Dans les contreforts de l'inaccessible chaîne de montagne des Crêtes, un fait divers bouleverse la vie d'un homme. Deux jeunes adolescents ont été enlevés. Ils ne semblaient pas présenter d'intérêt particulier, mais les moyens pour mettre au point ce rapt sont considérables.
Un sergent nommé Orville reçoit du vicomte de Hautterre l'ordre de suivre les ravisseurs. Il se voit attribuer un rang des plus élevés dans la hiérarchie du premier royaume, ainsi que les pleins pouvoirs. Sa mission consiste à reporter dans un livre ses constats et ses impressions sur le mode de vie et l'itinéraire des fuyards.
Il ne doit à aucun prix chercher à les rattraper, ni à récupérer les adolescents.
Orville quitte la crête, décidé à enlever Armine de Vallade dont il est amoureux, mais il apprend qu'elle a été emmenée par les Gardiens sur l'île du Goulet. Alors qu'il tente de la sauver et de détruire la substance qui sublime la force des Gardiens, il est happé par le courant, sans espoir de retour. Orville trouve des moyens de survivre en haute mer où il développe enfin la pleine mesure de ses pouvoirs : son bateau ayant coulé, le voyage se termine sur une route de glace qu'il fabrique à mesure de son avance. Quand il rejoint la terre, il fuit à travers la Crête de l'Est, où il rencontre Rosa, dont une partie des compagnons ont entrepris de créer un ordre militaire et de fédérer les réseaux de rebelles. Les hommes, les rebelles et les mages doivent unir leurs forces.
Le temps de la guerre est venu...
Un roman de fantasy d'avant le Déluge, avec des elfes, des lutins, des fées, des bourdons magiques... et des ograins. Ce peuple de métis ogres et nains est prolifique et agressif, en tout cas plus que les autres. De génération en génération, ils en arrivent à coloniser toute la planète, décimant la moitié des peuples natifs et réduisant le reste à la misère.
L'histoire est vue par les yeux de deux fées, uniques rescapées d'une époque où la magie s'exerçait librement sur la planète. Elles vivent parmi les mortels, dans une grande ville puante nommée Scrougne (parce que Ankh Morpork, c'était pris). Parmi leurs amis, un couple mixte - un sylvain et une ondine de rivière - ont pondu un petit gamin nommé Figuin, qui vit très mal le racisme et la misère auxquels il est confronté.
C'est alors qu'entre en scène un banquier.... Froid, inusable, immensément riche, il cherche à l'être plus encore. Il décide alors de creuser un fossé au beau milieu de la population scrougnaise, afin de jeter une moitié aux trousses de l'autre qui lui achètera des armes au passage.
Et pour cela, il lui faut un gamin un peu paumé à endoc- triner - ce sera Figuin - et à envoyer se faire exploser au milieu d'une fête, avec son bourdon en poirier savant.
Catherine Dufour, avec la verve désopilante qui a fait le succès de Blanche-Neige et les lance-missiles, renoue avec la fantasy, pour mieux dire l'histoire de la violence dans laquellle nous vivons et, en par- ticulier, le terrorisme et les deuils qui s'ensuivent.
Orville reprend la mer pour rejoindre Oldarik, un mage puissant et colérique, sur lequel les rebelles comptent pour le former, tandis que Rosa et les siens, au cours de leur fuite éperdue à travers déserts et montagnes, rencontrent une civilisation cachée. Il s'agit des survivants de la purge pratiquée par les hommes quatre cents ans auparavant dans la Crête.
Du côté de Hautterre, le vicomte succombe sous les mauvais traitements infligés par le capitaine-ambassadeur-militaire qui les a asservis, mais sa femme Aléïde survit, recueillie par un homme qui vit reclus au plus profond des bois avec son chien Rhombus.
C'est un Compagnon du Verrou, un guerrier qui possède le savoir des poisons.
Sur l'île du Goulet, le Gardien Aldemond poursuit le déchiffrage de l'ancienne langue et apprend ce qu'est devenue l'épée du roi Kradath : elle a été fondue et son métal utilisé pour en faire sept poignées d'épée, une pour chaque royaume, gardées dans les niches des chambres royales du fort du Goulet. Orville, dans sa fuite, est parti avec celle qui revenait au premier royaume...
Orville a rejoint Léo et Pétrus dont la mission est de libérer l'odieux marquis de Vallade, Rosa est ensablée dans le désert du Jourd, et Rouault fait le plus difficile des choix : intégrer un convoi d'esclaves pour infiltrer la crête et ses secrets. Quant à Aléïde, la femme du marquis de Hautterre, elle avance sur le chemin de la vengeance en devenant Compagne du Verrou.
