Voici le livre que Benoît XVI a voulu faire publier après sa mort. Dans les années qui ont suivi le Concile Vatican II, le livre La foi chrétienne hier et aujourd'hui a fait connaître au grand public un jeune théologien allemand. Aujourd'hui, à la fin de sa vie et en tant que pape émérite, Benoît XVI a voulu léguer cet ouvrage à l'humanité entière pour partager ses dernières réflexions sur des thèmes fondamentaux de la religion chrétienne. Ce volume est presque un testament spirituel, dicté par la sagesse du coeur d'un maître toujours attentif aux attentes et aux espoirs des fidèles. Pendant ses années au monastère Mater Ecclesiae au Vatican, sa présence discrète et sa prière ont été un soutien important pour la vie de l'Église. De là, il observait avec bienveillance la nature, miroir de l'amour de Dieu Créateur, de qui nous venons et vers qui nous sommes dirigés. De là, il s'est tourné vers son pays d'origine, l'Allemagne, vers l'Italie où il a passé une grande partie de sa vie, vers la France qui l'a accueilli dans son Académie, vers l'Europe entière. À ces pays, le pape émérite confi e, d'une voix faible mais passionnée, sa demande de ne pas renoncer à l'héritage chrétien, qui est un patrimoine précieux pour toute l'humanité. De son vivant, Benoît XVI n'a pas toujours été compris. Personne, cependant, n'a pu nier la lucidité de sa pensée et la force de ses arguments, que ce dernier ouvrage rassemble avec brio.
Passionant. Psychologies magazineLes nouveaux croisés du XXIe siècle en sont persuadés et veulent nous en convaincre, preuves à l'appui : les avancées de la science contemporaine confortent les assertions de la religion. Les tenants du créationnisme, comme ceux de l'Intelligence supérieure « démontrée » par la structure de l'univers, ne doutent de rien et tiennent à le faire savoir. Jacques Arnould s'inscrit en faux contre ce mélange des genres où la foi prend en otage la science en lui faisant dire ce qu'elle ne dit pas. Pour confondre les méthodes douteuses des dévots d'aujourd'hui comme celles de leurs prédécesseurs, il argumente en philosophe des sciences, familier notamment de l'avancée des savoirs sur l'espace, la physique contemporaine ou l'évolution. Il s'exprime aussi en théologien qui croit en l'Évangile de Jean selon lequel « Dieu, personne ne l'a jamais vu ». Il ne s'agit pas de choisir entre science et foi, mais de bien distinguer les ordres de vérité, pour demeurer loyal à chacun.Jacques Arnould est chargé de mission au Centre national d'études spatiales (CNES), où il accompagne les scientifiques comme expert en matière d'éthique. Ex-dominicain, il est aussi un théologien de haut niveau. Il a publié de nombreux ouvrages, dont plusieurs chez Albin Michel, entre autres Dieu versus Darwin. Les créationnistes vont-ils triompher de la science ? (2007) et, Sous le voile du cosmos. Quand les scientifiques parlent de Dieu (2015).
Prenant pour modèle idéal le Sermon aux oiseaux de François d'Assise, ces «cinquante homélies pour le Temps présent» nous appellent à accueillir de façon neuve les paroles de Jésus, le «Prédicateur absolu». Elles nous convient, écrit Sylvie Germain dans sa préface, à la «joie de lire avec nos cinq sens, et de développer à notre tour et à notre mesure un sixième sens: celui du chant silencieux, du picorement de la lumière, d'une continuelle migration intérieure pour découvrir les trouées d'infini secrètement inscrites dans notre finitude».Loin de toute tonalité de sermonneur, un moine-poète ouvre pour nous de nouvelles «portes de la perception».Le frère François Cassingena-Trévedy, normalien, entré dans la vie monastique en 1980, est spécialiste de la tradition liturgique et des Pères de l'Eglise, notamment syriaques. Il a publié de nombreux ouvrages, dont Paroles d'altitude (Albin Michel, 2022)
C'est le livre de bonne foi d'un incroyant qui cherche à comprendre comment le christianisme, ce chef-d'oeuvre de création religieuse, a pu, entre l'an 300 et l'an 400, s'imposer à tout l'Occident. Pour Paul Veyne, c'est grâce à la conversion de l'empereur romain, Constantin, le maître du monde occidental : parce qu'à ce grand empereur il faut une grande religion et que, face aux dieux païens, le christianisme, bien qu'il apparaisse comme une secte très minoritaire, est la religion d'avant-garde. Constantin aide les chrétiens à mettre en place leur Église, ce réseau d'évêchés tissé sur l'immense empire romain. Lentement, avec docilité, les foules païennes se font un christianisme à elles, sans que la christianisation de cent millions de personnes fasse un seul martyr... Un livre érudit et impertinent.
