Héros ou marionnette...
Il est remarquable de noter que la vie de divers héros de romans de John Flanders subissent les évènements plus qu'ils ne les provoquent. Bien souvent, ce sont les personnages qui gravitent autour d'eux qui sont déterminants dans les aventures qu'ils sont forcés de vivre, malgré eux.
Ainsi, Hilduard, héros de La Malédiction des vieilles demeures se trouve-t-il continuellement balloté entre les péripéties de sa destinée ; de son côté, le lieutenant John Exham, personnage central de Geierstein, présent à Waterloo, réussit la gageure de ne rien voir de la bataille avant d'être la victime de doubles personnalités qui le manipulent à leur gré.
Newman Brooker, protagoniste principal de La Conque rouge, ne fait pas exception. Capitaine déchu, il embarque comme lieutenant sur un vieux cargo transformé en paquebot de croisière où il se trouvera confronté à des personnages qui ont marqué son passé. La « Conque rouge » va finalement déterminer sa vie, s'avérant être un puissant et précieux fétiche. Il lui permettra de survivre à un cyclone meurtrier, à un naufrage et à l'emprisonnement sur une île avant de trouver la fortune, la paix et le bonheur, grâce à la chance et au hasard salutaire d'une rencontre imprévue.
Les dix-huit nouvelles qui composent ce recueil sont autant de variations sur un même thème : l'après-vie.
Réincarnation et prédestination, vie antérieure et au-delà, fantômes et revenants, transmigration des âmes, karma, sont quelques-uns des thèmes abordés ici par l'auteur.
De la terreur au merveilleux scientifique, en passant par le voyage dans le temps, l'auteur traite ici d'un grand nombre de genres présents dans la littérature fantastique en y déposant, pour chacun, une pierre non négligeable à l'écriture toute personnelle.
Encore un texte majeur oublié des littératures de l'imaginaire...
Yann Kardec qui vit et travaille aux États-Unis, découvre, après la mort mystérieuse de son père, qu'il est le dernier héritier d'une très ancienne confrérie, l'Ordre des Sentinelles, dont l'origine remonte aux Templiers et qui a pour mission de veiller sur un artefact magique qui maintient l'équilibre entre le monde des Hommes et celui des habitants de l'Autre Monde à qui la Terre appartenait à l'aube de nos civilisations, ceux qui ont donné naissance à nos mythes, nos légendes.
Yann Kardec devra se lancer dans une quête périlleuse pour retrouver cet artefact qui a disparu. Sur la trace des symboles cachés dans les plus terrifiantes légendes, il se confrontera aux êtres qu'elles renferment et défiera la plus ancienne ennemie de sa famille qui cherche à s'emparer de ce précieux artefact pour rendre la terre à ses anciens habitants.
Yann Kardec, est désormais le dernier membre de l'Ordre des Sentinelles dont l'origine remonte aux Templiers, tandis que les frontières de l'Autre Monde s'ouvrent pour laisser déferler sur l'Humanité ses plus terribles créatures. Les seuls êtres susceptibles de l'aider ont perdu la vie par la faute de Diane Da'Naàn, la plus ancienne ennemie de sa famille, depuis des générations. Cette immortelle, fille des Siddhes qui régnaient sur la terre avant que les hommes ne les chassent vers l'Autre Monde, n'a qu'un seul objectif: s'emparer de "La Clé".
Ce puissant artefact magique et millénaire scellera la perte des Hommes s'il tombe entre ses mains et Yann Kardec doit le retrouver, à tout prix, avant qu'il ne soit trop tard...Mais, surgi du passé, un terrifiant personnage vient rejoindre les rangs de Diane Da'Naàn pour l'aider à reconquérir "La Clé" et détruire Yann Kardec, le dernier obstacle qui se dresse sur sa route. Des brumes de Bretagne aux monts du Gévaudan, des catacombes de Paris à la demeure hantée de Gilles de Rais, le légendaire Barbe Bleue, Yann Kardec ira à la rencontre de son destin dans une confrontation finale qui lui apprendra qui sont véritablement ses alliés et ses ennemis, mais également sa véritable identité.