Lothar, le général de la Garde, continue, lui, de placer ses gens sur l'échiquier d'une réorganisation politique dont il espère rester le maître. Que restera-t-il bientôt du système féodal vieux de huit siècles ? Quel nouveau modèle social pourra se construire ?
L'archipel du Goulet sera-t-il le dernier espace où les hommes pourront vivre libres ?
Ce fut juste après midi, peu avant le troisième appel à la prière, qu'Ammar ibn Khairan franchit la poterne des Cloches et pénétra dans le palais de l'Al-Fontina, à Silvènes, pour s'en aller assassiner le dernier khalife d'Al-Rassan.
L'étau se referme... Dans ce septième et dernier tome du Sang des 7 rois, la menace qui plane au-dessus des sept royaumes se concrétise. Maddox dispose désormais des informations nécessaires à l'envahissement de la planète et des ressources qui lui faisaient défaut. L'avance technologique dont il dispose et la division de ses ennemis posent les bases d'une chasse à l'homme dont Jahrod est le gibier. Mais rien ne presse...
Méthodiquement, il rabat les rescapés des rafles de Lothar et des luttes intestines, massacrant et poussant la population résiduelle vers la crête qui constituera son ultime refuge, illusoire. MC10, l'ordinateur militaire du vaisseau, a calculé qu'en concentrant les survivants, Jahrod finirait par se révéler au grand jour pour sauver ce qu'il reste d'humains. Mais un obstacle demeure.
Est-ce l'évolution génétique ? Est-ce du fait de Jahrod et de son code décrypté ? Maddox l'ignore, mais le doute n'est plus permis : les pilotes qui vivent sur cette planète sont surpuissants et Fletcher, celui qui travaille depuis des siècles au service de Maddox, ne fait pas le poids.
Orville, Rosa, Sylvan, Pétrus et les autres protagonistes poursuivent leurs quêtes personnelles, réalisant peu à peu la nature réelle du danger. À mesure de leur prise de conscience, les diverses factions jadis rivales se concentreront pour tenter de survivre tandis que, sous la puissance de feu de Maddox, le monde s'enfonce inexorablement dans le chaos et la ruine.
Prévu en trois tomes, ce roman de fantasy historique raconte les aventures croisées de deux personnages : Émile - ou Milo - paysan du bocage vendéen élevé par un prêtre ouvert aux idées révolutionnaires, et Cornuaud - ou Belzébuth - originaire du pays de Retz dans la périphérie nantaise, contraint de s'embarquer à bord d'un navire négrier. Nous les suivons dans la tourmente révolutionnaire des années 1792 à 1794. 1793 : Le roman commence en janvier 1793, au moment de la mort de Louis XVI. Incapable de supporter la séparation d'avec Perrette, Émile a sauté du cheval Mallet qui l'emmenait vers son destin. Il a perdu le contact avec le monde magique et erre comme âme en peine dans un bocage enfermé dans un long hiver. Il revient chez Norbert, assiste à la mort du vieil homme et de ses deux loups, avant de partir enfin vers Paris pour traquer l'esprit du mal. Pendant ce temps, Cornuaud sort de prison grâce, croit-il, à l'intercession du marquis d'Ambert. En réalité, il est mandaté par des agents de sûreté pour rejoindre une conjuration contre-révolutionnaire et servir d'indicateur aux forces de police. Grâce à lui, le projet pour délivrer le roi sur le trajet de son supplice échouera. À Paris, Émile fera la connaissance d'Armande la comédienne et du policier Schwarz. Ce dernier continue de mener ses enquêtes dans les arcanes de la secte de Mithra, recherches qui le mèneront du côté du comité de sûreté générale, la police politique de la Révolution. Mais les sentiments de la belle comédienne pour Émile compliquent tout : Schwarz, jaloux, deviendra son ennemi mortel. Cornuaud, toujours envoûté par la sorcière vaudoun, continue de commettre des meurtres en série qui le contraignent à s'engager, au début du printemps, dans les armées partant combattre le soulèvement des populations de l'Ouest.
Du même auteur à l'Atalante : la trilogie des Guerriers du silence, Warg, Abzalon-Orchéron, Rohet, Griots célestes-Qui-vient-du-bruit / Le Dragon aux plumes de sang, l'Enjomineur, 1792.
