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Éditeurs
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Prix
Philippe Rey
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Un des plus grands romans de Joyce Maynard, très aimée en France. Une héroïne marquée par les tragédies de la vie, qui tente envers et contre tout de se reconstruire.
1970. Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causée par une bombe artisanale. Parmi les apprentis terroristes décédés : la mère de Joan, six ans. Dans l'espoir fou de mener une vie ordinaire, la grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait changer de prénom : Joan s'appellera désormais Amelia.
À l'âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des centaines de kilomètres dans un pays d'Amérique centrale, entre les murs d'un hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila. Tout, ici, lui promet un lendemain meilleur : une nature luxuriante, un vaste lac au pied d'un volcan. Tandis qu'Amelia s'investit dans la rénovation de l'hôtel, elle croise la route d'hommes et de femmes marqués par la vie, venus comme elle se reconstruire dans ce lieu chargé de mystère. Mais la quiétude dépaysante et la chaleur amicale des habitants du village suffiront-elles à faire oublier à Amelia les gouffres du passé ? A-t-elle vraiment droit à une troisième chance ?
Dans ce roman foisonnant, Joyce Maynard, avec la virtuosité qu'on lui connaît, emporte les lecteurs sur quatre décennies. Riche en passions et en surprises, L'hôtel des Oiseaux explore le destin d'une femme attachante, dont la soif d'aimer n'a d'égale que celle, vibrante, de survivre. -
48 indices sur la disparition de ma soeur
Joyce Carol Oates, Christine Auché
- Philippe Rey
- Roman Etranger
- 14 Mars 2024
- 9782384820740
Tandis qu'une jeune artiste disparaît mystérieusement, sa soeur cadette décide de rassembler les indices afin de faire la lumière sur son sort
Qu'est-il arrivé à Marguerite Fulmer ? Le 11 avril 1991, la jeune artiste à qui tout réussissait a quitté la demeure familiale, pour ne jamais revenir. Sans laisser la moindre explication, juste une chambre en désordre. Vingt-deux ans plus tard, sa soeur Georgene, mouton noir de la famille, entreprend de traquer en quarante-huit chapitres les maigres indices susceptibles d'élucider cette disparition : à commencer par une " robe-nuisette " Dior en soie blanche abandonnée sur le sol...
Peu à peu, Georgene résout une partie de l'énigme mais reste confrontée aux questions lancinantes : Marguerite s'est-elle enfuie pour échapper à l'un de ses soupirants ? A-t-elle été la victime d'un tueur en série local ? Ou assassinée par son mentor et collègue, le peintre Elke, qui a exploité sa mort dans une collection de tableaux macabres ? Mais les ruminations de la cadette révèlent aussi son caractère jaloux et instable. Serait-elle à l'origine de l'irréparable ?
Récit fragmenté où Joyce Carol Oates démontre une fois encore un art du suspense inégalé,
48 indices sur la disparition de ma soeur dresse les portraits kaléidoscopiques d'une femme, dont la mémoire est honorée de tous, et de sa soeur, élevée à l'ombre d'une idole trop vite façonnée. Un jeu de piste délicieusement féroce. -
Un thriller corrosif et brillamment orchestré aux frontières de l'horreur.
Hannah et Wes Jarrett forment l'une des familles les plus en vue de l'élite blanche et bourgeoise de Detroit, en cette fin des années 1970. Entre les galas caritatifs et les déplacements d'affaires, ils se croisent à peine, et n'ont plus en commun que leurs deux enfants, choyés par la gouvernante. Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, des gros titres abominables font la une des journaux : des corps de garçons sont retrouvés nus, sans vie, comme exposés au public. Un meurtrier dont on ne sait rien, que les médias s'empressent de nommer Babysitter.
Alors que la peur couve dans les foyers, Hannah ne se reconnaît plus. Elle, l'épouse fidèle, recherche excitation et aventure auprès d'un mystérieux amant, dont elle ne connaît que les initiales : Y. K. Cependant qu'un piège dévastateur semble se refermer sur elle, les crimes de Babysitter se multiplient...
Portrait âpre et percutant d'une élite blanche américaine isolée du monde, Babysitter est un roman fiévreux et corrosif, brillamment orchestré. Corruption des forces de police, hypocrisie, prédation sexuelle, fureur et misogynie des hommes, Joyce Carol Oates n'épargne rien ni personne, et surtout pas les lecteurs. -
Libraire à Acapulco, au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu'au jour où Sebastián, s'apprêtant à révéler dans la presse l'identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n'est autre que Javier, un client érudit avec qui elle s'est liée dans sa librairie... La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.
