombiner son génome pour adopter l'apparence et les aptitudes les plus diverses est monnaie courante. Longues ailes rétractiles et branchies, donc, pour Michelle, qui mène une existence paisible dans les îles Chelbacheb. Jusqu'à ce qu'elle entreprenne des recherches biographiques au sujet d'un certain Jonathan Terzian, philosophe et auteur de la révolutionnaire Théorie de la Corne d'abondance. Un homme disparu depuis des siècles, mais dont le destin semble lié à la première épidémie transgénique - la fameuse Peste du Léopard vert ayant pavé le chemin de ce futur inouï... Qu'est-il advenu de Terzian et de celle qui semblait être sa compagne ? Que postule sa théorie, et en quoi son héritage a-t-il façonné le monde de Michelle ? Le prix du savoir est parfois drastique. Nul doute que la sirène devra s'en acquitter...
Lointain futur. Espace profond.
Plus qu'une prouesse technologique, la station est une expérience. Politique, sociale, économique, philosophique. Ainsi, au sein de ce gigantesque assemblage minier peuplé d'espèces venues de tous horizons, les stationniens se définissent moins en fonction de leurs origines que de leurs pourcentages génétiques. Melting-pot utopique, la station offre de fait un refuge de tolérance unique au coeur de la Galaxie - une vie en symbiose gérée par les Paramètres qui adaptent l'environnement aux différentes morphologies, aux contraintes physiques, à toutes les essences du vivant. Ou du moins offrait... De profonds désaccords entre les Spéciens, favorables à la séparation interespèce, et les Fusionnistes, qui oeuvrent pour davantage de métissage, cristallisent les tensions.
Au milieu de ces courants qu'elle ne maîtrise pas, une femme, stationnienne insignifiante, va devoir choisir son camp, et par là même, peut-être, peser sur le devenir de la station et sa myriade d'habitants.
À bord du Sunbird ils sont trois : le major Norman Davis et le docteur Orren Lorimer, sous la houlette du capitaine Bernhard Geirr. Des hommes, des vrais, l'élite de la Nasa lancée dans une mission à ce jour inédite : effectuer le tour complet de notre étoile. Mais après une tempête solaire d'une rare intensité, l'équipage a la désagréable surprise de constater que personne ne réagit à ses appels de détresse... Houston ne répond plus. Jusqu'au moment où le Sunbird capte enfin un message. Un autre astronef, le Gloria, orbite dans les parages et semble à même de secourir les trois astronautes. Or, ce que Lorimer, Davis et Geirr ignorent, c'est que les vrais ennuis sont sur le point de commencer. Des ennuis dont ils sont bien loin de mesurer la portée, tant leur monde s'apprête à basculer vers... autre chose.
Venise, 1610.
Au coeur de la Sérénissime, cité-monde la plus peuplée d'Europe, puissance honnie par le pape Paul V, il est un établissement mystérieux connu sous le nom de Maison des Jeux. Palais accueillant des joueurs de tous horizons, il se divise en deux cercles, Basse et Haute Loge. Dans le premier, les fortunes se font et se défont autour de tables de jeux divers et parfois improbables. Rarement, très rarement, certains joueurs aux talents hors normes sont invités à franchir les portes dorées de la Haute Loge. Les enjeux de ce lieu secret sont tout autre : pouvoir et politique à l'échelle des États, souvenirs, dons et capacités, années de vie... Tout le monde n'est pas digne de concourir dans la Haute Loge. Mais pour Thene, jeune femme bafouée par un mari aigri et falot ayant englouti sa fortune, il n'y a aucune alternative. D'autant que l'horizon qui s'offre à elle ne connaît pas de limite. Pour peu qu'elle gagne. Et qu'elle n'oublie pas que plus élevés sont les enjeux, plus dangereuses sont les règles...
DE NOS JOURS. Ici, ailleurs et partout.
Le haut joueur connu sous le nom d'Argent a défié la Maîtresse des Jeux ellemême : le temps du Grand Jeu est advenu, et comparé à lui, tous les autres sont désormais dérisoires. Le monde entier s'en trouve réduit aux dimensions d'un échiquier, avec en guise de pièces des groupes mafieux, des armées officielles, des gouvernements, des nations... Et pour prix de cette partie sans égale, la réponse à la question qui les contient toutes : à qui échoira la Maison des Jeux ?
BANGKOK, 1938.