Ce roman de fantasy historique raconte les aventures croisées de deux personnages : Émile - ou Milo - paysan du bocage vendéen élevé par un prêtre ouvert aux idées révolutionnaires, et Cornuaud - ou Belzébuth - originaire du pays de Retz dans la périphérie nantaise, contraint de s'embarquer à bord d'un navire négrier. Nous les suivons dans la tourmente révolutionnaire des années 1792 à 1794. Aux figures historiques tels Robespierre ou Charrette se mêle une foule de personnages secondaires et d'êtres de légende qui nous font vivre la fin d'un monde et de ses archétypes.
1794 - Le dernier livre débute à la fin de l'année 1793, au moment de la Terreur. Près du Père des Pères, qu'il n'a pas eu le courage de tuer, Émile prend connaissance des secrets de sa naissance et du rôle qui lui est destiné au sein de l'organisation de Mithra, la religion favorite des légionnaires romains évincée au IIIe siècle par le christianisme. Il oublie le monde des créatures de la nuit et seul le souvenir de Perrette continue de le hanter.
Pendant ce temps, Cornuaud, enrôlé dans l'armée des volontaires de la Nation, se bat contre les insurgés, avant de croiser la route du marquis de Lescure et de Jean Augereau... et de changer de camp. D'ailleurs il ne cessera de passer, au gré des circonstances, de l'armée républicaine aux troupes vendéennes avant de rejoindre Nantes où sévit le sinistre Carrier, puis d'incorporer l'une des terribles colonnes infernales qui le mènera au coeur de la Vendée. Ainsi s'accomplira la vengeance de l'enjomineuse africaine qui le possède et se sert de lui pour moissonner les vies dans le pays de l'homme blanc.
" ta qu'as appris à lire, milo, te pourrais trouver bérède meu qu'un failli travail de commis.
" emile ne l'entend pas ainsi; lui qu'on dit l'enfant d'une fée, élevé par un prêtre ouvert aux idées nouvelles, s'engage comme saisonnier dans une ferme de la plaine de luçon. nous sommes en 1792. dans le bocage vendéen ulcéré par la constitution civile du clergé, agité par une aristocratie crispée sur ses privilèges, la révolte couve. cornuaud, lui, rentre au pays. deux ans qu'il s'est embarqué sur un négrier.
La guinée, le bénin, puis saint-domingue. retour à " la fosse " auprès d'une pègre nantaise qui s'investit désormais dans le club révolutionnaire saint-vincent. les temps ont changé. lui aussi, d'ailleurs. une sorcière vaudou l'a enjominé pour avoir violé une captive africaine. a paris, la rue est en ébullition. mais derrière les affrontements oeuvre une société secrète, la secte de mithra, dont les maîtres demeurent dans l'ombre.
La trilogie de l'enjomineur s'inscrit entre paris, nantes et la vendée, de 1792 à 1794. au roman historique se mêle la fantasy, à l'engrenage des événements la quête et le combat contre les forces du mal.
La famine est partout et la ruine guette le monde, symbole morbide de la faillite d'un système politique basé sur le très court terme : celui de Lothar.
Toujours aussi peu conscients des enjeux réels qui menacent leur monde, les personnages phares des tomes précédents poursuivent leur chemin...
Mais les fantômes de Lulius Never et de Sébélia pèsent comme une ombre sur la vallée hantée.
Peu à peu, au contact des deux mages disparus, Orville comprend qu'il est l'héritier en ligne directe du roi maudit.
- Sylvan, au nord, continue de participer à la conquête d'un cinquième royaume affaibli.
- Aldemond et Aléïde tentent de rejoindre l'archipel du Goulet.
... alors que Maddox, un industriel venu d'un autre monde avec mille huit cents ans d'avancées technologiques, se met en orbite autour de la planète et en prépare l'invasion. Ce coûteux et interminable voyage ne sert qu'un but : récupérer le code ouvert de Jahrod pour accéder à l'immortalité et créer une armée de pilotes surpuissants qui lui offriront les clés de l'univers habité.
Jahrod qui vient juste de se procurer l'énergie nécessaire à la remise en marche d'un antique laboratoire, sera-t-il de taille à vaincre Maddox ?
Dans cet avant-dernier volume de la série, l'histoire « médiévale » de l'origine du sang bleu croise plus clairement encore les chemins de la science-fiction. L'histoire des mystérieux pilotes, dont l'autorité semblait supplanter celle du dictateur en place, Lothar, a commencé d'émerger de façon plus nette au volume 5 avec le personnage de Jahrod, à l'arsenal technologique étonnant. Et sur fond de combats, présents et à venir, on en apprend un peu plus sur la peuplade qui occupait la planète à ses origines, les draks.