Désormais les légendes tuent. L'humanité pourra-t-elle survivre ?
Dans ce second volume des extraordinaires aventures des détectives de l'étrange, après Harry Dickson, Edmund Bell et Jack Linton, il nous reste à découvrir d'autres limiers confrontés à bien des mystères. John Flanders nous livre ici, une fois encore, une série de nouvelles à l'ambiance tout à fait particulière. Il crée sous nos yeux un monde peuplé de bandits retors et d'assassins machiavéliques, mais aussi de personnages truculents et attachants qui ne résistent jamais à une bonne table, un bon verre de rhum ou à une bouffée de tabac hollandais. On découvre une fois de plus que le Maître gantois reste pour toujours un extraordinaire raconteur d'histoires. Composée de textes presque totalement inédits ou oubliés, cette nouvelle anthologie des détectives de l'étrange permet d'apprécier les multiples facettes de John Flanders, « l'autre Jean Ray », qui s'amuse à multiplier les fausses pistes, les pseudo-coupables et les mystères apparemment insolubles.
Dans ce volume, le lecteur trouvera réunies, pour la première fois en français, l'ensemble des nouvelles qu'algernon Blackwood consacra à son héros, John silence, le médecin de l'occulte.
À l'instar de ses confrères « détectives de l'étrange », ?omas carnacki de William h. hodgson, Jules de Grandin de seabury Quinn ou harry dickson de Jean ray, le docteur silence, surnommé le « sherlock holmes du surnaturel », se retrouve, au cours de ses aventures, confronté aux mystères du monde occulte et aux terreurs qui l'accompagnent.
Ainsi, il devra lutter contre des esprits maléfiques qui hantent une antique demeure, combattra la malédiction vengeresse d'une momie arrachée d'Égypte, recueillera le témoignage d'un homme qui fut confronté à une terrible tradition de sabbats de sorcières ou encore sauvera de la folie et de la mort une victime de lycanthropie...
Un chef d'oeuvre de la littérature de l'étrange qui comblera tous les amateurs du genre...
Si Jean Ray a permis à Harry Dickson de connaître de nombreuses aventures fantastiques, John Flanders, quant à lui, a créé nombre de détectives qui ont été, eux aussi, confrontés à d'inquiétants mystères. Héros emportés pour la plupart par la fougue de la jeunesse (Edmund Bell, Miss Police...) ou guidé par la sagesse et l'expérience (Inspecteur Triggs), tous ces détectives en herbe ou confirmés n'ont rien à envier au Sherlock Holmes américain.
On retrouve, dans leurs enquêtes, cette ambiance si particulière et un peu angoissante des petits villages anglais où chacun a quelque chose à cacher, des landes désertes peuplées de créatures terrifiantes ou des contrées exotiques où dorment des secrets immémoriaux.
Poursuivant l'exploration des textes trop souvent oubliés, voire méprisés, signés de « l'autre Jean Ray », cette anthologie propose des nouvelles pour la plupart inédites auprès du grand public.
Ainsi, ce recueil s'ouvre sur deux aventures totalement inconnues d'Harry Dickson qui enquête à... Gand, en Belgique.
Edmund Bell et Jack Linton sauront-ils se montrer à la hauteur de leur aîné d'outre Manche ?
Les histoires de vampires et de dédoublement de la personnalité, les évocations macabres, les scènes diaboliques ou loufoques semblent, grâce à l'imagination subtile de Thomas Owen, surgir au sein même de notre univers familier. Le mécanisme de la peur, dans ses contes, agit en effet de façon sournoise et se développe au départ d'événements très simples, en apparence anodins.
Par petites touches successives, le lecteur plonge dans le domaine de l'étrange où se déchaînent les forces de l'au-delà. Il cesse bientôt d'être un simple spectateur pour participer de près à l'action et partager, avec l'angoisse que cela suppose, le redoutable destin des héros du conte.
