En 2033, un épisode apocalyptique a chassé les humains de la surface de la Terre, désormais inhabitable.
À Paris, les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie.
Des communautés sont installées au niveau de certaines stations, plus ou moins en contact, souvent en conflit, la lecture et l'écriture ont quasi disparu, la surface est crainte parce qu'irradiée, Rive Droite est un lieu maudit.
De couloirs obscurs en stations délabrées, le lecteur est emporté à la suite de :
- Madone de Bac qui, pour unifier politiquement Rive Gauche, entreprend un périple pour rallier les potentats locaux à sa vision fédératrice ;
- Roy, qui vénère les livres et pense que la surface est accessible voire vivable ;
- Juss, un fouineur qui découvre de nouveaux passages entre les stations, grâce aux capacités nyctalopes de sa protégée, Plaisance. Leur couple atypique dans ce monde brutal est particulièrement attachant.
Dans les méandres des boyaux de Paris, à défaut de lumière, les émotions sont plus vives, les rancoeurs plus tenaces, les haines plus exacerbées. Une oeuvre, sombre et baroque, en trois volumes : Rive Gauche, Rive Droite, Cité.
Ester est une planète au bord du désastre. Son étoile, sur le point de s'éteindre, balayera dans un futur proche toute vie sur la planète. L'espace est le seul espoir de l'humanité. Les Mentalistes ont choisi d'augmenter grâce à la technologie leur corps et leur esprit. L'Église monclale, quant à elle, façonne la civilisation en utilisant la croyance. Afin de trouver une voie vers leur salut, à savoir une autre planète pour les accueillir, ils unissent leur capacité à contrôler les hommes et à manipuler la société.
Le voyage interstellaire est risqué. Le premier vaisseau qui le tentera, l'Estérion, ne peut prendre à son bord les membres les plus précieux de la planète, au cas où la tentative serait un échec. Autant y envoyer les rebuts d'Ester construire la nouvelle colonie - ou mourir, victimes d'un incident technique.
Parqués dans le navire, cinq mille kroptes, survivants du génocide qui visa récemment leur culture religieuse particulièrement rigoriste, et cinq mille anciens pensionnaires de l'horrible prison de Doeq partagent, sans le savoir initialement, les coursives étroites de ce mastodonte d'acier. Ce secret ne peut durer les 150 ans du voyage, que nous suivons du point de vue clinique des manipulateurs de l'ombre - et de leur décompte des pertes.
Dans cette réécriture du mythe de l'Exode, où l'espace remplace le désert, Pierre Bordage place l'espoir d'une Terre promise au sein même de l'esprit d'Abzalon : ce voyage offrira au monstre la rédemption. Un classique de la science-fiction française.
Rive Gauche, tandis que Parn entame la reconquête du trône pastoral dorénavant occupé par Augir, et que Ta Li se lance dans l'exploration de Rive Droite et de ses territoires, Madone poursuit son rêve de Fédération.
Pourtant la mort d'Urm et les nombreuses et sanguinaires oppositions dressées contre elle lui font douter du bien-fondé de son projet. D'autant que sa fille Ionale et sa consoeur dvinn Ésia affirment avec insistance que le temps est venu pour les Métrolites de remonter à la surface.
Rive droite, Juss, Plaisance, Roy et Aube se dirigent quant à eux vers Cité, poursuivant leur quête du légendaire Maître du Temps, qui détient sans doute des informations importantes pour l'avenir des habitants de Métro 2033. Leur parcours est semé d'embûches, entre les Tourmenteurs et autres Rageurs, peuples cannibales, qui sévissent dans les galeries de Rive Droite, et la Fraternité des veilleurs de Saint-Lazare, lesquels ne voient pas d'un bon oeil l'irruption de ces habitants de Rive Gauche qui pourraient bouleverser leur ordre séculaire.
Le Maître du Temps sera-t-il la clef qui permettra à Juss et ses compagnons de comprendre ce qui se passe à la surface ? Car n'y a-t-il vraiment personne là-haut ?
Les cérémonies d'élévations, seules indications de l'état de la surface, étaient-elles le reflet de la réalité, ou bien des leurres destinés à maintenir coûte que coûte les Métrolites sous terre ?
Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. Elle assiste à une répression sanglante dans le bâtiment qu'elle occupe avec ses camarades.
Elle croit aux Quartiers libres qui se construisent dans la rage et le dégoût de cette violence d'État. Mais à force d'assassinats et de disparitions, la révolte est écrasée par le régime. Les forces révolutionnaires se morcellent alors que l'autoritarisme se renforce. Subtil béton n'est pas l'histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite, ce qui peut être reconstruit.
Deux années après la Dispersion, un collectif vit en clandestinité dans une maison en périphérie d'une grande ville portuaire. Pour certaines, c'est un choix :
Koma ou Faz trafiquent leur identité officielle et permettent au groupe d'acheter ce qu'elles ne peuvent créer ou réparer. Izem et ses enfants, déchu·e·s de leur nationalité, ou Alex et Pedro, condamné·e·s à cinq ans de prison, n'ont pas d'alternative.
Comment vivre et résister en clandestinité ?
Comment trouver l'énergie pour penser à demain après la déferlante répressive et les grands espoirs meurtris ?
Comment faire à nouveau confiance lorsqu'un mouvement, frémissement du passé insurrectionnel, semble se lever sur le port non loin ?
La clandestinité n'est pas la solution de tou·te·s. Zoé a commencé sa vie d'adulte en vivant cette répression, visitant régulièrement son meilleur ami, Vinyl, mutique depuis les événements traumatiques du lycée. Onik, elle, a quitté le mouvement squat pour une vie de précarité officielle, afin de ne pas abandonner sa mère et son frère. Les vies dans la légalité, surveillée en permanence, des drones à la géolocalisation, ne rencontrent pas les mêmes problèmes que celles dissimulées, mais n'en sont pas moins complexes.
Et puis, il y a Tor. La super-militante, celle qui fait le lien entre les clandestinités, qui amènent des gens vers la lutte, celle dont on tombe amoureuse, celle qui a des contacts à la préfecture. Celle qui n'a pas donné de nouvelles depuis tant de temps.
En 2033, un épisode apocalyptique a chassé les humains de la surface, désormais inhabitable.
À Paris, les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie.
Des communautés sont installées le long des lignes de métro et dans les stations accessibles, plus ou moins en contact, souvent en conflit ; la lecture et l'écriture ont quasi disparu ; la surface est crainte parce que irradiée ; Rive Droite est un lieu maudit.
Esther, archécologue lyonnaise de son état, est assermentée pour se servir en photos et vidéos dans les bases de données des utilisateurs de smartphones des générations passées, afin de mener à bien des rénovations d'espaces naturels. Quand elle s'aperçoit que dans son archivage de téléphone une vidéo de l'appartement où elle vivait pendant le confinement du printemps 2020 a été modifiée, elle ne prend pas la chose à la légère et comprend vite qu'elle n'est pas seule à être impactée.
Mais se met-on en chasse simplement pour récupérer un balcon fleuri sur une vidéo ?
Au fil des cinq actes de ce récit, Esther n'a de cesse d'essayer de comprendre ce qui se joue à l'échelle intime (le vol de ce souvenir l'a-t-il changée ?) et de la société (une manipulation de masse est-elle en cours ?), ce qui nécessite de savoir qui est derrière tout ça : un humain ou une machine ?
Au rythme effréné de sa quête, Esther cible des partenaires - un flic de Dijon, spécialisé dans la traque de pédophiles, une comédienne devenue public analyst pour un théâtre de Lille, un youtubeur angevin, une chercheuse en intelligence artificielle recluse dans la banlieue d'Amiens -, en fonction de la nature du souvenir qui leur a été ou sera « volé », et les persuade de l'aider à tisser la toile qui permettra de résoudre la folie à l'oeuvre.
Car il y a bien folie. Qui ou quoi que ce soit qui orchestre ce détournement, il a été débordé par ses intentions ou ses troupes... D'ailleurs, la société tout entière est en ébullition, car les manifestations antigouvernementales qui se multiplient partout en France, à coups de mots d'ordre sur les réseaux sociaux, deviennent de plus en plus incontrôlables.