Tout au nord, à l'issue de la bataille tant attendue par les rebelles, les sept royaumes retrouvent un nouvel équilibre dans un monde en ruine. Tous ceux qui ont oeuvré pour renverser le pouvoir en place sont à la dérive. Orville dans l'océan extérieur, celui dont on dit, non sans raison, qu'il est sans retour. La compagnie du Verrou ne subsiste plus que dans de maigres poches de résistance et dans l'errance sans but de ses membres. Quant à Rosa, elle s'enfonce toujours plus loin dans le désert à la recherche de Sébélia, la mage mythique.
Lothar, le général de la Garde, a-t-il réussi ?
L'intérêt du lecteur est soudain happé par un personnage mystérieux, perçu jusque-là comme l'un des trois « maîtres » de Lothar, agissant en sous-main et obsédés par la recherche de titane. Ledit Jahrod - un pilote ? - parvient à réparer un modeste astronef...
L'histoire se dédouble alors, promettant une nouvelle tension, et un combat sans merci entre fantasy classique et science-fiction.
Parti de la Terre pour un voyage qui durera des siècles, l'équipage du vaisseau de la fondation Hammerstein ignore s'il trouvera une planète habitable pour y implanter une colonie, et donner une seconde chance à l'humanité. À sa tête, le capitaine Aiden Miller dirige une communauté de scientifiques, de techniciens et de quelques militaires chargés de la sécurité en cas de mauvaise rencontre.
Le premier chapitre, en un ingénieux plan séquence, nous permet de découvrir la vie à bord et de retrouver le groupe d'altermondialistes foutraques du premier volume. Ils ont rejoint le projet in extremis pour échapper à Maddox, l'industriel cynique qui a pris le contrôle de la Terre, car il lorgne sur un code incompréhensible, reçu accidentellement par Jahrod, l'informaticien du groupe - il l'a appelé le code sumérien.
Au bout de plusieurs siècles d'ennui, deux événements se produisent :
- Le cap a varié de quelques dixièmes de degrés. Les choses rentrent dans l'ordre sans qu'aucune explication ne soit trouvée. Seul Jahrod s'en offusque, et son enquête en catimini le mène à découvrir que le poste de pilotage ne commande pas les moteurs ! Qui peut être à l'origine de ce simulacre ? Le lecteur a en tête les deux draks passagers clandestins, mais Jahrod fait chou blanc à ce moment-là de l'histoire...
- La communication avec la Terre, qui a atteint un décalage d'un bon siècle, prend le visage de Maddox, qui a aussi pris le contrôle de la fondation Hammerstein.
Il offre au capitaine Miller des avancées technologiques sur la recombinaison des atomes contre une prise en main du vaisseau et de son équipage... Aux prises avec une dictature naissante, Sybille, Martha, Jules, Karl et Jahrod résistent à leur manière - leur acte le plus abouti étant la publication pendant quelques décennies d'un journal satirique radical. Mais que peuvent-ils opposer à des armes dans un huis clos de tant de siècles ?
Alors Jahrod retourne à son code sumérien...
Alors qu'Odalrika revient d'un parcours initiatique qui la laisse sur sa faim, la capitale est en proie à une épidémie qui décime les jeunes, condamnant ainsi les draks à leur tour à l'extinction.
L'infection ayant été transmise par les scientifiques an-kis, ceux-ci décident d'emmener Odalrika tombée malade et un guerrier drak, Gavryël, pour tenter de les hybrider avec une espèce qui présente des similitudes avec eux : les humains.
Au terme de six siècles de voyage interstellaire, ils arrivent sur Terre cinq mille ans avant Jésus Christ au Moyen-Orient, où ils vont apporter la connaissance de l'écriture, mais aussi implanter sept embryons hybridés en différents points de la planète, comptant sur le temps et les croisements de sang pour faire renaître les étranges pouvoirs des draks - en particulier la capacité de s'alléger pour parcourir en l'air de longues distances.
Tous ces enfants ont une peau bleutée due à la couleur de leur sang. Leur très grande longévité, leur force peu commune et leurs origines célestes vont être à l'origine de bien des religions, et du mythe de la noblesse et de la couleur supposée de son sang.