Contrainte de prendre la fuite avec son fils de huit ans, Luca, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Ils vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable Bestia, le train qui fonce vers le nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel...
Porté par une écriture électrique, American Dirt raconte l'épopée de ces femmes et de ces hommes qui ont pour seul bagage une farouche volonté d'avancer vers la frontière américaine. Un récit marqué par la force et l'instinct de survie de Lydia, le courage de Luca, ainsi que leur amitié avec Rebeca et Soledad, deux soeurs honduriennes, fragiles lucioles dans les longues nuits de marche... Hymne aux rêves de milliers de migrants qui risquent chaque jour leur vie, American Dirt est aussi le roman de l'amour d'une mère et de son fils qui, au coeur des situations tragiques, ne perdent jamais espoir. Un roman nécessaire à notre époque troublée.
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Lorsque Eleanor, jeune artiste à succès, achète une maison dans la campagne du New Hampshire, elle cherche à oublier un passé difficile. Sa rencontre avec le séduisant Cam lui ouvre un nouvel univers, animé par la venue de trois enfants : la secrète Alison, l'optimiste Ursula, et le doux Toby.
Comblée, Eleanor vit l'accomplissement d'un rêve. Très tôt laissée à elle-même par des parents indifférents, elle semble prête à tous les sacrifices pour ses enfants. Cette vie au coeur de la nature, tissée de fantaisie et d'imagination, lui offre un bonheur inespéré. Et si entre Cam et Eleanor la passion n'est plus aussi vibrante, ils possèdent quelque chose de plus important : leur famille. Jusqu'au jour où survient un terrible accident...
Dans ce roman bouleversant, Joyce Maynard emporte le lecteur des années 1970 à nos jours, liant les évolutions de ses personnages à celles de la société américaine - libération sexuelle, avortement, émancipation des femmes jusqu'à l'émergence du mouvement MeToo... Chaque saison apporte son lot de doute ou de colère, mais aussi de pardon et de découverte de soi.
Joyce Maynard explore avec acuité ce lieu d'apprentissage sans pareil qu'est une famille, et interroge : jusqu'où une femme peut elle aller par amour des siens ? Eleanor y répond par son élan de vie. En dépit de ses maladresses, son inlassable recherche du bonheur en fait une héroïne inoubliable, dans sa vérité et sa générosité.
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Flint Kill Creek
Christine Auché, Joyce Carol Oates
- Philippe Rey
- Roman Étranger
- 17 Avril 2025
- 9782384822355
Douze nouvelles à suspense, des personnages tourmentés face à des situations d'extrême vulnérabilité, des dénouements toujours inattendus.
Au travers de douze nouvelles, toutes plus troublantes les unes que les autres, Joyce Carol Oates explore rêves et réalités.
Dans " Flint Kill Creek " une jeune femme tombe amoureuse d'un étudiant impénétrable. Cette relation étrange et malsaine la mènera sur les rives d'un ruisseau tumultueux tandis que le couple s'engage dans une excursion solitaire.
Venue pour une simple prise de sang, une femme d'âge mûr se voit offrir un verre par le mystérieux laborantin qui a pris soin d'elle (" Le laborantin "). Une veuve dort d'un sommeil de plomb dans son manoir, rêvant au mercenaire commandité par la famille de son défunt mari pour la tuer (" L'héritière. Le mercenaire "). Une autre, remariée, lutte
avec ses rêves horrifiques de sangsues et la possible hostilité de son nouvel époux (" Amours tardives "). Un chercheur surmené oublie son bébé on ne sait où (" Jour de semaine "). Ou encore un homme, obsédé par une date cruciale non identifiée, marquée de trois astérisques dans son calendrier, plonge dans son passé (" *** ").
Du suspense, des personnages tourmentés face à des situations d'extrême vulnérabilité et des dénouements toujours inattendus : du grand Joyce Carol Oates. -
Le terrifiant récit d'un médecin prêt à toutes les expérimentations dans un asile pour femmes au XIXe siècle pour se faire un nom dans la recherche médicale.