Le dernier chapitre, qui occupe un tiers du roman et concerne la « chercheuse recluse », se double d'un époustouflant plan-séquence relatant la visite à Lyon de la Première ministre du gouvernement écologiste du moment, en pleine émeute des foulards blancs...
Dans un monde où la société est devenue artificielle, les intelligences artificielles pourraient-elles faire société ?
Quatre personnages - un trader, une chanteuse pop, un ancien tireur d'élite, une joueuse de jeu vidéo multijoueurs : chacun croit jouer pleinement sa carte sur l'échiquier de la société sans percevoir qu'il est piégé dans des fictions confortables dont il n'est pas le seul acteur.
Plus un. Hans / Joachim dont ils croisent tous la route.
Ce mystérieux jeune homme, tantôt séduisant, tantôt menaçant, est décidé à confier le destin de nos sociétés à des machines. Ce qui va contraindre nos personnages à coopérer, à se rencontrer pour empêcher l'irréversible.
Et des IA...
On pense à William Gibson, Iain M. Banks (en particulier l'époustouflant Inversions) pour la littérature SF, et à Person of Interest, Mr Robot et Blacklist, pour les séries télé.
Nouvelles de la mère patrie est un recueil de textes écrits à l'origine pour la presse russe, car avant même d'être auteur, Dmitry Glukhovsky est journaliste. Un journaliste sorti de l'école qui forme aujourd'hui, comme elle le faisait hier, les journalistes du Kremlin. Comme tous ceux de sa génération, il est le témoin des chan- gements que traverse la Russie : un pas en avant, deux pas en arrière. Une Russie, où il n'a jamais fait bon d'évoquer et encore moins de coucher par écrit certains sujets sensibles : le pouvoir, ses dérives, ses compro- missions, sa corruption... C'est bien dans la lignée des auteurs de science-fiction soviétiques qu'il inscrit son oeuvre, de manière générale, et les nouvelles qui composent ce recueil, en particulier. On pense aux frères Strougatski, bien sûr, dont les romans pourtant truffés de critiques à l'égard du régime ont toujours échappé à la censure ; à croire que la métaphore se joue de l'esprit retors des bureaucrates censés débusquer la moindre velléité d'insoumission.
Quand Glukhovsky écrit ces récits, c'est à ses concitoyens qu'il les destine, et peu importe qu'ils soient refusés par des directeurs de rédac- tion (après avoir été dûment rémunérés), il les pu- blie quand même sur ses propres réseaux. Pour un lecteur occidental, la fenêtre qu'il ouvre sur le quotidien des gens du peuple comme sur celui des affidés du pouvoir peut ressembler à un mi- roir déformant tant on a l'impression que l'auteur prend le pas sur le journaliste pour forcer le trait sur la naïveté des uns et les compromissions des autres. Malheureusement, la fiction n'est pas très loin de la réalité.
Rien ni personne n'échappe à la plume acerbe de l'auteur, à commencer, bien sûr, par le numéro 1 (qui échange parfois sa place avec le numéro 2) - le Leader de la Nation -, suivi de près par les strates corrompues de l'adminis- tration, les mafieux reconvertis en hommes d'af- faires, les nouveaux riches, les gens modestes, les travailleurs immigrés, les flics honnêtes, les journalistes, la télévision, l'alcoolisme omnipré- sent, les extraterrestres, le diable et ses hordes de démons, et les habitants oubliés des steppes sibériennes. Chacun reçoit son dû, qui pour ses vices, qui pour sa complaisance, qui pour sa naïveté et son incapacité à ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure. L'absurde et le fantastique, qui jalonnent le quotidien russe, ne sont jamais loin, et l'on se surprend même parfois à ressentir de la tendresse pour certains protagonistes.