De millénaire en millénaire, nous suivons les deux draks - Odalrik, dans le rôle du mystique errant, et Gavryël, le plus souvent reclus dans un laboratoire installé sur une base lunaire. Ils infléchissent, en fonction de leur projet initial, les politiques humaines, jusqu'au moment où la maîtrise du nucléaire, le progrès des armements et la conquête spatiale les poussent à se mettre en retrait.
Auraient-ils renoncé ou échoué ?
Les siècles suivants voient éclore un monde où, de milices privées en laboratoires secrets, les consortiums façonnent un monde où l'air est devenu irrespirable, et où les habitants, trop nombreux, vivent dans des villes couvertes de verrières.
Le fil narratif se concentre alors sur une des poches de résistances : une microsociété établie dans un squat, où un informaticien altermondialiste reçoit accidentellement un code incompréhensible.
Pourchassé par un magnat sans scrupules du nom de Maddox, lequel veut à tous prix récupérer ce programme, il rejoint à contrecoeur un projet de voyage interstellaire qui a pour but la recherche d'une autre planète habitable pour l'humanité. Or ce vaisseau abrite deux passagers clandestins...
L'oeuvre de Kay en France a été disséminée à la fin des années 1990 et début 2000 chez plusieurs éditeurs (L'Atalante, Buchet-Chastel, J'ai Lu), puis les droits ont été repris par l'auteur.
La première version de Tigane en grand format a paru en 1998 (4000 ex. vendus) et elle a été disponible jusqu'à la fin 2014 ; le poche chez J'ai Lu n'est plus exploité depuis 2015.
Kay est à la fantasy historique ce que Pratchett est à la fantasy burlesque. Quand Pratchett écrit le premier volume de ce qui deviendra Le Disque-monde, son projet est de prendre le contre-pied de la « mauvaise » fantasy publiée au début des années 80 à coups de seigneurs noirs et autre décorum du genre ; de même, G. G. Kay met sa plume et sa soif de culture au service d'une forme qu'il veut sortir de « l'ornière ». Le Disque-monde se nourrit de culture populaire (folklore, sciences et techniques qui changent le quotidien) et dresse au fur et à mesure une vie de la Cité ; dans les livres de Kay, la « grande » Histoire est convoquée, les arts sont à leur sommet, les individus se dépassent, les émotions et les sacrifices sont grandioses.
Dans une Italie de la Renaissance alternative (deux lunes gravitent autour du monde et la sorcellerie est active), la Palme, péninsule divisée en plusieurs provinces, ne résiste pas aux deux puissances venues l'envahir, tant par les armes que par l'usage de la sorcellerie.
À l'ouest de la Palme a surgi Brandin d'Ygrath et à l'est Alberico de Barbadior. Seule une province offre une réelle défense : la Tigane. Au point que le prince Valentin, lors de la mémorable bataille de Deisa qui fait l'ouverture du récit, tue le fils de Brandin d'Ygrath.
Toutefois ce dernier, finalement, l'emporte, Valentin de Tigane est fait prisonnier, ses deux fils tués, et Brandin, fou de rage et sorcier de son état, soumet la Tigane à une terrible malédiction : elle s'appellera désormais la Basse-Corte, son nom ne sera plus jamais reconnu de ceux qui n'y sont pas nés avant cet affrontement, le sorcier l'effaçant de toutes les mémoires et éradiquant ce qui faisait sa culture.
Le thème du pays occupé - du sentiment d'injustice qu'il engendre et de la vengeance qui en découle - se double de celui de l'annihilation d'une culture.
Son traitement, à l'image de celui de l'esclavage chez Ursula Le Guin, peut se lire comme une lutte contre toute forme de domination et le déroulement d'une lutte de libération.
Le récit démarre 20 ans plus tard avec Devin di Asoli, jeune chanteur de talent. Mû par la curiosité et l'attirance pour sa collègue de troupe, Catriana, qu'il suit dans les couloirs du château d'Astibar, il surprend une réunion de conspirateurs et apprend sa véritable origine : celle d'un natif de la Tigane, que son père a fui après la bataille de Deisa. Il est donc de ceux qui peuvent entendre le nom ancien et le retenir. Alors, la vie de Devin bascule. Il se joint à un groupe d'hommes et de femmes décidés à renverser les deux tyrans, des gens dont il n'apprendra les véritables origines et motivations profondes qu'au fur et à mesure de ce long et fascinant roman.
Dans les neuf provinces de la Palme, un réseau s'est tissé, d'anciens habitants de la Tigane et de partisans du refus de l'occupation. Les principaux vecteurs d'informations et du développement de cette cause sont les marchands, les artisans et les troubadours.