Alors, suivons le Maître Jean Ray, pour qui « la Peur est d'essence divine, sans elle, les espaces hypergéométriques seraient vides de Dieux et d'Esprits. Si elle ne peut que vous tordre les entrailles, sans vous laisser dans la bouche un goût de vin de flammes, si elle vous est sans volupté, si elle n'éveille en vous ni frisson de grande joie, ni sentiment de troublante gratitude, n'ouvrez pas ce livre noir des merveilles qu'est La Cave aux crapauds ».
« - Les yeux... les yeux de Butsebo ! » « - Ne regardez pas ! Pour l'amour de Dieu, ne regardez pas ! Il faut fuir... l'horreur des horreurs nous attend ! » Quel est donc le pouvoir des yeux de Butsebo ? Ce nom renvoie-t-il à Belzébuth ou reflète-t-il celui de la Gorgone ? Hilduard Syppens, qui se destinait à une vie paisible dans la calme capitale des Flandres, avec pour principale occupation la lecture des aventures de Monsieur Lecoq, le célèbre détective d'Émile Gaboriau, se retrouve au coeur d'une série de meurtres aussi inexplicables qu'horribles. Il devra, dès lors, confronter les méthodes de son auteur favori à une réalité qu'il n'arrivera bientôt plus à contrôler et où tout n'est que masque...
Dans la lignée du Monstre de Borough ou de Jack-de-Minuit, et non sans échos avec Malpertuis, John Flanders joue allégrement, dans les quatre textes inédits qui composent ce recueil, d'un métissage entre roman policier archaïque et récit fantastique, s'amusant à perdre le lecteur lui-même...
Hugh B. Cave illustre à merveille ce que l'on pourrait qualifier de « fantastique de premier niveau ». Ce type de fantastique est centré sur des récits de mystère qui se terminent tous par une explication surnaturelle et terrifiante. Pas question chez Cave de finasseries narratives... Dans ce recueil, majoritairement inédit, le lecteur croisera des statues animées, des nécrophiles, des lycanthropes, de nouvelles dimensions, des vampires et autres aimables créatures... Mais, par-dessus tout, Cave est caractéristique de ce que pouvait être un excellent écrivain de pulps dans les États-Unis des années trente : si mal payé qu'il ne pouvait se préoccuper de problèmes de style, obligé qu'il était, comme il le reconnaît lui-même, « de faire fumer la machine, si l'on voulait faire fumer la marmite », ce qui signifiait accoucher de plus d'un million de mots par an... Certains reprocheront à Cave de ne pas être un esthète ; peut-être, mais quel conteur !
Cette anthologie, la troisième du genre, présente un bouquet aux fleurs bigarrées, différentes, bien que, de chacune d'entre elles, émane un même arôme puissant, enivrant et mortel.
Le choix est vaste. À qui la préférence ? aux Belles dames sans merci, comme la princesse Bessenyei, hautaines, sûres de leurs charmes, impitoyables, qui se nourrissent du sang de leurs amants... ou d'autre chose ? À la belle russe excentrique venue du froid ? À la jeune indifférente, parfois plus à craindre que les broyeuses de coeur ? À moins de se laisser séduire par une lady dont la sympathie tient lieu de beauté, ou bien par une amoureuse transie qui voudrait que son amant se protégeât contre elle. et comment rester insensible à une fillette qui pleure la faim ? Quant à maryse-au-masque, superbe fleur parmi tant de superbes fleurs, est-elle plus dangereuse dans le souvenir que dans la mort ?
De 1896 - un an avant dracula - à 1975, huit femmes vampires aux sensualités maléfiques qui feront rêver au cours de nuits plus noires que la plus noire des nuits.