Le 17 octobre 1960 à 11 h 45 du matin, la DS présidentielle fut prise sous le feu d'une mitrailleuse lourde dissimulée dans un camion à la Croix de Berny. Le Général décéda quelques instants plus tard sur ces dernières paroles : « On aurait dû passer par le Petit-Clamart. Quelle chienlit. ». De Gaulle mort, pas de putsch des généraux, pas d'OAS, pas d'accords d'Évian, pas de référendum, et une guerre d'Algérie qui se solde par la partition du pays : Alger et Oran restent françaises. De nos jours, à Alger, l'obsession d'un collectionneur de disques pour une pièce rare des années 60 le conduit à soulever un coin du voile qui occulte les mystères de cette guerre et de ses prolongements.
Sur ce roman foisonnant de plus de cinquante narrateurs (dont Albert Camus, bien sûr) souffle le vent d'une Histoire qui n'est pas la nôtre mais qui aurait pu l'être, à partir des années 60. C'est cela l'uchronie, la vraie, ni nostalgique ni passéiste, mais à contre-courant de la pensée dominante : cela dit que si tout aurait pu se passer autrement, et donc que le futur aussi pourrait être autrement. Le texte le plus ambitieux de Roland C. Wagner - 15 ans de mûrissement, 5 ans d'écriture -qui puise dans sa vie d'enfant et dans les partis pris de ses oeuvres précédentes : la violence et l'ultra-libéralisme ne sont pas une fatalité. Un grand roman de littérature et d'extrapolation sociologique.
Paris, 2063.
Harcelé par l'antipathique inspecteur Trovallec dit «le Dénébien», c'est pour se disculper d'une accusation de meurtre que doit enquêter cette fois Temple Sacré de l'Aube Radieuse, le détective millénariste au chapeau vert fl uo.
Où l'on pénètre la complexité de la psychosphère et où la Grande Terreur de 2013 apparaît sous un éclairage nouveau. Où se profi le aussi l'ombre menaçante de Dragon Rouge, un archétype «fondamentalement archaïque ». L'enjeu ? Rien moins que le destin éthique de l'humanité.
Il n'est pas si courant qu'un roman de fantasy traite de la vieillesse. Barnabéüs Grodålem y campe un homme tout juste à la retraite, se préparant à écrire ses mémoires.
Élevé dans les couches hautes de la société, fils aîné d'une mage intransigeante, Barnabéüs s'était préparé à faire un jour le voyage vers Agraam- Dilith, la cité blanche, la cité des mages, la cité secrète dont personne ne connaissait le lieu s'il n'était mage lui-même.
Coup de théâtre : à la fin de l'adolescence, ce n'est pas Barnabéüs que sa mère emmène, mais son frère Palpoternim, dont lui se sent si proche, et elle fort peu. Barnabéüs, évincé de la haute société, gagne alors les faubourgs, intègre la guilde pour devenir un ensorceleur des choses menues et continue de chérir son frère.
Toutefois, au moment de transcrire sa vie passée, Barnabéüs en est détourné par une jeune fille qui lui demande son aide pour retrouver son amoureux parti il y a de longs mois avec son père pour Agraam-Dilith et qu'elle désespère de voir revenir. Barnabéüs refuse fermement mais, un matin qu'il était sorti acheter quelques légumes, il voit Prune se faire malmener dans la rue - panier d'osier au bras, il se retrouve à monter à bord d'un bateau pour la protéger...
Et les voilà partis à la découverte d'un monde qu'elle remet en question et que lui estime connaître parce qu'il le croit tel qu'on le lui a inculqué :
Un monde stable, un pays de lacs et de montagnes où personne n'est censé savoir ce qu'il y a sur l'autre versant.
Dans les contreforts de l'inaccessible chaîne de montagne des Crêtes, un fait divers bouleverse la vie d'un homme. Deux jeunes adolescents ont été enlevés. Ils ne semblaient pas présenter d'intérêt particulier, mais les moyens pour mettre au point ce rapt sont considérables.
Un sergent nommé Orville reçoit du vicomte de Hautterre l'ordre de suivre les ravisseurs. Il se voit attribuer un rang des plus élevés dans la hiérarchie du premier royaume, ainsi que les pleins pouvoirs. Sa mission consiste à reporter dans un livre ses constats et ses impressions sur le mode de vie et l'itinéraire des fuyards.
Il ne doit à aucun prix chercher à les rattraper, ni à récupérer les adolescents.