Humilié par une accusation mettant en cause son professionnalisme, le Dr Silas Weir, " père de la gyno-psychiatrie " au XIXe siècle, est contraint d'accepter un poste à l'Asile des femmes aliénées de Trenton, dans le New Jersey, où il sera autorisé à poursuivre sa pratique, sans contrôle pendant des décennies. Il s'impose rapidement comme un pionnier de la chirurgie, sans hésiter à soumettre les femmes aux modes d'expérimentation les plus abjects. L'ambition de Weir est exacerbée par son obsession pour une jeune servante irlandaise, nommée Brigit, qui devient non seulement sa principale patiente, mais aussi l'agent de sa destruction.
Raconté par le fils aîné de Silas Weir, qui a répudié l'héritage d'un père trop brutal à ses yeux,
Boucher est un voyage cauchemardesque allié à une histoire d'amour inattendue, dont la conclusion sera surprenante.
Appuyé sur d'authentiques documents historiques, ce roman envoûte et tourmente, confirmant le talent de Joyce Carol Oates pour explorer les régions les plus sombres de la psyché américaine. -
Une grande saga familiale sur près d'un siècle, un récit original et complexe sur un monde disparu, un microcosme attachant du Sud de l'Italie.
En 1976, à dix-huit ans, Valentino a quitté sa Calabre natale. Durant quarante ans, il a voyagé par le monde, avec la légèreté de ceux qui n'ont qu'un seul bagage et des rêves à foison. Mais tandis qu'il apprend le décès d'une lointaine parente, il éprouve le besoin soudain de retrouver ses racines.
Dernier maillon d'une incroyable histoire familiale, Valentino se rend sur place et remonte le temps sur la trace de ses aïeux. Que reste-t-il de ses grands-pères, ces deux patriarches bourgeois bien établis dans l'Italie du sud : le " Notaire ", socialiste antifasciste bourru, et le " Pharmacien ", d'origine juive, rêvant secrètement de devenir violoniste ? Ses ancêtres, mais aussi les domestiques et habitants du village reprennent chair par des anecdotes merveilleuses : Ciccio Bombarda, le chauffeur sans permis, Peppo de la poste qui a peur de ses enfants, les tantes bizarres et les amis imaginaires, les amitiés qui durent du berceau à la tombe, les idéaux inaliénables et les faiblesses inavouées.
À travers ces destins attachants s'inscrivant dans la grande histoire politique italienne, celle des deux guerres mondiales, du fascisme et des révolutions sociales, Mario Fortunato questionne le rôle des individus dans la transmission générationnelle, autant que l'appartenance à un lieu et à des êtres.
Sud est un roman brillant sur la mémoire, qui hypnotise avec une efficacité prodigieuse.. -
À Old Ox, en Géorgie, sonnent les dernières heures de la guerre de Sécession : l'émancipation des esclaves est proclamée. À quelques kilomètres de leur ancienne plantation, Prentiss et son frère Landry savourent amèrement leur liberté dans un monde qui ne leur offre aucun travail. Tandis qu'ils s'apprêtent à passer la nuit dans la forêt, ils sont découverts par le propriétaire du domaine, George Walker, hanté par la récente annonce de la mort au combat de son fils Caleb.
Quand George, perdu, accepte d'être guidé par les deux jeunes hommes vers sa maison, il voit en eux un moyen d'apaiser son chagrin et leur propose, contre rémunération, de les aider, lui et sa femme Isabelle, à cultiver leurs terres. Des liens inattendus de confiance se tissent entre ces êtres tourmentés, jetés dans une société qui leur reste inhospitalière, et trouvant refuge dans la quiétude d'une nature luxuriante. Jusqu'au jour où Caleb revient frapper à la porte de ses parents...
En portant un regard moderne sur une période sombre de l'histoire, Nathan Harris signe un roman impressionnant de maturité et de maîtrise. Ses héros, premières victimes de la longue et persistante ségrégation américaine, parviendront-ils à garder espoir, à survivre face au déferlement de bruit et de fureur ? -
Je recherche Warren Harding
Robert Plunket, Romaric Vinet-Kammerer
- Philippe Rey
- Roman Étranger
- 3 Avril 2025
- 9782384822294
La traduction formidable de justesse de l'un des romans les plus drôles de la littérature américaine de ces cinquante dernières années, déjà un classique.