Remy Burke, membre madré de la Haute Loge, qu'il pratique depuis un demi siècle, reprend conscience dans la moiteur de sa chambre d'hôtel après une nuit trop arrosée. Beaucoup trop. Il s'est fait manoeuvrer et a accepté le défi du redoutable Abhik Lee. Avec en guise d'enjeu le plus précieux des biens : sa propre mémoire, misée dans une partie de cache-cache à l'échelle de la Thaïlande toute entière. Les règles sont simples : Lee dispose d'un mois pour dénicher Burke, après quoi, en cas d'échec, les rôles seront inversés. Une partie qui commence maintenant, tout de suite. Burke doit désormais courir... Éperdument.
Notre Terre, aujourd'hui, maintenant.
Imaginez : un voyageur temporel égaré à notre époqu ; une immortelle pas moins paumée dans un présent qu'elle ne reconnaît plus ; une androïde à la parfaite apparence humaine ; une télépathe au sourire aussi permanent que troublant ; le représentant d'un peuple extraterrestre infiltré sur Terre depuis des éons ; et enfin un alien sphéroïde tout juste débarqué et passablement inquiétant. Que chacun d'entre eux existe est improbable en soi, mais que tous se croisent et se recroisent au même endroit, à la même époque, tient d'une coïncidence tout simplement impossible. Et pourtant...
Tous, à leur manière, sont des orphelins : orphelins du temps, orphelins de l'espace ou encore de l'esprit...
Au fur et à mesure de leurs nombreux chassés-croisés, s'il s'avère que les uns veulent rester cachés, il apparaît que les autres ont des buts aux conséquences rien moins que catastrophiques. Réécrire le temps ou effacer toute vie sur Terre, quel est le pire ?
Court roman rendant hommage aux tropes majeurs de la science-fiction - le voyage dans le temps, les figures de l'extraterrestre et du robot, ou encore les pouvoirs psys -, Connexions est aussi un réjouissant récit mené avec un entrain communicatif, une manière de sciencefiction méta on ne peut plus stimulante.
La vie de Molly Southbourne s'est fondée sur une poignée de règles d'airain. La plus cruciale : ne saigne pas.
Son corollaire : si tu saignes, une compresse, le feu, du détergent. Et surtout : Si tu vois une fille qui te ressemble, cours et bas-toi.
À chaque fois que Molly saigne, une copie d'elle-même naît. Des copies qui n'ont semblé avoir d'autre but que la mort de Molly. Mais Molly Southbourne, l'originale, est morte : elle a péri dans le brasier de sa maison, incendie qu'elle a provoqué elle-même pour mettre un terme à ce qu'elle vivait comme une malédiction.
Désormais traquées, ses copies se sont rassemblées. Se sont organisées. Ont survécu. Les dernières d'entre elles habitent une maison au fin fond de la campagne anglaise et tentent de faire la paix avec le passé.
Las, ce passé refait surface. Conçus dans un laboratoire soviétique, des secrets coulent dans les veines des Molly Southbourne. Et certains voudraient faire main basse sur cet encombrant héritage. Pour les obtenir, ils sont prêts à tout, y compris à détruire la paix fragile dans laquelle vivent les dernières Molly Southbourne.
Ultime volet de la trilogie « Molly Southbourne », L'Héritage de Molly Southbourne propose une conclusion aussi sanglante que pyrotechnique.
Imaginez un procédé scientifique révolutionnaire permettant de retourner dans le passé. Une seule et unique fois par période visitée. Par une seule et unique personne. Sans aucune possibilité pour l'observateur d'interférer avec l'objet de son observation.
Un procédé qui ouvre les portes de la connaissance, de la vérité, sur les périodes les plus obscures de l'histoire humaine. Plus de mensonges. Plus de secrets d'Etat.
Avez-vous déjà entendu parler de l'Unité 731 ? Créée en 1932 sous mandat impérial japonais, dirigée par le lieutenant-général Shirö Shii, cette unité militaire de recherche bactériologique se livra à l'expérimentation humaine à grande échelle dans la province chinoise du Mandchoukouo, entre 1936 et 1945, provoquant la mort de près d'un demi million de personnes...
Cette invention révolutionnaire va enfin permettre de savoir la vérité sur ces terribles événements - à peine reconnus en 2002 par le gouvernement japonais, et couverts pendants des années par le gouvernement américain.
Quitte à mettre fin à l'Histoire...
Au coeur des ténèbres, le coeur de l'humanité.
Fillette vivant avec ses parents dans une petite ferme recluse au fin fond des États-Unis, Molly Southbourne mène une existence régie par quatre règles inflexibles :
« Si tu vois une fille qui te ressemble, fuis ou bats-toi.