Les architectes de la résistance sont le prince Alessan de Tigane, fabuleux flûtiste, et son ami Baerd, luthiste - trop jeunes pour aller au combat à l'époque de la bataille de Deisa, ils ont été emmenés dans unpays au sud de la Palme pour échapper à la répression. Leur projet : ne pas se venger de Brandin d'Ygrath seul mais éliminer les deux tyrans au même moment pour permettre à la péninsule entière de recouvrer sa liberté et la mémoire du nom de Tigane.
S'ensuit l'élaboration d'un plan fabuleux qui mêle alliances improbables, complots, trahisons, actions de guérilla et amours fous. Alessan lui-même n'a pas toutes les cartes en main, et les forces adverses dépassent l'entendement, en particulier la situation insensée de la soeur de Baerd, Dianora, devenue incognito la maîtresse de Brandin pour l'assassiner et qui en est tombé éperdument amoureuse...
" Je suis celui que vous nommez Gilgamesh.
Je suis le pèlerin de toutes les routes du Pays et d'au-delà le Pays. Je suis celui à qui toutes choses ont été révélées, vérités dissimulées, mystères de la vie et de la mort, et de la mort surtout. J'ai connu Inanna dans le lit du Mariage sacré; j'ai terrassé des démons et je me suis entretenu avec les dieux; je suis dieu moi-même aux deux tiers, un tiers homme seulement. " Inspirées de l'Epopée de Gilgamesh, le plus ancien texte épique de l'histoire de l'humanité, voici les mémoires du roi mythique sumérien d'il y a quelque cinq mille années, de son enfance dans la cité d'Ourouk jusqu'à sa quête de l'immortalité.
Par un des maîtres de la science-fiction américaine.
À la fin d'Une histoire naturelle des dragons, la narratrice, qui a dramatiquement perdu son mari, a toutefois fait le premier pas dans sa carrière de naturaliste. Mère d'un jeune enfant mais toujours décidée à faire avancer la science naissante des dragons, elle brave à nouveau les préjugés de son époque et de son milieu en décidant d'accepter la proposition de lord Hilford, qui organise une expédition en Érigie - l'Afrique - afin d'y étudier les dragons locaux.
Son but est le Bayembé, protégé d'un belliqueux voisin, l'Ikwundé, par son alliance avec le Scirling et la présence du terrible marais de l'Enfer Vert, où se trouvent à la fois des dragons et des habitants considérés comme hostiles.
Pour s'y rendre, Isabelle doit affronter les préjugés masculins, les intrigues politiques, les ambitions commerciales et impérialistes de son propre pays, puis, sur place, la chaleur et la maladiet. Mais au Bayembé, sa condition de femme s'avère toutefois une alliée, puisqu'elle lui permet de forger des amitiés qui lui serviront à devenir un élément essentiel dans le jeu politique.
Isabelle apprend en effet à connaître les habitants du marais, les Mouliens, et leur complexe organisation sociale de nomades de la jungle. Sa ténacité et son intelligence lui permettent non seulement de résoudre l'énigme biologique posée par les veurs des marais mais aussi de protéger les Mouliens et le marais, menacés par les ambitions de l'Ikwundé et du Scirling.
Le personnage du Troll de pierre est apparu dans mes histoires il y a à peu près dix ans, en même temps que le monde qui l'entoure. C'est un univers de fantasy, peuplé des habituels nains, elfes, licornes et cheva- liers, avec quelques nécromanciens et princes charmants pour faire bon poids. Mais, à la différence des dé- cors de fantasy classiques, c'est un univers qui a découvert le progrès et qui s'est lancé avec enthousiasme dans une course effrénée vers la modernité. On y trouve donc des organisations industrielles transverses et des réunions d'avancement, des départements des ressources humaines (où officient les pires nécromants du secteur) et des quotas de production. Sans oublier les jeux vidéo et l'équivalent local d'Internet. Et un stagiaire. Bref, un croisement improbable entre Le Seigneur des Anneaux et la bande dessinée Dilbert.
« Nous sommes censés accompagner Sheldon et Brisène dans leur voyage de noces à l'autre bout du monde et jeter un coup d'oeil à la situation d'une des mines locales, qui s'ouvre à flanc de volcan. Les rapports qui lui parviennent ne sont pas conformes au planning.
- Tu t'attends à quoi ?
- Une menace inconnue, terrifiante, du genre que les humains ne sont pas taillés pour affronter.
