Hiro Protagoniste est le plus grand sabreur du monde.
Dans l'univers réel et dans le Métavers, un univers virtuel grandiosement conçu par ou pour des gens de la Rue qui fait un bon milliard de kilomètres (virtuels) de long et où tout ce qui compte possède une résidence (virtuelle). Hiro est aussi un programmeur réputé, l'un des créateurs du Métavers. Mais il lui arrive de livrer des pizzas pour le compte de la branche commerciale de la Mafia.
Y. T. , quinze ans, blonde, est kourier.
C'est-à-dire qu'elle transporte sur sa planche à roulettes version autoroute tout ce qu'on veut bien lui confier. Elle est du genre dégourdi, voire redoutable.
Quand ces deux-là se retrouvent, sous l'oeil de l'oncle Enzo, parrain suprême, pour lutter contre une drogue qui ravage à la fois la réalité virtuelle et l'univers réel, cela promet.
Neal Stephenson propose une vision désopilante et terrifiante de l'Amérique du proche avenir, réelle et virtuelle.
Ici, il y a des dragons.
Et là où il y a des dragons, il y a des enchanteurs, une mer immense et des îles. Mais le monde de Terremer n'est pas un univers conventionnel de fantaisie. Il n'appartient ni à notre passé ni à notre avenir. Il est ailleurs. C'est un univers où la magie fonctionne et s'enseigne comme la science et la technologie dans le nôtre. Terremer contient trois livres : Le Sorcier de Terremer raconte l'initiation de Ged en l'île de Roke et comment il devient un sorcier convenable capable de commander aux éléments et d'affronter les dragons, et aussi comment son audace faillit le perdre.
Les Tombeaux d'Atuan évoquent la terrible histoire de la petite fille, Tenar, choisie pour devenir la Grande Prêtresse des Tombeaux, qui haïra Ged et finira par combattre avec lui l'emprise des Innommables. Et enfin L'Ultime Rivage, où le pouvoir des sorciers sera soumis à celui du temps, le grand rongeur.
En ce milieu du XXIe siècle, les milliardaires qui ont eu le malheur de perdre leur corps ont trouvé le moyen de continuer à exister grâce à des Copies informatiques de leurs esprits. Simulations d'eux-mêmes, ils vivent désormais dans des simulations de notre univers. Paul Durham, conduisant des expériences avec plusieurs de ses propres copies, fait une découverte de dimension historique. Tout système suffisamment complexe peut exister sans support informatique : il trouve dans la trame de l'Univers l'assise nécessaire et peut s'étendre sans limite. Plus besoin de réseaux et d'ordinateurs ; plus besoin, même, de réalité. Durham entreprend alors de créer une cité virtuelle parfaite, Permutation City, où des humains pourront continuer à vivre au-delà de leur mort physique. Eternellement. Il intéresse à son projet quelques milliardaires soucieux de se mettre à l'abri des aléas du monde charnel, en leur proposant un pari pascalien : si ça marche vous serez immortels, si ça ne marche pas vous n'aurez perdu que de l'argent.
Durham est-il un chercheur, un illuminé, ou encore un escroc ? Et l'amour a-t-il encore une place entre deux simulations dans un univers virtuel ?
A travers une intrigue digne d'un thriller métaphysique, Greg Egan réussit à faire passer et comprendre tous les concepts de la réalité virtuelle.
Après le succès critique et public d'Ilium, en voici la suite et la fin. Le jongleur Simmons, qui a transposé avec une imagination stupéfiante les héros de Homère dans l'univers du Space Opera, rattrape toutes ses balles !
Rappelons que les dieux de l'Olympe sont des " posthumains " qui bénéficient grâce à la technologie de pouvoirs extravagants, d'une quasi-immortalité, et de la possibilité de se déplacer dans le temps et dans l'espace ; qu'ils habitent, sur Mars, le mont Olympos, le plus haut volcan connu du système solaire ; qu'ils ont comme principale distraction l'observation de la guerre de Troie ; qu'ils tentent, comme il se doit, de faire triompher leur camp à grand renfort de tromperies et de tricheries ; et que, lassés de s'entretuer sous leurs yeux, Achéens et Troyens ont décidé, à la fin d'Ilium, de s'unir pour se lancer à l'assaut d'Olympos...
Comme Hypérion naguère, ce roman appelle plusieurs niveaux de lecture : c'est une aventure trépidante mais aussi une réflexion sur l'avenir d'une humanité dépassée par ses créations et par ses descendants.
On peut aussi voir Olympos comme une interrogation sur le sens de la culture. Dan Simmons multiplie les citations et les allusions littéraires (il évoque non seulement Homère, mais aussi Shakespeare, Proust, Nabokov et bien d'autres), suggérant par là que les véritables créateurs d'univers sont les écrivains.