Ne saigne pas.
Si tu saignes, nettoie, brûle et désinfecte.
Si tu trouves un trou, va chercher tes parents. » Car Molly est frappée par ce qui ressemble à une malédiction : de son sang versé naissent des doubles d'elle- même, agressifs, dangereux, mortels... Des doubles qu'elle doit tuer sous peine de se faire tuer.
Molly va grandir. Apprendre. Développer ses talents guerriers quitte à y perdre une partie de son humanité.
Aller à l'université. S'ouvrir au monde. Et, peu à peu, découvrir l'horrible vérité sur sa propre nature.
Avec Les Meurtres de Molly Southbourne, récit de science-fiction mâtiné d'horreur, Tade Thompson nous offre un puissant récit initiatique, viscéral et ingénieux.
DANS PLUSIEURS MILLIONS D'ANNÉES...
Ayant essaimé à travers l'ensemble de la Galaxie, l'humanité s'est divisée en une myriade de cultures et civilisations adaptées à des contraintes environnementales et des modes de vie aux variétés pour ainsi dire sans limites. Ainsi en est-il de la Lignée Gentiane, mille clones immortels ou presque, issus d'une souche unique, qui arpentent les étoiles depuis des centaines de milliers d'années. Si, au fil du temps, chaque membre de la Lignée s'est singularisé, explorant et poursuivant ses intérêts propres, tous les deux cent mille ans, selon une antique tradition oecuménique, l'étrange fratrie se réunit pour partager ses expériences, souvenirs et projets - des célébrations grandioses qui culminent lors de la Millième Nuit. Jusqu'à ce qu'un grain de sable ternisse les dernières retrouvailles... Un détail, une anomalie insignifiante derrière laquelle pourrait bien se cacher un complot à l'échelle proprement astronomique...
Qui est Molly Southbourne ? Une jeune femme dont le sang possède l'effroyable capacité de faire naître d'agressifs doubles d'elle-même. Mais Molly est morte dans l'incendie de son domicile.
De la jeune femme, il ne reste plus que les ruines fumantes d'une maison, des cadavres brûlés, et un double - une autre Molly.
Pour cette nouvelle Molly, tout est à recommencer : certains veulent la voir morte, d'autres cherchent à la capturer, brûlant de connaître les secrets de sa nature étrange. La jeune femme devra apprendre à fuir. À survivre.
Et, peut-être, surtout, apprendre à vivre.
Après Les Meurtres de Molly Southbourne, récit initiatique aux qualités viscérales, Tade Thompson retrouve son personnage fétiche dans La Survie de Molly Southbourne, court roman où l'horreur et la science-fiction se rejoignent dans un questionnement sur la monstruosité et, de fait, l'humanité qu'elle abrite.
Le Blend : une communauté de millions d'espèces sentientes vivant en paix dans ce qui ressemble au meilleur des mondes, un concert des nations à l'échelle galactique auquel vient de se joindre la Terre. Depuis l'arrivée de la délégation extraterrestre au siège des Nations Unies, l'humanité bénéficie de nombreux cadeaux destinés à lui faciliter la vie. Mais cela n'est pas sans contreparties. Ce qui intéresse le Blend, c'est une activité que cette société d'outre-espace patchwork ne sait plus pratiquer : la guerre. Un contrat a donc été conclu entre l'ONU et le Blend. Les premiers prêtent des soldats pour des opérations d'encadrement et de maintien de l'ordre. Les seconds se chargent d'équiper ces derniers, de les emmener sur zone puis de les rapatrier.
Lui, c'est un soldat de la force Opexx. Atteint du syndrome de Restorff, un déficit empathique, son efficacité en mission s'en trouve renforcée. Une qualité qui n'exclut pas les questions au fil des déploiements sur les théâtres d'opérations extrasolaires. « Répondez à l'appel de l'ailleurs ! » Tel est le slogan d'Opexx. Un ailleurs qui pourrait bien être avant tout un autrement...
Aux confins du système solaire, la sonde spatiale Kaveney découvre... quelque chose - une structure fractale gigantesque dotée d'une propriété étonnante : elle semble présenter la même face quel que soit l'angle sous lequel on l'observe. Vite surnommé le Dieu-Grenouille en raison de son apparence vaguement batracienne, l'artefact fascine autant qu'il intrigue, d'autant que son origine non-humaine ne fait guère de doute. Face à l'enjeu majeur que représente pareille trouvaille, un équipage international de vingt-neuf membres est constitué. Avec pour mission, au terme d'un voyage de plusieurs dizaines d'années dans les flancs du Don Quichotte, de percer les mystères du Dieu-Grenouille. Or, ce qui attend ces ambassadeurs de l'humanité défie tous les pronostics. Toutes les merveilles. Toutes les horreurs...