Dans le Los Angeles du début des années 1980, les aventures rocambolesques d'Elliot Weiner, antihéros mesquin, bigot, homosexuel refoulé et historien. Titulaire d'une licence de Harvard et d'un doctorat de Columbia, le jeune homme est surtout passionné par Warren Harding, " le président le plus superficiel de l'histoire ". Après avoir obtenu une bourse de recherche pour écrire un livre sur la vie tumultueuse du vingt-neuvième président américain (1921-1923), Weiner apprend l'existence d'une malle remplie de billets doux paillards écrits par Harding qui, selon la rumeur, serait farouchement gardée par son ancienne maîtresse, Rebekah Kinney, dans sa propriété délabrée des collines de Hollywood. Weiner est désormais prêt à tout pour mettre la main sur ces courriers amoureux qui non seulement, justifieront pour toujours la sulfureuse réputation d'obsédé sexuel du président, mais surtout offriront gloire et fortune à l'historien fauché et famélique. Le lecteur suivra son parcours chaotique car, tandis que Weiner enchaîne revers, faux espoirs et humiliations, les mots dansent sur la page, animés par les éclats de rire. -
Née en 1980 dans les quartiers populaires d'Aberdeen, en Écosse, d'une mère vulnérable sans emploi et d'un père schizophrène absent, Kerry Hudson a connu pendant plus de vingt ans la précarité extrême et la violence familiale, avant de pouvoir s'extraire de son milieu d'origine et devenir une écrivaine reconnue.
Tandis qu'elle parcourt le monde avec son mari Peter, elle est rattrapée à presque quarante ans par un désir d'enfant qu'elle pensait ne jamais ressentir. Commence alors un long et douloureux parcours, où chaque jour est un combat contre ses démons intérieurs et une infertilité persistante. Jusqu'à ce qu'advienne enfin une grossesse, en pleine pandémie de covid, alors que le couple est installé en République tchèque dont il ne parle pas la langue. Kerry doit naviguer entre les
difficultés financières, une grave maladie et le mal-être de son époux qui peine à assumer sa paternité.
Dans Nouvelle naissance, l'autrice interroge les possibilités d'un avenir loin des schémas de son enfance. Avec verve, sensibilité et humour, elle signe le témoignage bouleversant d'une femme en quête de repères, qui, dans des conditions d'adversité peu communes, ose créer son propre destin. Car c'est bien l'arrivée de son fils Sammy qui donnera l'élan tant attendu à sa vie. -
Originaires du Massachusetts, Michaela et Gerard s'installent pour huit mois dans un institut universitaire renommé de Santa Tierra, au Nouveau-Mexique. Mariés depuis une dizaine d'années, ils voient dans ces paysages d'une beauté saisissante, quoique étrange, l'occasion de vivre enfin leur voyage de noces. Mais à peine sont-ils arrivés que Gerard, victime d'une mystérieuse maladie, est hospitalisé d'urgence. Loin de ses proches, Michaela est subitement confrontée à la terrifiante et vertigineuse perspective du veuvage.
Joyce Carol Oates livre le récit fiévreux d'une femme qui a trouvé dans le rôle d'épouse sa force d'accomplissement et qui, à tout juste trente-sept ans, est appelée à s'occuper de son mari mourant. Tandis que Michaela exhorte désespérément Gerard à respirer, elle se demande si son amour, aussi puissant soit-il, suffira à le sauver. Gouvernée par son chagrin, Michaela perd pied, confond le passé et l'avenir, redoute sa propre mort sur ces terres arides et poussiéreuses aux dieux-démons omniprésents.
Respire... explore avec ferveur le sentiment de loyauté attaché à l'amour conjugal, et questionne : comment rester fidèle à soi-même alors que l'être que l'on admire le plus est sur le point de disparaître ? -
Le roman d'apprentissage poignant d'un garçon irlandais de la communauté des gens du voyage dans les années 1950, par l'autrice au succès international d'American Dirt Irlande, 1959. À onze ans, Christopher a toujours mené une vie joyeuse d'errance, se rendant de ville en ville entouré de sa famille proche et de son fidèle cheval Jack. Car Christy est un véritable garçon du dehors, un traveller, un membre de la communauté des gens du voyage irlandais : les Pavees. Mais chaque soir, dans le secret de la roulotte partagée avec son père, après la chaleur des feux de camp, des rires et des espiègleries de son cousin Martin, Christy retrouve le fardeau d'une culpabilité qui le hante : sa mère, qu'il n'a pas connue, est morte en couches à sa naissance.