Mon nom est Temple Sacré de l'Aube Radieuse, mais vous pouvez m'appeler Tem. Pour cent euros par jour plus les frais, vous pouvez aussi louer mes services. Je suis détective privé. Mon atout majeur ? Le Talent de transparence qui me permet de passer inaperçu. Mais qui m'oblige aussi à des efforts vestimentaires pour ne pas passer inaperçu.
Paris, 2063. L'homme au chapeau vert fluo enquête sur la disparition d'une jeune fille enrôlée dans la secte des « copistes ». Avec l'aide inestimable de Gloria, l'intelligence artificielle anarchiste, fondatrice du Collectif Louise Michel pour la libération des citoyens virtuels.
Mon nom est Temple Sacré de l'Aube Radieuse, mais vous pouvez m'appeler Tem. Pour cent euros par jour plus les frais, vous pouvez aussi louer mes services. Je suis détective privé. Mon atout majeur ? Le Talent de transparence qui me permet de passer inaperçu. Mais qui m'oblige aussi à des efforts vestimentaires pour ne pas passer inaperçu.
Paris, 2063. Un demi-siècle après la « Grande Terreur primitive » qui a bouleversé les fondements de la société (pour le meilleur plutôt que le pire), voici le premier des Futurs Mystères De Paris. Où l'on enquête sur le meurtre en chambre close d'un physicien.
Qu'ont en commun Lambert Wilson, Adolf Hitler, le Docteur Snuggles, Jésus-Christ, Philippe Katerine et James Brown ?
Ils participent tous à une folle aventure au coeur de Santa Anna, ville cosmopolite d'un monde devenu végétarien où la mode est d'être le sosie d'un personnage célèbre réel ou fictif.
Sauf Tessa.
Tessa se targue d'être une authentique personnalité originale.
Et, à la tête de l'agence Two Guns Company & associated, elle mène une enquête sur un trafic d'organes. Ce faisant, elle fait d'étranges découvertes sur son passé et part à la recherche de sa mémoire, en compagnie d'Ed Harris et de Crocodile Dundee.
Entre contemplation philosophique et action survoltée à la Roland C. Wagner, Mimosa nous entraîne dans une saga improbable où se télescopent clones, doubles virtuels, intelligences artificielles, légendes du crime et du cinéma.
Époustouflant, loufoque et subversif, Mimosa est un grand roman de science-fiction positive.
Quelque cent mondes composent la Confédération de Naflin, parmi lesquelles la somptueuse et raffinée Syracusa. Or, dans l'ombre de la famille régnante, les mystérieux Scaythes d'Hyponéros, venus d'un monde lointain, doués d'inquiétants pouvoirs psychiques, trament un gigantesque complot dont l'instauration d'une dictature sur la Confédération ne constitue qu'une étape. Qui pourrait donc leur faire obstacle ? Les moines guerriers de l'ordre Absourate ? Ou faudrait-il compter avec cet obscur employé d'une compagnie de voyages, qui noie son ennui dans l'alcool sur la planète Deux-Saisons ? Car sa vie bascule le jour où une belle Syracusaine, traquée, passe la porte de son agence...
Tout le monde connaît Dune. Livre mythique des années 1960, cette oeuvre dantesque a bouleversé la littérature par sa créativité et sa folie. Une épopée magistrale qui questionne les notions de pouvoir et de religion et continue d'inspirer les amoureux de la science-fiction. Alors qu'une ambitieuse adaptation menée par le réalisateur Denis Villeneuve est annoncée, les éditions L'Atalante, les éditions Leha et Lloyd Chéry, journaliste et animateur du podcast C'est plus que de la SF, se sont associés pour publier un ouvrage de référence, dédié à ce monument littéraire.
La première édition parue en novembre 2020 a été un succès. Le tirage étant quasi épuisé, une version augmentée accompagnera la sortie du film prévue à l'automne 2021.
