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Jean-Claude Gawsewitch
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Les nouveaux carnets d'un inspecteur du travail
Filoche G
- Jean-Claude Gawsewitch
- Coup De Gueule
- 9 Avril 2010
- 9782350132013
Dynamique, elle travaille beaucoup. Les directeurs lapprécient. Forcément, elle reste tard le soir et souvent les samedis et dimanches. Mais au bout de huit années, ça devient dur. Les affaires de la boîte vont de mieux en mieux, largent rentre pour les boss, mais la paie ne suit pas les bosseurs. Elle demande à ce quon lui paie ses heures supplémentaires. On esquive, on refuse. « Cest comme ça chez nous, tu sais, on ne compte pas ses heures » Elle ose se syndiquer, elle sisole des autres, elle lutte mais se sent pestiférée. Chaque matin, elle, si souriante et de bonne humeur, a les tripes nouées en allant au travail.
Dans la suie et la graisse, entourés de conteneurs dacide sulfurique et fluorhydrique non étiquetés, ils travaillent sur des machines avec de grosses courroies sans carter. Où est-ce ? En plein c½ur de Paris. Il y a quelques mois, nous réentendions parler de la présence damiante dégradée au musée Carnavalet, amiante qui continue de tuer chaque année plusieurs milliers de personnes.
Quelle est la maladie professionnelle la plus répandue, et la moins déclarée ? Les troubles musculo-squelettiques. Viennent ensuite les risques liés à lexposition à lamiante et la surdité. Combien dinfractions au droit du travail constate-t-on chaque année ? Un million. Mais il ny a que 427 inspecteurs du travail, 813 contrôleurs, pour 15 500 000 salariés et 1,2 million dentreprises.
Depuis près de 30 ans, Gérard Filoche, est inspecteur du travail. Cet ancien dirigeant de la LCR, connu pour ses prises de position médiatiques, nous propose le récit de ses batailles juridiques pendant lesquelles les entreprises toutes puissantes font pression sur le salarié sans défense. Voici le réquisitoire de Gérard Filoche à lencontre de toutes les entorses faites au Code du travail.
Gérard Filoche contribue régulièrement à lhebdomadaire satirique Siné Hebdo, intervenant principalement sur la question du code du travail et des droits des salariés. Il est lauteur de nombreux ouvrages, dont On achève bien les inspecteurs du travail, Ed. Jean-Claude Gawsewitch (2004), Salariés, si vous saviez, éditions La Découverte (2008).
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On acheve bien les inspecteurs du travail
Filoche G
- Jean-Claude Gawsewitch
- Coup De Gueule
- 2 Décembre 2004
- 9782350130149
Le 2 septembre 2004, en Dordogne, deux inspecteurs du travail sont abattus par un exploitant agricole.
Sylvie Trémouille est tuée sur le coup, Daniel Buffière mourra quelques heures plus tard. Le meurtrier présumé est un ancien militaire, ancien patron d'assurance et chasseur. Il tentera sans succès de se suicider juste après le drame. C'est la première fois dans l'histoire sociale qu'un tel crime est commis contre des agents de contrôle. Ceux-ci, dont la mission est de protéger les salariés et de faire respecter le droit du travail, selon les lois de la République, sont toujours désarmés lorsqu'ils sont en service.
Un silence incompréhensible va accompagner ce double meurtre. considéré comme un fait divers par le gouvernement et par les médias. Il faudra des jours et des jours de " bataille " pour convaincre l'opinion publique qu'il s'agit bien d'un fait de société gravissime. C'est une brèche qui s'ouvre dans le respect des droits des salariés. Après une lutte opiniâtre et à contre-courant, le scandale éclate : il a fallu quatorze jours pour que les médias et les responsables pèsent la portée exceptionnelle de ce crime contre la République.
Les principaux journaux, les radios, la télévision acceptent enfin de traiter le sujet. Gérard Filoche est l'un de ces inspecteurs du travail qui a contribué à abattre le mur de silence. Grâce à lui, grâce à ses collègues. l'affaire n'a pas été étouffée. Mais pour autant. rien n'est réglé. la puissance publique n'a pas tiré les conséquences du geste du petit patron et les droits des salariés sont plus que jamais menacés.
Ce livre, qui analyse sans passion les faits et leur signification, est dédié à la mémoire des deux inspecteurs victimes de leur devoir. Parce que là aussi on doit dire : plus jamais ça !