En Antarctique, quelque part.
Enfoui sous la glace, aux abord d'un artefact aux allures de vaisseau spatial, des scientifiques découvrent un corps congelé - gisant là, sans doute, depuis des millions d'années. Un corps résolument inhumain. Résolument... autre. Le choix est alors fait de ramener la stupéfiante découverte à la station pour étude. Douvement, la gangue de glace autour de la créature commence à fondre, libérant peu à peu cette totale étrangeté à l'aspect terrifiant. Et les questions de traverser l'équipe de chercheurs : qu'est-ce que cette chose ? Comment est-elle arrivée là ? Et après tout, est-elle seulement morte ? N'ont-ils pas mis au jour la plus épouvantable des abominations - une horreur proprement cosmique ?
Récit haletant paru en 1938, proposé ici dans une nouvelle traduction, La Chose est un immense classique de la science-fiction mondiale. Porté à l'écran à trois reprises, ce court roman pose les bases du récit de SF horrifique.
Idaho City, en pleine fièvre de l'or.
Les temps sont à la conquête. De l'Ouest, bien sûr. De la fortune, surtout... Prospecteurs, commerçants, banquiers, filles de petite vertu, bandits et assassins s'agrègent en une communauté humaine au goût de mauvais whisky et à l'odeur de poudre. Et puis il y a ce petit groupe de prospecteurs chinois. Qui vivent entre eux, s'entassent dans des baraquements minuscules, et font planer sur la ville les effluves de leur cuisine aux saveurs aussi épicées qu'inconnues. Lily, la fille de leur propriétaire, est fascinée par ces étrangers aux coutumes impénétrables. Et par l'un d'entre eux en particulier, un géant au visage rouge et à l'immense barbe, Lao Guan, qui lui apprend les mystères du wei qi et lui raconte des récits stupéfiants, les aventures de Guan Yu, le dieu de la guerre, de Lièvre roux, son cheval de bataille, et de Lune du dragon vert, sa fidèle épée. Guan Yu, qui fait face à l'injustice et à la trahison dans cette Chine impériale fabuleuse. À l'image de Lao Guan, dans cette Amérique en gestation...
Une ville-monde.
Un immense ruban urbain apparemment sans fin bordé par les Voies - un chemin de fer - et le Fleuve. En son sous-sol, un métro. Et sous le métro... Bienvenue dans la Ville-Rue. Diego Patchen réside dans le quartier de Vilgravier, du côté du 10.394.850e Bloc. Amoureux d'une plantureuse pompière, affligé d'un père malade acariâtre, Diego vit d'expédients. Son activité favorite demeure toutefois l'écriture de récits spéculatifs, ce genre littéraire appelé « Cosmos-Fiction ». Un registre volontiers décrié, mais qui bénéficie d'un socle de lecteurs fidèles, et dans lequel les écrivains se plaisent à imaginer d'autres mondes, d'autres univers, aux configurations différentes... Et alors que Diego célèbre la sortie de son premier recueil, le voici bientôt invité à une croisière sur le Fleuve...
LONDRES, 1907. DIX ANS APRÈS LA REDDITION TERRIENNE.
Alors que l'humanité vit sous la férule de ses conquérants, Gruvlax-Xenxa-Schmee, vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne, vient frapper à la porte du 221b, Baker Street. Il faut dire que l'affaire est d'importance, et quand les maîtres de la Terre vous réclament, se dérober n'est pas une option. Ainsi le docteur Watson et le plus célèbre des enquêteurs humains, Sherlock Holmes, se trouvent-ils propulsés au sein d'une enquête épineuse, dans les méandres désertiques de la Planète Rouge, avec pour compagnon nul autre que l'impétueux professeur Challenger. Leur mission ? Résoudre une énigme improbable et assurer la paix entre les mondes. À moins qu'un terrifiant secret ne se dissimule derrière les intentions prétendument louables des nouveaux seigneurs de la Terre. Car après tout, sur Mars, les apparences peuvent s'avérer trompeuses...