Le décès soudain du grand-père de Christy, son confident et son modèle, vient bouleverser les projets de la famille, qui décide de s'établir dans une petite bourgade afin d'accorder aux deux garçons une chance d'aller à l'école. Mais là-bas, quoi qu'il fasse, Christopher semble n'attiser que méfiance de la part de ses nouveaux camarades. Tandis qu'il fait son possible pour trouver sa place dans cette ville hostile, la découverte d'un vieux journal brouille l'histoire de ses origines...
Dans ce roman d'apprentissage vibrant et poétique, le premier de l'autrice américaine à succès, Jeanine Cummins renoue avec ses racines irlandaises. Magnifique histoire d'amour filial et de déchirement, Le garçon du dehors permet au lecteur de découvrir la communauté méconnue des Pavees, et offre une ode à leur vie singulière, au coeur de la nature. -
Le premier recueil de poésie traduit en français de la grande Joyce Carol Oates Dans une langue brûlante, Joyce Carol Oates interroge et dénonce une Amérique amnésique car malade. Qu'elle apostrophe Marlon Brando en enfer ; qu'elle s'interroge sur les dérives passées de la science lors d'expériences sur des enfants ou des singes ; qu'elle martèle les raisons qui mènent les femmes à un avortement ; qu'elle décrive le destin d'un vieux hobo de retour chez lui dans un quasi-anonymat, Joyce Carol Oates est à la croisée de l'intime et du politique.
Ses poèmes disent la peur de la perte, le vide intérieur, la terre boueuse de sang et les hommes ivres de pouvoir. Premier recueil de poèmes traduit en français de la grande Joyce Carol Oates, Mélancolie américaine explore les contradictions d'une nation perpétuellement en quête d'un ordre social qu'elle ne cesse pourtant de faire éclater au nom d'une mythique et illusoire gloire passée. -
Un roman profond et incendiaire, toujours d'actualité, sur les failles des États-Unis.
1987, dans un quartier noir délabré du New Jersey, une mère cherche partout sa fille, Sybilla, disparue depuis trois jours. L'adolescente sera retrouvée ligotée, le corps barbouillé d'excréments et d'injures racistes, dans les sous-sols d'une vieille usine abandonnée. Emmenée aux urgences, elle accuse des " flics blancs " de l'avoir enlevée, battue et violée.
Ce terrible acte de violence choque profondément sa communauté et exacerbe les tensions raciales bouillonnant depuis des décennies. Un pasteur et son frère, avocat militant des droits civiques, récupèrent l'affaire qu'ils exploitent au mieux de leurs intérêts ; imités rapidement par le Prince noir, leader du Royaume de l'islam, plus redoutable encore. La vérité n'importe guère à ces leaders religieux, les médias s'en soucient tout aussi peu, et pourtant les faits se révèlent de plus en plus troubles.
Dans un choeur de voix et de points de vue - des enquêteurs aux médias en passant par la victime et sa famille -, l'autrice offre une compréhension des mécanismes du pouvoir et de l'oppression, de l'innocence et de la culpabilité, de la vérité et du spectacle médiatique, de la justice et du châtiment.
S'inspirant d'un fait divers, Joyce Carol Oates explore les lignes de faille d'une société toujours troublée par la question de la race et signe un roman profond et incendiaire. -
2 novembre 1999. Luther Dunphy prend la route du Centre des femmes d'une petite ville de l'Ohio et, se sentant investi de la mission de soldat de Dieu, tire à bout portant sur le Dr Augustus Voorhees, l'un des « médecins avorteurs » du centre.
De façon éblouissante, Joyce Carol Oates dévoile les mécanismes qui ont mené à cet acte meurtrier. Luther Dunphy est à la fois un père rongé par la culpabilité car responsable de l'accident qui a causé la mort d'une de ses filles, et un mari démuni face à la dépression de sa femme. Pour ne pas sombrer, il se raccroche à son église où il fait la rencontre décisive du professeur Wohlman, activiste anti-avortement chez qui il croit entendre la voix de Dieu. Comme un sens enfin donné à sa vie, il se sent lui aussi chargé de défendre les enfants à naître, peu importe le prix à payer.