La philocalie, ou art de vivre dans la beauté et le bien, a inspiré un grand nombre d'enseignements spirituels, consignés dans une anthologie en langue grecque dont la rédaction s'échelonne du IVe siècle au XVe siècle : « Philocalie des pères neptiques, du grec nepsis : sobriété de l'âme ». Elle a été composée à partir des écrits des Pères de l'Église dont beaucoup d'ermites qui prônent une sagesse de vie, faite « d'ascesis et de theoria », d'exercices de contemplation et de réflexion par lesquels la conscience se trouve purifiée.Le choix et les commentaires de Jean-Yves Leloup se sont portés sur des auteurs incontournables : Antoine, Evagre le Pontique, Jean Cassien, Macaire l'Egyptien, Isaac le Syrien, Jean Climaque, Maxime le Confesseur, Syméon le nouveau Théologien, Grégoire Palamas, Séraphim de Sarov et Silouane l'Athonite et à quelques pères anonymes des premiers siècles qu'on appelait les Thérapeutes du désert. Ces saints pères sont aussi appelés « théophores », et parfois « christophores » c'est-à-dire qu'ils portent en eux la présence de Dieu ou du Christ. C'est la flamme fondamentale de ces êtres éveillés que Jean-Yves Leloup a voulu partager afin d'entretenir les étincelles vacillantes de la quête spirituelle d'aujourd'hui.Théologien, philosophe et conférencier, Jean-Yves Leloup est l'auteur de nombreux ouvrages dont Écrits sur l'hésychasme, Prendre soin de l'Être, L'assise et la marche et Métanoïa.
Gabriel Ringlet renoue avec une démarche qui a passionné tant de ses lecteurs : approcher l'Évangile par un autre chemin. Pratiquant une sorte de journalisme de la parabole, il prend plaisir à nous faire (re)découvrir celui qu'il appelle le Tendre de l'Évangile, au départ d'un film, d'une chanson ou d'un fait divers, à travers une cinquantaine d'histoires courtes parfois surprenantes.Une tendresse qui fait école car, au coeur de ce parcours souriant et mouvementé où se rencontrent la blessure et la grâce , ce sont nos affections que Gabriel Ringlet interroge, comme nos inquiétudes et nos solidarités.Avec une conviction forte: l'Évangile n'est pas achevé. Chacune, chacun, croyant ou non, peut s'en emparer. Et tant mieux si les poètes et les romanciers aident à le revisiter.Théologien et écrivain, Gabriel Ringlet été longtemps professeur et vice-recteur à l'Université catholique de Louvain-la-Neuve. Membre de l'Académie royale de Belgique, connu pour ses prises de position humanistes, il a publié une vingtaine d'ouvrages, notamment aux éditions Albin Michel.
