Sagesse ; jadis et naguère

Paul Verlaine

À propos

Sagesse n'est pas séparable de la métamorphose que Verlaine a connue au mois de juin 1874, lorsqu'il s'est converti dans la prison où il avait été conduit pour avoir, à Bruxelles, tiré sur Rimbaud.
Un changement radical s'en est suivi, qui n'est pas seulement religieux mais aussi politique puisque le poète, républicain naguère, soutient la cause légitimiste. Et cependant, le recueil qui contient bien des pièces antérieures à la conversion est moins cohérent que ne le donne à penser son architecture rigoureuse et, par sa dimension à la fois personnelle, politique, sociale, religieuse, il présente au lecteur les multiples facettes d'un art qui ne se réduit ni à un contenu ni à une facture uniques.
Quand Verlaine fait paraître le volume, en décembre 1880, chez un éditeur catholique, il s'attache néanmoins à souligner la rupture que ces vers nouveaux viennent ouvrir en son oeuvre - et c'est l'incompréhension qui prévaut parmi les lecteurs : néo-romantique par ses thèmes comme par son lyrisme, cette poésie déroute. Quinze ans plus tard, à la mort de Verlaine, Sagesse sera néanmoins devenu son plus grand recueil.


Rayons : Littérature > Poésie


  • Auteur(s)

    Paul Verlaine

  • Éditeur

    LE LIVRE DE POCHE

  • Distributeur

    Hachette

  • Date de parution

    14/06/2006

  • Collection

    Le Livre De Poche Classiques

  • EAN

    9782253161127

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    350 Pages

  • Longueur

    17.8 cm

  • Largeur

    11 cm

  • Épaisseur

    1.5 cm

  • Poids

    180 g

  • Support principal

    Poche

  • Dewey

    800

Paul Verlaine

1844-1896
La famille de Verlaine appartient à la petite bourgeoisie: son père, comme celui de Rimbaud, est capitaine dans l'armée. Il naît à Metz et fait ses études à Paris. Puis, il est employé à l'Hôtel de Ville. Il collabore au premier Parnasse (1866) et fréquente cafés et salons littéraires parisiens. En 1870, il épouse Mathilde Mauté avant de rencontrer Rimbaud. Il quitte alors son épouse pour suivre le jeune poète en Angleterre et en Belgique. En 1873, il le blesse d'un coup de revolver et est condamné à deux ans de prison qu'il purge à Bruxelles et à Mons. A sa sortie, il se rend à nouveau en Angleterre, puis à Rethel et exerce une charge de professeur.
En 1894, il est couronné "Prince des Poètes" et doté d'une pension. Usé prématurément, il partage son temps entre le café et l' hôpital. Il meurt dans la misère en 1896, à Paris.
Verlaine demande à la poésie d'être un chant discret et doux, traduisant des impressions indécises. En 1896, il s'est rallié au symbolisme que venait de lancer Moréas.

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