Une apocalypse à l'échelle du monde, qui risque d'éradiquer toute vie intelligente sur Terre. Et ça pourrait même nous affecter, par ricochet... » Pour venir à bout de leur quête, le troll et ses complices vont devoir affronter les typhons des mers du Sud, une armée de zombies et de consultants, et résister aux pièges des épouvantables souvenirs pour touristes. Mais ils disposent d'une arme secrète :
Leur mission est dotée d'un budget.
Je voulais écrire un livre sur les territoires frontaliers en un temps d'affrontement de grande ampleur entre des empires et des religions, mais avec des personnages qui ne soient pas des figures politiques ou militaires dominantes du conflit. Ce seraient plutôt des hommes et des femmes s'efforçant de façonner, voire de contrôler, leur propre existence en traversant ce conflit ou en cheminant à ses marges.
Ces territoires, ce sont les Balkans de la fin du XVe siècle, vingt-trois ans après la chute de Sarance (Constantinople), le monde méditerranéen entre la République de Séresse (Venise) et Asharias (la désormais ottomane Istanbul). Il y a là Danica Gradek, fougueuse amazone de la cité pirate de Senjan ; Pero Villani, jeune artiste séressinien dépêché en Asharias pour y peindre le portrait du conquérant ; Marin Djivo, cadet d'une grande famille marchande de Dubrava ; Leonora Valeri, fille reniée de la noblesse-batiare en mission d'espionnage ; et celui qu'on nomme Damai, futur djanni dans l'infanterie d'élite du calife.
Cinq personnages parmi tant d'autres, en quête de leur destinée. Leurs parcours vont se croiser, s'entrelacer, saisis dans le grand mouvement de la politique, des rivalités économiques, de la guerre et du choc des religions. Entre le hasard des rencontres et la nécessité du courant tumultueux de l'histoire, les êtres humains n'en sont que plus poignants.
Imaginez Harry Potter écrit pour un public adulte, par un écrivain malicieux qui n'aurait oublié ni Les Chroniques de Narnia, ni Alice ni Le Seigneur des anneaux. C'est le défi que s'est lancé Lev Grossman.
C'est un vrai mélange de fantasy et de roman réaliste, aux accents naturalistes, tant les conditions de vie (de jeunes gens très favorisés, soit) sont le sujet d'étude de l'auteur. Il ne faut jamais oublier qu'ils sont nos contemporains.
Mettez au point sur une planète qui tourne dans l'espace...
Mettez au point sur un petit pays de l'hémisphère Nord : la Grande-Bretagne.
Plus près, plus près... et, en bordure de Londres, à l'ouest, vous apercevez un comté, le Buckinghamshire, avec ses villages et ses petites routes de campagne sinueuses.
Et si vous pouviez remonter le temps jusqu'au milieu des années soixante, vous verriez peutêtre un jeune gars à moto sur une de ces petites routes, calepin et stylo dans sa poche de veste.
C'est moi. Jeune journaliste pour la Buck Free Press, envoyé couvrir des événements locaux.
Avec de la chance, je me rends à une fête de village, par exemple - vous voyez de quoi je parle : des risque-tout qui se fourrent des fouines dans le pantalon, des pêcheurs de grenouilles dans un seau, parfois un fromage qui dévale trop vite une colline...
C'était très amusant à l'époque. Et c'est durant cette période que je me suis initié tout seul à l'écriture en lisant autant de livres de la bibliothèque que je pouvais en rapporter chez moi. Je me suis donc mis à écrire des histoires à moi - des histoires pour la jeunesse que publiait le journal chaque semaine.
Les nouvelles du présent recueil en sont une sélection. S'y côtoient des dragons et des mages, des conseillers municipaux et des maires, une tortue aventureuse et un monstre dans un lac, ainsi qu'un tas de chapeaux pointus et une poignée de sortilèges magiques (dont quelques-uns atteignent le but qui leur est assigné). Certaines de ces nouvelles de mes débuts ont même donné naissance à mon premier roman, Le Peuple du Tapis.
Alors tournez la page et lisez les histoires que j'ai écrites, pour la plupart telles qu'elles ont été primitivement publiées, même si l'adulte que je suis aujourd'hui a bricolé, mais à peine, quelques menus détails : une précision par-ci, un raccourci par-là, une petite note de bas de page nécessaire ailleurs, parce que le gamin que j'étais ne connaissait pas toutes les ficelles de l'homme mûr.
Mais le jeune naïf à moto et le présent adulte barbu à chapeau noir sont le même auteur, dont le seul désir était d'écrire pour des lecteurs assez âgés pour comprendre.