Les Indifférents sont une énigme. Nichés dans le bulbe galactique central, ils refusent tout contact avec la méta-civilisation de l'Amalgame et ses milliers de cultures extraterrestres ou posthumaines. Les messages qui leur sont adressés demeurent sans réponse, les sondes ignorées, réexpédiées. Un mystère que Leila et Jasim, comme bien d'autres avant eux, font voeu de percer, une entreprise grandiose, le point d'orgue d'une existence tissée de merveilles. Alors seulement, après dix mille trois cent neuf années de vie commune, leur restera le dernier des partages, l'ultime voyage - enfin.
Des températures de -150° C. Des vents soufflants à plus de 200 km/h.
Certains mondes ne sont pas faits pour l'homme : Helstrid est de ceux-là. Des températures glaciales, des tempêtes incessantes, une atmosphère toxique... Pourtant, la Compagnie tient à en exploiter ses ressources en minerai, appâtant les volontaires par des gains conséquents. Des gens tels que Vic, qui supervise le travail de prospection et d'exploitation des machines. Cela vaut toujours mieux que d'affronter son passé laissé sur Terre. Un jour, le voilà amené à accompagner un convoi pour ravitailler un avant-poste situé à plusieurs centaines de kilomètres de la base principale. Le trajet ne sera pas sans encombres, mais les IA du convoi sont là pour veiller à sa bonne marche, et à la protection du seul humain à bord. Dans pareilles conditions, tout ne peut que se passer au mieux. À moins que...
Huis-clos paranoïaque, Helstrid questionne l'utilité de l'homme quand ses créations le dépassent en efficacité. Quelle place pour la variable humaine dans un monde de plus en plus mécanisé, automatisé... inhumain ?
Le jour de ses dix-huit ans, Rebecca Bertrand a commis l'irréparable. Au couteau. Dans un déferlement de violence rien moins qu'effroyable. Rebecca Bertrand, fille de Stéphane Bertrand, ce génie des neurosciences en passe de révolutionner la biotechnologie à l'échelle du monde avec sa firme Neurotech. Que s'est-il passé dans la tête de Rebecca pour se livrer à une telle atrocité ? Le jour de sa majorité ? Sur sa propre mère ? C'est tout l'enjeu du procès en passe de s'ouvrir, et ce qu'Amélie Lua, charismatique ténor du barreau, devra découvrir. Et vite, si elle veut éviter la perpétuité à sa cliente. Car déjà la vox populi des réseaux sociaux omniprésents a rendu son verdict... et quelque part, dans les secrets du cerveau malade d'une jeune femme, entre la pianiste assassinée, le scientifique révolutionnaire et l'avocate en quête d'absolu, patiemment, une araignée tisse sa toile...
Bouquiniste indépendant, Emmett Leigh déniche un jour un petit recueil de poèmes lors de la liquidation de la librairie d'un confrère. Un recueil, Le Temps fut, qui s'avère vite d'une qualité littéraire au mieux médiocre... En revanche, ce qui intéresse Emmett au plus haut point, c'est la lettre manuscrite qu'il découvre glissée entre les pages de l'ouvrage. Pour le bouquiniste, tout ce qui peut donner un cachet unique et personnel à un livre est bon à prendre. Il se trouve ici en présence d'une lettre d'amour qu'un certain Tom adresse à son amant, Ben, en plein coeur de la Seconde Guerre mondiale. Remuant ciel et terre - et vieux papiers - afin d'identifier les deux soldats, Emmett finit par les retrouver sur diverses photos, prises à différentes époques. Or, la date présumée des photos et l'âge des protagonistes qui y figurent ne correspondent pas... Du tout.
Son époux est mort.
Ou disons qu'en tout cas, il n'est plus en vie...
Et pour Mari, le temps du deuil est venu.
Armée du livre de Charles Tuttle, Les Vues du Mont Fuji, par Hokusai, elle entreprend de suivre les traces du peintre emblématique japonais et de retrouver les 24 emplacements depuis lesquels l'artiste a représenté le Mont Juji - autant de tableaux reproduits dans l'ouvrage de Tuttle. Un pèlerinage immersif, contemplatif, au coeur des moteurs symboliques japonais, un retour sur soi et son passé. Car il lui faut comprendre et se pré- parer. Comprendre comment tout cela est arrivé. Se préparer à l'ultime confrontation.
Car si son époux n'est plus en vie, il n'en est pourtant pas moins vivant.
Là. Quelque part. Dans un ailleurs digital. Omnipotent. Infrangible. Divin, pour ainsi dire...
Deux ans après Neuromancien de William Gibson, Roger Zelazny, au sommet de son art, apporte une pièce maîtresse, unique et définitive, au mouvement cyberpunk...