Venant après Le Manoir hanté de Crec'h ar Vran (2008) et Les Proies de la Vampire (2009), voici la troisième anthologie, période 1899 à 1931, consacrée par François Ducos aux détectives des Ténèbres, ces enquêteurs de l'occulte qui répondent avec vigueur aux attaques sournoises de l'au-delà, et ces spécialistes du mental identifiables à leurs méthodes purement psychiques, mais dont l'aide est tout autant espérée lorsque la police et le corps médical traditionnel sont mis en échec.
Sur les douze récits proposés, dix sont traduits de l'anglais pour la première fois. Certains détectives découverts dans Les Proies de la Vampire, reviennent dans de nouvelles aventures. De nouveaux venus tirés de l'oubli, font une entrée inespérée et tardive sur la scène francophone.
Avec La Pierre de Lune, William Wilkie Collins (1824-1889) a sans doute inventé le roman policier moderne. Contemporain et ami de Dickens, avec lequel il écrivit plusieurs nouvelles, cet écrivain prolifique et généreux est aussi un maître des atmosphères mystérieuses. Coïncidences tragiques, pressentiments et prémonitions jouent souvent un rôle primordial dans les intrigues tortueuses de ses romans. Aux côtés d'Armadale, de La Femme en blanc et de La Pierre de Lune, ses oeuvres les plus connues, L'Hôtel hanté, publié pour la première fois en 1879, est un modèle du genre.
La comtesse Narona, héroïne à la fois maléfique et pitoyable - une combinaison familière à Collins, créateur des personnages de « méchants » les plus complexes de la littérature victorienne - épouse en des circonstances douteuses un lord anglais. L'Hôtel hanté raconte, avec l'ironie et le brio habituels de l'auteur, le mystérieux destin de ce mariage contre nature, depuis un cabinet médical de Harley jusqu'aux chambres trop hâtivement rénovées d'un hôtel de Venise. Apparitions, alchimies maléfiques, fièvre et folie habitent jusqu'à son tragique dénouement ce roman.
Ce Dictionnaire des littératures vampiriques - le tout premier en langue française - est centré, avant tout, sur les oeuvres disponibles en français et suit l'évolution du plus grand mythe de la littérature depuis ses débuts (les poètes, John William Polidori) jusqu'à ses métamorphoses contemporaines (la bit-lit et son troupeau d'écrivains, surtout d'écrivaines). Entre ces deux extrémités chrono lo giques sont traités tous les auteurs qui ont contribué à la survie et à l'évolution du mythe, depuis l'aristocrate hautain et monstrueux (Lord Ruthven, Dracula et certains personnages d'Anne Rice) jusqu'au vampire aseptisé, mis à la mode par Stephenie Meyer.
Ainsi défilent les vampires « classiques », monstrueux et séducteurs (monstrueuses et séductrices, surtout), les vampires honteux de leur monstruosité, les vampires « réhabilités », les vampires parodiques (ils existaient déjà avant Dracula), les vampires « relatifs » et les vampires du futur, qui entrent dans le domaine de la science-fiction.
En outre, les auteurs ont traité certains thèmes particuliers comme : théâtre vampirique, littératures vampiriques allemande et italienne, vampires et roman criminel, etc.
Ouvrage de référence qui ne peut que séduire les aficionados de Dracula et de ses semblables, ce Dictionnaire des littératures vampiriquesest le fruit d'une longue collaboration entre deux des plus éminents spécialistes du thème du vampire en littérature.
Tout pourrait sembler banal. Et pourtant...
Délaissée par ses parents perpétuellement en voyage, Clarissa, 13 ans, est intellectuellement précoce et refuse l'école. Elle vit dans une grande maison avec, pour seule compagnie, une cuisinière bonasse et Max, trente ans, un jardinier traumatisé par un terrible souvenir. Quoi de plus normal, dans pareille solitude, que Clarissa se rapproche de Max ? Quoi de plus normal qu'elle s'invente des camarades de jeu - un garçon et une fille qui auraient vécu dans cette maison même, il y a bien longtemps ? Elle parlerait avec eux, écouterait leurs souvenirs du passé - un jeu innocent que les adultes semblent pourtant craindre...
