À propos

Qu'est-ce que la nostalgie sinon une mélancolie humaine rendue possible par la conscience de quelque chose d'autre, d'un ailleurs, d'un contraste entre passé et présent ? Et cette nostalgie n'est-elle pas aussi provoquée essentiellement par l'irréversibilité du temps ? Car on ne saurait remonter le cours du temps, tel est l'obstacle insurmontable qu'il oppose à nos entreprises.
C'est notre impuissance devant cette impossibilité qui fait toute l'amertume de la nostalgie et l'absurdité des chimères du rajeunissement. La nostalgie n'est pas le mal du retour : on peut toujours revenir à son point de départ, à son lieu natal (l'espace se prête docilement à toutes nos allées et venues) mais il est impossible de redevenir celui qu'on était au moment du départ. Mais si le temps s'oppose irréductiblement à la rétrogradation il ouvre devant nous une carrière infinie à la liberté. L'homme peut s'ouvrir à l'idée du futur et confirmer ce que le temps affirme. Se servant d'exemples tirés de la vie quotidienne aussi bien que d'oeuvres poétiques, philosophiques ou musicales, Vladimir Jankélévitch démontre en fin de compte que l'irréversible n'admet qu'un seul remède : le consentement joyeux de l'homme à l'avenir, au futur.


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  • Auteur(s)

    Vladimir Jankélévitch

  • Éditeur

    Flammarion

  • Distributeur

    Union Distribution

  • Date de parution

    16/01/2011

  • Collection

    Champs Essais

  • EAN

    9782081252448

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    400 Pages

  • Longueur

    17.8 cm

  • Largeur

    10.8 cm

  • Épaisseur

    1.8 cm

  • Poids

    276 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

Vladimir Jankélévitch

Vladimir Jankélévitch (1903-1985), dont les parents russes ont immigré
en France suite aux campagnes anti-juives, a obtenu son agrégation de
philosophie à la première place en 1926, après avoir été reçu à l'Ecole
Normale Supérieure. De 1927 à 1932, il enseigne à l'Institut français de
Prague et termine sa thèse de doctorat sur Schelling. Il débute sa carrière
universitaire à Toulouse, puis à Lille, perd sous l'Occupation, en même temps que sa nationalité française, son poste d'enseignant, et se voit enfin offrir à la Sorbonne la chaire de philosophie morale, qu'il occupera de 1951 à 1979. Musicien et musicologue, sa réflexion est tant philosophique qu'esthétique. C'est l'une des originalités de son œuvre qui se distingue également par les thèmes abordés. Disciple de Bergson, à qui il a consacré son premier ouvrage, Vladimir Jankélévitch a également développé une réflexion sur l'existence de la conscience dans le temps.

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