À l'heure où la société française débat sur l'opportunité de légaliser l'euthanasie ou le suicide assisté, ce livre fondateur, aujourd'hui réédité, rappelle que la fin de vie ne se résume pas aux situations tragiques et sans issue toujours mises en avant. Par sa double expérience d'accompagnant bénévole en soins palliatifs et de sociologue, Tanguy Châtel nous invite au coeur du cheminement des personnes confrontées à leur fin de vie : à travers leur ultime quête de sens et de lien, il nous emporte dans l'exploration de ce qu'on nomme la «souffrance spirituelle», qui rattrape indistinctement croyants et non-croyants, pour mettre en évidence le jaillissement d'une «extrême fécondité de la fin de vie», quand elle est bien accompagnée. Il montre de manière positive comment, mieux que l'euthanasie, l'accompagnement est la réponse moderne et responsable pour transformer une résignation désespérée à mourir en un désir renouvelé de rester vivant jusqu'à la mort.Préfacé par Jean Leonetti, enrichi d'une nouvelle introduction, ce livre demeure d'une totale actualité. C'est un ouvrage clé pour aborder ces questions avec profondeur, engagement et espérance. Tanguy Châtel est sociologue, spécialisé dans les soins palliatifs et l'accompagnement en général. Il a été chargé de mission à l'Observatoire national de la fin de vie. Il est également co-fondateur du Cercle Vulnérabilités et Société.
« Qui ose encore parler d'espérance aujourd'hui ? Les immenses défis auxquels nous avons à faire face, en particulier la crise environnementale, nous font douter de tout avenir. Face à cette crise de l'avenir que nous identifions d'abord comme une crise de l'espérance, le christianisme a-t-il un mot à dire ? ... Quoique nous soyons l'une et l'autre des chrétiennes inscrites dans la tradition du catholicisme, il ne sera pas question ici de réformes institutionnelles, mais bien de revenir à la source jaillissante du christianisme, à sa richesse originale et originelle ». Plus de dix après la parution des Pieds dans le bénitier, Christine Pedotti et Anne Soupa font à nouveau entendre leurs voix fortes : « Si nous ne redevenons pas comme des premiers chrétiens, nous serons les derniers ». Christine Pedotti, directrice de Témoignage chrétien, a publié aux éditions Albin Michel Jésus, l'homme qui préférait les femmes, Qu'avez-vous fait de Jésus ?, et L'inconsolée. Elle a été la coordinatrice de Jésus. L'Encyclopédie. Anne Soupa, bibliste, a osé présenter sa « candidature » à la charge d'archevêque de Lyon en remplacement de Mgr Barbarin (Pour l'amour de Dieu, Albin Michel). Ensemble, elles ont fondé le Comité de la jupe et la Conférence catholique des baptisé.e.s francophones.
« Venez, et voyez Fontgombault. Oh, il ne se passera rien de spectaculaire. Mais nos coeurs se réchaufferont. Une petite grâce mystérieuse soufflera. Nous regarderons la lumière traverser l'abbatiale et nous entendrons les notes grégoriennes s'élever dans les hauteurs mystiques. Nous resterons silencieux. Et nous verrons le beau, le merveilleux, le doux sourire des moines. » C'est par ces mots que Nicolas Diat ouvre Le Grand Bonheur, invitation à la joie et à nous faire découvrir la vie des moines, pour nous aider à comprendre la paix qui les habite. Nous pénétrons ainsi dans un monde intemporel et suivons les bénédictins d'un monastère perdu du Bas-Berry le temps d'une année. Ces existences confinées, que l'on pourrait imaginer monotones, sont en réalité extraordinairement riches. Transportés à Fontgombault par la plume évocatrice de Nicolas Diat, nous ne serons plus tout à fait les mêmes en refermant ce livre et les portes de l'abbaye. Nicolas Diat est écrivain et éditeur. Il est notamment l'auteur d'Un temps pour mourir (Pluriel, 2019), et co-auteur avec le cardinal Robert Sarah, de Dieu ou rien (Pluriel, 2016), La Force du silence (Pluriel, 2017) et Le soir approche et déjà le jour baisse (Pluriel, 2020).