En 2030, l'enjeu vital autour duquel se battent les peuples et les nations n'est plus le pétrole mais l'eau potable. Sécheresse et réchauffement climatique obligent. Aussi, quand un petit pays d'Afrique assoiffé découvre, grâce à une image satellite piratée, une nappe phréatique dans son sous-sol, c'est la survie assurée ! Assurée ? Pas évident : un grand consortium américain, à qui appartient le satellite, revendique la possession de cette nappe et ne recule devant rien pour l'obtenir. Chargés de convoyer du matériel de forage, Laurie et Rudy s'engagent dans une aventure dont ils sont loin de mesurer les conséquences. Dans cette lutte acharnée, sur fond d'harmattan et de tornades, tous les moyens sont bons, politiques et militaires, mais aussi la sorcellerie... surtout quand vient s'en mêler la Divine Légion, une secte apocalyptique qui voit dans le fils cloné du P.-D.G américain l'incarnation d'un nouveau Messie... ou bien de l'Antéchrist ? Un thriller fantastique, aux enjeux économiques et humains saisissants, où Jean-Marc Ligny stigmatise la folie destructrice de notre monde « libéral ».
Le réchauffement climatique s'est emballé au point que la Terre devient une planète hostile à la vie. Partout la civilisation s'effondre, les hommes n'en ont plus pour longtemps, et ils le savent.
Va-t-on, comme Pradeesh Gorayan et sa famille, dans l'enclave sous dôme de Genève, poursuivre notre train-train comme si de rien n'était ?
Va-t-on, comme Mercedes Sanchez, en Espagne, se réfugier dans la religions et attendre des Anges venus du ciel qu'ils nous emportent au jardin d'Éden ?
Va-t-on, comme Fernando, le fils de Mercedes, rejoindre les Boutefeux et précipiter notre destruction dans une orgie de feu et de violence ?
Va-t-on, comme l'Italienne Paula Rossi, vendre corps et âme pour quelques médicaments ?
Va-t-on, comme Mélanie Lemoine, consacrer nos ultimes forces à sauver les derniers animaux ?
Va-t-on, comme le marin Olaf Eriksson et sa femme, fuir les îles Lofoten et chercher une terre un peu plus hospitalière, vierge de toute présence humaine ?
C'est le temps des exodes, et, tels des termines sur une bûche enflammée, les derniers hommes courent en tous sens pour échapper à l'enfer...
Orville quitte la crête, décidé à enlever Armine de Vallade dont il est amoureux, mais il apprend qu'elle a été emmenée par les Gardiens sur l'île du Goulet. Alors qu'il tente de la sauver et de détruire la substance qui sublime la force des Gardiens, il est happé par le courant, sans espoir de retour. Orville trouve des moyens de survivre en haute mer où il développe enfin la pleine mesure de ses pouvoirs : son bateau ayant coulé, le voyage se termine sur une route de glace qu'il fabrique à mesure de son avance. Quand il rejoint la terre, il fuit à travers la Crête de l'Est, où il rencontre Rosa, dont une partie des compagnons ont entrepris de créer un ordre militaire et de fédérer les réseaux de rebelles. Les hommes, les rebelles et les mages doivent unir leurs forces.
Le temps de la guerre est venu...
Quelque cent mondes composent la Confédération de Naflin, parmi lesquels la somptueuse et raffinée Syracusa. Or, dans l'ombre de la famille régnante, les mystérieux Scaythes d'Hyponéros, venus d'un monde lointain, doués d'inquiétants pouvoirs psychiques, trament un gigantesque complot dont l'instauration d'une dictature sur la Confédération ne constitue qu'une étape.
Qui pourrait donc leur faire obstacle ? Les moines guerriers de l'ordre Absourate ? Ou faudrait- il compter avec cet obscur employé d'une compagnie de voyages, qui noie son ennui dans l'alcool sur la planète Deux-Saisons ? Car sa vie bascule le jour où une belle Syracusaine, traquée, passe la porte de son agence...
L'Intégrale : Les guerriers du silence - Terra Mater - La citadelle Hyponéros.
Le Porteur d'eau est sombre. Ceux qui ont lu Exodes, dont cette nouvelle est un prélude, ne peuvent que s'en douter. L'espoir pour l'humanité est quasi inexistant.