Et pour imaginer...
Dans le même esprit que Les dragons de Château-Croûlant, 14 nouvelles fantastiquement drôles du maître conteur Terry Pratchett, truffées de batailles à la crème glacée, de pirates, de mages et d'escrocs !
« Croyez-vous à la magie ?
Si la réponse est oui, ces histoires sont pour vous.
Vous y découvrirez, outre une sorcière qui vole sur un aspirateur, des statues ambulantes douées de la parole, une fourmi rebelle - et une tourte géante ! Une de ces histoires a même en germe l'idée qui a donné plus tard naissance à mon roman Les camionneurs.
Écrites à l'époque où j'étais jeune journaliste, ces nouvelles étaient publiées chaque semaine dans mon journal local. Les jeunes lecteurs d'alors ne vous ressemblaient pas par bien des côtés :
Ils n'avaient pas de tablettes numériques ni de consoles de jeux, et le fish and chips était le seul plat à emporter qu'on trouvait en ville. Mais ils étaient exactement comme vous par ailleurs : ils avaient envie de lire des histoires d'autres mondes, de monstres et de personnages bizarres, de voyages extraordinaires et de batailles magiques.
À quiconque doué d'imagination... » Terry Pratchett
Six ans après la fin du Tropique des serpents, lady Trent monte une nouvelle expédition, et cette fois, Jake, le fils d'Isabelle et de son défunt mari, est du voyage ! Le Basilic commence son périple dans le Grand Nord où Isabelle étudie (en pantalon) les serpents de mer, puis passe par un pays qui serait peut-être le Mexique, se fait chas- ser du Yélang et visite enfin les îles volcaniques de l'hémisphère Sud où elle en apprend enfin plus sur l'antique civilisation des Draconiens, qui ont dominé son monde dans l'antiquité.
L'auteur excelle toujours dans les descriptions à peine décalées de cultures qui ne sont pas tout à fait celles que nous connaissons. Qui plus est, dans ce volume, nous découvrons une nou- velle étape de la vie personnelle et sentimentale d'Isabelle. La présence de Jake donne aussi lieu à de nombreuses touches ironiques et tendres, car elle découvre que son fils ne s'intéresse qu'à une chose : la mer et tout ce qui s'en rapproche - à l'exception des dragons.
Au Moyen-Orient, il y a presque dix siècles, à l'époque des croisades, la quête d'une coupe sacrée qui détiendrait tous les secrets de l'univers, soit la version iranienne du graal chrétien.
« En derviche tu es vêtue, aussi est-ce en derviche que tu dois avancer. Un derviche n'a rien à lui et ne tend pas la main : il attend de trouver sous ses pas ce qui l'aide à vivre. Un derviche est fol aux yeux des hommes : tu devras jouer les imbéciles, muette obstinément, langue perdue ou inintelligible, pas une parole ne devra sortir de toi. Car mentir, c'est sortir de son chemin, et révéler son secret, c'est aussi s'en écarter. Ni mensonge, ni dévoilement. Quoi que tu voies, quelles que soient tes rencontres, ne te fais pas connaître, ne parle jamais, reste dissimulée. Tu seras invisible aux Noirs et à tous ceux qui te recherchent, amis comme ennemis ; ainsi, tu avanceras sous la protection du Pôle. Si tu en sors, même Lui ne pourra t'aider. » Sibylle a la Rose de Djam mais les épreuves ne font que commencer. Elle doit retourner vers les siens et rapporter la coupe aux Quarante, en échap- pant aux Noirs qui vont la traquer dans tout le Kur- distan et l'Azerbaïdjan. Pour leur échapper, le Pôle du Monde lui fournit une panoplie de derviche qui lui garantit de pouvoir échapper à la vision du roi-serpent et donc des Noirs, selon certaines conditions : jouer les fol en Dieu muet et l'esprit égaré. Ainsi, elle se lance sur les routes d'Iran, mé- connaissable mais échappant aussi à la vision des Quarante, qui ignorent absolument ce qu'elle est devenue et ne peuvent l'aider.
Un soir, dans un caravansérail, un musicien lui dérobe la coupe par jeu, y verse du vin et boit de- dans. Son esprit explose aussitôt sous la somme des secrets du monde qu'il vient d'avaler d'un coup.
Pour reprendre la coupe, Sibylle cesse de feindre la folie, parle et envoie donc promener les règles et la protection du Pôle. À partir de là, les vrais ennuis commencent.