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Seuil
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Le 15 janvier 1947, le corps d'une jeune femme, Elizabeth Short, est retrouvé coupé en deux dans un terrain vague de Los Angeles. Ce meurtre particulièrement horrible, - la victime a été battue de façon absolument ignoble avant d'être achevée, puis coupée en deux -, fait aussitôt la une de tous les journaux. L'enquête commence, mais après quelques petites avancées, ne donne rien.
Deux ans plus tard, un jury d'accusation est convoqué et demande aux enquêteurs du District Attorney de Los Angeles de mener une enquête indépendante : il s'avère qu'inefficace, - les meurtres de femmes continuent -, la police de Los Angeles est aussi très corrompue.
Les enquêteurs du District Attorney auront bientôt un suspect, mais ne donneront jamais son nom. Et pendant un demi siècle l'affaire passera d'inspecteurs de police en inspecteurs de police sans être jamais résolue.
Jusqu'au jour de mai 1999, où l'ex-inspecteur des Homicides du LAPD, Steve Hodel, l'auteur de ce livre, tombe, dans les papiers de son père qui vient de décéder, sur une photo qui le bouleverse : celle d'Elizabeth Short. Que vient faire dans le portefeuille de son père la photo du Dahlia Noir oe
Le flic qu'il est toujours ne peut pas faire autrement que de se lancer dans une enquête qui va lui prendre deux ans de sa vie et, horreur des horreurs, lui donner la solution non seulement de ce meurtre mais de bien d'autres encore,
- dont celui de la mère de James Ellroy.
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L'ennemi de tous ; le pirate contre les nations
Daniel Heller-Roazen
- SEUIL
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 14 Janvier 2010
- 9782020993401
Ce livre part d'un seul et unique fait juridique dans l'histoire de l'Occident : le pirate est le prototype de « l'ennemi de l'humanité ».Longtemps avant les droits de l'homme, avant les organisations humanitaires, avant la codification du droit international par les penseurs des Temps Modernes, les hommes d'état de la Rome antique voyaient en lui « l'ennemi de tous ». Comme Cicéron en a fait un jour la remarque, il existe des adversaires avec lesquels un état de droit peut faire des guerres, signer des traités et, si les circonstances le permettent, cesser les hostilités. Ce sont les justes belligérants de l'autre camp, qui, étant par principe les égaux des combattants de la puissance publique, peuvent toujours prétendre à certains droits. Mais il y a aussi un autre type d'ennemi : un adversaire injuste, indigne de tels droits. C'est le pirate, que Cicéron appelle, pour cette raison, « l'ennemi commun à tous ».Plus tard, aux Temps Modernes, les philosophes du droit et de la politique ont fait un pas de plus. Ils ont élaboré une idée que l'on peut, historiquement, rattacher en droite ligne à celle de « pirate » : la notion d' « ennemi de l'humanité », qui nous est aujourd'hui si familière à tous.Dans ce livre, Daniel Heller- Roazen propose une généalogie de cette idée, cernant les diverses conditions juridiques, politiques et philosophiques dans lesquelles il a été possible de concevoir un sujet aussi exceptionnel qu'un « ennemi de tous ».Le livre de Daniel Heller-Roazen est motivé par une hypothèse : le paradigme du pirate a pris aujourd'hui une importance considérable, extrême. Comment et pourquoi l' « ennemi de tous » est-il devenu une figure contemporaine cruciale Daniel Heller-Roazen est professeur de littérature comparée à l'Université de Princeton aux états-Unis. Il a publié, dans la même collection, écholalies. Essai sur l'oubli des langues (2007).