Pourtant... s'il ne s'agissait pas d'un jeu ? Si ces enfants n'existaient pas uniquement dans l'imagination de Clarissa ? Et si ses amis imaginaires se révélaient pervers, jaloux et possessifs ? S'ils n'aimaient pas que la « petite amie » de Max, sans le comprendre, se muât en « grande amoureuse » ? À moins qu'ils ne tirent toutes les ficelles bien plus qu'on ne le soupçonne...
Un roman troublant, fascinant, angoissant. Un roman de doutes, de terreurs et d'amour impossible. Un des plus terribles romans surnaturels jamais écrits qui rappelle, à plus d'un égard, le célèbre Tour d'écrou, de Henry James - et qui aura attendu quarante-cinq ans avant d'être traduit en français.
Une horreur surgie des Abysses tropicales, une expédition partant à la recherche d'un navire disparu, un Réservoir de la Terreur, une révélation terrifiante transmise par radio au coeur de la tempête, une expérience permettant de revivre l'Agonie du Christ sur la Croix, une jeune fille seule et abandonnée de tous à bord d'une épave où grouillent des rats monstrueux, un navire hanté...
Ces sept nouvelles magnifiques sont une nouvelle preuve de l'immense talent de William H. Hodgson, maître de l'Épouvante, grand conteur et « découvreur » des forces monstrueuses tapies aux quatre coins du monde... sinon au fonds de nos esprits.
Après Les Canots du Glen Carrig ou La Chose dans les algues, ici encore, la mer est omniprésente, avec son cortège d'horreurs et de monstruosités surgies des Abîmes. La Mer des Sargasses, bien sûr, cette « tueuse », lieu géométrique de toutes les terreurs, labyrinthe redoutable duquel tout peut surgir.
Jouet de la fatalité, l'homme parviendra-t-il à détruire ces monstruosités ? Un combat incertain commence et jamais la menace et la peur n'ont été aussi envahissantes...
Au coeur d'un petit village breton curieusement coupé du reste du monde, et qui tient à le rester, se déroule un étrange cérémonial nocturne où des hommes-loups célèbrent de mystérieux et ancestraux rites de fécondité.
Une jeune Anglaise, témoin involontaire de ces « sabbats », y disparaît, et, bientôt, on y constate les indubitables manifestations d'Ahès, la princesse-vampire de l'antique cité d'Ys, capable des plus stupéfiantes métamorphoses.
Commencera alors pour Steven Kane, subtil et inébranlable, accompagné par les Gardiens, adversaires inconditionnels des forces du Mal, une course contre la montre - et contre l'horreur - pour sauver la jeune femme.
Au cours de cette terrifiante aventure, Kane croisera d'étranges personnages, comme Monsieur de Caradec, inquiétant châtelain que tout le monde appelle « Maître » et qui semble s'intéresser à l'immortalité ; Claire, « l'Intouchable », ravalée au rang de la bête à la suite de mystérieuses et terribles expériences ; ou encore le capitaine Lenoir, géant au poil et à l'âme toute de noirceur...
Dans cette quête dangereuse où le chasseur peut parfois devenir gibier, le lecteur partagera cette descente aux Enfers doublée d'un duel à mort dans l'atmosphère envoûtante d'une terre où le mystère fait partie du quotidien...
Ludham, petit village assoupi du Surrey, en Angleterre, devient le théâtre d?un étrange événement. Mr Jeremiah Redworth, vieux monsieur austère et sans histoire, quitte un matin son domicile? pour ne plus jamais revenir. Où est-il ? Pourquoi est-il parti ? Fugue galante, malgré son âge, ou crime crapuleux ? Tout l?argent qu?il trimbalait au moment de sa disparition apporte de l?eau aux deux moulins. Les rumeurs bourdonnent, les murmures naissent et enflent? La famille s?attend au pire !