Pour les dix ans de son pontificat, le pape François confie son espérance pour le monde de demain, à travers dix voies majeures qui pourraient rendre le monde meilleur. Considérons le monde comme une maison commune, réconciliée, émancipée de la pauvreté, préservée pour les générations futures, ses portes ouvertes à tous. Décidons des moyens concrets pour une humanité plus juste qui rejettera les abus, reconnaîtra la dignité de tous les individus, valorisera les femmes, n'utilisera plus jamais le nom de Dieu pour faire la guerre.Tout le réalisme du pape François jaillit de ces lignes où il manifeste sa conscience aiguë des problèmes que traversent les croyants comme les non-croyants. Ce n'est pas un rêve, souligne-t-il avec force, c'est une mission de courage et de foi pour tous les hommes de bonne volonté.Un message passionnant et inspirant pour tous, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Église.
Ce livre est la synthèse du travail de toute une vie. Synthèse en forme d'appel, en écho au « Va vers toi ! » qu'entendit Abraham et qui le fit se mettre en marche. Annick de Souzenelle s'attache ici à formuler ce qu'elle appelle les « lois ontologiques » dont la Bible, à travers la Loi, les Prophètes et le Christ, nous rappellent la nécessité vitale : « L'Homme est un et chacun est unique » ; « Sans la bénédiction divine, l'Homme ne peut s'accomplir » ...Autant de vérités fondamentales qui convergent dans la vocation ultime de l'humanité, qui est une vocation divine, comme l'avait annoncé au IIe siècle saint Irénée : « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu. »Ce livre est aujourd'hui complétée d'un texte inédit, ultime message d'une auteure qui a marqué les dernières décennies de la spiritualité.
« Cent cinquante pages magnifiques et saisissantes [...] » La Croix« Demeurer inconsolée ne signifie pas que je reste en larmes, tout au contraire, je reste en vie au sens où je reste vive, aiguisée, pleine d'appétit et de curiosité pour ce qui vient, sans rien vouloir effacer ou atténuer de ce qui a été, ni le bonheur de l'amour ni l'épreuve de la perte. » Christine Pedotti.« Un récit d'une force de vérité saisissante [...] un précieux manuel de réconfort pour tous ceux que la mort a dévastés. » La Vie« Un récit initiatique de la reconstruction sans fard, sans orgueil mais résolument plein d'espérance. » Témoignage Chrétien
Une centaine de saints et saintes réunis dans un petit livre charmant et nostalgique. Simples chromos sorties des ateliers d'une abbaye, cartes bordées de papier-dentelle d'imprimeurs spécialisés. Cet album de poche rassemble une sélection d'images pieuses de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle comme celles que l'on glissait son missel, en souvenir d'une communion. Sainte Agathe présentant ses seins sur un plateau, saint Laurent et son grlll, saint Philippe avec sa croix et son livre, sainte Catherine et sa roue... un délicieux petit livre doré sur tranches, pour découvrir ou redécouvrir la vie et l'oeuvre d'une centaine de saints et saintes connus et méconnus.
La crise actuelle n'est pas simplement économique et financière, mais aussi philosophique et spirituelle. Contre une vision purement matérialiste de l'homme et du monde, Socrate, Jésus et Bouddha sont trois maîtres de vie. Une vie qu'ils n'enferment jamais dans une conception étroite et dogmatique. Leur parole a traversé les siècles sans prendre une ride, et, par-delà leurs divergences, ils s'accordent sur l'essentiel : l'existence humaine est précieuse et chacun, d'où qu'il vienne, est appelé à chercher la vérité, à se connaître dans sa profondeur, à devenir libre, à vivre en paix avec lui-même et avec les autres. Un message humaniste, qui répond sans détour à la question essentielle du sens de la vie.
D'où viennent les anges ? Comment les reconnaître ? Qu'est-ce que le Pain des anges ? Qui sont les archanges ? Pourquoi les séraphins ont-ils six ailes ? Comment distinguer les amours, les chérubins et les cupidons ? Depuis quand Los Angeles est-elle placée sous le patronage des anges ? Qui sont les anges principaux de l'islam ? Illustré de chromos et d'images pieuses, ce charmant album est une véritable petite encyclopédie sur la vie des anges, êtres célestes énigmatiques, protecteurs et messagers de Dieu ayant atteint une dimension universelle.