Dans un camp comme dans l'autre, chacun est convaincu du bien-fondé de ses actions. Mené par des idéaux humanistes, Augustus Voorhees, le docteur assassiné, a consacré sa vie entière à la défense du droit des femmes à disposer de leur corps. Les morts de Luther et d'Augustus laissent derrière eux femmes et enfants, en première ligne du virulent débat américain sur l'avortement. En particulier les filles des deux hommes, Naomi Voorhees et Dawn Dunphy, obsédées par la mémoire de leurs pères.
La puissance de ce livre réside dans l'humanité que l'auteure confère à chacun des personnages, qu'ils soient « pro-vie » ou « pro-choix ». Sans jamais prendre position, elle rend compte d'une réalité trop complexe pour reposer sur des oppositions binaires. Le lecteur est ainsi mis à l'épreuve car confronté à la question principale : entre les foetus avortés, les médecins assassinés ou les « soldats de Dieu » condamnés à la peine capitale, qui sont les véritables martyrs américains ?
Joyce Carol Oates offre le portrait acéré et remarquable d'une société ébranlée dans ses valeurs profondes face à l'avortement, sujet d'une brûlante actualité qui déchire avec violence le peuple américain.
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Le désastre de la maison des notables
Amira Ghenim
- Philippe Rey
- Roman Etranger
- 22 Août 2024
- 9782384820924
Un roman choral ambitieux, une fresque familiale sur plus d'un demi-siècle d'histoire et de combats pour les droits des femmes en Tunisie.
Tunisie, 1935. Dans un pays en pleine ébullition politique se croisent les destins de deux éminentes familles bourgeoises : les Naifer, rigides et conservateurs, et les Rassaa, libéraux et progressistes.
Une nuit de décembre, à Tunis, la jeune épouse de Mohsen Naifer, Zbeida Rassaa, est soupçonnée d'entretenir une liaison avec Tahar Haddad, intellectuel d'origine modeste connu pour son militantisme syndical et ses positions avant-gardistes, notamment en faveur des droits des femmes.
Dans un entrelacement de secrets et de souvenirs, plusieurs membres des deux familles ainsi que leurs domestiques reviennent lors des décennies suivantes sur les répercussions désastreuses de cette funeste soirée. Comme dans un jeu de poupées russes, chaque récit en contient d'autres et renverse la perspective. Avec jubilation le lecteur rassemblera les pièces pour tenter de découvrir ce qui est réellement arrivé à Zbeida Rassaa.
Le désastre de la maison des notables transpose plus de cinquante ans d'histoire tunisienne - de la lutte pour l'indépendance jusqu'à la révolution de 2011 - et de combats pour les femmes. Remarquable de maîtrise, d'un style limpide, d'une construction astucieuse, cet éblouissant roman choral met en scène des personnages envoûtants et inoubliables. -
Douze nouvelles audacieuses et cruelles par la maîtresse du genre.
Une adolescente est tourmentée par sa soeur jumelle, qui grandit sous la forme d'une excroissance crânienne et s'efforce de prendre sa place ; une mère passe des heures à surveiller son nourrisson à travers un babyphone vidéo, jusqu'à l'obsession ; pourtant décidée à séduire son mentor, une brillante étudiante tombe en disgrâce ; des lycéennes créent un savant dispositif pour se venger de prédateurs sexuels ; une femme harcelée par un anonyme fait l'erreur de se confier à un ancien amant : les personnages de ce recueil de douze nouvelles, toutes plus troublantes et cruelles les unes que les autres, sont confrontés à une réalité mouvante et se livrent à de périlleuses manoeuvres.
Joyce Carol Oates explore avec un brio renouvelé la complexité du lien filial et la solitude des mères, les rapports de force entre les êtres et les aléas de la vie, ou imagine l'effondrement prochain de nos sociétés. Chacune de ces histoires agit comme un miroir grossissant de notre époque. En créant des mondes d'obsession érotique et d'idéalisme contrecarré, Joyce Carol Oates provoque, étonne, hypnotise. -
Enfant, Emanuele a appris très vite que pour survivre dans l'orbite de son père, il était préférable qu'il reste un personnage secondaire. Même si sa mère répétait à tout bout de champ "Tu sais comment il est", Emanuele n'a jamais vraiment su qui était cet homme imprévisible, dont il hérite d'un appartement encore imprégné du souvenir de vies guéries et redressées. Car son père, Mario Trevi, était un psychanalyste jungien renommé, professeur-guérisseur, "magicien" capable de réparer les êtres blessés.