Profond, amusant, ambitieux, inclassable, d'une rare inventivité, Olympos, comme son prédécesseur Ilium, est tout simplement un très grand roman, et l'un des chefs-d'oeuvre de la science-fiction...
Le lecteur, impressionné, s'habitue et se passionne pour les rebondissements et les énigmes sans cesse renouvelées. Une intrigue foisonnante, un tumulte de héros et de conflits, une érudition toujours accessible, le mariage de l'Antiquité et de l'anticipation, la révélation de vérités à la fois complexes et incertaines, à travers une multiplication de références, sans que l'on sache jamais s'il s'agit de réalités ou de virtualités. Après tout, c'est cela la littérature : un palimpseste !
Et si l'Empire romain n'avait jamais disparu ? Sur près de deux mille ans, Robert Silverberg illustre par tableaux successifs l'histoire parallèle d'un Empire romain qui a connu bien des vicissitudes, des guerres et des crises politiques mais qui n'a jamais cessé d'exister et de faire régner, avec quelques interludes sanglants, la Pax romana.
Le christianisme y est inconnu, ne serait-ce que parce que les juifs n'ont jamais réussi à quitter l'Égypte des Pharaons. Quelques siècles plus tard, un envoyé spécial de l'Empereur élimine un prophète d'Arabie avant qu'il ait eu le temps de fonder l'islam. Ainsi, l'Empire a survécu, avec ses dieux auxquels personne ne croit. Trop vaste pour être gouverné par un seul homme, il est divisé en deux zones d'influence, l'Empire d'Orient et l'Empire d'Occident qui parfois se chamaillent, se font même la guerre mais finissent toujours par se réunifier.
La technologie évolue plus lentement que dans notre continuum. Vers l'an 2650 AUC (Ab Urbe Condita : depuis la fondation de la ville), qui correspond à la fin de notre XIXe siècle, le téléphone existe et l'automobile fait son apparition... L'Amérique a été révélée à peu près à l'époque de nos Grandes Découvertes, mais après deux tentatives d'invasion, l'Empire renonce et les étranges sociétés de l'Outre-Atlantique poursuivent leur développement.
De même, Rome ne s'attaque jamais sérieusement à l'Inde et à la Chine : l'Empire est déjà trop grand, trop difficile à gérer et à maintenir uni. Pourtant, un empereur entreprend de faire le tour de la Terre et y parvient. Quant au peuple juif, c'est dans l'espace qu'il tente son Exode.
"Le Dit d'Aka" se situe dans le vaste cycle de Hain. La civilisation Hainish, techniquement évoluée et bienveillante, qui a maîtrisé le voyage interstellaire, est entrée en contact avec la Terre. Forte de ses propres erreurs, elle est porteuse d'une promesse prudente de paix, de progrès et intervient le moins possible sur les mondes qu'elle essaie d'intégrer à l'Ekumen, vaste confédération de peuples humanoïdes.La Terre est alors dévastée par la pollution et, avant les événements relatés dans le livre, a été l'objet de graves convulsions sociales qui ont conduit un temps à la dictature d'un théisme antiscientifique : l'Unisme. L'intervention d'Ekumène a limité les dégâts.Sutty, une Terrienne originaire de l'Inde, formée par l'Ekumen, est envoyée sur un monde récemment contacté : Aka. Un régime progressiste et musclé, la Corporation, y a pris le pouvoir, et a entrepris d'interdire et d'éradiquer systématiquement les traditions, jusqu'aux bibliothèques des anciennes cultures d'Aka. Cela lui semble le prix à payer pour se moderniser et atteindre les étoiles, selon l'exemple de l'Ekumen.Membre de la petite mission de l'Ekumen sur Aka, Sutty est envoyée en mission dans l'arrière-pays. L'Ekumen en effet ignore presque tout du passé culturel des peuples d'Aka, et le supérieur de Sutty espère qu'elle saura en ramener les éléments. Elle comprend alors comment une société, longtemps statique et dominée par la Tradition transmise à travers des contes, a été bouleversée par l'arrivée des visiteurs venus des étoiles et a entrepris, à marche forcée et au prix du reniement de son passé, de les rattraper.Le parallèle est esquissé entre la situation de la Terre, où l'Unisme a essayé de détruire le savoir scientifique, et Aka, où la Corporation a entrepris de détruire le savoir traditionnel. Ni Sutty ni l'auteur ne prennent position pour ou contre le progrès ou la tradition, mais suggèrent contre tout fanatisme, en particulier religieux, qu'écarter l'un ou l'autre revient pour une société à s'amputer de son passé ou de son avenir.Ce court roman est complété de "Le Nom du monde est forêt", et d'une postface consacrée à l'oeuvre de Le Guin et à la science-fiction écologiste.