L'encyclique Ecclesiam suam, du pape Paul VI est considérée comme la magna carta du dialogue sous ses diverses formes. Que de chemin parcouru par l'Esprit en près de soixante ans ! L'intuition du Pape Paul VI reposait sur la prise de conscience du développement exponentiel des relations entre les personnes et les communautés de cultures, de langues et de religions différentes - un aspect de ce que nous appelons aujourd'hui la mondialisation - ; et il a placé le Secrétariat « dans l'Eglise comme signe visible et institutionnel de dialogue » avec les personnes d'autres religions.
La Constitution apostolique Praedicate Evangelium sur la Curie romaine vient d'entrer en vigueur, et ce secteur de son service à l'Eglise et au monde n'a rien perdu de sa pertinence. Au contraire, la mondialisation et l'accélération des communications internationales font du dialogue en général, et du dialogue interreligieux en particulier, un enjeu crucial. Toute l'Eglise veut grandir dans la synodalité, grandir comme une « Eglise d'écoute mutuelle dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre ». Nous avons à faire nôtre « le paradigme de la spiritualité conciliaire exprimée dans l'histoire antique du Bon Samaritain », selon laquelle « le visage du Christ se trouve dans le visage de tout être humain, surtout l'homme et la femme souffrante ».
Pape François 6 juin 2022
L'enthousiasme des premiers lecteurs a fait de la Légende des Saints de Jacques de Voragine la Légende dorée, c'est-à-dire la légende d'or : celle de toutes les histoires et légendes qui entourent la vie et la mort exemplaires des saints chrétiens du premier millénaire après le Christ et des débuts du Moyen Âge.
Sans souci de critique historique, l'auteur a récolté des faits épars dans une foule d'écrits, de chroniques et de biographies dispersés. En réalité, ces légendes ne sont pas écrites pour raconter « ce qui s'est vraiment passé », mais pour édifier, par l'exemple magnifique des saints, de leurs paroles de feu et de leurs miracles plus étonnants les uns que les autres, ceux qui veulent marcher à la suite du Christ. Aujourd'hui, la Légende dorée est aussi une extraordinaire « anthologie » naïve, d'autant plus riche d'histoire et de culture que ces légendes ont inspiré très souvent les artistes chrétiens.
Et si, historiquement, on prenait Jésus au sérieux. Que sait-on de lui ? Qui était-il vraiment : un prophète, un réformateur juif, le Messie attendu par Israël ? Pensait-il être le Fils de Dieu ? Pour quelles raisons a-t-il été exécuté et à l'instigation de qui - Romains ou autorités juives de Jérusalem ? Avec le même souci du récit documenté et fluide qui a fait le succès de ses biographies précédentes, Jean-Christian Petitfils reconstitue le plus exactement possible la vie et le caractère du « Jésus de l'Histoire », le replaçant dans l'environnement religieux, culturel et politique de la Palestine de son temps. Utilisant les dernières découvertes archéologiques et les acquis de l'exégèse biblique, Jean-Christian Petitfils, en historien rationnel - mais non rationaliste -, mène une enquête qui allie avantageusement connaissances scientifiques et ouverture sur le mystère de la foi chrétienne.
Cet album de poche reproduit et commente une centaine de charmantes chromos d'époques différentes (fin XIXe siècle, Art nouveau et années 1950) entièrement consacrées à la vie de Jésus. Ce délicieux petit livre doré sur tranche tout public nous fait découvrir ou redécouvrir les grands moments du Christ, de l'Annonciation à l'Ascension, en passant par la fuite en Égypte, la Transfiguration, la Cène, le sermon de la Montagne, la résurrection de Lazare...