Hilda Gower, nièce de Jeremiah, décide de résoudre cette énigme. Avec l?aide d?un fermier, Mr Garland, elle mènera l?enquête, certes, et parviendra même à une conclusion logique ? mais une femme amoureuse et trahie dans ses espérances constitue-t-elle la plus neutre des enquêtrices ?
Un village somnolent, entouré de forêts et de marais ingrats au milieu desquels se dresse un vieux manoir délabré, une énigme, une enquête, un fantôme révélateur qui aide à démasquer le coupable? mais un coupable peut en cacher un autre. Un roman pour qui se sent des envies de renifler le whisky, le thé et le toast grillé. Toute une ambiance qui renaît ? dont bien des lecteurs ont la nostalgie.
Les trois textes présentés ici sont dûs aux pères fondateurs du fantastique irlandais. Le premier est tiré du dernier roman de Charles Robert Maturin, Les Albigeois (1824) ; le second reprend la trilogie des Histoires de fantômes de Chapelizod (1851) de Sheridan Le Fanu ; le troisième, le plus étonnant, comprend les six premiers chapitres duM ystère de la mer (1902) de « Bram » Stoker, récit complet qui peut être facilement isolé du reste de l??uvre. Si lesH istoires de fantômes de Chapelizod constituent une chronique de la petite cité irlandaise, les deux autres textes sont inclus dans de gros romans auxquels ils donnent une coloration particulière, sur le modèle du Manuscrit trouvé à Saragosse de Jean Potocki.
Ils ont été réunis en raison de leur point commun : l?évocation d?une vision surnaturelle, d?une sorte d?hallucination qui déstabilise les certitudes et fait basculer la narration vers le fantastique. Dans tous les cas, l?inspiration « gothique » ? celle qui a donné Melmoth, Carmilla et Dracula ? et le substrat légendaire viennent au secours de la trame historique pour lui donner cette étrangeté que, depuis Walpole, avec Ann Radcliffe ou même Walter Scott, les auteurs associent à la recréation du passé. Ils sont conscients d?écrire des histoires qui feront frissonner dans la quiétude du confort domestique, des histoires qui sont associées à la tempête, celle qui fait rage en dehors des murs, comme celle qui règne à l?intérieur des âmes.
Le narrateur de Tenebræ vit reclus dans un manoir délabré au c?ur d?une campagne reculée. Il passe la majeure partie de son temps dans une pièce totalement tendue de noir, à étudier d?obscurs manuscrits traitant des mystères de la mort, en sirotant des liqueurs colorées ou des tasses de café aromatisé à l?arsenic. Lorsque l'objet de son affection se rend compte qu?il est de déplaisante compagnie et tombe amoureuse de son frère cadet, il éprouve une jalousie meurtrière qui le conclut au crime sanglant. Mais, dès son terrible forfait perpétré, il est hanté par une énorme et monstrueuse araignée. Est-ce une hallucination apportée par une folie naissante, l?âme réincarnée de son frère assassiné revenue afin de se venger, ou cela préfigure-t-il un destin plus terrifiant qu?on ne pourrait l'imaginer ?
Publié en 1898, à la fin d?une décennie riche en fictions gothiques avec des ?uvres telles queL e Portrait de Dorian Gray, L?Étrange Cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde, Dracula et Le Scarabée, l?étrange roman d?horreur d'Ernest George Henham, Tenebræ, est sans équivalent par sa noirceur, sa tristesse et son caractère sinistre.
De toute part, la peur Nous guette. et Nous haletoNs eNtre ses griffes comme uN malaDe sous le scalpel Du chirurgieN. Avec Cauchemars du même auteur, Frissons nous permet de clôturer la publications des nouvelles fantastiques d'André de Lorde, le "Prince de la Terreur". Nées du regard particulier d'André de Lorde sur des événements simples du quotidien, la réalité glisse alors, petit à petit, vers de sombres contrées, celles où conduisent, que les personnages soient victimes ou bourreaux, les obscurs replis de nos esprits apeurés et pervers.