S'opposent deux humanités. Il y a celle de Clara, de son cancer de la peau, de la chaleur omniprésente d'un soleil meurtrier, de la sécheresse qui amène son mari, Cédric, à faire un voyage terrifiant pour aller chercher de l'eau potable dans le village despotique voisin. Et il y a celle de Mélanie, sa soeur, à l'abri du climat dans sa ville sous dôme.
Quand, en 2019, lors d'une conférence sur l'avenir de l'eau, Eau de Paris invite Jean-Marc Ligny à écrire sur l'avenir de l'or bleu, c'est sa rareté qui prime pour lui. L'avenir de l'eau n'est pas l'océan, le réservoir, le fleuve. Non. Sa nouvelle est nommée Désert. Un voleur est venu faire ses ablutions dans la vasque d'une femme solitaire, tentant de survivre, viciant et s'appropriant la précieuse ressource. Alors que nous suivons son attente, fusil à la main, nous sentons chaque goutte de sueur perler de son visage.
2030/2300 nous somme de rester humbles face au passage du temps. D'un côté, cette nouvelle nous donne espoir dans la solution technologique. Paul Oaken, ingénieur géologue, détaille sur son blog l'installation en 2030 d'un puits de carbone, permettant de capter jusqu'à cinq années d'émission de CO2. Nous suivons le protocole des méticuleuses préparations du terrain jusqu'à la fermeture du dernier puits. Oaken ferme alors son blog « l'esprit tranquille et la conscience en paix ». Lorsque, trois siècles après, dans la même vallée, les gens commencent à mourir asphyxiés, il est clair pour le lecteur que les sages recommandations de l'ingénieur n'ont pas été suivies.
Lorsque nous ne crevons pas de chaud, c'est la possibilité d'un froid intense qui nous glace le sang. Dans La Frontière, nous suivons un garde dont l'habitude de l'horreur à briser toute empathie. En effet, à l'entrée de cet immense mur, dans sa casemate en tôle, il a pour ordre de tirer sur toute personne qui s'en approche du mauvais côté. Et il s'exécute sans tergiverser.
Cependant, lorsque dans la lunette de son fusil il aperçoit un chiot, son sens des priorités est ébranlé. Là où il était incapable d'humanité envers un autre humain, le voilà prêt à se mettre en danger pour un canidé.
De l'eau au carbone, des flux migratoires aux forteresses des plus aisés, Jean-Marc Ligny aborde, en se basant sur la littérature scientifique, nos futurs possibles.
Ce recueil n'est pas gai, pas plus que le bonheur, dirait Max Ophuls. Mais il est nécessaire, si nous voulons éviter ce qui arrive à vitesse grand V.
Un roman de fantasy d'avant le Déluge, avec des elfes, des lutins, des fées, des bourdons magiques... et des ograins. Ce peuple de métis ogres et nains est prolifique et agressif, en tout cas plus que les autres. De génération en génération, ils en arrivent à coloniser toute la planète, décimant la moitié des peuples natifs et réduisant le reste à la misère.
L'histoire est vue par les yeux de deux fées, uniques rescapées d'une époque où la magie s'exerçait librement sur la planète. Elles vivent parmi les mortels, dans une grande ville puante nommée Scrougne (parce que Ankh Morpork, c'était pris). Parmi leurs amis, un couple mixte - un sylvain et une ondine de rivière - ont pondu un petit gamin nommé Figuin, qui vit très mal le racisme et la misère auxquels il est confronté.
C'est alors qu'entre en scène un banquier.... Froid, inusable, immensément riche, il cherche à l'être plus encore. Il décide alors de creuser un fossé au beau milieu de la population scrougnaise, afin de jeter une moitié aux trousses de l'autre qui lui achètera des armes au passage.
Et pour cela, il lui faut un gamin un peu paumé à endoc- triner - ce sera Figuin - et à envoyer se faire exploser au milieu d'une fête, avec son bourdon en poirier savant.
Catherine Dufour, avec la verve désopilante qui a fait le succès de Blanche-Neige et les lance-missiles, renoue avec la fantasy, pour mieux dire l'histoire de la violence dans laquellle nous vivons et, en par- ticulier, le terrorisme et les deuils qui s'ensuivent.