L'Église noire est la première institution que fondent les esclaves africains déportés dans le Nouveau-Monde. Depuis lors, elle demeure un centre de gravité spirituel, culturel, politique et social pour le peuple africain-américain. Henry Louis Gates Jr, qui connut la ségrégation dès son enfance, brosse un tableau de plus de cinq siècles, depuis la trouble rencontre entre le christianisme et la traite transatlantique jusqu'à la situation politique actuelle. Il offre un éclairage inédit sur l'importance de la religion africaine-américaine. Celle-ci fut une ressource décisive de résistance à l'esclavage et à la suprématie blanche, de mobilisation en vue de l'émancipation et de l'égalité des droits. Elle fut aussi un incubateur de talents musicaux et oratoires qui forgeront la culture noire, se répercuteront dans la société américaine et rayonneront dans le monde. Depuis sa fondation, elle est un creuset où la communauté noire travaille les problèmes personnels, sociaux et politiques qui la taraudent.
Durant son histoire, l'Église noire a produit nombre de leaders remarquables engagés dans la lutte politique. En même temps, certaines communautés ont perpétué des pratiques d'exclusion et d'intolérance. Ces tensions demeurent, alors que la nouvelle génération exige davantage de liberté et de dignité, au sein et au-delà de leurs communautés, indépendamment de la race, du sexe ou du genre. En tant que source de foi et de refuge, de développement spirituel et de combat pour la justice, l'Église noire a joué un rôle central. Pourtant, aujourd'hui, elle s'interroge sur sa place dans la société.
Décédé le 31 décembre 2022 à 95 ans, Benoît XVIétait « le pape émérite ». Mais par-dessus tout depuis dix ans, ilétait l'homme du Monastère : l'ancien couvent cloîtré situé dans une clairièreisolée dans les jardins du Vatican, où il s'installa en mai 2013 après sarenonciation à la charge de Souverain Pontife. Depuis lors, la perception de sapersonnalité avait changé. Le geste de Joseph Ratzinger produisit des anomaliesen cascade qui, après dix ans de papauté de François, persistèrent etconditionnèrent l'équilibre de l'Église. Le premier fut précisément le choix deBenoît XVI de s'installer dans le monastère Mater Ecclesiae :l'un des lieux les plus mystérieux et les plus inaccessibles à l'ombre du dômede Saint-Pierre. Personne, peut-être même pas lui, n'aurait imaginé que sa« papauté parallèle » aurait pu durer aussi longtemps, accompagnantle pontife argentin durant dix ans ; ni qu'il l'aurait encadré, aidé, puis,sans le vouloir et sans le chercher, freiné et presque défié, par la volontédes autres plutôt que par la sienne.
Le nouveau livre de Massimo Franco nous faitdécouvrir les secrets du Monastère. Il raconte l'évolution puis l'involution del'équilibre miraculeux entre les « deux papes », marqué par destensions et des affrontements de pouvoir. En arrière-plan subsiste la questioncentrale non résolue et traumatisante de la démission d'un pape. Et leMonastère devient essentiel pour déchiffrer les destins non pas d'un mais dedeux pontificats. Et de toute l'Église.
Massimo Franco est un journaliste italien né en 1954. Il écrit et publie ses chroniques dans le Corriere della Sera. Il a précédemment travaillé pour Avvenire, Il Giorno et Panorama. Essayiste, il a écrit de nombreux ouvrages sur la politique italienne et le Vatican. Il est membre de l'International Institute for Strategic Studies à Londres.