En s'installant dans ce logement, Emanuele constate des traces d'une mystérieuse "visiteuse" nocturne qui entre à son insu et se plaît à déplacer des objets. Il emploie une aide-ménagère, qui fait plus de désordre que de ménage, au point qu'il rêve de la licencier. Puis, presque malgré lui, il entame une relation avec la cousine de cette dernière, Paradisa, jeune prostituée péruvienne.
Cherchant coûte que coûte à résoudre l'énigme de la vie de son géniteur, Emanuele revisite l'histoire familiale, l'enfance de son père ainsi que son passé de résistant communiste. En mêlant souvenirs personnels, littérature et psychanalyse, l'auteur tente de saisir la vérité des événements et des êtres.
Emanuele Trevi signe ici son roman le plus personnel. Dans un style limpide, il livre un texte enlevé et tendre, drôle et inattendu. -
Veuve au matin d'une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les chutes du Niagara, Ariah Lit trell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l'abîme, en attendant qu'on retrouve le corps de son mari d'un jour, La Veuve banche des Chutes (ainsi que la presse l'a surnommée avant d'en faire une légende) attire l'attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au coeur tendre, fasciné par cette jeune femme étrange.
Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d'un bonheur total avant que la malédiction des chutes s'abatte de nouveau sur la famille.
Désamour, trahison, meurtre ? C'est aux enfants Burnaby qu'il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire person nelle mais aussi un sombre épisode du passé de l'Amérique : les ravages infligés à toute une région par l'expansion industrielle gigantesque des années 1950 et 1960, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place.
Un roman aussi beau et tumultueux que ces chutes au charme maléfique.Joyce Carol OatesLes chutes " Le roman de Oates, sombre et envoûtant, ne laisse aucune chance au lecteur qui songerait à lui résister : on ne peut que tourner les pages, lire et lire encore, comme possédé par la force de l'orchestration. " Version femina " Amour et folie, cupidité et corruption sur fond de catastrophe écolo gique : rien n'échappe au regard rapace de Joyce Carol Oates. " Télérama " L'un des écrivains américains majeurs de notre temps. " Le Figaro " La profusion des personnages, la maîtrise de la construction, le rythme qu'elle impose font la réussite de ce grand roman. " Le Magazine littéraire " Non seulement on entend les chutes; mais on voit la brume épaisse qui les surplombe, on sent son parfum enivrant, on frissonne au contact de l'eau et parfois, on boit nous aussi la tasse. " Marianne " L'une des meilleures portraitistes contemporaine. " Madame Figaro " Joyce Carol Oates est l'impitoyable radiographe d'un pays en perdition morale. " Sud-Ouest Membre de l'Académie américaine des Arts et des Lettres, professeur de littérature à Princeton, titulaire de multiples récompenses littéraires (dont le prix Femina étranger en 2005 pour Les Chutes), Joyce Carol Oates occupe depuis longtemps une place au tout premier rang des écrivains contemporains. -
Un simple néon bleu aperçu dans la vitrine d'un café, et l'esprit de Juliana se trouve brusquement cloué par d'incessants flash-backs. Les lettres clignotantes et disloquées ramènent la jeune femme tout juste enceinte, et visiblement heureuse, à ces nombreux hommes, dans ces nombreux bars, qui ont jadis croisé sa route, tandis que l'alcool coulait à flots. Lui reviennent alors plus vives que jamais ces années d'étourdissements, de violences, d'abus.
Des neuf autres nouvelles qui composent ce recueil d'histoires mystérieuses à suspense, qui saurait désigner la plus perturbante ? Un entretien en huis-clos entre une enseignante et un étudiant, prétendu vétéran de guerre, enragé par les appréciations de la professeure ? Un écrivain en mal d'inspiration, soudainement pris d'une fascination morbide pour une fragile caissière de supermarché ? Un adolescent chargé de s'occuper d'une mère malade qui se réfugie dans les délices de la cigarette électronique ? Une femme d'âge mûr propulsée dans une affreuse réalité alternative, après un accident de voiture ? Ou une poupée-clone de Marilyn Monroe qui propose ses services à des hommes libidineux réunis pour une vente aux enchères ?