« Il m'a semblé que l'éclipse de Dieu dans nos sociétés post-modernes, la crise des valeurs humaines et morales fondamentales et ses répercussions jusque dans l'Église, où l'on constate la confusion au sujet de la vérité divinement révélée, la perte du sens authentique de la liturgie et l'obscurcissement de l'identité sacerdotale, demandaient avec force qu'un véritable catéchisme de la vie spirituelle soit proposé à tous les fidèles. Qu'on ne se méprenne pas cependant sur ce titre. Je n'ai pas cherché à écrire un résumé de toute la foi chrétienne. Nous disposons du Catéchisme de l'Église Catholique et de son Compendium qui demeurent des instruments irremplaçables pour l'enseignement et l'étude de l'intégralité de la doctrine révélée par le Christ et prêchée par l'Église. Ce livre est un catéchisme de la vie intérieure. Il veut indiquer les principaux moyens d'entrer dans la vie spirituelle, dans un but pratique et non académique. Au temps des Pères de l'Église, on accompagnait les catéchumènes pendant tout le Carême par de grandes catéchèses pour leur permettre de saisir combien le baptême qu'ils allaient recevoir devait changer leur vie. Ce catéchisme, organisé autour des sacrements, de la prière, de l'ascèse, de la liturgie, vise le même but : faire prendre à chacun conscience que son baptême est le début d'une grande conversion, d'un grand retour vers le Père. » Pour rendre à Dieu sa place dans nos vies et celle de l'Église, le cardinal Robert Sarah ne propose pas d'autre chemin que celui de l'Évangile : les sept sacrements par lesquels le Christ nous touche aujourd'hui forment la trame de cet itinéraire spirituel auquel le cardinal nous invite, dans un langage marqué par l'authenticité et la force missionnaire.
Qu'est-ce que le réel ? L'univers a-t-il commencé ? Quelle est la place de l'homme au sein du cosmos ? Ces questions philosophiques et métaphysiques nous montrent que les théories scientifiques les plus récentes ne sont pas parvenues à tout expliquer. C'est dans ce monde plus complexe, voire plus mystérieux qu'on ne le pensait, que réapparaît « l'hypothèse » Dieu. Selon François Euvé, il faut d'abord se demander de quel Dieu on parle. Plus largement, il faut s'interroger sur les principes qui fondent la science moderne et sur ses présupposés philosophiques et théologiques. Sans céder à la tentation du concordisme, foi et science peuvent dialoguer et nous faire accéder à une vérité qui ne prône ni le matérialisme scientiste ni l'irrationnalité fidéiste. Si la science peut purifier la religion de la superstition, à l'inverse, la religion peut aider la science à se purifier des faux absolus. AUTEURS Théologien jésuite, François Euvé est rédacteur en chef de la revue Études. Physicien de formation (ENS Cachan), il a été doyen de la Faculté de théologie du Centre Sèvres. Il est l'auteur aux éditions Salvator de Théologie de l'écologie : une Création à partager (2021) et pour une spiritualité du cosmos : découvrir Teilhard de Chardin (2015). Étienne Klein est physicien, directeur de recherches au CEA et professeur à l'École centrale de Paris. Producteur sur France Culture de l'émission « Science en questions », il est l'auteur de plusieurs essais dont L'Esprit du corps (Robert Laffont, 2021).
Depuis son livre-témoignage, Philippe Pozzo di Borgo, qui inspira le film culte Intouchables, n'est pas resté inerte comme pourrait le laisser croire son corps paralysé. Il a voyagé dans l'immobile, exploré le silence, conquis la force des fragiles, dansé avec la douleur et fait triompher l'amour. Vingt ans après Le Second souffle, dix ans après le succès mondial d'Intouchables, Philippe Pozzo di Borgo nous écrit d'Essaouira, où il vit avec sa femme. Il revisite sa vie fracassée et pourtant si riche de leçons. Il se prend à rêver d'un impossible retour dans le monde des valides, auxquels il a tant de choses à dire : la nécessaire reconnaissance des plus fragiles, sans lesquels le monde ne saurait s'apaiser, le désir d'une société fraternelle dans l'après-pandémie, le respect de la nature, la joie d'explorer notre for intérieur pour retrouver « le goût d'être »...Une leçon de sagesse, vivifiante, humble, et profondément réconfortante. Philippe Pozzo di Borgo devenu tétraplégique en 1993 à la suite d'un accident de parapente, a raconté son histoire dans Le Second Souffle, adaptée au cinéma en 2011 par Éric Toledano et Olivier Nakache sous le titre Intouchables, film aux cinquante millions d'entrées. Un grand petit livre plein de sagesse et d'humour écrit d'une plume bouleversante. Famille Chrétienne