Entre folie, harcèlement, fuite et enfermement, Joyce Carol Oates met en scène une variété sombre et inquiétante de femmes prises au piège, physiquement ou symboliquement. Pour le plus grand effroi des lecteurs. -
Fille noire, fille blanche
Joyce Carol Oates, Claude Seban
- Philippe Rey
- Fugues
- 6 Juin 2019
- 9782848767499
Elles se rencontrent au coeur des années soixante-dix, camarades de chambre dans un collège prestigieux où elles entament leur cursus universitaire. Genna Meade, descendante du fondateur du collège, est la fille d'un couple très « radical chic », riche, vaguement hippie, opposant à la guerre du Vietnam et résolument à la marge. Minette Swift, fille de pasteur, est une boursière afro-américaine venue d'une école communale de Washington.
Nourrie de platitudes libérales, refusant l'idée même du privilège et rongée de culpabilité, Genna essaye de se faire pardonner son éducation élitiste et se donne pour devoir de protéger Minette du harassement sournois des autres étudiantes. En sa compagne elle voit moins la personne que la figure symbolique d'une fille noire issue d'un milieu modeste et affrontant l'oppression. Et ce, malgré l'attitude déplaisante d'une Minette impérieuse, sarcastique et animée d'un certain fanatisme religieux. La seule religion de Genna, c'est la pitié bien intentionnée et inefficace des radicaux de l'époque. Ce qui la rend aveugle à la réalité jusqu'à la tragédie finale. Une tragédie que quinze ans - et des vies détruites - plus tard, elle tente de s'expliquer, offrant ainsi une peinture intime et douloureuse des tensions raciales de l'Amérique.
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Un roman historique retraçant le parcours d'une femme exceptionnelle au temps de Rembrandt et de Vermeer À la mort - mystérieuse - de son mari, la jeune Catrijn quitte sa campagne néerlandaise natale pour tenter sa chance à la ville. Le hasard des rencontres la mène à Amsterdam où elle est engagée comme intendante par la famille van Nulandt. Passionnée de peinture, Catrijn aide la maîtresse de maison - bien moins douée - à parfaire son apprentissage. La ville est alors à son apogée : la richesse des vaisseaux revenant des colonies permet l'essor de l'art, de l'artisanat et des sciences. Catrijn fera la rencontre marquante de Rembrandt dans son atelier.
Mais, poursuivie par son passé, en la personne d'un ancien valet de ferme qui menace de révéler les circonstances de la mort de son mari, Catrijn doit fuir. Monsieur van Nulandt la recommande alors à son frère, Evert, qui l'embauche dans sa faïencerie à Delft. Le succès de Catrijn est immédiat - elle va mettre au point le célèbre bleu de Delft -, et elle prend une importance grandissante dans l'atelier et le coeur d'Evert. Elle va se former auprès de Carel Fabritius, ancien maître et ami de Vermeer, ce dernier voyant d'un oeil bienveillant les stupéfiants progrès de la jeune femme.
Tiraillée entre deux hommes, Catrijn va devoir faire des choix et, malgré l'explosion de la poudrière qui ravage la ville de Delft en 1654 et la peste venue s'abattre sur la ville quelque temps après, la jeune femme va tracer avec courage son propre chemin.
Dans un récit parfaitement rythmé, Simone van der Vlugt raconte avec brio l'histoire du Siècle d'or néerlandais pour emporter son lecteur sur les pas de Catrijn. Elle offre ainsi le magnifique portrait d'une femme artiste, qui cherche à se faire une place dans un monde d'hommes en dépit des violences et des préjugés. Un roman captivant. -
Des nouvelles décapantes hantées par le deuil.
Seize nouvelles brutales et décapantes, parfois insoutenables. Certes, la prose de Joyce Carol Oates n'a jamais été recommandée comme berceuse mais, en ce qui concerne ce recueil, les enfants auront intérêt à aller se coucher encore plus tôt car, très vite, Oates se montre sans pitié pour eux. Bien entendu, les véritables aficionados en redemanderont.
Joyce Carol Oates a superbement disséqué le chagrin et le choc provoqués par la mort de son premier mari, et il n'est donc pas surprenant que la perte et le deuil soient les thèmes dominants de ce recueil rageur, dur et viscéralement dérangeant, écrit au lendemain du malheur. On y cherchera en vain la résignation de la veuve : Oates semble déterminée à nous convaincre que la femme en deuil est une sorte de coupable, une victime qui dans un sens mérite tout ce qui lui arrive (et ce n'est pas toujours tendre). La démonstration est réussie, et quel bonheur de lecture que ces pages qui font tomber les idoles et les clichés avec une santé, une énergie - et une plume - d'une jeunesse éblouissante.